LE MESSIE EST LA CIRCONCISION

Selon les Écritures.

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Au nom de DIEU,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !

Deuxième Partie.

Le fils de Marie est-il né circoncis ou incirconcis ?

Le Messie, fils de Marie (sur lui la Paix !) naquit, selon les commentateurs coraniques, à l’instar d’autres prophètes comme lui, circoncis. Notons au passage que l’Evangile de Barnabé, comme les Écrits évangéliques de la Bible rapportent tous deux un récit qui est en contradiction flagrante avec la loi de la Thora  (V. Bible. Lv. 1.23, 6 ; Ex. 13.2. 12.15.; 34.20; Nb. 15-16 ; Lv. 12.8). Le Judaïsme, lui aussi, admet la naissance de prophètes circoncis ^[33] .

La circoncision. Du sens propre au sens figuré.

On nous dit encore dans le monde biblique : Il est question de la « circoncision » dans différents sens figurés. Ainsi, après avoir planté un arbre en Terre promise, on disait qu’il ‘restait incirconcis’ pendant trois ans ; son fruit était considéré comme son « prépuce » et ne devait pas être mangé (Lv 19:23). Moïse dit à Jéhovah ^[34] : « Vois ! Je suis incirconcis ^[35] des lèvres ; comment donc Pharaon m’écoutera-t-il ? » (Ex 6:12, 30). Figurément parlant, on qualifiait avec mépris et dégoût d’»incirconcis » ceux qui ne méritaient d’être enterrés que dans une fosse commune, avec les tués de la plus vile espèce. »Éz 32:18-32.

Et encore : Dieu exigeait des Israélites, pourtant déjà circoncis dans la chair, qu’ils soient circoncis de cœur. Moïse déclara à Israël : « Vous devez circoncire le prépuce de votre cœur et ne plus durcir votre cou. » « Jéhovah ton Dieu devra circoncire ton cœur et le cœur de ta descendance, pour que tu aimes Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, par égard pour ta vie. » (Dt 10:16 ; 30:6). Jérémie rappela la même chose à la nation rétive de son époque (Jr 4:4). ‘Circoncire son cœur’ signifie éliminer de ses pensées, de ses sentiments ou de ses mobiles tout ce qui déplaît à Jéhovah, ce qui est impur à ses yeux et ce qui rend le cœur insensible. De même, les oreilles insensibles ou non réceptives sont dites ‘incirconcises’. « Jr 6:10 ; Ac 7:51. (Etudes bibliques faites par les T.J.).

Conclusion : Avec Paul se prétendant être le prophète par excellence des « gentils » (!), on verra disparaître la circoncision. Aussi aucune Église ne transgressera (ou n’osera transgresser) son ordre. Pire ! à une certaine époque de l’histoire évangélique, ne jettera-t-on pas l’anathème sur tous ceux qui voudront se faire circoncire ? Interdisant ainsi aux judaïsés leur entrée, pleine et entière, dans le monde de l’Évangile ! On remarquera également que son application, restera un vœu pieux, auprès de la race noire. En Amérique comme d’ailleurs en terre d’Afrique, les gens de l’Évangile, de race noire, refusant de l’exclure de leur vocabulaire, de leur coutume ancestrale...

Les gens de la Thora.

Pour Shalom Ben-Chorin : Par la circoncision, l'enfant juif mâle entre dans la communauté sacrale d'Israël. (…) La circoncision doit être comprise comme un sacrement constitutif. Elle signifie l'entrée dans l'Alliance contractée par Dieu avec Abraham (Gn 17, 9-14). La descendance d'Abraham doit être marquée, de génération en génération et jusqu'à la fin des temps, par ce signe de l'Alliance. Le membre de la Connaissance, placé sous le signe du péché originel, est dès lors consacré à Dieu et donc dépénalisé. (Marie, un regard juif sur la mère de Jésus. Edit. Desclée de Brouwer)  

Notons tous que les gens de la Synagogue ne reconnaissent pas la circoncision pratiquée par des gens d’autres confessions religieuses. De même, ils refusent de voir en Ismaël, fils d’Abraham (sur eux la Paix !), un prophète du Saint et Seigneur d’Israël. Quant à sa mère, les commentateurs bibliques n’ont que haine et inimitié envers elle. Qu’on en juge :

Talmud. Comme il est dit (Genèse, XVII, 13) : il sera circoncis, avec redondance des termes, on en déduit la preuve qu’il faut 2 opérations, la coupe, la dénudation, l’ablation des filaments. (...) Rab dit que, de l’expression redondante « il devra être circoncis », on déduit que même le circoncis par naissance devra être opéré à nouveau, afin qu’il échappe une goutte de sang en signe d’alliance ; » (Traité Schabbath. p. 180)  Thora. Mon alliance entre Moi et toi. Elie Munk écrit : « La circoncision a été ordonnée à Abraham et à sa descendance, comme il est dit : toi et ta descendance après toi. La descendance est exclue (il est dit : Isaac sera nommé ta descendance). Celle d’Esaü est exclue également car c’est Isaac qui a hérité d’Abraham et de sa bénédiction. Il est donc seul à maintenir l’alliance et seuls ses descendants sont tenus à la circoncision. (Chap. XVII, 7. p. 167). « Puisse Ismaël, subsister devant toi ». (...) Selon R. Simon ben Yohaï : Hélas pour Sarah qui a tardé si longtemps d’avoir un enfant. Elle fit à Abraham la proposition d’épouser Agar et c’est à cause de cette proposition que l’heure fut favorable à la servante. Elle put hériter d’une partie de ses droits et elle donna un fils à Abraham. Et lorsque celui-ci reçut l’annonce de Dieu concernant Isaac, il s’écria : Puisse Imaël subsister devant toi ! Abraham s’était attaché à Ismaël au point que Dieu lui promit : Quant à Ismaël, je t’exauce, vois, je le bénis, etc. Puis, il grandit, il fut circoncis et entra dans l’alliance sacrée avant la naissance d’Isaac. Pendant quatre cents ans le patron des fils d’Ismaël intervint auprès du Seigneur pour réclamer leur part d’héritage divin en raison de la circoncision, au même titre que les fils d’Isaac. Mais il lui fut répondu : La circoncision de ceux-ci est effectuée correctement, la vôtre non. (Ismaël, circoncis à 13 ans, subit l’ablation du prépuce, mais ne voulut plus supporter le rabattement de la peau ; ses descendants conservèrent la forme incomplète (...). En outre, ceux-ci portent le sceau de la circoncision dès l’âge de huit jours : vous ne le portez que bien plus tard. Néanmoins, Dieu leur accorda une part de la Terre sainte et il permit aux enfants d’Ismaël d’y régner tandis qu’elle fut longtemps désertée. Ce règne, qui leur donna le pouvoir de tenir à l’écart les enfants d’Isaac, dura aussi longtemps que dura le mérite de la circoncision partielle. Mais au terme de l’évolution historique, les fils d’Ismaël livreront des guerres féroces sur terre, sur mer et à proximité de Jérusalem. » (Zohar). 

Les guerres prévues à la fin des temps entre l’armée du Faux-Messie, d’une part, et les gens du monde de la Soumission (Islam) d’autre part, se dérouleront bien à Jérusalem, lors du « retour » du fils de Marie sur terre. Pour plus de détails, lire les ouvrages traitant de ce sujet (ex.: Les Signes de la fin des Temps dans la tradition islamique. Edit. Alif Editions).

Dans son commentaire, à E. Munk de déclarer : « Cependant, le fait que les deux Mitsvoth prescrites à Israël au seuil de sa libération soient pareillement liées au « sacrifice du sang » comporte, certes, une indication allant au-delà de ce qui vient d’être expliqué ! En effet, si la circoncision est la condition préalable à l’entrée dans l’Alliance, dont elle est le sceau, le « sang de la circoncision » représente le tribut indispensable que tout juif doit être prêt à payer pour servir son Dieu. Car la sanctification de notre vie s’obtient qu’au prix du sacrifice (cf. Comm. Gen. XVII,12). Et d’autre part, le sang du sacrifice, offert à la veille de la libération, est le symbole de la rançon que le peuple juif doit payer de tout temps pour mériter le salut et la rédemption (cf. Comm. Gen. XXII,6). (...), la rémission de nos péchés, qui est la condition de la grâce divine, ne s’obtient que par le sacrifice du sang. C’est en vue de ces « deux sangs » que le Prophète Ezéchiel, parlant des débuts de la nation, mets les termes suivants dans la bouche du Seigneur : « Je passai auprès de toi, je te vis t’agiter dans ton sang et je te dis : Tu vivras par ton sang, je te dis tu vivras par ton sang » (XVI,6 cf. Rachi et Targoum). L’Alliance et la rédemption reposent toutes sur le sacrifice du sang... ».

Pour les gens de l'Evangile, l'alliance et la rédemption reposent toutes sur le sacrifice (présumé) du Messie fils de Marie (sur lui la Paix !). 

Pour l'Islam traditionnel, le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes a pris, certes, des engagements avec les Fils d'Israël, les Judaïsés à travers Ses livres dont la Torah. A travers des Ecrits, des choses écrites, nullement à travers un sang animal ou un sang humain. Combien le Seigneur des mondes est au-dessus de ce qu'ils décrivent !  

^[36] Les gens de la Bible sont des partisans du libre-arbitre. Les gens du Coran de la Prédestination du bien et du mal. Celui qui l’accepte, acceptera du même coup la soumission. C'est-à-dire de se soumettre à son Créateur. Dans le cas contraire, il sera comme les Mages (les Dualistes), un insoumis, un rebelle...