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LE LICITE ET L'ILLICITE
Une alimentation saine pour un corps sain !
Partie III Une alimentation saine pour un corps sain. La nourriture licite pour tout croyant soumis pratiquant. Aussi, à Lui de révéler :
« Ô vous les gens ! Manger des nourritures licites[5] et bonnes provenant de la terre et ne suivez pas les « pas » du Satan car il est pour vous un ennemi déclaré. Décryptage. Ce qu’enseignaient les Associateurs au temps de l’Ignorance.
« Il vous ordonne que le mal et la turpitude » c’est-à-dire ; les désobéissances (ma’âçî) et la fornication (zinâ). Les actes de désobéissance sont appelés “le mal” (as_soû) car leurs conséquences nuisent dans l’Autre monde à celui qui les a accomplis ; Au Seigneur des mondes de révéler :
« Quand on leur dit : “Suivez ce que Dieu a fait descendre”, ils répondent : “Nous suivrons plutôt ce à quoi nous avons trouvé que nos pères se conformaient”. Le cas [l’exhortation adressée à] ceux qui sont impies dissimulateurs[11] [et de celui qui les exhorte] est comparable au cas de celui qui crie après [un troupeau] qui n’entend que les appels et les cris de la voix. Sourds, muets, aveugles, ils n’usent donc pas de leur intelligence ». (Coran II 170-1). Décryptage. Circonstances de la Révélation. Ce verset a été descendu à propos de certains Juifs[12] invités à accepter l’Islam. Le fils d’Abbas a dit : « L’Envoyé (sur lui Prière et Paix !) appela les Juifs, Gens du Livre [Bible], à embrasser l’Islam en cherchant à leur faire désirer cela ou en les avertissant de la sanction et de la vengeance de Dieu[13]. Dieu fit alors descendre Sa Parole : « Quand on leur dit : suivez ce que Dieu a fait descendre, ils dirent : “Nous suivrons plutôt ce à quoi nous avons trouvé que nos pères se conformaient !”. Et si leurs pères n’avaient en rien usé de leur intelligence et n’avaient pas été dans la bonne voie[14] ? » “Suivez ce que Dieu a fait descendre” C’est-à-dire : suivez ce que Dieu a fait descendre sur Son Envoyé et considérez comme licite ce qui est déclaré licite et considérez illicite ce qui est déclaré illicite et prenez cet Envoyé comme un “iman” [guide] dont vous suivrez l’exemple et comme chef (qâ’id) dont vous respecterez les décisions (ahkâm). L’ensemble du passage a le sens suivant : lorsqu’on dit à ces impies dissimulateurs de manger ce que Dieu a déclaré licite, d’abandonner les traces du Démon et de mettre en œuvre ce que Dieu a fait descendre sur Son Prophète, voilà qu’ils s’enorgueillissent, refusent de se soumettre à la Vérité (al-haqq) et déclarent se conformer à ce que leurs pères déclaraient licite et illicite. Dieu leur répond : et si ces pères, morts en impies, n’avaient rien compris à la religion de Dieu[15] et à Ses obligations et avaient suivi une voie qu’il n’est pas possible de prendre en exemple pour parvenir à la vérité ? Dans ces conditions, comment pouvez-vous suivre leur exemple puisque vous ne connaissez même pas leurs intentions : celui qui suit effectivement une voie doit en connaître le but pour pouvoir la suivre sans quoi il est impropre de dire dans son cas qu’il suit quelque chose. Quelqu’un ne peut pas suivre quelque chose qu’il ignore à moins de manquer d’intelligence (‘aql) et de discernement (tamyîz).
« Le cas [l’exhortation adressée à] ceux qui sont impies dissimulateurs[16] [et de celui qui les exhorte] est comparable au cas de celui qui crie après [un troupeau] qui n’entend que les appels et les cris de la voix[17]. » Décryptage du verset 171. Concernant le « mécréant[18] » : Humain, décrit par le commentateur, comme une bête de somme. Qu’on en juge : Le fils d’Abbas a dit : « Le "kâfir" est comme le chameau, l’âne ou la chèvre ; si tu leur dis "mange", ces animaux ne comprennent rien et n’entendent que le son de ta voix ; de même le "kâfir" si tu lui ordonnes un bien ou que tu lui interdit un mal, ou encore si tu l’exhorte à quelque chose, il ne comprend rien à ce que tu lui dis et n’entend que le son de ta voix ». « Sourds, muets, aveugles, ils n’usent donc pas de leur intelligence ». (Coran II 170-1). » Qatâda a dit : « Sourds à la Vérité, ils ne l’entendent point, n’en profitent pas et ne la comprennent pas ; aveugles à la Vérité et à la bonne voie ils ne l’aperçoivent pas ; muets à l’égard de la Vérité, ils n’en parlent pas ».
« O vous qui croyez mangez des excellentes nourritures que Nous vous avons accordées et remerciez Dieu si c’est [vraiment] Lui que vous adorez ».
« Il n’a déclaré illicite pour vous que la [chair de bête] morte, le sang, la chair de porc et ce qui a été consacré à un autre que Dieu. Quant à celui qui est contraint sans être concupiscent ni transgresseur, nul péché ne lui sera imputé ; en vérité, Dieu est Tout-Pardonnant, le Très-Miséricordieux. » (Coran II 172-3). Décryptage. Dahhâk de commenter : « O vous qui croyez » c’est-à-dire, qui reconnaissez la vérité, « mangez des excellentes nourritures[19] que Nous vous avons accordées » : prenez la subsistance licite, celle que Nous vous déclarons licite pour vous et qui, de par cette licéité, est excellente pour vous (tâbat la_koum), même parmi les nourritures et les boissons que vous vous étiez interdites à vous-mêmes alors que Je ne vous les avais jamais interdites Moi-même, « et remerciez Dieu » c’est-à-dire adressez à Dieu la louange qui Lui sied pour les bienfaits dont Il vous pourvoit et la subsistance qu’Il bonnifie[20] (tayyaba) pour vous. « si c’est [vraiment] Lui que vous adorez ». : si c’est vraiment à Son ordre que vous vous soumettez en écoutant ce qu’Il vous dit[21]. Tabari : Nous avions mentionné précédemment quelles étaient les nourritures que les Arabes s’interdisaient dans [l’époque de] l’Ignorance. Ce verset énonce donc un encouragement à consacrer ces nourritures et interdit de se les prohiber car cette prohibition n’était due dans [l’époque de] l’Ignorance qu’à l’obéissance au Démon et à la conformité aveugle aux pères et aux ancêtres qui dissimulaient [l’Unicité de] Dieu [en Lui associant des cultes idolâtres]. Dieu va indiquer à présent en détail aux croyants les nourritures qu’Il leur interdit véritablement. « et ce qui a été consacré à un autre que Dieu. » C’est-à-dire : ce qui a été sacrifié aux divinités et aux idoles et sur quoi a été prononcé un nom autre que le Nom de Dieu. Le terme "ouhilla" (litt. : on a proclamé) est employé ici pour dire : on a sacrifié (dhoubiha). Ceci s’explique car celui qui fait un sacrifice proclame à haute voix le nom de la divinité à laquelle il sacrifie. La mention de cette proclamation (ihlâl) suffit ici pour désigner le sacrifice lui-même. Les commentateurs donnent toutefois différentes interprétations précises de ce passage [selon qu’ils s’arrêtent au sens fondamental du verbe "ouhilla" ou à ce qu’il désigne par métonymie]. Le fils de Wahb rapporte que Hayama a entendu Ouqba fils de Mouslim et Qays fils de Râfi’ dire : « Il nous a été permis de consommer ce qui a été sacrifié pour la Fête des Eglises [nazaréniennes[22] d’Orient] ainsi que le pain et les viandes offertes en sacrifice à cette occasion car ce sont là des nourritures des gens du Livre (Bible). Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée ! [1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée ! Rappel : certains liens (d'articles) cités ci-dessus peuvent être payants voir supprimés. Le Carrefour de l'Islam ne peut être tenu responsable du contenu de ces liens. |
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