Suivre ou ne pas suivre un Maître du doctrinisme... L'avis du Docteur Ramadan al-Bouti.

Étude sur un des imminents Savants du Châm... 

Avant propos. 

L'Internaute d'écrire :

Un savant distingué SHEIKH MUHAMMAD AL BUTI

Aperçu de son parcours

Il naquit en 1929 dans le village de Jilka, sur l'ile de Butan, une île turque
située au Nord de l'Irak. Âgé de quatre ans, il immigra avec son père vers Damas.

Il étudia notamment à l'Institut de Formation Islamique (Ma`had At-Tawjîh Al-Islâmî)
où il effectua son cycle secondaire. En 1953, il se dirigea vers le Caire, pour
étudier à l'Université d'Al-Azhar, Faculté de la Loi Islamique. Il y obtint en
1955, Al-cAlamiyyah, le plus haut diplôme délivré par Al-Azhar à cette époque.
Il étudia ensuite à la Faculté de la Langue Arabe d'Al-Azhar, et obtint son
diplôme la même année.

En 1960, il fut nomme professeur à la Faculté de la Religion à l?Université de
Damas. Puis, il fut envoyé en Égypte pour faire une thèse à l?Université d?Al-Azhar,
traitant des "fondements de la loi islamique". Il obtint le titre de docteur en
1965.

La même année, il fut nomme professeur à la Faculté de Charicah (loi islamique) à Damas. Il en devint ensuite le vice-doyen (wakîl), puis le doyen. A l'heure actuelle, il est le directeur du département des Croyances et Religions (Al-'Aqâ'id wal-Adyân) à l'Université de Damas.

Il a participé, et participe toujours, à de nombreuses conférences
internationales. Il est membre de l'Assemblée Royale des Recherches en
Civilisation Islamique à 'Ammân. Il est également membre du High Council of
Oxford Academy.

Il parle couramment Turque et Kurde et a une bonne maîtrise de l'anglais.

C'est un savant dont la plume ne sèche pas. On lui doit plus de quarante
ouvrages traitant de sciences de la religion, de littérature, philosophie et
sociologie. Entre autres, nous citons :

Sharh wa tahlîl al-Hikam Al-cAtâ'iyyah
Explication et Analyse des "Hikam" de l'Imâm Ahmad Ibn cAtâ'illâh (le célèbre
savant d'Al-Azhar ).
En ligne sur le site du Sheikh

Al-Islâm wal-'Asr
L'Islam et l'ère Moderne.

Kubrâ Al-Yaqîniyyât Al-Kawniyyah
La plus grande certitude de l'Univers

Shakhsiyyât Istawqafatnî
Des Personnalités qui m'ont intrigué
Dans ce livre, cheikh Mohammad Sa'îd parle de quelques figures célèbres autour desquelles se sont tissés des propos mystérieux, voire mensongers, tellement répandus, que la rumeur devint vérité dans l'esprit des gens.

Manhadj Al-Hadârah Al-Insâniyyah fi Al-Qur'ân
La Méthodologie de la Civilisation humaine dans le Coran.
Ce livre expose à partir du Coran, un système éducatif qui garantit le
développement d'une société saine et solide.

Hurriyyat Al-Insân Fî Dhilli cUbûdiyyatihi lillâh
La Liberté de l'homme dans le cadre de sa servitude envers Dieu.

Allâh am al-insân
Dieu ou l'homme ?

Maca An-Nâs
Avec les gens.

Min Rawâ'ic al-Qur'ân
Parmi les merveilles du Coran.

Tadjrubat At-Tarbiyah Al-Islâmiyyah
L'Expérience de l'Education Islamique

Fiqh As-Sîrah An-Nabawiyyah
La Compréhension profonde de la vie du Prophète
Ce livre retrace d'une façon claire et progressive la vie du Messager d'Allâh,
paix et bénédiction d'Allâh sur lui, puis en tire des leçons et des
enseignements pleins de sagesse qui méritent d'être médités et retenus.

Qadâyâ Fiqhiyyah
Questions Juridiques.
Cet ouvrage donne un éclairage juridique sur des questions contemporaines.

Hâdhihi Mushkilâtuhum
Tels sont leurs Problèmes.
Ce livre aborde des questions qui perturbent beaucoup d'intellectuels qui
essaient d'étudier l'islam, par exemple : l'universalité de l'islam et sa
capacité à répondre aux besoins de toutes les sociétés quel que soit le lieu ou le temps, l'esclavage, l'égalité de l'homme et de la femme, le voile, ...

...Wa Hadhihi Mushkilâtunâ...
Et tels sont nos problèmes.

Min Al-Fikri wal-Qalb
De L'Esprit et du Cœur
L'auteur montre comment l'islam s'adresse à l'esprit et au cœur : il raffine l'esprit et invite à la réflexion, au moment où il comble le cœur et éveille la
sensibilité et la spiritualité.

'Alâ Tarîq Al-'Awdah ilâ Al-Islâm
Sur la Voie du Retour à l'Islam

Muhâdarât fi Al-Fiqh Al-Muqâran
Conférences sur la Jurisprudence Comparée

Al-Mar'ah
La femme

Al-Jihâd fî Al-Islâm
Le Jihâd en Islam

Al-Insân Musayyar am Moukhayyar
L'homme est-il prédestiné ou libre ?

La Salafiyyah, une époque benie et non une méthodologie islamique

cÂ'ishah Umm Al-Mu'minîn
Aïshah, la Mère des Croyants
Ce livre retrace la biographie de Notre Mère Aïshah, et apporte une réponse
scientifique à quelques points de divergence et polémiques.

Ad-Difâc can al-Islâm wa At-Tarîkh
Défense de l'Islam et de l'Histoire.
Réponse à un chercheur qui analyse l'histoire des Umayyides à la manière des orientalistes.

Hâdha Wâlidi
Voilà Mon Père
Le fils parle de son père, le mulla Ramadân Al-Boutî, le pieux, l'ascète qui appela à la voie de Dieu.

Dr. Mohammad Sa'id Ramadân Al-Boutî est à la tête du département des Croyances et Religions, de la Faculté de la Charicah, à Damas.
Il prêche pratiquement tous les jours dans les mosquées de Damas, ainsi que d'autres villes syriennes. Des milliers de musulmans et de musulmanes assistent à ses cours, sermons et conférences.

Qu'Allah le récompense généreusement et qu'Il nous fasse profiter de son savoir.

Cette présentation est une traduction d'une biographie arabe disponible sur le
site de cheikh Al-Boutî

L'ouvrage : La non conformité aux quatre doctrines :
 
La plus dangereuse hérésie qui menace la Loi divine.

Les deux sources de notre critique
la version française et arabe du livre de Al-Bouti

La version arabe correspond à la deuxième édition tandis que la version française doit être la troisième
(Ouvrage se trouvant en librairies)
 
Le contexte Historique
de l'écriture de ce livre

Le docteur Al Bouti a écrit ce livre en réponse à un petit livret écrit par un cheikh de la Mecque que celui ci avait écrit à l'attention d'une délégation de musulmans japonais qui se sont convertis à l'Islam et venaient demander quel madhab devaient-ils suivre. Ce groupe de japonais avaient interrogé des Hanafites qui leur ont dit de suivre le madhab d'abou Hanifa ! Le cheikh leur à répondu que l'alternative à l'imitation et à l'ijtigade c'était de "suivre" (Ittibâ') [1].

Le docteur Al-Bouti qui n'a pas apprécié le livre a donc décidé d'y répondre.
S'en est suivi un débat houleux entre lui et cheikh Al-Albâni sur cette question (je publierai inchâ Allah la cassette audio). Le docteur al-Bouti a donc écrit plusieurs éditions de son livre dans lequel il a rajouté des commentaires par rapport à son débat avec le cheikh.

Une réponse détaillé aux livres du Dr al-Bouti fut rédigé par un élève de cheikh Al-Albâni (mouhammad 'îd al-'abbassî)1].

Remarque : La publication de l'ouvrage (en arabe) ci-joint fit l'effet d'une 'bombe' lors de sa parution. Le Salafisme a pignon sur rue notamment dans les pays riches d'Arabie. Et les gens du Salafisme n'ont que peu d'amour pour les gens du Châm. Notamment de Syrie. Les gens du Châm étant estimé et considéré par eux comme des innovateurs, adorateurs des tombes, etc. Leur haine et inimitié envers les Confréries (arabe : tariqah) étant sans borne ! Et à eux de prêcher, de distiller dans le cœur des croyants (dévoués à leur cause) cette haine et inimitié partout où ils ont pignon sur rue !
Ne leur en déplaise, la terre du Châm n'est-elle pas la terre où sont morts bon nombre de prophètes (sur eux la Paix !), de martyrs de la foi, de Compagnons (que Dieu les agrée !), de gens de bien, de grands Savants du monde islamique ? 
Le docteur Al-Bouti a répondu, a su répondre à un homme (Albanay) qui, à la fin de sa vie, allait de pays en pays arabe. On le retrouve donc en Arabie. Puis, expulsé, il se réfugia au Châm. Jamais il aurait accepté un débat public sur ses idées, pas plus que de prier, lui et ses disciples, dans certaines Mosquées au Châm dont la grande Mosquée des Omeyyades, à Damas ! Il vivait dans l'ombre, diront certains. Motif invoqué : Il ne saurait prié là où est enterré un mort dont un prophète (le fils de Zacharie (sur eux la Paix !)) ! Les gens du Châm, dit-on, l'apeurait. D'ailleurs, selon certaines informations, des étudiants de Médine (adeptes à sa philosophie et dogmes) ne refusent-ils pas de prier dans la Mosquée du Messager de l'Islam (sur lui Prière et Paix !), à Médine ? Secundo : Albanay (et bien de semblables à lui) ne s'est-il pas fait l'apôtre (durant son vivant) de ceux qui combattent, corps et âme, tous ceux qui prêchent la bonne parole à travers le monde (gens du tabligh) ? Là encore, il semble qu'il n'avait aucune amitié envers nos frères des Indes (Inde, Bangladesh, Sri Lanka, Pakistan, Afghanistan, Népal, etc.) ! Aussi pas étonnant qu'il soit rejeté par bon nombre de gens de la Communauté islamique, et que bon nombre de Savants mettent en garde les gens contre lui, ses ouvrages, ses croyances et dogmes erronés ! Et les observateurs ont pu noter, là où les gens ne connaissent rien ou pas grand chose de leur culte, le Salafisme sait avoir pignon sur rue et s'implanter ! D'où l'importance de ne pas fréquenter et lier d'amitié avec ceux qui prennent en haine et inimitié les Saints et Savants de notre Communauté !    


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[1] le premier à avoir rapporté ce vocabulaire de la par des savant est Khouwayz ibnou Mindad (un élève d'un élève de l'Imâm Mâlik)
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Mise en garde contre le fléau du Takfir (Albânî)

L'acte de Mécréance Majeure reflet de la Mécréance du coeur
Réponse au pseudo dénonciateur.

"Réponse sans efforts à la lettre dite en Or"

deuxième édition !

l'interprétation des versets mutashabihat (chaykh al Bouti)

salam alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh

Ce
texte a été traduit par un frère masha Allah, qu'Allah l'en récompense, faîtes lui des dou'as.


Les Versets Mutachabihat (ambigus) et leur interprétation




Ce texte est extrait du livre Kubra al-Yaqiniyyat al-Kawniyya du docteur Mohamed Sa’îd Ramadan El-Bouti (édition "Dar el-Fikr" Damas Syrie 1990, page 136)
Après que le Cheikh Mohamed Sa’îd Ramadan El-Bouti ait traité des attributs d’Allah, il parle de ce qui en résulte comme vérités en Âqida.



1-Tanzih Allah (rejeter au sujet d’Allah) tout attribut qui serait en opposition avec les attributs assignés à Allah , ainsi que le rejet de tout défaut.
2-Nier la raison cachée dans les actes d’Allah .
3-Allah n’est redevable de rien du tout envers Ses serviteurs, ni envers quoi que ce soit de Sa création.
4-La finalité de la volonté de l’homme devant la volonté d’Allah .
5-El-Qada’a wa el-Qadar, le destin et la destinée, leurs sens et l’obligation d’y croire.

Pour revenir au premier, le « Tanzih », l’explication de ceci est tout simplement, que puisqu’Allah possède comme attribut par exemple la « Puissance absolue », on ne peut lui attribuer son contraire, c'est-à-dire « L’incapacité »

Donc on nie les contraires de tous les attributs d’Allah établis de façon sûre (par les preuves des textes et de la raison) par les savants.


Allah, par conséquent de ces attributs (l'unicité, la non-ressemblance, la science, la volonté etc), ne peut avoir d’associé, ne peut être situé ni dans le lieu ni dans le temps, n’est pas un corps et on ne peut donc pas faire signe qu’Il se trouve dans telle direction, on ne peut Lui attribuer la mobilité et le déplacement d’un lieu à un autre... tout comme Il ne peut être défini par un attribut qui implique l’ignorance, le mensonge, le sommeil, l’oubli ou la contrainte, etc.


Les versets équivoques et la position des Salafs (les anciens) et des Khalafs (les successeurs) vis-à-vis d’eux :




Cependant, malgré ce que l’on vient de dire, il se trouve qu’il existe des versets et des hadiths qui dans leur sens apparent laissent entendre la présence de certains attributs qu’on vient de nier à Allah par le "Tanzih", tels que la direction, le corps, la localisation dans le lieu et la mobilité.
En voici quelques exemples :


« et que ton Seigneur viendra ainsi que les Anges, rang par rang,» sourate El-Fajr. v.22

«… la main d'Allah est au-dessus de leurs mains. » sourate El Fath, v.10
«… Ses deux mains sont largement ouvertes : Il distribue Ses dons comme Il veut…. » Sourate El-Ma’eda. V 64

« Le Tout Miséricordieux S'est établi (Istawa) sur le Trône. » sourate Taha. V5


Ou la parole du messager –sur lui la grâce et la paix- : « Les cœurs des hommes sont entre deux doigts des doigts du Miséricordieux »

Ou sa parole : « Certes Allah à crée Adam à son image ».

Alors comment harmoniser ce qu’on vient d’affirmer par des preuves irréfutables avec le sens apparent de ces textes ?

La réponse est que ces textes sont du genre "équivoque" (moutachabihat) dont Allah nous a parlé dans le Coran.

On entend par équivoque tout texte dont le sens prête à plusieurs possibilités d’interprétation.

Par ailleurs, nous avons également des textes qui traitent des attributs d’Allah et dont le sens est clair et ne prête à aucune interprétation. On appelle cela des versets "Mohkamates", comme Sa parole -exalté soit-Il :


« Il n'y a rien qui Lui ressemble » sourate El-Chourra. V11

Et Sa parole :

« Dis : Il est Allah, Unique. / Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. / Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. / Et nul n'est tel que Lui». Sourate El-Ikhlass.

Allah nous a clairement enjoint dans le Coran de suivre les versets clairs (mohkamates) dans leurs sens évident et de baser notre Âqida dessus, et de placer les textes équivoques (moutachabih) en second lieu, après les textes clairs, et de les comprendre à travers les textes clairs et sans équivoques.

Allah a d’ailleurs mis en garde ceux qui délaissent les textes clairs pour les textes équivoques afin de les interpréter à leur guise, à ce sujet Il dit :
« C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque (mouhkamat), qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses (moutachabihat). Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur !" Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent. » Sourate Al-Imrane. V7

A partir de là, les Musulmans se sont mis d'accord sur le fait de rejeter le sens apparent de ces textes qui peuvent nuire aux attributs d’Allah.
Après qu’ils se soient mis d’accord là-dessus (et c’est ce à quoi il suffit au musulman de croire), ils ont divergé quant à l’attitude qu’il faut avoir vis-à-vis des textes équivoques.



L'attitude des Salafs (les premiers musulmans) :




-Ne pas se plonger dans des explications détaillées de ces textes.

-Se contenter d’affirmer ce que Allah s’est attribué Lui-même.

-Rejeter tout élément d’infériorité ou d’imperfection ainsi que tout ce qui peut impliquer une ressemblance avec les créatures.


Le moyen utiliser par les Salafs pour arriver à cela est l’interprétation globale (el-Ta’awil el-Ijmali) tout en confiant le sens réel de ces textes à la science d’Allah.

Il faut préciser que le Ta’awil el-Ijmali veut dire rejeter le sens qui peut prêter à confusion et laisser croire à une quelconque ressemblance entre Allah et Ses créatures.

Mais il n’a jamais été question de laisser ces textes équivoques sans aucune interprétation (ta'awil), ni globale ni détaillée, ceci n’a été fait ni par les Salafs ni par les Khalafs (les successeurs), car
il n’est pas permis de le faire (s’abstenir de toute interprétation).

En effet, laisser ces texte tels quels créerait des contradictions dans le Coran, alors que celui-ci est innocent de telles contradictions.

Si tu te lances à interpréter Sa parole –exalté soit-il : « Le Tout Miséricordieux S'est établi (Istawa) sur le Trône. » sourate Taha. V5

Et sa parole : «… et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire » sourate Qaf. V16

Si tu interprètes ces deux versets selon leurs sens apparent sans Ta’awil global, tu imposeras alors au livre d’Allah une contradiction dont il est innocent. Car comment Allah peut-Il être sur Son trône (sans ta’awil) et être en même temps plus proche de moi que ma veine jugulaire (sans ta’awil) ?!


Mais si tu fais le « Tanzih » d’Allah de la ressemblance avec ces créatures, puis que tu confirmes à Son sujet ce qu’il a confirmé pour lui-même, d’une manière qui sied à Sa perfection et Sa magnificence, et ce en confiant le sens voulu de ces textes à Allah , tu seras à l’abri alors de la contradiction dans la compréhension et tu éviteras au saint Coran un semblant de contradiction.

Et ceci est la méthodologie des Salafs - qu’Allah les agrée.

Ne vois-tu pas qu’ils disaient à propos de ces textes :
« amirouha bila kayf = faites passer ces textes sans comment » (L’Imam Malik disait cela, ainsi que Soufiane Ibn Uyayna et Abdullah Ibn El Moubarak. Voir aussi les sounans de Thirmidi 3/24 et le livre de la foi d’Al Bayhaqi 43).

S’ils n’avaient pas fait d’interprétation globale selon le sens qu’on a démontré, ils n’auraient pas dit cela ! Et comment pouvaient-ils laisser passer ces textes équivoques sans interprétation, alors que les sens apparents de la langue Arabe sont clairs et indiquent une sorte d’anthropomorphisme vis-à-vis d’Allah -exalté soit-Il.

Or, ils avaient acquis la certitude que l’affaire n’est pas comme les apparences semblent l’indiquer, et ce à cause des textes clairs (mohkamates, qui ne laissent aucune part au doute).

Par contre, les Salafs n’ont pas jugé nécessaire d’expliquer ces textes par d’autres moyens. Et c’est ce qu’on appelle ne pas faire de ta’awil tafssili (l’interprétation détaillée).



L'attitude des Khalafs (les sucesseurs) :




L’attitude des Khalafs, qui sont venu après, a consisté à interpréter ces textes équivoques de sorte qu’ils soient en harmonie et sur la même ligne que les textes clairs (Mohkamates) qui stipulent clairement le Tanzih Allah de la direction, du lieu et des membres.

Donc ils ont interprété :
« Le Tout Miséricordieux S'est établi (Istawa) sur le Trône. » sourate Taha. V5 par: l’établissement de la force et du pouvoir.

Et c’est un sens connu et supporté par la langue Arabe.

Et ils ont interprété la main dans l’autre verset par la force et la générosité.

L’œil par la protection et le soin.

Ils ont interprété les doigts dans le hadith par la volonté et la puissance.

Et ils ont dit sur le hadith qu’Allah a créé Adam à son image, que l’article revient à Adam et non à Allah , ce qui veut dire qu’Allah a créé Adam dès le début selon sa forme actuelle sans qu’il soit passé par des étapes d’évolution pour arriver à l’image qu’il a aujourd’hui.

Ou même si l’article revient à Allah , cela veut dire qu’Il l’a doté de certains attributs divins, tels que la science, etc.


Conclusion


Saches que la méthode des Salafs à leur époque était la meilleure et la plus saine, et la plus compatible avec la foi innée enracinée dans le cœur et la raison.

Et que la méthode des Khalafs à leur époque est devenu la finalité à laquelle on n’a pas d’alternative, à cause des nouveaux courants de pensées qui sont apparus, et à cause des règles de la langue Arabe et ses styles d’éloquence qui ont évolué.


L’essentiel est que tu comprennes que les deux méthodologies avaient le même objectif, celui de proclamer qu’Allah ne ressemble à rien de Sa création, et qu’Il est exempt de tous les attributs d’imperfection. La différence n’est finalement qu’une différence de langue et de forme.

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Liens : 

Sheikh Muhammad Sa`îd Ramadân Al-Bûtî - 
Un imminent Savant...

L’Etat algérien réislamise la Kabylie..

[Vidéo] Exclusif SHEIKH Ramadan al BOUTI, SHEIKH UL HADITH Mohamed Al Maliki (en arabe).

اللهم رب إنا نعوذ بك من أن نكون من الجاهلين

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Cette page a été mise à jour le
25/06/08 .

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