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La langue parlée d'Abraham et de ses enfants. |
Selon les Ecritures. |
Le culte d'Abraham
et de ses enfants.
selon les Écritures
Au nom de DIEU,
Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !
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oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].
La langue d’Abraham et de son fils Ismaël.
Abraham (sur lui la Paix !) ne parlait pas l’arabe. Selon les chercheurs :
- Il parlait plutôt la langue des Chaldéens de Babylone, la langue assyrienne.
- On a dit également le syriaque. Quand il émigra à Châm, il apprit la langue des Cananéens.
- On a dit aussi qu'après le syriaque, sa langue définitive sera l’hébreu [12] . C’est en cette langue qu’il s’adressait, dit-on encore, à son fils Ismaël (sur lui la Paix !). Et à lui, de lui répondre en langue arabe. Mais par la volonté et la puissance de leur Seigneur, ils se comprenaient mutuellement et cela sans aucun traducteur.
Ayant été élevé ainsi parmi les Arabes, Ismaël (sur lui la Paix !) apprit et apprendra l’arabe de la tribu Qahtanéenne, d'origine du Yémen, dite
Djorhoum. Ses enfants l’apprirent de lui, de leur mère djorhoumite, la fille de Modâd, ainsi que de leurs oncles maternels et tous ceux qui peuplaient le voisinage.
Ils furent donc appelés « arabisés », parce que leur aïeul Abraham (sur lui la Paix !) n’était pas un arabe et qu’Ismaël apprit pour langue maternelle, non la langue de son père, mais plutôt la langue de son pays d’accueil, l’Arabie. Il la parla avec une parfaite maîtrise. Il en surpassa même ses détenteurs.
Enfin, on a donné également une quatrième catégorie d’Arabes. Les Arabes par la langue. Tous ceux qui parlent ainsi cette langue, sont arabes par la langue, et forment ainsi le monde arabe. Et Dieu est plus Savant !
Invocation exaucée. Ce que les gens de la Bible ignorent.
L’invocation de son aïeul Abraham (sur lui la Paix !) pleinement réalisée après l'Édification de la Maison de Dieu (exalté soit-Il !). Qu'on en juge :
« Notre Seigneur ! Et fais de nous deux (Abraham et Ismaël) Tes soumis, et de notre descendance une communauté à Toi soumise. Et montre-nous nos rites et accepte de nous le repentir. Tu es, certes, [accueillant] au repentir,
Très-miséricordieux !
Notre Seigneur ! Et suscite-leur un messager (Mohammad) des leurs (descendance d’Ismaël), qui leur récite Tes versets et leur enseigne le Livre (le Coran) et la sagesse, et les fasse croître en pureté[5] Tu es, certes, le puissant, le sage ! » (Coran II 127)
Quand il laissa son épouse Agar et son fils Ismaël à la Mecque ; il parvint à la colline qui le dissimulait à leurs regards, il tourna son visage en direction de la Ka'bah et prononça cette invocation en levant les mains (au ciel) : Mon Dieu ! J'ai établi une partie de ma postérité dans une vallée stérile auprès de Ta Demeure sacrée, Seigneur, afin qu'ils accomplissent la prière ! Fasse que le cœur de certains hommes ait pour eux l'affection et gratifie-les de fruits, peut-être seront-ils reconnaissants. (Coran XIV 37)
Quand le Sceau de la Prophétie confirme les propos tenus par d’autres prophètes. Propos le concernant. Qu’on en juge :
"Je suis (mentionné) auprès de Dieu dans le Prototype du Livre en tant que Sceau des prophètes alors qu'Adam était encore couché dans sa "terre". Je vais vous dire ce que cela signifie : je suis l'invocation de mon père Abraham, la bonne nouvelle annoncée par Ichoua[6] à son peuple, et la vision en songe de ma mère."
Selon une autre variante : Lorsque la mère du prophète (sur lui Prière et Paix !) le porta et le mit au monde, elle vit jaillir d'elle une lumière lui montrant les palais de Châm. Interrogé sur sa personne, le prophète (sur lui la Paix !) dira :
"Je suis l'accomplissement du vœu formulé par mon père Abraham et l'heureuse annonce faite par Ichoua[7] (Coran LXI 6). Et ma mère a vu quand elle me porta jaillir d'elle une lumière par laquelle lui était illuminé les palais de Châm[8]."
Autres confirmations bibliques.
Selon la Bible, nous savons tous que le Sceau des prophètes d'Israël est et était le "mot" divin[9] (: Sois !). Quant au Sceau de la Prophétie, il est représenté, et selon le prophète Habacuc, comme étant le "mot saint" de son Seigneur. Qu'on en juge :
"Dieu va se manifester du Sanctuaire (de la Ka'bah)
et le "mot saint" va apparaître des montagnes de Paran[10] (à la Mecque),
apparition perpétuelle.
Pour cela, on louera Dieu dans les cieux et sur la terre,
et le mot d'Ahmad (le Très-Loué) emplira la terre."
autre variante :
"Dieu est venu de Téman (ville et district de l'Idumée),
et le saint (soit Ahmad-Mohammad) de la montagne de Paran (à la Mecque).
La terre s'est emplie de la louange et de la sanctification d'Ahmad.
Par la crainte, il a emplit la terre." (Comparer : Bible. Hab. 3:3).
"A la Mecque sera élevé un étendard,
Dieu sera avec son compagnon
et son compagnon sera avec Dieu. (Coran XLVIII 3)
Dieu le fera paraître au-dessus de l'ensemble des cités[11]."
Le culte professé par Abraham et ses enfants.
Contrairement à l’idée reçue, les Fils d’Israël, les Judaïsés ne sont pas les Pères du Monothéisme universel. Ce dernier existait depuis la création de l’Univers, depuis Adam (sur lui la Paix !). Et il a existé de toute éternité. Il sera restauré par l’arrivée du prophète Abraham (sur lui la Paix !) lequel professait comme Culte la Soumission (ou l’Islam, en arabe). Et c’est ce culte[12] qu’il enjoignit à ses enfants avant sa mort ; de même à Jacob. Pour preuve :
« Certes, mes enfants, Dieu a fait choix pour vous d’une religion : ne mourrez point, donc, que vous ne soyez des Soumis[13] ! »
Admonestation envers les gens de la Bible.
Etiez-vous là (ô gens de la Bible) quand la mort se présenta à Jacob, qu’il dit à ses enfants : Qu’adorez-vous après moi ? » Ils (lui) dirent : « Nous adorons Celui qui pour toi est Dieu, Dieu aussi de tes pères, Abraham et Ismaël et Isaac, Dieu unique à qui nous sommes Soumis. »
Voilà une communauté bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a gagné, et à vous ce que vous avez gagné. Et on ne vous demandera pas compte de ce qu’ils faisaient. (Coran II 127-134 ; comparer : Bible. Vay'hi/Gen. 49 2-27)
Querelles ismaélo-israéliennes. Dialogue de sourds.
Chacun a campé sur ses positions, et cela depuis des siècles. Pour le monde de la Thora, le Temple de Salomon[14] et Jérusalem sont tous deux le centre du monde. Le centre de la Justice universelle. Et le monde leur doit beaucoup. Pour les Soumis, c'est plutôt la Mecque et la Ka’bah. Là où la Nouvelle-Justice divine y est apparue. Et c'est surtout le centre, par excellence, du Monothéisme. (à suivre)
Que la Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !
[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] biblique : en sainteté, loin du culte des idoles, des impuretés, etc. Dans la Bible, le nom divin mis en avant est : Saint. C'est d'ailleurs pour cela qu'Il demandera aux Fils d'Israël (et par extension aux gens de l'Evangile) d'être, eux aussi, saints : s'abstenir de mets défendus, de se souiller (biblique : de se prostituer) avec [et] aux contacts des autres nations non monothéistes. Interdictions de mariages mixtes : monothéiste = associatrice, et inversement.
[6] Nom du fils de Marie en araméen et syriaque. On a dit aussi : Aichoua. Francisé : Jésus.
[7] Le Messie fils de Marie.
[8] Et c’est justement ce qui se réalisera pleinement après la prise de Jérusalem, sous le Vicariat d’Omar fils de Khattab (que Dieu l’agrée !).
[9] Comparer : Coran III 39.
[10] Dans son commentaire, Rachi de prétendre :
"Il a brillé du Seïr, pour eux." Il s'est dressé d'abord aux enfants d'Esaü pour leur offrir la Tora, mais ils l'ont refusée.
"Il a resplendi pour eux de sur le Mont Paran." Car Il est allé là et l'a offerte aux enfants d'Ismaël, ils l'ont refusée."
Selon Elie Munk : ILS FURENT ENREGISTRES SELON LEURS FAMILLES. Rachi explique : « Ils présentèrent leurs documents généalogiques et des témoins pour confirmer leur ascendance, pour être enregistrés chacun dans sa tribu. » Le Midrach Yalkout ajoute : « Au moment où Israël reçut la Thora les peuples du monde en furent jaloux : « Et pourquoi, demandèrent-ils, (Israël) est-il appelé à s’approcher plus que nous ? » ; le Saint, Béni soit-Il, leur répondit : « Présentez-moi, comme il le fait, vos documents généalogiques ». Aussi la fin du Lévitique, qui indique : « telles sont les mitzwotth que l’Eternel donna à Moïse pour les enfants d’Israël au Mont Sinaï » est-elle suivie immédiatement, au début du présent livre, par l’ordre donné à Moïse, dans le désert du Sinaï de « faire le relevé de toute la communauté des enfants d’Israël » ; ce sont les documents fournis qui témoignèrent qu’Israël avait mérité la Thora. »
Parmi les nations, l’arbre généalogique ne remonte pas au père, souvent inconnu, mais à la mère ; ainsi la Thora, quand elle nous parle des fils d’Ismaël et leurs princes, s’exprime-t-elle en ces termes (Gen. XXV,16) : les peuplades, parmi les nations, sont appelées d’après la mère. (V. Voix de la Thora. Edit. Fondation Samuel et Odette Lévy.).
Nous dirons : En Islam, l’arbre généalogique remonte au père. Et l’un des buts principal de l’Islam est justement de préserver la descendance, d'être des bâtards, fils de bâtards. Donc de la protéger de la fornication, de l’adultère, de relations sexuelles hors mariages, etc. Enfin, ce qui fut demandé surtout aux Fils d'Israël, aux gens de la Torah, c'est de préserver la Torah. Ce qu'ils ne firent pas. Pas plus que d'en observer ses commandements et alliances. Ils mécrurent aussi aux Signes divins… Au Messie, fils de Marie, le Sceau des prophètes d'Israël, au prophète Mohammad, le Sceau de la Prophétie (sur eux la Paix !).
[11] La Mecque étant considérée comme la « Mère des cités ».
[12] Et non le Judaïsme ou le Christianisme. Tous deux étant des sectes du tronc principal : l’Islam. Car il est bien évident que le Judaïsme est apparu après la révélation de la Thora. De même, le Nazarénisme (ou par extension le Christianisme ou la Chrétienté.) après la révélation de l’Évangile, et l’élévation du Messie. Et contrairement à l'idée reçue, les gens de la Torah ne sont pas les Pères du Monothéisme. Il existait depuis l'apparition de l'homme sur terre : Adam (sur lui la Paix !). Depuis la nuit des temps.
[13] C’est-à-dire : musulmans.
[14] ou Sulaiman. Fils de David. Tous deux étaient rois et prophètes en Israël. Les gens de la Thora croient en leur royauté et nient absolument leur statut de prophètes du Saint et Seigneur d’Israël ! Pour eux, il y a incompatibilité. Compatibilité, par contre, se retrouvant avec la notion et l’idéologie de la laïcité : temporel et spirituel. Soit : deux entités séparées et opposées. Ce que l’Islam traditionnel rejette.
Selon Rachi : “A partir de David, ce sont les Exilarques qui commanderont le peuple avec leur spectre. Car ils seront nommés par le roi. ” Selon E. Munk (Bible. Gén. 49:10) : “ ...Ce qui, en revanche, peut paraître
dubitatif, c’est la portée du Patriarche a lui-même voulu donner à sa phrase. S’agissait-il d’un pronostic de l’évolution future ou d’un ordre impératif qui instituait la tribu de Juda en “ tribu royale ” à l’exclusion des autres tribus ? Cette opinion est celle de Maïmoune (...) et de Nahmanide, pour qui la souveraineté des rois issus d’une autre tribu que celle de Juda représente un acte illicite d’usurpation. Aussi cette souveraineté ne fut-elle généralement que d’une portée passagère. Tel fut le cas de la dynastie des Hasmonéens, descendants des Lévites, dont le règne s’effondra dans le déshonneur au bout de quelques générations. (Elle s’était rendue coupable, en outre, du cumul des fonctionc sacerdotales et royales, ce qui est contraire à la loi exprimée à Nbr. XVIII, 7).
Mais R. Nissim de Gerondi objecte que si les paroles du Patriarche équivalent à un commandement, il faudrait admettre que tous les rois du royaume d’Israël furent usurpateurs, et que, d’autre part, son ordre ne fut jamais pleinement exécuté sauf à l’époque de David et de Salomon qui régnèrent sur les douze Tribus. Ainsi conclut-il que ces paroles ont le caractère soit d’une prophétie soit d’une bénédiction qui se rapporte à une époque de souveraineté nationale (ce qui met en cause les rois hasmonéens) et qui n’envisage que la période historique “ à partir de David ” (cf. Rachi), c’est-à-dire à partir du règne de Juda (ce qui met le règne de Saül hors d’atteinte). Désormais, le spectre n’échappera plus jamais entièrement à Juda (...). Les Tossaphites estiment que notre phrase a la signification d’une bénédiction (Yoma, 26 a) dont l’effet n’a cependant été que partiellement atteint en raison de l’indignité de certains représentants de la lignée davidienne (II Sam. 7)... ”
Tel est l’avis des rabbis. Pères du Laïcisme ? Nous savons tous que selon l'idée reçue, dans le Judaïsme, que les Sages sont au-dessus des prophètes ! Et ce sont eux qui prétendre avoir la lourde responsabilité de subvenir aux besoins de la communauté juive dans le monde. De tracer la voie… Combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes est au-dessus de ce qu'ils décrivent et Lui associent !
Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.
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12/01/09.