Loi divine

MISERICORDE OU CHATIMENT

Selon les Ecritures.

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La Loi divine.
Deuxième Partie.

   "Certes, ce Coran raconte aux Fils d'Israël la plupart de ce en quoi ils divergent, cependant qu'il est, pour les croyants, assurément, guidée et miséricorde. Ton Seigneur décidera parmi eux, par Son jugement, tandis qu'Il est Lui, le puissant, le sage. (Coran XXVII 76-78).


Au nom de DIEU, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !


P

oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4]

La Rédemption coranique. Miséricorde ou châtiment. Que choisir ? 

   Elle n'a rien de commun avec ces conceptions bibliques. Toutefois, elle permet de rétablir cette dernière dans son sens logique et véritable. De rappeler, par la même occasion, aux Fils d'Israël et aux Judaïsés, le véritable sens qu'il faut nécessairement lui donner. Qu'on en juge : 

   Quand les Fils d'Israël ont désobéi au prophète Mochè (sur lui la Paix !), la colère du Seigneur et Saint d'Israël s'enflamma contre eux. Ils se repentirent, mais au Seigneur des mondes de leur répondre par une mise en garde et aussi une obligation pour :
   "Quant à Mon châtiment, Je ferai qu'il atteigne qui Je veux. Et Ma miséricorde embrasse toute chose[5] : Je la prescrirai donc pour ceux[6] qui pratiquent la piété et acquittent l'impôt (légal), pour ceux qui sont croyants à nos signes,
   (et surtout) ceux-là qui suivent le Messager (Ahmad-Mohammad), le prophète illettré[7] qu'ils trouvent en toutes lettres (écrit) chez eux dans la Thora et l'Evangile, leur ordonnant le convenable, les empêchant du blâmable, leur rendant licites les choses saines, leur interdisant les mauvaises, leur ôtant le fardeau[8] et les carcans qui étaient sur eux. Ceux donc qui croiront en lui, le fortifieront et lui porteront secours, et qui suivront la lumière descendue avec lui (le Coran), ceux-là sont les gagnants (dans ce monde et dans l'Autre)". (Coran VII 156-157). 

   Selon le père de Bakr Houdhalî : "Lorsque fut révélé le passage "Ma miséricorde embrasse toute chose" (Coran VII 156), le Désespéré[9] a dit : "Moi je fais partie des choses !"
   Dieu lui retira alors la miséricorde en disant : "Je l'inscrirai en faveur de ceux qui craignent et donnent l'aumône, de ceux, quant à eux, croient à Nos signes".
   A ce moment-là les Juifs dirent : "Nous, nous craignons, nous donnons l'aumône et nous croyons aux signes de notre Seigneur".
   Dieu retira alors la miséricorde aux Juifs en disant : "ceux qui suivent l'Envoyé, le Prophète illettré..." jusqu'à la fin du verset.
   Après l'avoir retiré au Désespéré (Iblîs) puis aux Juifs, Dieu l'accorda à cette communauté-ci". 

   Le fils d'Abbas (que Dieu l'agrée !) a dit : "Dieu avait inscrit dans les Tables la mention de Mohammad, celle de sa Communauté ainsi que la mention de ce qu'Il leur a réservé auprès de Lui, de ce qu'Il leur a facilité dans leur religion et de ce qu'Il leur a rendu aisé sous le rapport des choses qu'Il leur a déclaré licites. Ainsi a-t-Il dit : "De Mon châtiment Je frappe qui Je veux ! Et [pourtant] Ma miséricorde embrasse [originellement] toute chose et Je l'inscrirai [effectivement] en faveur de ceux qui craignent" c'est-à-dire qui craignent l'"associationnisme" (en arabe, le chirk) "et donnent l'aumône [purificatrice]...".

   Qatâda a dit : "Quand il fut dit : "Je l'inscrirai en faveur de ceux qui craignent et donnent l'aumône [purificatrice], de ceux qui, quant à eux, croient à Nos signes", les Juifs et Nazaréniens espérèrent que la miséricorde fût pour eux. Dieu révéla alors une condition claire et catégorique en disant : "ceux qui suivent l'Envoyé, le Prophète "illettré", et il s'agit là de votre Prophète (sur lui Prière et Paix !) qui était "illettré" (en arabe, oummiyy)  , car il ne savait pas écrire". 

   Atâ fils de Yassâr dit avoir rencontré Abd Allah fils de Amr et lui avoir demandé de lui dire quelle est la description donnée dans la Thora du messager de Dieu (sur lui Prière et Paix !) : "Bien entendu ! il est décrit dans la Thora comme dans le Coran :
   "O Prophète ! Nous t'avons envoyé comme témoin, comme annonciateur et avertisseur".
   [Et encore :] Il est Mon esclave et Mon messager. Je l'ai appelé "celui qui s'en remet en Dieu" (en arabe, le moutawwakil) et il n'est ni rude ni dur [de coeur], ne fait pas de tapage dans les marchés[10] et ne rend pas une mauvaise action par une mauvaise action ; au contraire, il fait grâce et ne tient pas rigueur et Nous ne le saisirons [pour le ramener] à Nous qu'une fois que Nous aurons redressé la "Diction[11] qui a été rendue tortueuse[12]" en sorte que les gens proclament qu'"il n'y a de divinité que Dieu". Par lui, Nous ouvrons des coeurs "voilés", des oreilles sourdes et des yeux aveugles".   

La Loi divine après l'élévation du Messie fils de Marie.  

   Comme nous le savons tous, le monde toranique se divisera en deux blocs distincts après son élévation. Le premier préférera le statut quo. Le second, emmené par Paul[13], abolira définitivement la loi divine. Selon eux, la loi divine est plutôt une source de malheur, de péché, de dégradation de la valeur humaine, une servitude, etc. (Comparer : Bible. Rom. 7; Gal. 3 ; Eph. 2). Des rois après lui[14] se chargeront de continuer son œuvre. Ces rois avaient modifié le texte de la Bible, en particulier le verset qui les obligeait à gouverner selon la loi de Dieu[15]. On leur dénonça des opposants qui continuaient à lire le verset litigieux dans sa version authentique. Les rois du monde évangéliques les rassemblèrent et leur donnèrent le choix entre la mort et la lecture du texte modifié. Ils préférèrent alors se retirer de la vie publique…   

   Autre variante : Selon le fils de Masoud, le Prophète (sur lui la Paix !) de lui dire : "O fils de Masoud !" - J'ai dit : "Me voici, ô Messager de Dieu !"
   Il a dit : "As-tu appris que les Fils d'Israël se sont divisés en soixante douze sectes ? Aucune ne réussit sauf trois. Après Ichoua fils de Marie (sur lui la Protection !), une partie se dressa d'entre les rois et les tyrans. Elle les invita à la religion de Dieu et la religion de Ichoua, fils de Marie (sur lui la Protection !). C'est alors que les tyrans les combattirent. Elle a été combattue, (certains furent tués, mais) elle a patientée et fut sauvée. Ensuite, se dressa (la seconde) partie. Elle n'avait pas de force pour combattre. Elle se leva donc d'entre les rois et les tyrans. Elle appela (les gens) à la religion de Dieu et la religion de Ichoua (sur lui la Protection !). (Certains membres de cette seconde partie furent) tué(s), coupé(s) avec des scies et brûlé(s) par le feu. Elle patienta (toutefois) et fut sauvée. Puis, s'est dressée une autre partie (la troisième), (celle-ci) n'avait pas la force de combattre et d'établir la justice. Elle se sauva (alors) dans les montagnes. Ils (ces rescapés) adorèrent là-bas et se firent moines". 

   Parole coranique. "Et très certainement, Nous avons envoyé Noé (Nouh) et Abraham, et assigné à leur descendance la Prophétie et le Livre. Puis, tel en fut qui se guida, tandis que beaucoup d'entre-eux furent pervers.
   Sur leurs traces, ensuite, Nous avions fait suivre Ichoua fils de Marie, tandis que Nous lui avons apporté l'Evangile, et mis au coeur de ceux qui le suivirent, douceur et mansuétude, ainsi que le monachisme qu'ils instituèrent, Nous le leur avions prescrit que dans la recherche de l'agrément de Dieu, mais ils ne l'observèrent pas selon le droit de son observance. Donc, Nous avions apporté leur salaire à ceux d'entre eux qui crurent. Beaucoup d'entre eux furent pervers". (Coran LVII 27). 

   Le monachisme (en arabe, rahbaniyya) est le fait, dit-on, de se vouer totalement à Dieu, en fuyant dans les montagnes les séductions du monde contre la religion, en s'adonnant à l'adoration en toute pureté de coeur, et en s'imposant l'obéissance à des règles pénibles qui s'ajoutent aux règles obligatoires du culte de Dieu, par exemple la retraite dans l'isolement, le vêtement d'étoffe grossière, l'abstention de tout rapport avec les femmes, l'oraison dans des grottes et des cavernes... On a dit aussi que le monachisme était le fait de se mettre à voyager sur terre. Dans les temps anciens, si quelqu'un était pris par la crainte, alors à lui de voyager. C'est, dit-on, pour cela que le fils de Marie fut appelé Messie de Dieu. Les Fils d'Israël, les judaïsés l'ayant rejeté, il se mit alors à voyager[16]. On notera à ce sujet que les gens de l'Evangile découvriront bien tard l'existence de ce groupe de gens. Il est vrai aussi qu'ils se sont toujours refusé de les reconnaître vue qu'ils ne prêchaient pas les mêmes croyances que les leurs ! Un livre connu comme le livre " L'Apophtegmes des vieillards" (IVème et Vème s.) vient, dit-on, des déserts d'Egypte. Mais qui étaient-ils au juste ? Les gens de l'Evangile ne savent pas grand chose ou rien sur ces gens du passé. Et leurs citations n'ont rien de commun avec celles des moines des temps modernes. Les premiers ermites, dit-on encore, attireront tellement de gens voulant partager leur vie que des véritables colonies monastiques se constituèrent dans les déserts. On les trouvera également à Châm, en Arabie, en Asie... Très vite le monachisme deviendra dans certaines sectes nazaréniennes, une véritable institution. Ce sont eux qui, en Europe, ces scribes d'origine romaine ou grecque, anonymes où non, rédigèrent, rédigeront les Evangiles[17]. Et Dieu est plus Savant ! 

L'avenir du monde toranique. Le rejet. 

   L'histoire des Fils d'Israël est, selon les commentateurs, de la façon suivante : il y eut deux forfaits (Coran XVII 2-8), sanctionnés chacun par un châtiment ; le premier châtiment fut suivi d'une restauration (retour des exilés, restauration du Temple, etc.) ; après le second châtiment (an 70), une restauration restait possible, mais elle était soumise à condition. Pour parfaire leur repentir, les Fils d'Israël, les Judaïsés devront nécessairement se convertir. Tel est le sens du verset VII  156-157. En cas de récidive, alors pour eux seulement : « Et lorsque ton Seigneur proclama que jusqu’au jour de la Résurrection Il susciterait très certainement contre eux quelqu’un qui leur voudrait le pire châtiment ! ... » (Coran VII 167). 

   Le fils d’Abbas a dit à propos du châtiment dont il est question dans ce passage : « C’est la capitation[18] dont il est question dans ce passage : « C’est la « capitation » et ceux qui leur infligeront ce châtiment c’est Mohammad (sur lui Prière et Paix !) et sa communauté, et ce, jusqu’au jour de la Résurrection ».
   De même : "Ce tourment c'est tout ce qui fut infligé aux Juifs comme avilissement et indigence".

   Sa’îd [fils de Djoubair] a dit a propos de ce verset : « Il s’agit des gens du Livre (de la Bible) contre lesquels Dieu a envoyé les Arabes lever le tribut (en arabe, kharâdj) jusqu’au jour de la Résurrection. Jamais prophète n’imposa de tribut à l’exception de Mochè (sur lui la Paix !), qui ne leva toutefois le tribut que pendant treize ans après quoi il cessa de le faire, et à l’exception du Prophète (sur lui Prière et Paix !). 

L'appel des gens du monde biblique. 

   Il est simple et court : Gens de l'Islam ! Abandonnez définitivement la loi coranique, la Loi divine. Cessez de croire en son application et en ses bienfaits. Comme nous, émancipez-vous !

   Nous dirons : Les gens de la Thora, bien que se plaignant toujours, ont refusé catégoriquement un allègement de leurs lois, une abrogation quelconque[19]. Quant aux gens de l'Evangile, ne considèrent-ils pas avoir un pied dans la religion du Messie fils de Marie et un pied dans le Paganisme ? En clair, invitation est lancée : pas question d'accepter pour nous des lois venant du divin Législateur. Les législateurs, c'est nous !  Ö Paul[20], rassure-toi, nous sommes fidèles à toi ! Pour la vie et pour la mort !

   Conclusion : Pour un peuple qui croit avec certitude, comment peut-il accepter pour jugement le jugement de l'Ignorance ? Comment peut-il déclarer, haut et faut, l'incompétence de son Seigneur dans ce domaine précis ? Et admettre, à l'inverse, celle de Ses créatures ? Pourquoi l'homme pieux, observateur de son culte, ne jugerait-il pas avec le Livre divin ? D'après ce que Dieu a fait descendre, a révélé ? Pourquoi suivrait-il sa passion, loin de la vérité qui lui est venue ? De tout cela, nous aurons tous à rendre compte au Jour des Comptes. 

Rappel. 

   Dieu le Très-Haut de révéler à Mochè, Son prophète : 
   "O Mochè ! Louange à Moi ! Certes, J'ai assigné pour toi, la foi en Ahmad. Par Ma puissance et Ma magnificence, si tu n'acceptais pas la foi en Ahmad, Je ne te ferai pas entrer en Ma demeure et ne te ferai pas goûter Mon bienfait, dans Mon Paradis.
   O Mochè ! celui qui ne croit pas en Ahmad, parmi les messagers, Je lui restituerai ses bonnes (actions) et Je lui ôterai la lumière de la guidée.
   O Mochè ! aime pour Ahmad, ce que tu aimes pour toi-même. Et aime pour sa communauté, ce que tu aimes pour toi même. Je ferai de toi et de ta communauté, dans son intercession, une part." 

   On a dit que le prophète Mochè (sur lui la Paix !) a dit :
   "O Seigneur ! est-ce que tu as créé une créature plus honorable que moi, pour Toi ? Tu m'as choisi d'entre les humains et Tu m'as parlé au Mont du Sinaï".
   Il dit : "O Mochè ! n'as-tu pas appris que Mohammad est le plus honoré pour Moi que l'ensemble de Ma création ! C'est donc pour cela que Je t'ai choisi parmi les gens, pour Mon message et Ma parole. Donc, meurs dans l'Unicité (le monothéisme pur) et dans l'amour de Mohammad..." 

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée ! 


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
   Remarque : Généralement, il faut reconnaître que les gens dit arabisants ou orientalistes ou autres, se gardent bien de traduire, dans leurs ouvrages : recueils, articles, etc.; ce genre de formule. Ces formules sont même inconnues du monde biblique dont ceux de l’Evangile, en particulier. Rappelons au passage, qu’il est également très blâmable, d’employer des diminutifs ou initiales, les concernant. Ex.: (r.a), (s.a.w), etc. Ce genre de pratique, hélas, existe couramment de nos jours notamment chez bon nombre d'écrivains, éditeurs, librairies, maisons d’éditions, etc., (arabes ou non arabes). Pour de plus amples détails voir à ce sujet l’ouvrage du Cheikh Mouhammad Zakariya Kandhalawi (que Dieu lui fasse miséricorde !) : « Les vertus de la prière sur le prophète ». (Publié par le C.I.R. BP 437. 97459 Saint-Pierre-cedex. France).
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] comparer : Bible. Thora. Ex. 33:19 ; Rom. 9:15.
[6] D'entre vous.
[7] Qui ne savait ni lire ni écrire. Biblique : de la Gentillité. Rôle que s'appropriera, à tort, le dénommé Paul.
[8] Selon Tabarî : le Prophète "Non-lettré" soulagera ceux qui le suivront de cet engagement ('ahd) que Dieu avait pris des Fils d'Israël d'appliquer rigoureusement la Thora en observant toutes les obligations sévères qui y sont énoncées, obligation que l'Autorité (houkm) du Coran abrogera.
[9] soit Satan ou le Diable banni. En arabe, Iblîs. On a dit le nom « Iblîs » vient de l’arabe « iblas » qui signifie « désespérer de faire le bien, regretter, s’attrister ». Pour avoir désespéré de la miséricorde divine envers lui, il a été nommé ainsi. Selon le fils d’Abbas : « Dieu a rendu Iblîs désespéré de ne jamais faire le moindre bien et Il en a fait un « démon lapidé » par suite de sa désobéissance. »
   De même : « Avant de désobéir, Iblîs faisait partie des anges ; son nom était `Azazîl et il faisait partie des [anciens] habitants de la terre. C’était l’Ange le plus combatif et le plus savant, ce qui le porta à s’enorgueillir. La catégorie d’Anges à laquelle il appartenait se nommait les Génies ».
   Les Savants religieux se sont divisés à son sujet. Certains l’ont vu comme ayant fait partie anciennement des Anges. D’autres, le rejettent absolument vu qu’il a été créé à partir du feu, les Anges, eux, à partir de la lumière. Dans la Bible, le nom d’Azazîl est un nom connu : Azazel. Selon la version syriaque, il est le nom d’un démon que les anciens Hébreux et Cannéens croyaient habiter le désert, terre infertile où Dieu n’exerce pas son action fécondante. Quant aux satyres (les boucs, Lv. 17 7), ils désignent eux des génies à forme animale, qui étaient, eux aussi, censés hanter les lieux désertés et ruinés, (Bible. Is. 13 21 ; 34 14). Azazel leur était assimilé, Lv. 16 8 et sv.  Dans Lv. 17 7 et 2 ch 11 15, le mot semble désigner avec mépris les faux dieux. Dans le Talmud de Jérusalem, on a dit : « ... De même, on déduit que l’on attache une langue de laine écarlate au front du bouc devant être envoyé à Azazel, de ce qu’il est écrit (Isaïe, I 18) : si vos péchés sont rouges comme la pourpre, deviennent-ils blancs comme neige !
   ...Quant à « la langue écarlate au front d’Azazel », en principe, on les attachait aux fenêtres et les unes blanchissaient (en signe de pardon), tandis que les autres rougissaient. Comme le résultat rendait honteux les uns ou les autres, on se mit à les attacher aux portes du tabernacle. Comme cependant, en certaines années elles blanchissaient, qu’en d’autres elles rougissaient, on décida de les attacher au rocher d’où le bouc émissaire était précipité, selon Isaïe (I, 18) : Allons donc, discutons, dit l’Eternel, etc. R. Eliézer interprète ainsi le parallélisme de ce verset ; par la première phrase, « si vos péchés sont comme la rougeur », on entend s’il y a autant de distance d’années qu’entre ciel et terre, et en ce cas ils blanchiront comme neige ; au-delà de cette mesure, ils seront comme la laine. R. Josué dit : s’ils atteignent le nombre des ans des patriarches (502), ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont plus nombreux, ils atteindront seulement la blancheur de la laine. R. Judan b. Pazi l’explique ainsi : pour la première fois du péché, les fautes seront blanchies comme la neige ; en cas de récidive, si les péchés ont été comme la pourpre, ils seront comme la laine. Enfin, les autres sages disent : si les péchés ont été aussi nombreux que les années, ils blanchiront comme la neige ; au-delà de cette mesure, ils seront comme la laine. R. Judan `Antadria dit : lorsque ce sont des péchés secondaires (de simples infractions), ils deviendront blancs comme la neige : mais s’ils sont plus graves, ils deviendront seulement comme la laine. » (Traité  Schabbath. v, III, p, 120, 122).
   Selon Rachi : Azazel : c’est une montagne abrupte et escarpée, un rocher élevé, car il est dit, en une contrée aride, (v. 22) coupante.
   Selon E. Munk : On enseignait cependant à l’Ecole de R. Ismaël que le sacrifice d’Azazel est destiné à expier les péchés de débauche, qui sont (...), l’oeuvre des anges déchus qui, selon Gen, VI, se livrèrent à la débauche avec « les filles des hommes » (Yoma 67 b).
   Une conception toute différente est néanmoins présentée par R. Eliézer Haggadol (...) et citée par Nahmanide. Pour elle, Azazel désigne les démons du désert ou le génie du mal, identifié par ailleurs à l’ange Samaël...
   ... L’institution du bouc émissaire envoyé au Démon n’a pourtant aucun rapport avec l’idolâtrie païenne ni avec la démonologie chrétienne. Et c’est précisément au verset 7 du Chap. XVII, le trente-troisième après notre verset, que la Thora défend de sacrifier aux démons car leur sacrifier, c’est les personnifier. Aussi R. Eliézer (ibid.) donne-t-il à la loi du bouc émissaire la signification suivante. Le bouc est envoyé à Azazel non pas en tant que sacrifice, mais en tant que cadeau de faveur et d’apaisement, afin qu’il témoigne en faveur du peuple juif et non en accusateur, comme il le fait ordinairement. Il ne s’agit donc pas d’un culte à l’intention d’Azazel ; c’est plutôt sur ordre divin que le bouc lui est envoyé, en tant qu’esclave du Seigneur. Ceci ressemble à un sujet du roi qui prépare un festin en l’honneur du souverain. Celui-ci donne l’ordre de réserver une part à son esclave. Ainsi, le sujet n’offrira rien de son côté à l’esclave ; il agira seulement selon la volonté du roi qui désire, par égard à son hôte, que tous ses esclaves jouissent du festin, pour qu’ils ne parlent de lui qu’en termes élogieux. C’est pourquoi le prêtre ne peut destiner lequel des deux boucs sera pour l’Eternel, lequel pour Azazel. Il les disposera tous deux pour l’Eternel, et l’Eternel décidera par le lot lequel il veut attribuer à Azazel...
   Conclusion : Les gens de la Thora semblent tout ignorer sur leur Culte véritable et surtout sur le Diable banni, Azazel. Il est vrai que chez les gens de la Bible, Satan le lapidé bien qu’il symbolise à eux tous le mal, reste pour la plupart d’entre eux, une créature inconnue et bien mystérieuse.
   Nous avons vu que si quelqu’un commettait, selon la loi de la Thora, des péchés la nuit, ils trouvaient alors ceux-ci inscrits sur sa porte.
   Chez les gens de l’Evangile, on notera que le fils de Marie est devenu leur bouc émissaire par excellence. C’est lui qu’on fera aller à la rencontre du Diable banni dans le désert (Bible. Mt. 4 1-11). C’est lui encore qui emportera avec lui, les présumées fautes de son peuple, le peuple d’Israël ! C’est lui, le prétendu sacrifié !
[10] Les marchands sont connus pour être des êtres bruyants…
[11] sur l’Ordre de Dieu, c’est l’ange Gabriel qui lui a dicté l’ensemble du Coran. Puis, l'a dicté à ses secrétaires, et ainsi de suite jusqu'à nous. Autre sens : la religion.
[12] Un texte du Talmud exprime cette idée d'une manière originale (Sanh 96b) : RaBBi NaHMaN dit à RaBBi YiTZHak : As-tu entendu quand viendra BaR-NaFLi ? - Il lui répondit : Sui est BaR-NaFLi ? - C'est le Messie ! - Est-ce que le Messie se nomme Bar-NaFLi ? - Oui, suivant le verset de l'Ecriture (Am 9, 11) : "En ce jour je restaurerai la cabane de David, la branlante…"
   Remarque : L'héritier du Trône de David est un ismaélien, en la personne du Prophète Mohammad (sur eux la Paix !). C'est son second vicaire qui s'y installera : 'Omar fils de Khattab (que Dieu l'agrée !).  Secundo : Celui qui restaurera la Religion de Dieu, c'est encore lui. Troisièmement : C'est également lui qui viendra avec une nouvelle loi, divine, pour régir les créatures du divin Créateur et Législateur de Sa royauté. Après cela, les Terriens continueront-ils à dire qu'ils ne font pas partie de Sa royauté et de Sa législation ?
[13] « Il est invraisemblable, dit C. Guignebert, que des Juifs, même convertis au christianisme, en soient venus à ce degré d’audacieuse impiété : l’exemple de Paul suffit à nous en persuader, il vénère la Loi, tout en déclarant insuffisante pour assurer à l’homme le salut ». (Le monde juif vers le temps de Jésus (1969), p. 228).
[14] Sous-entendu : des rois du monde d'Esaü : du monde gréco-romain. Les autres Européens mettront du temps avant de se convertir au Christianisme.
[15] Comparer : Coran V 44-5, 47, 50, 66. L'idéologie dite du Laïcisme ou Laïcisante, si chère à notre époque à bon nombre de gens du monde biblique en France, remonte en fait aux temps anciens, sous le régime de la Thora. Elle sera d'institution rabbinique. Lequel monde considère que le temporel et le spirituel sont deux choses distinctes et séparées. Ainsi, ce monde considère-t-il que David et Salomon étaient rois en Israël, mais nullement des prophètes du Saint et Seigneur d'Israël. Comparer : Coran II 102 et commentaires. Le Saint et Seigneur d'Israël répondra donc à ces allégations mensongères et sans fondement.
   La loi de la séparation des pouvoirs. Selon Rachi : « A partir de David, ce sont les Exilarques qui commanderont le peuple avec leur spectre. Car ils seront nommés par le roi. » Selon E. Munk (Bible. Gén. 49:10) : « ...Ce qui, en revanche, peut paraître dubatif, c’est la portée du Patriarche a lui-même voulu donner à sa phrase. S’agissait-il d’un pronostic de l’évolution future ou d’un ordre impératif qui instituait la tribu de Juda en « tribu royale » à l’exclusion des autres tribus ? Cette opinion est celle de Maïmoune (...) et de Nahmanide, pour qui la souveraineté des rois issus d’une autre tribu que celle de Juda représente un acte illicite d’usurpation. Aussi cette souveraineté ne fut-elle généralement que d’une portée passagère. Tel fut le cas de la dynastie des Hasmonéens, descendants des Lévites, dont le règne s’effondra dans le déshonneur au bout de quelques générations. (Elle s’était rendue coupable, en outre, du cumul des fonctionc sacerdotales et royales, ce qui est contraire à la loi exprimée à Nbr. XVIII, 7).
   Mais R. Nissim de Gerondi objecte que si les paroles du Patriarche équivalent à un commandement, il faudrait admettre que tous les rois du royaume d’Israël furent usurpateurs, et que, d’autre part, son ordre ne fut jamais pleinement exécuté sauf à l’époque de David et de Salomon qui régnèrent sur les douze Tribus. Ainsi conclut-il que ces paroles ont le caractère soit d’une prophètie soit d’une bénédiction qui se rapporte à une époque de souveraineté nationale (ce qui met en cause les rois hasmonéens) et qui n’envisage que la période historique « à partir de David » (cf. Rachi), c’est-à-dire à partir du règne de Juda (ce qui met le règne de Saül hors d’atteinte). Désormais, le spectre n’échappera plus jamais entièrement à Juda (...). Les Tossaphites estiment que notre phrase a la signification d’une bénédiction (Yoma, 26 a) dont l’effet n’a cependant été que partiellement atteint en raison de l’indignité de certains représentants de la lignée davidienne (II Sam. 7)... » 
[16] On notera à ce sujet que les gens de l'Evangile découvriront bien tard l'existence de ce groupe de gens. Il est vrai aussi qu'ils se sont toujours refusés de les reconnaître, vue qu'ils ne prêchaient pas les mêmes croyances que les leurs ! Un livre connu comme le livre " L'Apophtegmes des vieillards" (IVème et Vème s.) vient, dit-on, des déserts d'Egypte. Mais qui étaient-ils au juste ? Les gens de l'Evangile ne savent pas grand chose ou pratiquement rien sur ces gens du passé. Et leurs citations n'ont rien de commun avec celles des moines des temps modernes. Les premiers ermites, dit-on encore, attireront tellement de gens voulant partager leur vie que des véritables colonies monastiques se constituèrent dans les déserts. On les trouvera également à Châm, en Arabie, en Asie... Très vite le monachisme deviendra dans certaines sectes nazaréniennes, une véritable institution. Ce sont eux qui, en Europe, ces scribes d'origine romaine ou grecque, anonymes où non, qui rédigèrent les Evangiles. Et Dieu est plus Savant !
[17] Certains faut croire ne savaient pas et ne faisaient pas grande différence entre le mensonge et la vérité historique. Sans doute, aurait-on du à cette époque s'inspirer de cette parole de Léon XIII : "La première loi de l'Histoire est de ne pas oser mentir. La seconde est de ne pas craindre d'exprimer toute la vérité...". Les gens sincères de la Bible ne peuvent donc nier que la contradiction règne en souveraine dans de nombreux passages de la Bible. C'est là pour nous la preuve évidente que la Bible a été falsifiée, changée, soumise à la censure. A ce sujet, à R. Ambelain d’écrire : « Les scribes anonymes qui, aux quatrième et cinquième siècles, ont rédigé les Evangiles que nous connaissons, n’avaient pas d’imagination. Autant pour éviter de trop s’éloigner de l’axe principal de la tradition, que pour avoir un canevas sur le quel il suffisait de transporter, ils ont conservé l’ossature historique générale. Les faits sont là, indéniablement ; ce qui est faux, ce sont les détails, et surtout les commentaires qu’ils y ont annexés par la suite. » (R. Ambelain. Jésus ou le Mortel secret des Templiers. Edit. R. Laffont. p. 208).
   De même : « ...Or, Origène a été refait par Rufin d’Aquilée, et cela au quatrième siècle, et ledit Rufin ne se cache pas de nous dire qu’il a corrigé Origène quand ce dernier ne lui paraissait pas orthodoxe. Il a le front de nous le dire en son introduction, et il affirme qu’il a fait comme Jérôme (saint), dans sa traduction que celui-ci avait faites des Homélies : « Lorsque, dans le texte grec (initial), il se trouvait quelque passage scandaleux, il passa partout la lime, il traduisit et expurgea, de façon que le lecteur latin n’y trouvât plus rien qui s’écartât de la foi... » (Praef. au De Princi. 2.)
   Et une question se pose : quels étaient donc ces passages « scandaleux » que l’on ne pouvait plus mettre sous les yeux des fidèles au cinquième siècle, à peine de détruire la légende ?... »
   Il en fut de même pour les Evangiles primitifs, et sous la plume de faussaires tels Jérôme ou Rufin, le lecteur de notre époque est assuré de rencontrer les falsifications les plus éhontées... » (Op. cit. p. 272).
   Et aussi : « Il est d’usage de chanter le laus des moines-copistes, ces bons et excellents pères qui, dans les monastères du Moyen Age, « recueillirent » et recopièrent les manuscrits grecs et latins.
   Ce que l’on omet de nous préciser, c’est ce que devinrent les originaux.
   ...Quant à l’authenticité absolue des Evangiles canoniques, nous nous bornerons à citer les paroles de l’abbé Bergier, en son « Dictionnaire de Théologie » :
   « Les hommes vraiment savants en matière d’exégète, et surtout sincères, reconnaissent que le texte du Nouveau Testament n’a pas été fixé avant la fin du sixième siècle. » (Op. cit. p. 34-35).
   En l’an 311 ou 312, l’empereur (d’Italie) Maximien Daza, fait afficher dans tout l’empire, les motifs légaux de la (présumée) condamnation du fils de Marie. Des documents comme les Actes de Pilate furent répandus partout, en tout l’Empire, et plus particulièrement dans les écoles.
   N’est-ce pas, Eusèbe de Césarée de déclarer notamment :
   « Ayant alors fabriqué des Actes de Pilate, et de notre Sauveur, tout remplis de blasphèmes contre le Christ, ils (les fonctionnaires de l’Empire) les envoient avec l’approbation du souverain, dans tout le pays soumis à son pouvoir, et au moyen d’affiches, ils recommandent qu’en tout lieu, dans les campagnes et les villes, on les expose bien en vue de tous, et que les maîtres d’école aient soin de les donner aux enfants, en guise d’enseignement, en leur faisant apprendre par coeur... » (Eusèbe de Césarée : Histoire ecclésiastique, IX, V, I).
[18] l’impôt dit de capitation.
[19] Et ceci, aucun homme de l'Evangile n'a pu leur empêcher.
[20] Paul aura su éloigner les gens de l'Evangile des lois divines. C'est une loi d'essence humaine qu'il leur propose. Il a caché à ses disciples que c'est pour avoir voulu supprimer le Chabbat que le Messie a failli perdre sa vie. 


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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Ô Terrien ! Le Monde a été créé pour nous, et nous pour l'Au-delà. Tous les Terriens que nous sommes seraient bien avisés de méditer cette parole. Les jours passent vite, et notre rencontre avec notre divin Créateur, Seigneur, Législateur et Juge de l'Univers ne se précise-t-elle pas chaque jour un peu plus ?

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25/06/08 .

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