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Etudes

La Mort présumée du Messie ?

Selon les Écritures.

Élevé, corps et âme,

                                                                                                selon les Écritures


Au nom de DIEU, Hachem, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !

 
P

oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les Prophètes et Messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].   

L'annonce faite au Messie lors de son séjour premier sur terre. 

   Le Messie fils de Marie (sur lui la Paix !) savait, par la Révélation, qu'il serait élevé. Il savait ce qui était préparé à son encontre. Pour preuve, la parole divine révélée :

   « O Ichoua[5] ! Voici que Je vais t’élever, t’élever vers Moi, et te purifier de ceux qui ont mécru (en toi), et mettre, jusqu’au jour de la Résurrection, ceux qui te suivent[6] (de la communauté d’Ahmad) au-dessus de ceux qui mécroient. Puis, vers Moi, en vérité, est votre retour. Puis, Je jugerai, entre vous (tous), ce sur quoi vous vous disputiez. » (Coran III 55-56). 

   Le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes aurait révélé au Messie :
   "O Seigneur ! qu'est-ce que la félicité (Taoubâ) ?
   Il dit : "Rameau planté, et c'est Moi qui l'aie planté avec Ma Main. Il est pour tous les Paradis."
   Son origine est la Satisfaction.
   Son eau est de Tasnîm.
   Sa fraîcheur est la fraîcheur du Kafoûr.
   Son goût est le goût du gingembre.
   Son odeur est une odeur de musc.
   Celui qui aura bu d'elle une gorgée, n'aura après cela plus jamais soif."

   Ichoua dit :

   O Seigneur ! Verse m'en !
   Il dit : Elle est interdite aux prophètes jusqu'à ce qu'en boive ce prophète (Ahmad) et elle est interdite aux communautés jusqu'à ce qu'en boive la communauté de ce prophète."
   Il dit : "O Ichoua ! Je vais t'élever vers Moi !"
   Il dit : "O Seigneur ! et pourquoi m'élèveras-tu ?
   Il dit : "Je t'élèverai, puis Je te ferai descendre à la fin des temps, pour que tu vois d'une communauté les choses extraordinaires et que tu les aides à tuer le Maudit, le Trompeur[7]. Je te ferai descendre (du Paradis. Lieu où se trouve le Messie actuellement) à l'heure de la Prière (celle du matin); mais tu ne l'a présidera pas. Parce qu'elle est (cette communauté, une communauté) miséricordieuse. Et qu'il n'y a pas de prophète après le leur"[8]

   L’expression Inni moutawaffika. 

   Selon les grammairiens, l’expression Inni moutawaffika a fait l’objet de plusieurs sortes d’interprétations. Le verbe "tawaffâ" (dérivé de la racine "wafâ") d'où le participe actif "moutawaffin", signifie couramment : recevoir, acceuillir dans le sens où Dieu acceuille les âmes. "wafât", substantif de la même racine, signifie couremment "mort", "trépas" et le verbe "wafâ" : arriver à un terme, être fidèle jusqu'au bout… Selon l’Imam Razî : « Le vocable tawaffi implique qu’on prend quelque chose en sa totalité (wafiyan). Comme Dieu (exalté soit-Il !) savait qu’il viendrait à la pensée de certaines personnes que ce qu’Il élève, c’est l’esprit et non le corps, Il utilisa ce terme pour montrer que Ichoua (sur lui la Paix !) a été enlevé tout entier (auprès de Lui), et avec son esprit et avec son corps. »        

   Conclusion : La vraie mort, le fils de Marie ne l’a connaîtra véritablement qu’après sa venue à la fin des temps. Bon nombre de traducteurs, tant bibliques que coraniques[9], ont cru bon de traduire l’expression : inni moutawaffika, par : Je vais te faire mourir (ou t’achever)... ; alors que le prophète Ahmad (sur lui la Paix !) a dit aux Juifs : « Ichoua n’est pas mort, et il retournera vers vous avant le Jour de la Résurrection. » Enfin certains grammairiens ou commentateurs considèrent que le terme "moutawaffîkâ" [pris dans le sens de "Je vais te faire mourir"] est mentionné en position d'antériorité mais que, sous le rapport du sens, il doit être replacé après les termes : "Je vais t'élever et te purifier". Le sens du passage est alors le suivant : ô Ichoua ! Je vais t'élever et te purifier de ceux qui nient ta fonction prophétique et Je te ferai mourir une fois que Je t'aurai fait redescendre vers le monde [d'ici-bas]. 

Autres significations. 

   On a énuméré parmi les grammairiens d’autres significations : 1. Endormir. « Je vais t’endormir et t’élever à Moi dans ton sommeil ». 2. Empoigner. « Je t’empoignerai pour t’arracher vivant à la terre, et t’amener dans Ma proximité ; Je te prendrai pour te porter vers ce qui est auprès de Moi, sans que tu meures et Je t’élèverai du milieu des associateurs et des mécréants qui ont récusé ton message ». 3. Figure d’un style appelé par les grammairiens : la mise en tête et le rejet en arrière (al-taqdim wal-ta-khir).  « Je vais t’élever vers Moi, te purifier du contact de ceux qui sont mécréants et te faire mourir après que Je t’aurai fait redescendre sans le monde. » Selon eux, l’élévation au ciel implique nécessairement que le fils de Marie ait été élevé vivant. Si le sens était : « Je vais te faire mourir et Je t’élèverai vers Moi », la particule « et » impliquerait que le fils de Marie serai élevé mort, ce qu’on ne peut admettre. Donc cette particule ne serait jouer ici le rôle d’une conjonction de coordination, ce qui signifierait un ordre de succession. Prenons pour mieux comprendre un exemple simple : On dit à un ami : « Je t’invite à venir l’été prochain à la campagne et je vais préparer la maison pour te recevoir ». Il va de soi que la préparation de la maison ne se situera pas après la venue de l’ami, mais avant, bien qu’elle soit énoncée après dans la phrase. On fait passer d’abord ce qui est le plus important, l’invitation, et ensuite ce qui lui est subordonné, la préparation de la maison. En d’autres termes on exprime en premier le but final, et en second lieu les moyens d’y parvenir, bien que chronologiquement ils soient forcément antérieurs. Ainsi ici Dieu (exalté soit-Il !) apprend au fils de Marie qu’il va le faire mourir exactement comme toutes Ses créatures. C’est cela qui est important parce que cette mort est reportée à la fin des temps, une fois que celui-ci aura rempli le rôle fixé par son Créateur. Ce jour-là, le monde biblique sera confondu. 4. Selon la père de Bakr Wasii, la signification serait : « Je vais te rappeler à Moi » est : « Je vais te faire mourir aux passions et aux plaisirs de ton âme ». Ensuite Dieu (exalté soit-Il !) dit : « Et Je vais t’élever vers Moi », parce que celui qui ne s’abîme pas dans le renoncement à tout ce qui n’est pas Dieu, ne peut parvenir au lieu de la Connaissance (ma`rifah) de Dieu. En outre, quand Ichoua (sur lui la Paix !) fut élevé au ciel, sa condition devint semblable à celle des anges, en ce que les désirs passionnels l’abandonnèrent, ainsi que la colère et tous les caractères blâmables. 

L'Ascension biblique

1. Les gens de l’Évangile préfèrent, eux, nous parler d’Ascension du Christ. Selon eux, Luc 24, 51 et Marc 16, 19, ainsi qu’Actes 1, 9 à 11, le Christ monta au ciel sous les yeux des apôtres. L’époque et le lieu seraient déterminés avec précision, nous dit-on encore, soit 40 jours après la résurrection du Christ (Actes. 1, 9), sur le mont des Oliviers (1, 2), à proximité de Béthanie (Luc. 24, 50). Après avoir donné à ses disciples ses recommandations et préceptes ultimes, le Christ « s’éleva et une nuée vint le soustraire à leurs regards » (Actes 1, 9). Comme ils regardaient encore vers le ciel, deux anges se tinrent tout à coup à leurs côtés et leur annoncèrent le retour du Christ. Le Christ avait prédit sa (présumée) propre ascension : « Et si vous voyiez le fils de l’homme monter là où il était auparavant » (Jean. 6, 62). Matthieu et Jean ne relatent pas l’Ascension du Christ. Certains auteurs assurent que le Christ est au Ciel et y siège à la droite de Dieu, ce qui suppose une ascension laquelle n’est pas décrite. Le Christ prédit qu’il siégera à la droite du père (Matthieu 26, 24). Etienne, alors qu’on le lapidait, vit le ciel ouvert et Jésus siégeant à la droite de Dieu (Actes. 7, 55). Les passages, dit-on, se rapportant directement à l’Ascension du Christ sont rares. Paul, homme, lui, peu crédible est censé dire : « Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté plus haut que tous les cieux afin de remplir l’univers » (Ephésiens 4, 10). « Ce n’est pas, en effet, dans un sanctuaire fait de main d’homme, simple copie du véritable, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu ». (Hébreux 9, 24). Et Pierre : « Jésus-Christ qui, parti dans le ciel, est à la droite de Dieu » (1 P 3, 22).

   Dogme évangélique : à l’origine, nous dit-on, les Chrétiens célébraient l’Ascension à l’occasion de la fête de la Pentecôte. La célébration de l’Ascension quarante jours après Pâques remonte au IVème s. La tradition chrétienne a situé l’Ascension au sommet du mont Oliviers. Une chapelle y fut érigée au IVème s. Au-dessus de la pierre portant l’empreinte présumée d’un pas du Christ que l’on montre encore de nos jours, les croisés élevèrent un bâtiment octogonal avec colonne et coupole ouverte en son centre, qui fut transformé en mosquée en 1187.

   Selon l'Islam traditionnel, l'élévation du Messie se fera bien avant toute capture. De plus, il n'existe de lui aucun tombeau à Jérusalem. Si tombeau il y avait, il serait à attribuer à son "sosie", à celui mort à sa place. Le monde évangélique, reprenant leur parole (Coran IV 157), a donc affirmé aux gens de la Thora que le Messie a bien été crucifié, et même à rejeter par la suite ce que le Sceau de la Prophètie, le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !) a fait savoir à ce sujet[10]

   Sur les traces d'un homme hors-norme

   Selon certaines versions apocryphes, le crucifié ne serait pas mort. Descendu de la croix, puis soigné, il vivra caché avec ses disciples et mourra en un âge avancé : 70 ans et plus. Sa tombe sera non à Jérusalem, mais plutôt aux Indes[11]. La secte des Ahmédites (ou Quadianites)[12] défendra cette thèse. Se basant sur des écrits apocryphes. Ce qui fait de cette secte, une sorte de secte du monde biblique pour bon nombre de chercheurs, mais voulant se donner une apparence islamique[13]… (à suivre) Page 7


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[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Évangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Biblique : Jésus, araméen : Ichoua, syriaque : Aichoua. Arabe coranique : 'Is[s]a, arabe biblique : Yassou.
[6] En suivant ta tradition constituant ton mode propre de Soumission et de réalisation de la Nature primordiale inhérente à celle-ci "au-dessus de ceux qui mécroient" qui nient ta fonction prophétique et ce que tu apportes et qui, du fait de la voie qu'ils suivent, s'écartent de tous ceux qui suivent les formes traditionnelles [authentiques et conformes à l'orthodoxie].
   Selon Qatâda : "ceux qui te suivent" sont "les gens de la Soumission qui le suivent (Jésus) en se conformant à sa Nature primordiale, sa tradition (milla) et sa norme (sounna) et qui ne cesseront pas jusqu'au Jour de la Résurrection d'être distingués par leur supériorité sur ceux qui s'éloigneront d'eux".
[7] Le Faux-Messie.
[8] Autre variante : Ka'b le Lévite (alahbar) a dit : "Dieu, Puissant et Majestueux, n'avait pas à faire mourir Ichoua, fils de Marie ; Dieu l'avait mentionné pour qu'Il appelât [les hommes d'Israël] vers Lui, L'Unique et qu'il annonçât la Bonne Nouvelle [de la vie éternelle].
   Quand Ichoua [Jésus] vit que peu d'hommes le suivaient mais que beaucoup le considéraient comme menteur, il s'en plaignit à Dieu qui lui révéla alors : "Je vais te saisir et t'élever vers Moi" or celui que J'élève auprès de Moi n'est pas mort ; Je te missionnerai à nouveau contre l'Imposteur Borgne que tu mettras à mort. Après cela tu vivras encore vingt-quatre ans puis Je te ferai mourir comme meurt tout être vivant (…).
   Ka'b ajoute : "Ce passage confirme le propos de l'Envoyé de Dieu (sur lui Prière et Paix !) disant : "Comment pourrait périr une communauté dont je fis partie à son début et dont Ichoua fera partie à sa fin". 
[9] Arabisants et autres. Ayant traduit, en notre langue, ces passages coraniques. Il semble que ceux-ci se sont bien gardés de consulter les paroles des grammairiens et des commentateurs. Certaines gens du monde biblique voudraient semer le doute et la zizanie entre nous. Ils vont mêmes jusqu'à interpréter certains passages coraniques comme bon leur semble ! Selon eux, les gens soumis n'auraient rien compris à la parole coranique ? Quant à notre saint prophète, il n'aurait rien compris !
[10] Pour le monde de l'Evangile, rejeter l'Incarnation puis la Ré-incarnation est chose abominable. Car la Ré-incarnation est une preuve de la Résurrection des corps. Au sujet de la résurrection présumée du Messie, le Romain Celse "a formulé quelques critiques, dit-on, auxquelles Origène a vainement essayé de répondre :
   "Si Jésus voulait faire paraître avec évidence sa vertu divine, il fallait qu'il se montrât à ses propres ennemis, au juge qui l'avait condamné et généralement à tout le monde" (Livre II, chapitre X).
   Or, la résurrection de Jésus s'est produite en cachette. Il a là un élément du récit qui choque la raison : le supplice avait été public, la réparation devait se produire aux yeux de tous. Mais personne n'a été témoin de l'événement.
   Au début du Christianisme, on pensait que si Jésus était mort un vendredi, il aurait dû sortir du tombeau le lundi, puisque, suivant le récit de Jonas, il devait rester trois jours et trois nuits sous la terre. Mais, le jour du Soleil étant devenu le jour du Seigneur, il fut nécessaire que Jésus ressuscitât le dimanche, avant le Soleil levant, le symbolisme était alors idéal, et la paganisation était complète". (Jésus, anatomie d'un mythe. Patrick Boistier. Ed. A l'Orient).
   Pour nous, nous dirons plutôt, le fait qu'il fut donné au Messie de ressusciter les morts, est une preuve évidente et suffisante de la Résurrection. Les Juifs l'ont nié, les gens de l'Évangile en ont fait plutôt une preuve supplémentaire de sa divinité ou sa filiation divine ! Dogme rejeté en bloc par l'Islam traditionnel. 
[11] Sur son passage aux Indes, voir "la vie inconnue de Jésus-Christ" par Nicolas Notovitch. Ed. Le Basileus. Voir aussi : http://www.clicanoo.com/ Un article sur ce sujet : Jésus… du chemin de Damas à la route des Indes ! du 07/04/2002
[12] Contrairement à l'idée reçue, à une désinformation, l'Ahmédisme (ou la Quadianisme) n'a rien à voir, de près ou de loin, avec l'Islam. Pour les chercheurs, c'est l'Église anglicane qui formera cette secte religieuse. Après l'indépendance des Indes, la plupart des responsables religieux viendront d'ailleurs s'installer en terre d'Angleterre. Chez leur Parrain…
[13] Ahmad-Ghulam Mirza, leur prophète mourra, dit-on, d'une dysenterie, aux toilettes !… Les gens soumis des Indes, de l'Islam traditionnel, refuseront de reconnaître ce groupe de gens comme faisant partie intégrante de l'Islam traditionnel. De nombreux ouvrages seront édités pour mettre en garde sur les dangers sectaires de cette secte, ses égarements…

  Point de divinité, de dieu que Dieu !
"Vulnerant omnes, ultima necat."
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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Cette page a été mise à jour le 15/08/06 .
 

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