Bruits de bottes !
Dans la presse américaine,
la francophobie se porte au mieux
WASHINGTON, 11 fév
(AFP) - Le durcissement des positions
respectives française et américaine dans
la crise irakienne conduit les médias américains
à laisser libre cours à certains de leurs
éditorialistes et caricaturistes les plus
violemment anti-français.
Chirac un "pygmée" (Wall Street
Journal)
Lundi, le Wall Street Journal traitait le président
Jacques Chirac de "Pygmée (...)
travesti en Jeanne d'Arc au crâne dégarni"
- aucune poursuite judiciaire n'est envisagée
: le droit américain s'y oppose.
Les Français "pètent de
trouille" (New York Post)
Des soldats américains "sont prêts à
combattre et mourir pour sauver le monde
d'un tyran aussi vil (qu'Adolf Hitler),
Saddam Hussein, et où sont les Français?
Ils se cachent, pètent de trouille.
Proclament: Vivent les mauviettes!",
affirmait lundi le quotidien populaire New
York Post.
Français "perfides" (New York
Times)
La violence et la fréquence des attaques
anti-françaises dans les médias sont
telles que le New York Times a proposé
dimanche à ses lecteurs un "lexique de
la francophobie". Son auteur, Geoffrey
Nunberg, prenant pour point de départ les
qualificatifs "perfide" et
"indigne de confiance" attribués
à la France la semaine dernière par deux
commentateurs de télévision, remonte au
XIVe siècle et à la guerre de Cent ans
pour faire l'historique de ces accusations.
La lâcheté historique Française
(Washington Post)
"Après quelques périphrases
initiales, dont l'opacité ne pouvait cacher
la nature injurieuse, de Villepin a commencé
à pratiquer un talent que la France a
aiguisé depuis 1870, celui de battre en
retraite, cette fois dans l'incohérence",
accusait un commentateur du Washington Post,
George Will, au lendemain de la présentation
de M. Powell au Conseil de sécurité.
"Je n'ai rien contre des attaques
gratuites contre la France et
l'Allemagne", qui ont, selon lui,
"provoqué" et "sapé"
les Etats-Unis, déclarait récemment le
commentateur Charles Krauthammer sur la chaîne
de télévision Fox, qui appartient comme le
New York Post au magnat australo-américain
Rupert Murdoch, ardent partisan de George W.
Bush.
De la propreté des Français (New York
Post)
Quelle que soit la bassesse de certaines
attaques -le New York Post allait jusqu'à
affirmer lundi que "les Français ont
l'habitude d'être contre tout, y compris
l'habitude américaine de se doucher tous
les jours".
L'Inde plutôt que la France à l'ONU (New
York Times)
Le commentateur Thomas Friedman a proposé
dimanche que la France perde son siège
permanent au Conseil de sécurité de l'ONU,
et le droit de veto afférent, pour le
laisser à l'Inde, "parce que très
franchement, l'Inde est tout simplement
beaucoup plus sérieuse que la France ces
derniers temps".
Incitation à la critique (Fox TV)
Jeudi dernier, le commentateur vedette de
Fox News, Bill O'Reilly, a appelé les téléspectateurs
à submerger les autorités françaises de
critiques.
Les caricatures
Parmi une flopée de caricatures récentes,
l'une observe que si l'acteur comique Jerry
Lewis était secrétaire d'Etat, les Français
n'auraient aucun mal à se laisser
convaincre.
Dans une autre, une jeune mariée gauloise,
reconnaissable à son béret et sa
moustache, est énamourée dans les bras
d'un Saddam Hussein colossal et bardé d'écussons
illustrés de têtes de mort. "Il
changera, il faut juste lui laisser le
temps", dit la mariée portée par le
colosse.
1 100 e-mails désagréables à l'ambassade
de France
Le lendemain, l'ambassade de France à
Washington recevait "1 100 e-mails désagréables",
selon Nathalie Loiseau, porte-parole. Pour
satisfaire la "formidable curiosité"
des médias et de l'opinion publique américaine,
elle assure répondre chaque jour à 20 ou
30 journalistes américains.
L'ambassadeur de France, Jean-David Lévitte,
a quant à lui donné la semaine dernière
une conférence à l'Institut de la paix américain,
puis accordé un entretien à la chaîne de
télévision publique PBS, et il prévoit
encore d'autres interventions écrites et
audiovisuelles, selon Mme Loiseau.
"ECORCHER LES FRANÇAIS
VIVANTS"
En
revanche, les exemples de francophobie viscérale
abondent actuellement aux Etats-Unis, au
Congrès comme sur les plus grands média.
On en aura une idée par ces extraits d'un
article de l'influent conservateur Ralph
Peters, publié le 24 septembre dans le
quotidien New York Post (1)
alors même que Jacques Chirac se trouvait
à l'ONU et une semaine avant que Mme Laura
Bush, en visite à Paris pour s'adresser à
l'UNESCO, que viennent de réintégrer les États-Unis
après dix-huit ans d'absence
(due au vote d'une résolution hostile... à
Israël), ne se rende en grand apparat à
l'Elysée, dont le locataire s'est fendu
d'un spectaculaire baise-main à la First
Lady.
Passons
sur les attaques contre les « leaders
moralement faillis Jacques Chirac, Gerhard
Schrôder et Yasser Arafat » dont les
opposants démocrates de Bush sont accusés
de « lécher le cul » (kiss the
derrières) alors qu'ils "ne sont,
surtout « la créature Chirac »,
que des « pygmées (2) se distinguant moralement
par leur
manque de scrupules et de courage ». Mais
leurs peuples ne valent pas mieux. A propos
du tourisme sexuel pédomaniaque, M. Peters
— qui, à en juger par ses métaphores,
nous paraît lui-même un fameux obsédé
— estime que « ceux qui ont bloqué
nos efforts en Irak sous des prétextes
moraux, c'est-à-dire les Allemands, les
Belges et les Français, sont les prédateurs
sexuels les plus notoires du monde développé
». De plus disposés à « fricoter
avec n'importe quel voyou qui leur
promet d'acheter un Airbus ».
Ajoutons
que, pour le distingué commentateur, « les
parasites de Paris » ne valent « pas
mieux que les régimes les plus vénéneux
(poisonous) du Moyen-Orient ».
Conclusion : « Il n'y a pas de plus
clair exemple dans le monde de la lutte
entre l'inhumanité du passé et la vision
qu'a l'Amérique d'un noble avenir que
la rupture entre Washington et Paris. Tandis
que nous affrontons les défis du XXIe siècle,
la France s'accroche aux modèles du XIXe...
Elle pense qu'une poignée
(d'"hommes d'Etat" doivent décider
du destin du monde derrière des portes fermées
comme au temps du Congrès de Vienne et de
la fatale Comédie
de Versailles...
La France ne s'est jamais souciée
de la liberté
humaine, elle qui exploite les
pauvres de
ses anciennes colonies. Où diable les troupes françaises se
sont-elles battues de nos jours pour défendre
la liberté ? Loin de chercher la réconciliation
avec
Paris,
nous devrions donc chercher
l'occasion, partout, dans toutes les sphères,
de traîner les Français dans la merde
(to
rub French faces in the merde)... La
France devrait souffrir, stratégiquement et
financièrement. Les Français nous ont
poignardés dans le dos. En réponse nous
devrions les écorcher vifs (we
should skin them alive. NDLR : et
pourquoi pas les scalper ?). Si
aujourd'hui l'Amérique est
la Nouvelle Rome, la France est la décharge
à ordures carthaginoise. Et Carthage doit
être détruite. Nous devons nous battre
pour que l'Inde ou le Brésil remplace la
France dans le Conseil de sécurité de
l'ONU, et nous acharner à réduire le
volume des importations de tous les produits
fabriqués en France. La perfidie doit être
punie. Les Français, qui mangeraient encore
de la choucroute au petit déjeuner, au déjeuner
et au dîner si nous ne les avions pas libérés,
méritent de s'étouffer avec leurs propres
trichries
(their
treachery shoved down their throats). »
« D'abord Bagdad, puis Paris.
»
Ce
texte hallucinant, exsudant la haine, la
grossièreté et la xénophobie imbécile
n'a pas paru dans un torchon édité par un
plouc illettré dans une bourgade perdue de
l'Oklahoma mais, répétons-le, dans un
quotidien qui se veut le rival du New
York Times (dont d'ailleurs, le même
jour, l'éditorialiste Thomas Friedman
qualifiait la France d'« ennemie de l'Amérique
») et son auteur est un des penseurs
"conservateurs" les plus connus.
Se piquant même de géostratégie comme en
témoigne le titre de son dernier opus, « Au-delà
de Bagdad, la guerre et la paix postmodernes
», à paraître incessamment, il semble
cependant ignorer qu'en Afghanistan, ce sont
des soldats français qui ont assuré la relève
des Gis se battant « pour la liberté »...
(1)<http://www.nypost.com/postopinion/oped-columnists/00000.htm>.
(2) Ainsi s'explique sans doute
l'énigmatique boutade lancée par Chirac à
Schröder le même 24 septembre à l'ONU :
« Et maintenant, occupons-nous des
pygmées » - c'est-à-dire de
nous-mêmes.
Conclusion
: Le monde de l'Evangile est bien divisé et
leurs politiciens suivent des buts bien
opposés. Le secret. Les gens de la Bible,
anglo-saxons ont pour langue, une langue de
guerre : l'anglais. Quant au second, une
langue dite d'amour...: le français. Pour
un homme d'Outre-Atlantique, biblique,
parler le français n'est-ce pas quelque
part abandonner une partie de lui-même : le
langage de la guerre
?
D'après Jâbir
fils de 'Abd-Allâh (que Dieu soit satisfait d'eux), l'Envoyé de
Dieu (sur lui Prière et Paix !) a dit:
"Défiez-vous de l'injustice, car elle formera des ténèbres au
Jour de la Résurrection. Défiez-vous de l'avarice: elle a entraîné
la perte des générations passées en les portant à s'entre-tuer et
à profaner ce qu'ils devaient tenir pour sacré". (Transmis par
Mouslim)
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