Croyances

SOUMISSION

 Selon l'Islam Traditionnel.

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Au nom de Dieu,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !

*.*.*
La Prédestination.
Deuxième Partie.


P

oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut[3]. Que les meilleures salutations[4] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[5]

Le Décret universel et le Décret particulier

  Nous savons tous que notre divin Créateur prononce synthétiquement un décret immuable et qui assigne distinctement un destin à toute chose, qui décide et exécute Ses décisions. Aussi, et selon les Savants du Monothéisme, le Décret universel (le qadâ) et le Décret particulier (le qadar) sont deux modes de l'acte divin prédestinateur. Selon eux : Le Décret particulier (la Prédestination, le qadar) est la sortie des "possibles" (almoumkinât) de l'inexistence (al-'adam) à l'existence (alwoudjoud), l'un après l'autre, et en conformité avec le Décret universel (le qadâ). Le Décret universel (le qadâ) est de toute éternité (fîl-azal) et le Décret particulier pour la perpétuité ( yazâl). La différence entre les deux consiste dans le fait que le Décret universel (le qadâ) est la contenance globale des choses dans la Table Préservée (al-laouhoul-mahfouz), alors que le Décret particulier (le qadar) est leur existenciation distinctive dans les réalités créées, lorsque les conditions correspondantes sont remplies[6]

Yichmaël (Ismaël) vu par le monde toranique. 

   Comme nous le savons tous, le monde biblique n'a pas beaucoup de symphatie envers le monde de Yichmaël et de ses descendants. Certes, on reconnaît volontiers qu'il est, assurément, un beau nom : "Hachem écoutera[7]" ! mais… Le Midrach (Pirqé derabbi Eliézer 31) l'explique comme signifiant que Hachem entendra les prières d'Israël dans les temps futurs suite aux menaces que Yichmaël fera peser à la fin des temps contre Israël[8]. Sans doute ont-il oublié cette parole divine à leur encontre :
  
« ils ont encouru ainsi Colère [divine] sur Colère ». (Coran II 90).

   D’après le fils d’Abbas, « ils ont encouru ainsi la Colère divine pour avoir nié la vérité de ce Prophète après avoir déjà encouru la Colère divine pour avoir négligé la Thora »
  
Cha’bî a dit : « Au jour de la Résurrection, les hommes seront répartis en quatre demeures spirituelles : il y aura celui qui aura « nié et couvert » la vérité de Jésus tout en croyant à Mohammad  et qui n’aura qu’une seule récompense. Il y aura celui qui aura nié et dissimulé la vérité de Jésus et celle de Muhammad et qui encourera Colère divine sur Colère. Il y aura enfin l’associateur arabe [de l’Ignorance], qui aura nié la vérité de Jésus mais qui sera mort avant la venue de Mohammad et qui n’encourera qu’une seule Colère ».

   D’après d’autres commentateurs, la première Colère divine encourue par les Juifs est due à leur rejet de l’Evangile et de Jésus [voir verset II 87] et d’après d’autres, elle est due au fait que certains d’entre eux s’adonnèrent au culte du Veau d’Or [voir II 54]. Tous sont unanimes pour considérer que la seconde Colère divine est due à leur attitude de « mécréance » (koufr), c’est-à-dire de négation et de dissimulation à l’égard de Mohammad (sur lui Prière et Paix !).
  
Dans ce cas, aucune crainte n'est à avoir pour les Fils d'Ismaël. Leur Seigneur ne saurait abandonner, parmi eux, ceux qui Le craignent et L'adorent ! Tel n'est pas le cas des gens de la Thora ! Leur Seigneur ne serait leur pardonner ce faux-pas. Pour eux, pas d'autre voie que leur conversion. La reconnaissance d'une réalité...   

Attributs divins : Entendre et voir. 

    Selon le bibliste et le commentateur biblique Rav Munk (Voix de la Torah. Gen. 16, 11, 13) : « L’Eternel entend » exprime ainsi un pouvoir divin plus étendu et plus profond que « L’Eternel voit ». Agar ne saisit pas encore la nuance importante, mais les deux attributs nommés ici constituent en commun la base de la croyance en la « providence individuelle » Dieu entend et voit tout, ce credo des fils d’Ismaël fut cependant érigé par la suite en principe suprême, tandis que la notion de responsabilité personnelle et la doctrine du libre arbitre[9] furent reléguées à l’arrière plan. Les conséquences qui en découlèrent pour la religion (..) : Le Midrach fait remarquer qu’en dépit de la signification de ce nom : Dieu a entendu ta peine, (...) : Dieu entendra ta peine, c’est-à-dire toutes les peines futures. Ce nom indique ainsi l’idée principale que le fils d’Agar devra incarner en sa personne : la conscience de la Providence qui veille sur l’homme, sur sa misère, et ses peines, et qui non seulement la voit, mais l’écoute, c’est-à-dire entend les gémissements qu’elles arrachent et les juge. Mais les enfants d’Ismaël ont, par la suite, hypertrophié cette notion et l’ont érigée en une doctrine qui proclame la dépendance de l’homme de la divinité « qui entend tout », aussi bien dans sa volonté que dans ses oeuvres et ses destinées. Ce concept aboutit finalement à un système rigide faisant apparaître l’homme comme étant soumis, impuissant, aux décrets absolus de Dieu, à la prédestination du bien et du mal, à la fatalité[10]. (Op. cit. p. 158-9). 

   Celui qui rejette donc la Prédestination du bien et du mal est insensible à la soumission. Il est, au contraire, un rebelle en puissance. A l'instar du diable banni. Il ne peut comprendre que la Prédestination est en fait un secret divin impénétrable, imperceptible à la compréhension. A partir de là, comprendra-t-on que le fossé qui nous sépare avec le monde biblique est immense. Quant à la vie de cette personne, ne restera-t-elle pas à jamais marquée par cette croyance fausse ? Croyance qui ira jusqu'à créer chez elle une grave maladie intérieure, laquelle engendrera alors un puissant désir de fuir la tristesse et l'angoisse. D'où l'importance d'occuper son temps de libre par des sorties en salle de jeux, de danse, des rencontres, etc. Fuir, fuir cette angoisse, ce cafard qui vous ronge et vous tiraille le plus profond de vos entrailles… Voilà le slogan ! Jeune, cela ne semble pas un souci d'actualité. Toutefois, les jours passant, on se voit de plus en plus seul et inquiet pour son avenir. La mort s'approchant à grands pas. Dans la vie courante, dans l'espace organisation de la société, on penchera vers une législation humaine. L'accent sera mis par la sociologie, la philosophie, l'idéologie, etc, sur l'incapacité divine et la capacité humaine de l'individu ! Pas question de se référer, en matière de lois, au Livre divin. Ainsi l'homme biblique pense et pensera toujours qu'il dispose d'une autonomie partielle voire totale vis à vis de son Créateur ! A partir de là, on comprendra la rébellion du peuple d'Israël, des Judaïsés envers le Saint et Seigneur d'Israël. Et pourquoi ces derniers furent bannis de la Présence divine. Le divin Créateur ayant choisi Yichmaël pour assurer la continuité de Son message. Les enfants de la "Délaissée", d'hier, devenant les enfants 'choisis' de demain.   

Paroles de philosophes. 

  Selon Nietzsche : « Il ne nous reste aujourd’hui plus aucune espèce d’indulgence pour l’idée du « libre arbitre » : nous avons trop bien ce que c’est le pur de passe-passe théologique le plus suspect qu’il ait, pour rendre l’humanité « responsable » à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l’humanité dépendante des théologiens…Je ne fais que donner ici la psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. Pourtant où l’on cherche  à établir les responsabilités, c’est généralement l’instinct de punir et de juger qui est l’œuvre. On a dépouillé le devenir de son innocence (c’est-à-dire qu’il ne doit en aucun cas être jugé et condamné, car il n’est pas la conséquence d’une volonté particulière, d’une finalité au regard de laquelle il pourrait être évalué.) lorsque l’on a ramené à une volonté, à des intentions, à des actes de responsabilité le fait d’être de telle manière : la doctrine de la volonté (conçue comme pouvoir de se déterminer librement et rationnellement par des motifs) a été principalement inventée à des fins de châtiment, c’est-à-dire avec l’intention de trouver coupable. Toute l’ancienne psychologie, la psychologie de la volonté n’existe que par le fait que ses inventeurs, les prêtres, chefs de communautés anciennes, voulurent se créer le droit d’infliger une peine, ou plutôt qu’ils voulurent donner ce droit à Dieu… Les hommes ont été considérés comme « libres », pour pouvoir être jugés et punis, pour pouvoir être coupables : par conséquent toute action devait être regardée comme voulue, l’origine de toute action comme se trouvant dans la conscience. (Le crépuscule des idoles. P. 123, Mercure (également Idées, Gallimard, p. 63). 

   De même : « Dans le Christianisme, ni la morale, ni la religion ne sont en contact avec la réalité. Rien que des causes imaginaires (« Dieu », « l’âme », « moi », « esprit », « libre arbitre » ou même l’arbitre qui n’est « pas libre ») ; rien que des effets imaginaires (« le péché », « le salut », « la grâce », « l’expiation », « le pardon des péchés »). Une relation entre des êtres imaginaires (« Dieu », « les esprits », « l’âme ») ; une imaginaire science naturelle (anthropocentrique ; un manque absolu du concept des causes naturelles) ; une psychologie imaginaire (rien que des malentendus, des interprétations de sentiments généraux agréables ou désagréables, tels que les états du grand sympathique (système nerveux périphérique commandant la vie végétative), à l’aide du langage figuré des idiosyncrasies (ensemble des éléments constitutifs de la religion et de la morale) religieuses et morales) – (« le repentir », « la voix de la conscience », « la tentative du diable », « la présence de Dieu ») ; une téléologie imaginaire (soit, une théorie des fins de l’univers. Ainsi le royaume de Dieu est censé être le but ultime du monde) (« le règne de Dieu », « le jugement dernier », « la vie éternelle »).

   Ce monde de fictions pures se distingue très à son désavantage du monde des rêves, puisque celui-ci reflète la réalité, tandis que l’autre ne fait que la fausser, la déprécier et la nier (même critique de la religion que chez Feuerbach ou Marx. Le monde religieux conduit à la dépréciation et à la dévaluation du monde réel). Après que le concept « nature » eut été inventé en tant qu’opposition au concept « Dieu », « naturel » devient l’équivalent de « méprisable » tout ce monde de fictions à sa racine dans la haine contre le naturel (la réalité !), elle est l’expression du profond déplaisir que cause la réalité… Mais ceci explique tout. Qui donc a intérêt à s’évader de la réalité par le mensonge ? Celui qu’elle fait souffrir (c’est la douleur et la souffrance qui sont à l’origine des dieux et de l’outre-tombe). Mais souffrir, dans ce cas-là, signifie être soi-même une réalité manquée… La prépondérance du sentiment de peine sur le sentiment de plaisir est la cause de cette religion, de cette morale fictive… (L’Antéchrist, p. 207, Mercure de France (également. L’Antéchrist, Gallimard, p. 27)). 

Doctrine de l'Islam traditionnel. 

  Doctrine de l'Islam traditionnel : Elle s'écarte de la doctrine des partisans du libre-arbitre[11] en ce qu'elle ne reconnaît à cette puissance adventice, que Dieu le Très-Haut crée dans les animaux, absolument aucun effet. Pour les gens de la Tradition, l'animal[12], et sa puissance adventice, et l'effet de cette puissance, tout cela est créé par Dieu Très-Haut, sans aucun intermédiaire, ni associé, ainsi que cela résulte de la preuve de l'Unicité de Dieu, de l'universalité nécessaire de Sa puissance et de Sa volonté à l'égard de toutes les choses possibles, du texte du Coran, de la Tradition prophétique et l'accord des nobles hommes de bien avant l'apparition des innovations.

   En résumé, dans la doctrine des gens de la Vérité, l'homme saint, fort et puissant, est un être contraint dans le moule d'un être libre.
  
Il est contraint en ce sens qu'il n'a absolument aucune influence sur un effet quel qu'il soit ; il n'est que le vase, le récipient des contingences et des accidents que le Suzerain, le Béni, le Très-Haut crée en lui dans la mesure et de la manière qu'Il lui plaît, sans obstacle, sans aide, ni mandataire, ni ministre.
  
Il est libre à un autre point de vue. Dieu Tout-Puissant et Majestueux a l'habitude de ne pas laisser durer en lui la continuité de l'acte, notamment quand Il inspire la répugnance de cet acte. Il lui fait accomplir cet acte à certains moments, suivant les besoins, principalement quand Il lui inspire la volonté et la résolution de l'accomplir. Du fait de cette habitude admirable, qui montre l'étendue de la puissance de Celui qu'aucune chose ne distrait d'une autre ; qui prouve l'action de Sa volonté sur toute chose possible, et l'application de Sa Science à toute science, l'homme devient libre et capable, en apparence, d'agir ou de s'abstenir ; il ne se sent pas contraint à faire ce qui lui plaît, ni à s'abstenir de ce qui lui répugne. Pureté à Dieu, le Suzerain, le Roi, le Puissant, le Bienveillant, qui daigne atténuer quelque fois Sa contrainte, au point qu'elle échappe à beaucoup d'esprits intelligents et, à plus forte raison, aux esprits bornés ; ceux-ci, dans leur ignorance, ne s'apercevant pas que Dieu Puissant et Majestueux daigne revêtir Sa contrainte du vêtement de la douceur et supprimer toute souffrance dans son application, s'imaginent échapper, dans quelques-unes de leurs actions, à l'autorité de Sa direction, à Sa puissance infinie et à Sa volonté. (Prolégomènes. Sénoussi.). 

L'acquisition. 

   Selon l'Imam Sénoussi (que Dieu lui fasse miséricorde !) : Quant au mot "acquisition", il exprime la relation non efficiente de la puissance adventice avec la chose produite dans le sujet lui-même. D’où :
  
"Sachez que la transcription[13] et la raison[14] démontrent la singularité nécessaire du Suzerain, Béni et Très Haut de toutes les choses existantes et qu'Il les crée sans aucun intermédiaire. D'autre part, il est dit dans la Loi que l'homme acquiert les bonnes ou les mauvaises actions, et que la Loi ne lui impose une obligation, ne lui assigne une récompense ou un châtiment, que pour ce qui est de son acquisition ou qui en dérive. Il était donc nécessaire d'expliquer en quoi consiste cette acquisition, qui la base de la responsabilité légale, et dont le Législateur a fait, pour toute personne capable, la marque de la récompense ou du châtiment, du mérite et du démérite, suivant la Loi. En effet, certains, méconnaissant la véritable signification de l'Unicité de Dieu, le Béni et Très Haut, entendent, par ce mot d'acquisition, que la puissance adventice est une cause efficiente des actions humaines. 

   En résumé, ceux qui méconnaissent le sens sur ce qu'il faut entendre par "acquisition" ont beaucoup discuté, et en ont donné des définitions diverses et ambiguës, dues à l'ignorance et à une absence d'authentification de ce qui concerne l'Unicité de Dieu et l'accession des objectifs de la Loi. L'explication à laquelle il convient de s'en tenir, la seule admissible, puisqu'elle est basée :
  
1°) sur les principes de la raison,
  
2°) sur la Tradition et
  
3°) sur l'accord des pieux Anciens, et celle que nous en avons donnée, savoir que l'acquisition désigne la relation, d'ailleurs non efficiente, de la puissance adventice avec le déterminé dans le sujet lui-même. 

   Nous disons la puissance adventice pour exclure la relation de la puissance éternelle, qui n'est pas une acquisition, mais la production de l'effet. Nous disons le déterminé dans le sujet lui-même, c'est-à-dire dans le siège même de la puissance adventice, pour laisser en dehors de la définition l'acte produit hors du sujet, comme le lancement d'une pierre, le coup donné avec le sabre ou la lance, l'homicide, les blessures, etc. Ce sont là des actes adventices, qui ne sont pas de l'acquisition de l'homme, parce qu'ils se produisent en dehors du siège de sa puissance. Toutefois, comme ses actes sont créés, d'ordinaire, au moment de l'acquisition de l'homme, ils donnent lieu à une responsabilité, à une récompense ou un châtiment. Enfin, nous disons relation non efficiente pour écarter l'opinion des partisans du libre arbitre, les Mages[15] de cette communauté, d'après laquelle la relation de la puissance adventice aux actions humaines est une relation de production et de cause à effet, non une relation de concomitance et indication aux actions... Et à Dieu le plein succès ! (Prolégomènes. Sénoussi.). 

Insoumission ou Soumission ? Définition erronée. 

   La Loi divine et la Prédestination sont deux sujets très intimement liés. Celui qui rejette le premier rejettera nécessairement le second, et inversement. Généralement, et suite à une présentation erronée de l’Islam en Europe par les orientalistes, les arabisants ; for est de constater que ceux-ci ce sont bien gardés de traduire, en notre langue, des mots arabes comme : moulim, mouslimoûn, moulimîn. Génèralement le monde orientaliste[16], arabophone, a préféré traduire simplement par : musulman (s). Plutôt que : Soumis, ou soumis à la volonté divine[17]. Ce qui est très incorrect, injuste et un manque complet de politesse. 

   L'Eglise des Témoins de Jéhovah. 

   La seule Eglise qui se soit penchée toutefois sur la signification de ce mot, semble être l’Eglise dite des Témoins de Jéhovah[18]. On a même édité un ouvrage spécialement à cet effet : "Le temps de la vraie soumission". En page 11, nous lisons, par exemple :
  
« Mais que dire des adeptes de l’islam ? Comme nous l’avons vu, un musulman pense ‘être soumis à Dieu’. Se soumettre emporte l’idée de céder devant quelqu’un. On peut lire dans le Grand catéchisme islamique (de Ömer Nasuhi Bilmen) : « La signification lexicographique du mot islam emporte l’idée d’obéissance, de soumission à quelque chose. En particulier, ‘l’obéissance au Dieu Très-Haut Cette remarque est significative. Si les musulmans vraiment soumis à Dieu, la paix et la  fraternité ne devraient-elles pas régner entre eux ? Or les adeptes des différentes tendances de l’islam se haïssent[19] et la guerre oppose même des nations musulmanes[20]. Devant ces faits, de nombreux musulmans[21] au cœur honnête se demandent combien d’entre eux se sont vraiment soumis à Dieu. »
  
« Les Témoins sont heureux de vous aider, vous aussi, à connaître la bonne manière de se soumettre à Dieu[22]
   Aussi c’est maintenant le temps de se soumettre complètement à Dieu et de chercher à connaître sa volonté. N’hésitez pas un seul instant. La soumission à Dieu vous vaudra d’ineffables bienfaits dès à présent et dans l’avenir. »  (p. 63.). 

   Nous dirons : Ceux-ci sont semblables en tout point à la délégation des gens de l’Evangile de Nadjrân, en Arabie. Ils prétendirent devant le Sceau de la Prophétie, le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !), être des gens ‘soumis’ bien avant lui ! Pourtant, il leur fut dit que trois choses les empêchaient absolument et réellement d’être appelés ainsi :
  
1°) le fait qu’ils aient donné à Dieu un enfant, un fils en la personne même du Messie fils de Marie[23].
  
2°) qu’ils adorent la ‘croix’[24] !
  
3°) qu’ils aiment consommer la viande porcine[25].
  
On a dit également : le fait qu’ils aiment consommer des boissons alcoolisées[26]

Conclusion : 

   Oui, l’obéissance à Dieu (exalté soit-il !) est un mot qui semble avoir fait défaut au vocabulaire des Fils d’Israël et des Judaïsés ! Ils ont bien ‘entendus’ mais désobéi[27] ! Quant à la soumission totale au Saint et Seigneur et Saint d’Israël, elle semble également n’avoir jamais été d’actualité !
  
Oui, la soumission totale et entière à Dieu (exalté soit-Il !) vaut pour son auteur d’ineffables bienfaits à présent et surtout pour son propre avenir dans l'Au-delà. Alors pourquoi ne pas se soumettre dès maintenant ? Ne l'oublions pas, Abraham, le prophète était soumis[28]. Son fils également, le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !). Alors pourquoi pas vous ? (à suivre)

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !


[1] En arabe, ilah. A noter que le Créateur des cieux et de la terre est la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En arabe, Allah. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En hébreu, ïl (ou El). En français, Dieu. Généralement, les gens de l’Evangile n’utilisent pas les noms divins hébraïques, araméens ou syriaques dans leurs langues respectives. Ils sont traduits.
[3]En arabe, ta’alâ. En hébreu, El Elyon.
[4] Formule d’eulogie recommandée et pratiquée très couramment dans l’Islam traditionnel. Ce genre de formule d’eulogie existe, d’une certaine façon, chez les gens de la Thora.
[5] Soit Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[6] Voir le Livre des Ta'rifât. Djordjâni.
[7] Plutôt : Ecoute, ô ïl ! - ïl (ou EL) ou Elohim étant un nom divin en hébreu, syriaque et araméen. Hachem : Nom. Le monde rabbinique estime que le nom de Dieu ne peut-être prononcé, on emploie donc comme ici une autre formule. Rappel. Le mot Chémâ ne signifie pas seulement "écoute" car le verbe écouter se dit léhaqchiv tandis que le verbe lichmoâ signifie "écoute et entends et comprends profondément"
Voir :
http://www.modia.org/Paracha Vaet'hanane_ La terre d'Israel ou comment aimer.htm
[8] Avis sans fondement. De plus, au Sceau de la Prophétie de déclarer : "Dieu ne perdra pas une communauté dont je suis le fondateur, et dont Ichoua (Jésus) est le terme." Il est vrai que le Nazaréen sera toujours le mal aimé parmi les gens de la Thora, le monde talmudite et occulte. 
[9] Libre arbitre. Pouvoir qu’a la raison humaine de se déterminer librement. libre-arbitre (Du), dialogues de saint Augustin (388-395) : la liberté de faire le mal est aussi celle qui pousse à faire le bien, Dieu l’a voulu ainsi. Prédestination. 1. Théologie. Dans certains systèmes théologiques, volonté de Dieu qui, par un décret éternel, destinerait chacune de ses créatures à être sauvée ou damnée, sans considération de sa foi ni de ses œuvres. Calvinisme. La doctrine religieuse fondée par Calvin, formulée dans l’Institution de la religion chrétienne, repose sur trois principes essentiels. 1. L’unique source de la foi est l’Écriture sainte (Ancien et Nouveau Testament). 2. L’humanité, dépravée par la Chute, est par nature indigne face à la grâce toute-puissante d’un Dieu rédempteur qui, de toute éternité, a décidé le salut de l’homme en Jésus-Christ (le corollaire de cette affirmation est la doctrine de la prédestination). 3. Le culte n’admet que deux sacrements : le baptême et la communion, mais Calvin rejette la transsubstantiation romaine et la consubstantiation luthérienne. 4. Jansénisme. Le jansénisme est essentiellement une doctrine de la prédestination et des rapports du libre arbitre et de la grâce. Il s’appuie sur l’Augustinus, ouvrage présenté comme une somme des thèses de saint Augustin, et dans lequel Jansénius soutient que le péché originel a ruiné la liberté de l’homme, et que la grâce est uniquement déterminée par la volonté de Dieu qui l’accorde ou non à chacun (prédestination gratuite). Le grave débat théologique qui suivit la publication du livre (1640) opposa les solitaires de Port-Royal et Pascal (adeptes de Jansénius) aux jésuites. Ces derniers firent parvenir au pape un résumé, en cinq propositions, de la doctrine de l’Augustinus, qu’Innocent X condamna comme hérétique (bulle Cum occasione, 1653). L’opinion éclairée se passionna pour ce débat où les jésuites étaient pris à partie (Lettres provinciales de Pascal, en 1656-1657) et qui mettait en cause toutes les formes d’absolutisme, pontifical et royal. Le pouvoir politique parut l’emporter avec la destruction de Port-Royal des Champs (1709) et la dispersion des religieuses ; en réalité, le jansénisme survécut comme une forme d’opposition pendant tout le XVIIIe s., notamment dans les milieux parlementaires. (V. © Hachette Livre, 1997).
[10] Fatalité, fatalisme. Attitude de ceux qui pensent qu’il est vain de chercher à modifier le cours des événements fixés par le destin. 2. Destin. Puissance qui, selon certaines croyances, réglerait la vie des hommes et le cours des événements. Les arrêts du destin. Le Destin, cette puissance divinisée. 3. Providence. Chez les gens de la Bible : Volonté divine, considérée comme la sagesse qui gouverne le monde. Les desseins impénétrables de la Providence. Mot très usité chez les gens de la Thora. Inconnu au vocabulaire de l'Islam traditionnel.
[11] L’Imam veut nous entretenir ici d’une secte (ancienne) : La secte dite des "Séparés" (en arabe, les moutazila), lesquels étaient des partisans fervents de la "puissance", et les fatalistes, par contre, sont des partisans de la "contrainte". Selon les premiers, l'homme n'est pas seulement libre et responsable ; il possède en outre la "puissance", la "force" (en arabe, le qoudra), c'est-à-dire la puissance créatrice, la faculté de créer ses propres œuvres.
  
Pour ne pas instituer une autre puissance créatrice à côté de la puissance divine, tout en conférant à l'homme une "liberté" qui le rend responsable de ses actes au regard de la Loi divine, on attribue à l'homme non pas la "puissance", la créativité de ses œuvres, mais au contraire l'acquisition (en arabe, le kasb, mot conventionnel) de ses œuvres. On remarquera que les "Séparés" admettaient toutefois que deux sortes d'action existent chez l'homme : action contrainte et action libre. Ils admettaient aussi que l'homme a parfaitement conscience de la différence. Mais ici on considère que la "puissance", la puissance créatrice des humains, comme extérieure à l'homme ; elle ne lui est pas immanente. Aussi dans chaque acte libre de l'homme, on distingue l'acte de création qui est de Dieu, et l'acte d'acquisition qui est la part de l'homme. Ce qui fait dire à certains que : toute liberté de l'homme consiste dans cette co-incidence entre Dieu "créateur" et l'homme "acquéreur".
[12] En philosophie, ce terme s’applique également à l’homme. La différence : l’un est doué de la parole, l’autre nullement. A l’instar du singe : animal abject, particulièrement choyé par les anglo-saxons, bibliques….
[13] En arabe, naql.
[14] ou l’intellect. 1. En arabe, ‘aql. C'est : a) la connaissance de la vraie nature des choses dont le substrat est le cœur, b) c'est ce qui se connaît, dans le cœur (dans le sens de cœur). La Raison est donc, soit l'attribut du savoir, soit l'organe du savoir, choses qu'il ne faut pas confondre. Selon une parole : "En premier lieu, Dieu a créé la raison". Car, comme le savoir est un accident, il faut que son substrat ait été créé avant lui, ou en même temps
   Il y a donc huit concepts, dont cinq différents entre eux : le cœur physique, l'esprit physique, l'âme en proie aux passions, et la connaissance ; enfin, l'organe subtil apte à connaître. Et, en ce cinquième sens, il s'agit aussi du cœur. Cet organe est également en rapport avec le cœur physique et par-là avec le corps entier. (V. Ghazali, Ihyah).
  
Ce qui unit l'ensemble des parties de notre corps est uniquement l'esprit, et non la raison. 2. Raison (culte de la), culte proposé par les hébertistes (V. Hébert) et destiné à supplanter le christianisme sous la Révolution française. La Raison fut célébrée à N.-D. de Paris ("Temple de la Raison") le 10 nov. 1793. Ce culte disparut avec les hébertistes (mars 1794) et Robespierre instaura à sa place celui de l'Être suprême. Hébert (Jacques René) (Alençon, 1757 ­ Paris, 1794), journaliste et homme politique français. Fondateur du Père Duchesne (1790), journal des révolutionnaires extrémistes, il contribua à la chute de la royauté (1792) et des Girondins (1793). Avec ses partisans, les hébertistes (Chaumette, Chabot, Collot d'Herbois, etc.), il eut une grande influence au sein du club des Cordeliers et de la Commune insurrectionnelle de Paris. Robespierre, dont il avait dénoncé la modération, le fit arrêter et guillotiner ainsi que ses partisans. 3. La Raison atteint sa perfection chez l'homme en sa quarantième année. De ce fait, et à l'exception du Messie, nulle personne n'est prophète qu'en sa quarantième année. De même, la religion a pour base la Révélation, et non la raison.
[15] N’oublions pas que les Mages ( ou partisans du Dualisma) sont des partisans du libre-arbitre. Selon une parole prophétique : « [Les partisans] du libre-arbitre sont les Mages de cette communauté. » Autres variantes : les Juifs ou les Nazaréniens (les chrétiens). Tous étant en effet de fervents adeptes et défenseurs de cette hérésie.
[16] Qui s'est d'ailleurs nouvellement baptisé par : islamologue, etc. Ceci suite aux diverses critiques dont il est et à toujours été l'objet de la part des Savants du monde islamique.
[17] Dans la Bible : le « juste » étant l’homme que sa rectitude et sa soumission rendent agréable à Dieu. Saint Paul utilise le texte pour prouver que la justification dépend de la foi et non des oeuvres de la Loi ; mais la foi d’Abraham commande sa conduite, elle est principe d’action et saint Jacques peut invoquer le même texte pour condamner la foi « morte », sans les oeuvres de la foi. (Bible de Jérusalem. note. Gen. 15 6).
  Nous dirons : L’exemple (à la place de la foi d’Abraham, laquelle n’est pas à mettre en doute) commande la conduite du croyant soumis et pratiquant sincère, elle est principe d’action (Coran LX 4). De même, à travers Son sceau (Coran XXIII 21). Cet 'exemple', nous commande entre autre une soumission totale aux injonctions et aux lois divines. Sans bronchement ni rébellion. Le croyant soumis, parfait, est donc celui qui croit en Dieu (exalté soit-Il !), L'adore et surtout Lui obéit.
[18] Eglise active dans la propagation de la foi chrétienne.
[19] N'engage que leurs auteurs.
[20] Souvent à leur insu. Vient le plus souvent du monde biblique.
[21] Il serait bon de connaître lesquels ? Est-ce ceux qui sont observateurs de leur Culte ? Est-ce ceux qui sont ignorants ? Est-ce ceux qui ont des débits de boissons ? Est-ce ceux qui fréquentent ces lieux ? Est-ce ceux qui fréquentent les salles de jeux ? Est-ce ceux qui suivent le monde de la chanson ? de la musique et de la danse ? Es-ce ceux qui suivent une idéologie précise ? La question reste posée ! N'oublions pas qu'en terre des Gaules, lorsque les médias ou toute autre personne du monde biblique interrogent des membres de la communauté islamique sur des sujets précis comme la Religion ; on se garde bien de questionner les Savants religieux, digne de ce nom. On préfère interroger Bachir assis avec Antoine en train de siroter leur apéritif ! On préfère questionner un président associatif, un idéologue, un docteur en pharmacie, un intellectuel, un philosophe, une personne d'origine nord africaine, etc.; en clair une catégorie de gens qui le plus souvent ne connaisse de leur religion, de la science religieuse et de la Loi, pas plus loin que leur bout de leur nez ! D'où le préjudice qui en ressort et le discrédit sans cesse jeté sur notre Culte.
[22] En clair à revenir sur vos pas. A admettre, comme l'ensemble des autres Eglises, la croyance erronée au fatalisme et au libre-arbitre.
[23] Coran IX 30. Lequel, pour nous, a été 'créé' et 'engendré' par Marie, la vierge, la pure.
[24] Peut-on adorer l'arme qui a été la cause de la mort d'une personne aimée ?
[25] La plupart du monde européen a préféré garder, en sa religion, des choses propres au Paganisme.
[26] Dans la loi coranique, l’interdiction de boissons alcooliques englobe toutes les sortes de vins faits à partir du raisin, de même venant d’autres procédés comme la canne à sucre ou la betterave, l’orge, le houblon, etc. En clair, tout ce qui peut rendre un individu ivre, en petite ou grande quantité. En France, certains détracteurs de notre loi, et d’origines de la diaspora Nord africaines, turque, etc.; ont voulu interpréter et limiter ainsi à eux-mêmes cette interdiction au vin blanc et au vin rouge seulement. Ainsi, et toujours selon eux, des alcools comme la bière, le champagne, le wiski, etc., sont (ou seraient) en quelque sorte des boissons licites à leur consommation ! De même, la vente de produits alcoolisés dans les boutiques ou débits de boissons, etc. Tout ceci est évidemment faux.
[27] Coran II 93. "…tandis que dans leurs cœurs, par leur mécréance, on les abreuvait [de l'amour] du Veau. - Dis(-leur) : "Comme est mauvais ce qu'ordonne votre foi, si vous êtes croyants !".
[28] Biblique, un juste. Dans la Bible : le « juste » étant l’homme que sa rectitude et sa soumission rendent agréable à Dieu.


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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Ô Terrien ! Le Monde a été créé pour nous, et nous pour l'Au-delà. Tous les Terriens que nous sommes seraient bien avisés de méditer cette parole. Les jours passent vite, et notre rencontre avec notre divin Créateur, Seigneur, Législateur et Juge de l'Univers ne se précise-t-elle pas chaque jour un peu plus ?

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21/12/05 .

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