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Etudes

La Mort présumée du Messie ?

Selon les Écritures.

Faut-il re-juger le Messie d'Israël ?

                                                                                             selon les Écritures


Au nom de DIEU, Hachem, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !

 

P

oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les Prophètes et Messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4]

   Va-t-on enfin re-juger le Messie d'Israël ? 

   Dans l’article « Les juifs ont-ils condamné Jésus ? » par Salomon Malka, en 1948, la Cour suprême d’Israël repousse le projet d’une révision du procès de Jésus. De qui émanait cette incroyable proposition ? Selon Salomon Malka : – L’idée est née à la fois d’une scène très précise et d’un livre. La scène se situe au domicile du père fondateur de l’Etat d’Israël, David Ben Gourion, à Tel-Aviv. (...) [Quant au livre :] « Le Procès et la mort de Jésus », écrit par le conseiller juridique de David Ben Gourion, justement. Traduit aux Etats-Unis, en Allemagne, ce livre n’est jamais arrivé en France. Il connut en Israël huit éditions. Son auteur, Chaïm Cohen, membre de l’establishment israélien, est aussi un esprit rebelle... (...) Il a écrit son livre dans des circonstances très précises, que je voudrais vous raconter. En septembre 1948, c’est-à-dire quatre mois après la création de l’Etat d’Israël, est instituée la Cour suprême israélienne. Lors de la première session, Moshe Zamora, le président de la Cour, dépouillant l’impressionnant courrier déposé sur son bureau, tombe sur un ensemble de lettres de prêtres catholiques, essentiellement hollandais, français et américains, reconnaissant la Cour suprême une nouvelle manifestation du sanhédrin et invitant en conséquence son président à une révision du procès de Jésus. Viennent ensuite les arguments juridiques : « Vous ne pouvez pas nous dire que cette demande n’est plus pertinente du fait que, après la destruction du Temple, il n’existait plus de souveraineté juive. Nous déposons donc notre demande en 1948, aussitôt qu’il possible pour nous de le faire. » La lecture de ces lettres laisse la Cour suprême sans voix. Il faut pourtant prendre une décision. La Cour en prend deux. Les juges se déclarent d’abord incompétents : « La décision de procéder à une révision du procès de Jésus ne relève pas de la Cour suprême d’Israël. » La deuxième décision est de laisser cette affaire secrète.
    Et ensuite ? « Mais, comme souvent en Israël, au bout de quelques mois la chose se sait. Le « News Review », un journal anglais, ébruite l’affaire et, immédiatement, la presse s’affole. La publicité faite autour de la révision du procès de Jésus amène de nouvelles lettres sur le bureau de Moshe Zamora, qui se décide à ouvrir un dossier... » (Le nouvel Observateur. Hors-série. N° 35).
   Voeu pieux, mais l’affaire en restera là... Affaire classée ! Peut-on imaginer qu’un jour le « Dossier  Jésus » sera enfin ré-ouvert par la Cour suprême israélienne ? Que les Talmudistes feront enfin leur repentance ? 

Querelles autour du retour[5] du Messie fils de Marie. 

   Au Seigneur des mondes de révéler : Tel, parmi les gens du Livre, sûrement croira, avant sa mort. Et au jour de la Résurrection il sera témoin contre eux.
   Les commentateurs disent que ce passage a le sens suivant : il n'est personne parmi les Gens de la Bible qui ne croira au Messie avant la mort de celui-ci. Ils envisagent alors ce passage dans le sens suivant : lorsque le Messie redescendra du Paradis pour tuer l'Imposteur [le Faux-Messie] tous les Gens de la Bible le reconnaîtront alors pour véridique[6] ; toutes les différentes  dictions[7] (milal) deviendront une seule Diction, ce sera la Diction orthodoxe de la Soumission, la Religion d'Abraham (sur lui Prière et Paix !). 

La Rédemption

   Selon Celse : [Juifs et chrétiens s'évertuent à justifier la Rédemption, chacun de leur propre point de vue.] "Le monde, disent les premiers, étant rempli de crimes, il faut que Dieu envoie quelqu'un pour punir les méchants et laver toute souillure, comme il advint jadis lors du déluge et de la destruction de la tour de Babel." […] A cela les chrétiens répondent par d'autres considérants : "C'est à cause des péchés des juifs que le Fils de Dieu a été envoyé sur la terre, et ceux-ci, l'ayant fait périr et abreuvé de fiel, ont déchaîné sur eux la colère divine." (Contre les Chrétiens. Ed. Phébus).

   Selon Robert Ambelain[8] : Selon Victor Huguo : "La Rédemption, c'est Dieu-Juste, faisant souffrir Dieu-Innocent, pour apaiser Dieu-Bon...
   Un peu comme si, diront certains, un professeur indulgent, las de punir d'insolents et turbulents élèves, et désolé de ce fait, administrait devant eux une correction magistrale au seul élève respectueux et docile, afin de pouvoir ensuite lever toutes les punitions des mauvais sujets, hilares devant ce spectacle.
   Mais, dira le lecteur biblique croyant, c'est Dieu lui-même qui, en son amour infini, se substitue à l'homme, se sacrifie, et souffre à sa place. Soit, admettons-nous. Ce sera donc à lui-même que le professeur débonnaire administrera la correction, sous les yeux et à la grande joie des mauvais sujets, s'étouffant à force de rire.
   Poser le problème, c'est en souligner les invraisemblances.
   Ainsi donc, dira encore Robert Ambelain, la notion d'un Jésus apaisant par ses souffrances, librement acceptées, le courroux de son Père céleste (c'est-à-dire de lui-même, puisqu'il lui est consubstanciel  et coéternel), est apparue avec le temps, et s'est imposée grâce à ce dernier, comme un fait accompli, malgré son caractère totalement irrationnel, et théologiquement indéfendable.
   Dépourvue de toute logique, elle est d'ailleurs en contradiction avec les Ecritures néo-testamentaires, lesquelles nous affirment qu'il a libéré en une seule fois la totalité des âmes, passées, présentes, ou à venir. Mais par ailleurs, chacune de ces âmes doit réaliser, elle-même, son propre salut individuel, à peine d'être damnée. Un peu comme si un régiment mutiné bénéficiait d'une amnistie générale, et qu'en même temps, chacun des soldats le constituant avait à comparaître devant une cour martiale pour y être jugé de nouveau individuellement. 

La Rédemption vue également sous un autre angle

   Celse d'écrire aussi : Parmi les chrétiens et les juifs, il en est qui déclarent qu'un Dieu ou un fils de Dieu doit descendre sur la terre pour justifier les hommes, les autres, qu'il est déjà venu : idée puérile en vérité qu'il n'est pas besoin d'un long discours pour la réfuter.
   Dans quel dessein Dieu descendrait-il ici-bas ? Serait-ce dans le but d'apprendre ce qui se passe parmi les hommes ? Mais n'est-il pas omniscient ? Ou bien, sachant toutes choses, sa puissance divine est-elle à ce point bornée qu'il ne puisse rien corriger, [s'il vient en personne ou s'il] n'envoie tout exprès un mandataire dans le monde ?
   Si l'on entend qu'il doit descendre lui-même sur la terre, il lui faudra donc abandonner le siège de son gouvernement ? Or, s'y produit-il le plus léger changement, l'univers entier en est bouleversé. Peut-être, voyant que les hommes le méconnaissaient et estimant qu'en cela quelque chose lui manquait, a-t-il eu à cœur de se manifester à eux et d'éprouver lui-même les fidèles et les incrédules ? Cela reviendrait à lui prêter une vanité tout humaine, comparable à celle de ces parvenus pressés de faire étalage de leurs richesse fraîchement acquise. Dieu n'a nul besoin pour son contentement personnel d'être connu de nous. Serai-ce pour notre salut qu'il a voulu se révéler à nous, afin de sauver ceux qui, l'ayant reconnu, seront tenus pour vertueux, et de punir ceux qui, l'ayant rejeté, manifesteront de ce fait leur malice ? Mais quoi ! Doit-on penser qu'après tant de siècles Dieu se soit enfin soucié de justifier les hommes, dont auparavant il n'avait eu cure ? C'est se faire de Dieu une idée bien peu conforme à la sagesse et à la vraie piété. (Op. cit.). (à suivre) Page 8


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Biblique : Parousie. Les gens de l'Évangile croient au retour glorieux du Messie à la fin des temps, en vue du jugement final. Pour l'Islam traditionnel, pour une mission bien précise : tuer le Faux-messie et parachever le triomphe de la Soumission sur terre. Après cela, il mourra, sera inhumé, en terre d'Arabie à Médine, aux côtés du prophète Mohammad (sur eux la Paix !). Et c'est seulement après sa mort, dans un temps défini par le divin Créateur, que se lèvera le jour de la Résurrection… Jour dont le secret appartient au Maître divin des cieux et de la terre. Quant aux gens de la Thora, pas d'autre "messie" à attendre pour eux que le Faux-messie… Mais à eux, cette cruelle déception de voir apparaître une nouvelle fois devant eux, le Nazaréen… Ils pourront constater que leurs ancêtres n'ont pu, et contrairement à leur dire, le mettre à mort… Grande donc sera leur déception !
[6] mais, dirons certains, cela sera ainsi lorsque la foi ne leur sera plus d'aucune utilité.
[7] La Religion divine est transmise à l'Ange Gabriel, l'ange de la Révélation. Lequel la dicte ensuite au messager divin : Mochè avec la Thora, le Messie avec l'Evangile, Mohammad (sur eux la Paix !) avec le Coran… Puis, les messagers la dicte à leurs suivants, jusqu'à ce qu'elle arrive à nous. Selon les gens de la Thora, Le rôle de cet ange est limité, et cet ange ne peut intervenir qu'une fois... C'est d'ailleurs pour cela qu'on le trouve peu mentionner dans la Bible et la littérature biblique. Chez les gens de l'Evangile, selon leur dogme : la révélation chrétienne, préparée par l'AT, s'est trouvée pleinement réalisée par l'Incarnation , c'est-à-dire l'apparition du Christ sur la terre. Jésus est prophète dans la ligne de ceux qui l'ont précédé ; Jean, fils de Zacharie lui fait demander : "Es-tu celui qui doit venir" ? (Mt. 11, 3 ; Lc. 7, 19) ; il est venu accomplir la Loi  (Mt. 5, 17), mais il se place au-dessus des prophètes (! ?). En effet, d'après les Chrétiens il n'a pas été envoyé avec un Livre, il constitue en lui-même son propre message : il est celui qui inspire les prophètes ; il est Dieu, seconde Personne de la Trinité ! ? Dogme rejetté en bloc par l'Islam traditionnel.
[8] Pour cela voir l’étude de R. Ambelain, Jésus ou le Mortel Secret des Templiers, (Edit. R. Laffont).

  Point de divinité, de dieu que Dieu !
"Vulnerant omnes, ultima necat."
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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Cette page a été mise à jour le 15/08/06 .
 

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