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Études et Recherches.
Le Sang... L'abattage
rituel |
Au nom de DIEU,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
Que les meilleures salutations soient
sur les Messagers et Prophètes divins !
Pur
ou impur ?
Dans le Coran, au Seigneur des mondes de révéler :
Ho, les croyants ! Mangez les délices que Nous vous
avons attribués. Et remerciez
Dieu, si c'est Lui que vous adorez.
Il
vous interdit la bête morte et le sang et la viande de porc et ce sur quoi on
a invoqué quelque autre que Dieu. Celui qui est en détresse mais ni rebelle
ni transgresseur, pas de péché sur lui.
Certes,
Dieu est pardonneur, miséricordieux. (Coran II 172-173.).
De même :
"Ho, les croyants
! Certes, le vin, le jeu de hasard (loto, jeux de courses de chevaux, etc.),
les pierres dressées, les flèches de divination ne sont que souillure, œuvre
du Diable. Donc, écartez-vous en. Peut-être serez-vous gagnants ?
Certes,
le Diable ne veut que jeter parmi vous dans le vin et je jeu de hasard, inimitié
et haine, et vous empêcher du Rappel de Dieu et de la Prière. Eh bien, vous
abstiendriez-vous ?
Aussi :
Vous sont interdits la bête morte, le sang, la chair de
porc, et ce sur quoi on a invoqué quoi que ce soit d'autre que Dieu, et la bête
étouffée, et la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne,
et celle qu'une bête féroce a dévorée, sauf celle que vous égorgez avant qu'elle
soit morte, et celle qu'on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de
tirer le partage au sort au moyen de flèches. Tout cela est perversité. Aujourd'hui, les mécréants désespèrent de votre religion
: ne les craignez donc pas, et craignez-Moi. (Coran
V 3).
Et encore :
"Mangez donc de ce sur quoi le nom de Dieu a été mentionné, si vous demeurez
croyants en Ses Signes.
Qu'avez-vous à ne pas manger de ce sur quoi le nom de Dieu
a été mentionné ? alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous avait, sauf détresse,
interdit !
Certes, beaucoup de gens égarent, sans savoir, par leurs
passions ! C'est vraiment ton Seigneur qui se connaît le mieux aux transgresseurs
Et laissez le dehors et
le dedans du péché. Certes, ceux qui s'acquièrent le péché seront
payés de ce qu'ils auront gagné
Et ne mangez pas ce sur quoi le nom de Dieu n'a pas été mentionné,
car ce serait perversité, assurément. Certes, les diables inspirent à leurs
amis de disputer avec vous. Si vous leur obéissez, vraiment vous êtes des associateurs
! (Coran VI 118-121 ; VI 138 et sv.; V 3, 96)
La nourriture des gens de la Bible est-elle
permise ?
La réponse : "Vous sont permises, aujourd'hui, les
choses excellentes ; et permise la nourriture
de ceux à qui le Livre a été donné, et votre propre nourriture leur
est permise ; …" (Coran V 5).
Selon bon nombre de Savants, il
faut entendre par "permis" uniquement les viandes égorgées rituellement.
Dont on est sûr personnellement. Ne pas essayer surtout de faire charger ici
sa faute sur l’autre, en disant : le responsable en cas de non égorgement,
c’est lui ! Moi… non !
L’abattage
rituel des gens de la Thora.
Il se pratique, nous dit-on, par section des carotides [1]. Les zones cérébrales ou médullaires ― zones à risque ―
ne doivent pas être touchées. Si le sacrificateur touche par mégarde une vertèbre,
par exemple, l’animal est déclaré non cacher.
Les
gens qui pratiquent l’abattage rituel. Qui sont-ils ?
A notre époque, les gens susceptibles de pratiquer encore l'abattage rituel
(chehitah) sur leurs propres animaux [2], sont uniquement une partie des gens de la Thora.
Pour cela, on égorgera, nous dit-on, avec une lame bien aiguisée et en une seule
fois. Sont interdits, eux aussi, à la consommation : le porc, l’âne,
le cheval, le chameau, le lapin.
Lors de l’abattage rituel le responsable religieux (ou sacrificateur)
spécialement formé à cet effet, le chohet (lequel est sous la surveillance d’un
rabbin), devra veiller à ce que les bêtes égorgées rituellement (casher)
n’entrent pas en contact avec d'autres bêtes, d'autres religions ; ceci
sur les lieux d'abattage, dans les chambres froides… Si tel est le cas, la bête
peut être déclarée alors impure à la consommation…
Les gens de l’Evangile.
Les gens de l'Evangile, quant à eux, ne savent pas ce que signifie les mots :
"égorger" rituellement, "abattage" rituel, etc. Selon
l’avis de bon nombre d'entre eux, c'est là un acte barbare qui risque de faire
souffrir l'animal ! On épouse ici la doctrine hindoue. Non, nous dit le vétérinaire
et grand rabbin de Moselle, Bruno Fiszon. L’abattage rituel provoque une
hémorragie massive, spectaculaire. Mais, si l’on compare les deux méthodes en
soumettant les animaux abattus à des électroencéphalogrammes, on observe que
la perte de conscience est aussi rapide, sinon plus rapide, lors de l’abattage
rituel. (Voir l’article : Le monde du cacher. Valeurs
actuels. 11 mai 2001. n° 2303).
L’abattage
non rituel. Sa pratique.
Chez les gens de l’Evangile (croyants & incroyants) l’abattage
non rituel est concentré sur la région cérébrale[3]. Dans les abattoirs, il s’effectue actuellement à l’aide d’un pistolet
à tige perforante : la tige, dit Brunon Fiszon, entre dans le crâne et
détruit les parties du cerveau commandant la sensibilité. Cette méthode provoque
une libération de manière cérébrale dans le sang.
Jusqu’à une date récente, le danger était aggravé par le recours
au jonchage : si la perforation n’avait pas été menée de façon satisfaisante,
on introduisait une seconde tige dans l’orifice afin de détruire certaines
zones cérébrales restées intactes. Cette méthode est désormais interdite (Op. cit.).
Autre
avis, autre méthode, selon Alfred Donath : La littérature scientifique fait
état de nombreuses publications traitant de la souffrance de l'animal lors de
l'abattage. En médecine, rien cependant n'est plus difficile que de déterminer
la sensibilité à la douleur. Dans notre cerveau, il y a un centre de la vision,
un autre de l'audition, de la parole, etc., mais en ce qui concerne la douleur,
il s'agit d'un véritable réseau de cellules nerveuses, que l'on peut mettre
en évidence même avec les technologies les plus avancées, comme par exemple
la tomographie par émission de positrons. Aussi en est-on réduit à un jugement
subjectif.
Les méthodes qui ont été utilisées chez l'animal, que ce soit l'aplanissement
de l'électroencéphalogramme (EEG) ou la disparition des "potentiels évoqués
corticaux" témoignent de la cessation de toute activité cérébrale. Celle-ci
n'intervient cependant que bien après la disparition de toute sensation de douleur
et la perte de conscience, qui toutes deux sont absentes par exemple en cas
de narcose totale alors que l'EEG n'est pas aplati et les reflexes présents.
Prétendre que l'animal souffre lors de l'abattage rituel ne repose donc sur
aucun argument scientifique. Aucune publication fondée ne met en évidence de
différence entre l'abattage rituel et d'autres méthodes de mise à mort. La section
des carotides cause un effondrement quasi instantané de la pression sanguine
intracrânienne avec un aplatissement de l'électroencéphalogramme, preuve de
l'interruption de toute activité cérébrale. (Le Temps. 8 janvier
2002).
Généralement
donc, et selon la coutume populaire des gens le l’Evangile d'Europe, la
bête 1°) peut être étouffée. Tel est le cas d’oiseaux comme le pigeon. 2°) Assommée.
Tel est le cas de nombreux animaux comme le lapin, etc. 3°) Enfin d’autres méthodes
peuvent être employées : piqûres, etc.
L’abattage
rituel est-il un acte de torture ?
Suisse.
Une initiative populaire veut maintenir l’interdiction de l’abattage rituel
pratiqué par les musulmans et les juifs. L’état du débat, en quatre questions.
Dans son projet de révision de la loi sur la protection des animaux, le Conseil
fédéral propose d’autoriser l’abattage rituel, sans étourdissement préalable,
au nom du respect de la liberté religieuse.
Un argument que rejettent les défenseurs des animaux, tout comme l’Union suisse
des paysans. Une chose est sûre: la controverse est vive. Pour preuve, les lettres
de lecteurs et les tribunes libres régulièrement publiées dans la presse.
Frédéric
Burnand : (La Suisse où l'abattage rituel est interdit depuis 1893) : « L’abattage
rituel légaliserait une forme archaïque de torture animale », disent les auteurs
de l’initiative. Les défenseurs du rite - qu’ils soient musulmans ou juifs –
leur rétorquent que l’abattage rituel cherche justement à réduire, au maximum,
les souffrances de l’animal.
Quant aux scientifiques, ils se déclarent incapables de trancher.
Il n’existe pas de méthode irréfutable pour mesurer la souffrance d’un animal.
L’anthropologie, elle, nous apprend que les sociétés humaines ont,
de tous temps, cherché à masquer la violence induite par la mise à mort des
animaux. Raison pour laquelle les groupes humains ont toujours codifié et ritualisé
cet acte.
Nous
dirons : Nous déclarons véridique la parole divine les concernant, et déclarons
menteur l'anthropologie, laquelle semble pencher pour des thèses venant droit
de l'Hindouïsme. On est sensible, dans bon nombre de pays bibliques, à la vie
animale, peu voir pas du tout concernant la vie humaine ! Ex.: L'Amérique latine,
les Indiens d'Amérique du Nord, l'Australie, les Croisades, la Yougoslavie,
etc. Qu'on re-lise l'Histoire !
L’abattage sans étourdissement est-il prescrit par la religion ? La Suisse en
ébullition ?
A ce sujet, au pays de Guillaume Tell, on nous dit : Les textes
fondamentaux des religions juive et musulmane empêchent-ils vraiment que l'animal
dont provient la viande casher ou halal soit étourdi avant d'être saigné ? Un
avis de droit demandé par l'Office vétérinaire fédéral (OVF) dans le cadre de
la consultation qui s'est achevée en décembre affirme que non. Il est l'œuvre
de Sami Aldeeb, chrétien d'origine palestinienne, juriste responsable du droit
arabe et musulman à l'Institut suisse de droit comparé, à Lausanne. Et son avis
sur la question est tranché: « Ni la Bible, ni le Talmud, ni le Coran ou la
Sunnah de Mahomet [s'il vous plaît, Mohammad], aucun texte n'interdit que l'animal
soit étourdi. Toute la réflexion autour de la réintroduction de l'abattage rituel
se base sur l'ignorance.»
Sami Aldeeb relève que seules deux conditions ressortent des textes
fondamentaux: la bête doit être saignée vivante, et le sang ne doit pas être
consommé. Or, estime-t-il, l'étourdissement ne tue pas et n'altère en rien l'efficacité
de la saignée. Musulmans et juifs devraient donc accepter l'abattage industriel,
tel qu'il se pratique en Suisse. Et ils devraient le faire avec d'autant plus
de conviction que ces mêmes textes fondamentaux exigent de réduire la souffrance
de l'animal autant que possible.
A cet égard, il relève que dans de nombreux pays musulmans tels
que l'Arabie saoudite, des fatwas (décrets religieux) ont déjà fait le pas,
autorisant l'étourdissement électrique: à la différence des balles ou des chevilles
perforantes – utilisées de préférence pour le gros bétail –, cette méthode –
appliquée par exemple aux moutons – n'est pas irréversible, ne faisant qu'endormir
l'animal (Le Temps du 21 janvier) (Voir l'article : "Un avis de droit
conteste les fondements religieux de l'abattage sans étourdissement"
Agnès Wuthrich Lundi 28 janvier 2002. Le Temps.ch). Et d'ajouter encore
: ...si la protection des animaux est déterminante, ne faudrait-il pas interdire
la chasse, où des animaux sont parfois blessés sans être tués immédiatement,
ou la pêche, où on laisse les poissons s'étouffer? François Garaï ajoute que
de nombreux paysans tranchent le cou de leurs poules pour les tuer: « En Suisse,
tous les jours, des centaines de gens pratiquent l'abattage tel qu'on l'interdit
aux juifs et aux musulmans.»
Autant d'éléments qui font penser au rabbin de Genève que le débat sur l'abattage
«traditionnel» est avant tout une lutte de cultures. Un débat qu'il estime faussé,
puisqu'il oppose à la majorité des Suisses deux communautés minoritaires, qui,
de surcroît, ne sont pas perçues de façon toujours positive par le reste de
la population.
Dans ce contexte, François Garaï juge l'intervention de Sami Aldeeb «peu sérieuse».
A l'OVF, le juriste Urs-Peter Müller relève pour sa part que cet avis de droit
constitue une prise de position parmi toutes celles récoltées durant la consultation.
Une prise de position qu'il qualifie d'«intéressante, mais pas déterminante».
Et de relever qu'il importe peu de savoir si le Talmud ou le Coran interdisent
ou non les méthodes d'abattage industrielles. Juifs et musulmans estiment que
ces méthodes sont incompatibles avec la pratique de leur religion, et c'est
la seule chose dont la loi doit tenir compte.
Tradition.
Selon un avis de droit demandé par l'Office vétérinaire fédéral et la
SPA, aucun texte fondamental juif ou musulman n'interdit d'étourdir l'animal
avant de le saigner. Sans démentir ce point, des autorités religieuses
des deux confessions expliquent pourquoi, pour autant, elles continueront
d'exiger le droit à abattre leurs animaux selon la tradition. |
Remise en question
de l'étourdissement avant abattage en Suisse. La Suisse interdit depuis 1893
de saigner les animaux de boucherie sans les avoir étourdis préalablement. Cette
interdiction est actuellement remise en question par l'avant-projet de loi sur
la protection des animaux qui voudrait autoriser l'abattage sans étourdissement
avant la saignée par le fait que l'abattage sans étourdissement est un acte
rituel important pour les communautés juives et musulmanes.
En effet, pour que la viande soit considérée comme consommable du point de vue
religieux, à savoir casher par les juifs, ou halal par les musulmans, elle doit
remplir certaines conditions :
- elle doit provenir d’espèces précises, ainsi le cochon est interdit dans les
deux communautés;
- l'animal en question doit être saigné, sauf s'il s'agit de poisson;
- la saignée de l'animal doit s'effectuer selon des règles précises;
- seule une partie de l'animal est consommable;
- celui qui saigne l'animal doit appartenir à une religion déterminée et être
agréé par les autorités religieuses;
- les autorités religieuses déterminent si la viande est propre ou non à la
consommation.
Bien que ces conditions puissent soulever différents problèmes, seul la saignée
de l’animal fait actuellement l'objet de débats en Suisse, du fait que depuis
1893 l'animal de boucherie doit être étourdi avant la saignée. Ainsi, le Conseil
fédéral entend permettre l'abattage rituel sans étourdissement préalable estimant
que son interdiction viole la liberté religieuse des communautés juive et musulmane.
Néanmoins, pour Sami
A. Aldeeb Abu-Sahlieh, collaborateur scientifique de l’Institut de droit
comparé, “Le Conseil fédéral ne démontre pas l'existence de règles religieuses
contraignantes interdisant l'étourdissement. Les pays occidentaux permettant
d'abattre les animaux sans étourdissement préalable "par respect des convictions
des juifs et des musulmans", commettent la même erreur”.
Suite à ce souhait du Conseil fédéral, la Protection suisse des animaux a demandé
à l’Institut suisse de droit comparé d’émettre un avis.
Selon l’avis rendu :
- le droit juif a 2 sources : la Bible et le Talmud. Les autorités religieuses
juives partent de ces deux sources pour déduire les normes qui s'appliquent
aux situations concrètes. Aucune de ces sources ne contient une interdiction
de l'étourdissement de l'animal avant de l'abattre;
- le droit musulman a 2 sources : le Coran et la Sunnah de Mahomet [s'il vous
plaît, Mohammad]. Ni le Coran, ni la Sunnah ne contiennent une interdiction
de l'étourdissement de l'animal avant de l'abattre.
Ceci s'explique par le fait que l'étourdissement est un procédé tardif lié à
l'évolution des mœurs, notamment en ce qui concerne le respect dû à l'animal
et au souci de ne pas lui causer une souffrance inutile. Or, les autorités religieuses
souhaitent la levée de l’interdiction car :
- la consommation de sang est interdite. Or ceci ne peut être invoqué pour interdire
l'étourdissement des animaux, du fait que cette pratique n'empêche pas que l'animal
soit vidé de son sang;
- la consommation de la viande d'un animal mort ou blessé est interdite aux
juifs, pour les musulmans seul la consommation d’un animal mort est interdite.
Toutefois, il est possible d'étourdir l'animal sans provoquer sa mort ou le
blesser;
- la souffrance de l'animal doit être réduite au maximum. Si l'on excepte l'opinion
des rabbins opposés à l'étourdissement des animaux, il est généralement admis
que l'étourdissement de l'animal avant la saignée réduit sa souffrance.
Ainsi, au regard de ce qui précède, la Suisse, en interdisant l'abattage sans
étourdissement préalable, ne viole pas les normes religieuses juives ou musulmanes
si le procédé utilisé ne provoque ni une blessure ou la mort de l'animal avant
d'être saigné. A ce sujet, l’exemple de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie
est édifiant. Ces 2 pays pratiquent depuis des années l'étourdissement des animaux
en recourant à l'électronarcose, ce qui ne les empêchent pas d’exporter de la
viande halal pour les pays musulmans avoisinants.
Outre la Suisse, la Norvège et la Suède sont les seuls états européens
à interdire l' abattage rituel. L'interdiction remonte en Norvège à 1929 et
en Suède à 1937; dans les deux pays, elle n'a jamais été levée depuis lors.
Toutefois, en Suède, un texte tempère quelque peu l'interdiction en permettant
au gouvernement ou à l'agence de l'agriculture d'édicter des exceptions ponctuelles
pour les volailles et les lapins.
Enfin, sur le principe de la liberté d’opinion, si la Suisse devait
adopter le non-étourdissement, il serait alors logique d'introduire une nouvelle
disposition légale stipulant que la viande rejetée doit être mise sur le marché
avec une mention indiquant que l'animal a été abattu sans étourdissement, afin
de respecter les convictions de ceux qui refusent de manger de la viande abattue
sans étourdissement préalable.
Non, affirme Sami Aldeeb, juriste responsable du droit arabe et
musulman à l’Institut suisse de droit comparé de Lausanne. D’ailleurs, dans
un avis demandé par l’Office vétérinaire fédéral, ce chrétien d’origine palestinienne
précise qu’aucun texte religieux interdit que l’animal soit étourdit.
Seules prescriptions imposées par les textes fondamentaux: l’animal
doit être saigné vivant et son sang ne doit pas être consommé. Sami Aldeeb souligne
que des pays comme l’Arabie Saoudite autorisent l’étourdissement préalable des
animaux.
Nous dirons : En droit islamique, il est interdit de se référer à une personne
insoumise (entender : non-musulmane). La Suisse peut demander alors à des organismes
mondialement connus comme l'Université d'Al-Azhar, au Caire. Quant à l'étourdissement
préalable, on le fait surtout sur des animaux comme les bovins. Animal très
difficile à manier et à dompter, on lui reproche surtout son indocilité et les
dégâts qu'il provoque dans les abattoirs, sur les machines, lors de son abattage.
Mais dirons-nous, les méthodes nouvelles sont-elles vraiment au point ? Cela
reste à prouver, surtout pour tout ce qui touche l'abattage industriel. De plus,
en étourdissant l'animal, le sang sera-t-il vidé réellement ? Ou partiellement
? Il appartient d'être prudent dans ce domaine. Secundo : En Suisse et en langage
évangélique, on parle de saigner les animaux non de les égorger. Ce qui
est un véritable calvaire pour l'animal. D'où l'importance d'employer préalablement
l'étourdissement de l'animal. Ici, et avec cette méthode, on souffre à mort.
Là, avec l'égorgement, le problème est tout autre. Enfin et surtout, il est
de d'exigence et de recommandation divine. Troisièmement : De même, nous savons
tous que de nombreux pays islamiques achètent de la viande à des pays non islamiques.
Ont-ils raison ? Sont-ils sûr cent pour cent sur tout ce qui touche l'abattage
? La qualité du produit ? Peuvent-ils proposer, sans problème, à leurs concitoyens
ces produits ? Des produits venant aussi du Marché commun ? Cela, pour bon nombre
de gens, reste encore à prouver. Ne l'oublions pas, la confiance dans ce domaine
n'est pas de rigueur. D'ailleurs n'a-t-on pas vu dans l'aide internationale
proposée souvent à certains pays en difficulté, la livraison, aux habitants,
de produits alimentaires périmés de longue date ? Un peu comme si on voulait
renouveler les stocks et se débarrasser des anciens...
Abattage rituel
: juifs et musulmans devront-ils se convertir au végétarisme?
Suisse. Mercredi 30 janvier 2002 Le débat sur l'abattage rituel
enflamme une partie des Suisses. Cette question n'est pas à l'ordre du jour
des partis politiques, pourtant elle occupe les courriers de lecteurs des quotidiens
et devient un sujet de débat populaire. La proposition de lever l'interdiction
de l'abattage rituel soulève un tollé chez les protecteurs des animaux. Le problème
est délicat car il se retrouve au confluent de nos rapports aux animaux – donc
à la vie – et à la religion. La Protection suisse des animaux lance une initiative
qui vise notamment à empêcher la réintroduction de l'abattage rituel et à empêcher
l'importation de viande casher ou halal. Ce qui reviendrait à interdire aux
juifs et aux musulmans pratiquants de suivre les préceptes de leurs religions.
La Protection suisse des animaux (PSA) n'est pas la seule à s'insurger contre
la levée de l'interdiction de l'abattage rituel prévue par la révision de la
loi sur la protection des animaux. Tous les adversaires fondent leurs arguments
sur la souffrance de l'animal. Pour l'Union suisse des paysans, les abattages
ne doivent se faire qu'après étourdissement. La plupart des cantons veulent
des conditions strictes. Neuchâtel, Vaud, le Jura, Thurgovie, les Grisons et
Uri s'opposent même à toute levée de l'interdiction. Les milieux religieux soutiennent
unanimement le projet du gouvernement. La Ligue des musulmans de Suisse comme
la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) se réjouissent aussi
de la révision de la loi. Pour le président de la FSCI, Alfred Donath, l'application
de l'initiative reviendrait à interdire tout simplement les importations de
viande casher. Elle ne laisserait dès lors que deux choix aux israélites de
Suisse: devenir végétariens ou quitter le pays. Heure Suisse 18:46, Lundi 04.02.2002.
Les
opposants à l’abattage rituel sont-ils antisémites?
Suisse. Brigitte Sion, de la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme
et la diffamation (CICAD), et Alfred Donath, président de la Fédération suisse
des communautés israélites, relèvent l’outrance verbale d’un certain nombre
d’opposants à cette forme d’abattage. Et ils y voient des relents antisémites.
Ils rappellent également que l’interdiction de l’abattage rituel
a été introduit en 1893, suite à une votation populaire fortement marquée par
l’antisémitisme. Un point reconnu par les historiens.
Notons également que l’abattage rituel a souvent été utilisé par
l’extrême droite française pour stigmatiser les communautés musulmanes.
Nous dirons : Il faut savoir vivre avec son temps. L'acception de nombreux soumis,
d'origines diverses, souvent de pays islamiques, ne doit-il pas inciter à plus
de réserve, de retenue. Et ici, le problème d'antisémitisme ne peut se poser
à notre époque. Le problème soulevé ici appartient uniquement aux gens qui partagent
le même Livre saint : la Bible. Ne l'oublions pas, les Arabes, comme les Fils
d'Ismaël, les Fils d'Esaü, etc.; sont tous fils de Sem, fils de Noé (sur lui
la Paix !). L'abattage rituel est avant tout un ordre divin, évitons d'en faire
un problème de race ou d'appartenance à une religion particulière qu'on ne partage
pas. Ces animaux licites à la consommation ont-ils été créé par le divin Créateur
ou par Sa propre créature ? Alors pourquoi ergoter ? L'animal serait-il devenu
créature supérieure à l'homme ? L'humanisation et le sentimental ici n'ont pas
leur place, et ne peuvent être mis En avant et au-dessus de la loi divine. Si
en Suisse, certaines personnes trouvent désobligeant de manger de la chair animale
et veulent suivre un régime végétarien, libres à elles. Le grand problème, c'est
que dans ce problème sensible on ne peut faire confiance aux gens qui voient
grands : les industriels, les gens de la finance. Pour bon nombre d'entre eux,
c'est plus le profit et la rentabilité qui comptent non la qualité du produit
en soi et notamment la loi divine, soit le respect et la stricte application
de cette dernière. Or, que cela déplaise au sans-religion, le consommateur soumis
est en droit de savoir d'où vient le produit qu'il mange. En France, nous rencontrons
parfois des problèmes avec l'étiquetage du produit, l'industriel, le vendeur,
etc. Certaines enquêtes ont démontré que de nombreuses lacunes, fraudes existent.
Certains industriels, vendeurs, peu scrupuleux, et bien qu'ayant un personnel
d'origines d'Afrique du Nord à leur service, sont loin de respecter nos normes.
La confiance n'est pas de rigueur. Enfin, si certains partis politiques, bibliques,
en France, ont pu critiquer notre "coutume" lors de la Fête de l'Égorgement,
ils n'ont pas toujours tort. On ne peut continuer à égorger dans sa baignoire,
en bas de son bâtiment, en des lieux isolés et surtout laisser çà et là peaux,
intestins, détritus, déchets, etc., qui dégagent quelques heures plus tard des
odeurs nauséabondes. L'homme d'Afrique (notamment d'Afrique du Nord) a-t-il
compris cela ? Si certains semblent l'avoir compris d'autres sont à plaindre.
La propreté fait partie de la foi. Accomplir un devoir, à savoir égorger un
animal pour la fête, exige de l'égorgeur et pour que son acte soit parfait,
un savoir faire un savoir vivre, un respect de l'environnement et d'autrui.
Une attitude inattaquable, irréprochable. Parallèlement, les pouvoirs publics,
les gouvernants, doivent prendre, plusieurs mois à l'avance ; toutes les dispositions
nécessaires pour que cette fête traditionnelle abrahamique se déroule dans les
meilleures conditions. Ex.: accès aux abattoirs, disponibilité des vétérinaires,
disponibilité des éleveurs qui viennent proposer et vendre leur produit. Et
surtout éviter de sortir au dernier moment des circulaires qui laissent un goût
amer et d'arrière pensée... L'Europe oui, l'infidélité à Dieu, à Ses alliances,
à Sa Loi, nullement. Un effort d'information est donc plus que nécessaire...
L’abattage rituel porte-t-il atteinte à la laïcité?
Certains opposants estiment qu’en autorisant un tel rite, on met le doigt dans
un engrenage qui finira par détruire le principe de laïcité qui guide un pays
comme la Suisse. Reste que, pour l’heure, aucun mouvement islamiste militant
ne semble vouloir utiliser cette controverse à des fins politiques.
De son côté, le politologue Ahmed Benani estime que seule une minorité
des musulmans de Suisse est réellement pratiquante. Il relève également que
le respect de certains rituels religieux témoigne, avant tout, d’un attachement
culturel au pays d’origine.
Rappelons enfin que la France - tatillonne en matière de laïcité
- autorise l’abattage rituel des animaux. (Article : L’abattage rituel en question.
Frédéric Burnand. 29.01.2002 - 18:44)
Nous dirons : En droit, deux religions semble s'affronter ici : la Soumission
et le Laïcisme. Le politologue Ahmed Benani veut faire passer comme message
que cet acte, est "avant tout, d’un attachement culturel au pays d’origine".
Nous lui rappellerons, qu'égorger rituellement un animal est un ordre divin,
non un acte culturel en soi ou un attachement au pays d'origine. Secundo : Le
Laïcisme, lequel refuse de reconnaître le divin Créateur et Sa législation,
reste toutefois fidèle aux enseignements de Paul, lequel rejette toute notion
de loi divine, de loi révélée pour l'homme se réclamant de la religion du Messie
fils de Marie. Ce n'est donc pas étonnant, après cela, que gens de la Thora
ou les gens du Coran soient mis à l'index.
Boucheries et abattages industriels.
Selon Alfred Donath : Quand à l'abattage industriel, parlons-en : les bovins,
trop souvent forcés par un aiguillon électrique à avancer l'un derrière l'autre
entre des planches les empêchant de s'écarter latéralement, sont plus d'une
fois mal étourdis par le pistolet censé supprimé toute conscience, les porcs
sont soulevés et transportés entre deux tapis roulants verticaux les contraignant
latéralement pendant de nombreuses secondes avant d'être électrocutés. L'abattage
rituel se déroule dans une toute autre atmosphère : la contention n'est pas
douloureuse, le geste précis et rapide avec un instrument plus acéré qu'un rasoir
: la religion juive exige que les artères, la trachée et l'œsophage soient
tranchés d'un seul coup de couteau, sans le moindre cisaillement. Celui qui
procède à l'abattage religieux, tout expérimenté qu'il soit, doit se recueillir
chaque fois avant d'intervenir et adresser une prière à Dieu. (Le Temps.
8 janvier 2002).
Généralement,
chez les gens de l’Évangile, la bête est vendue au poids (non sur pied ou à
la tête). De plus, à la vente le poids des déchets n’est pas déduit. D’où il
faudra déduire nécessairement par la suite : les déchets, les os, la peau,
etc. Certains bouchers, industriels, considèrent alors qu’avec une perte éventuelle
de sang ; il y aurait là une surcharge, se traduisant automatiquement par
manque à gagner ! Ce qui signifie en clair que Argent et loi sur l'abattage
rituel ne font donc pas bon ménage chez bon nombre de gens de l'Évangile[4]. Le droit du commerce (soit, civil)
primant toujours sur le droit divin.
Conclusion : Ne vous attendez surtout pas à manger des
animaux abattus rituellement chez les gens de l’Évangile [5].
Mondher
Kilani d'écrire :
Dans la société contemporaine, on assiste à un double mouvement d'éloignement
et de rapprochement avec l'animal. On constate d'un côté un emploi instrumental
de certaines espèces et de l'autre l'élévation de certaines autres à un statut
privilégié. D'un côté, la société industrielle s'est mise à produire intensivement
des animaux. De l'autre, la société de loisirs s'est en même temps mise à idolâtrer
quelques espèces. On exploite d'un côté et l'on adore de l'autre, comme pour
atténuer le sentiment de culpabilité vis-à-vis de ceux que l'on fait souffrir
et mange.
Cette relation moderne à l'animal est unique dans l'histoire de l'humanité.
Les sociétés traditionnelles ne séparaient pas de façon aussi radicale les humains
des non-humains. A la différence des modernes, les traditionnels envisageaient
le cosmos comme relevant d'un régime culturel dans lequel se trouvaient engagés
aussi bien les humains que les animaux. Qu'en était-il alors de la consommation
des espèces animales dans ces sociétés? Comment les animaux étaient-ils mis
à mort sans que cette mort n'apparaisse comme un acte scandaleux? Ce dilemme
était résolu en insérant la pratique de chasse et de consommation de la chair
dans le cadre d'une alliance contractuelle avec les animaux. Le caractère anthropomorphe
associé à certaines viandes autorisait plutôt qu'il n'interdisait leur consommation.
On envisageait l'anthropophagie comme une composante inéluctable de toute ingestion
de venaison. D'où généralement sa consommation dans des circonstances exceptionnelles
et accompagnée d'un mélange d'anxiété et de révérence pieuse.
Qu'en est-il de cet horizon cannibale dans notre modernité? Le cannibalisme
hante la conscience de tous ceux qui mangent de la viande. Le régime carnivore
nous commande de voir dans l'animal le plus semblable à nous l'aliment le plus
propre à réparer nos forces. Selon cette logique, l'anthropophagie serait même
le régime alimentaire idéal, car rien n'est plus semblable à la chair humaine
que la chair humaine. Or, tout est fait pour que l'on s'abstienne de manger
nos semblables. Ce dilemme est résolu en adoptant une solution médiane qui exclut
le cannibalisme mais non le régime carnivore: on ne mangera pas de la chair
humaine, mais de la chair animale humanisée. Mais à l'inverse des sociétés traditionnelles
qui reconnaissent le meurtre de l'animal, la société moderne nie cet acte en
refoulant son imaginaire anthropophage. La société industrielle cache les tueries
d'animaux derrière le secret des abattoirs et une succession d'actes techniques
anonymes.
Une disjonction se produit entre la mort et la souffrance, entre l'homme et
l'animal, sans toutefois que l'homme moderne échappe au sentiment sacrificiel.
L'abattage industriel, même pratiqué dans l'anonymat et à l'abri des regards,
relève finalement d'une mise à mort non criminelle. Une mise à mort autorisée
et susceptible, à ce titre, de réduire le sentiment de culpabilité du consommateur.
Un des enseignements de la crise de la «vache folle» a été de mettre à nu la
construction d'une mort propre sans victime ni sacrifiant, sans abus ni excès
pour les animaux. Avec la perspective que l'animal – que l'on refusait jusqu'ici
de tuer en toute connaissance de cause – avait désormais la possibilité de nous
tuer, le refoulé a resurgi et le besoin de justifier notre conduite à son égard
s'est imposé. C'est ce besoin de sens que les religions ont tenté de prendre
en charge à travers les rituels d'abattage des animaux. Dans le judaïsme et
l'islam, les deux monothéismes qui ont maintenu des interdits alimentaires,
l'espace de l'interdit est coextensif à l'espace du sacrifice. On n'y consomme
ni n'importe quel animal, ni l'animal tué n'importe comment. Ces deux principes
reposant sur une relation d'alliance avec Dieu qui autorise l'homme à tuer l'animal.
Dans l'abattage rituel, le souci primordial est d'éviter toute impureté produite
par le sang, siège de l'âme de l'animal, propriété de Dieu. ("Bonnes raisons
ou mauvaise conscience ? Quelques dilemmes de l'abattage animal" Mondher
Kilani Lundi 11 février 2002 Le Temp.ch)
L’alimentation des gens de l’Evangile. De quoi est-elle faite ?
Actuellement
parmi les gens qui se disent des Écritures anciennes (de la Bible), seuls les
gens de l'Évangile ont une alimentation faite à base de porc et de sang d’animaux.
Aussi, en France, les « bons » plats de maman ou de grand-mère sont-ils
faits de sang de coq (ou du lapin) mélangé au « bon vin du pays » !
Quant au sang du porc domestique, il servira, lui, à la fabrication du boudin
noir, etc.
Conclusion :
L'alimentation journalière des gens de l’Évangile (croyants et incroyants) est
à base 1°) de viandes non égorgées, 2°) de sang d'animaux (coq, lapin, porc,
etc.), 3°) de viandes de porc et enfin 4°) de graisses animales d’animaux non
égorgés, et parmi eux le porc. Notons au passage, qu'en Asie, des gens d'autres
confessions religieuses ; aiment tout particulièrement manger leur plat
de riz avec le sang chaud d'animaux fraîchement sacrifiés !
Notons
enfin, que le ‘culte du sang’ a toujours été le Culte du diable banni. De tout
temps, des sectes, plus où moins secrètes ; ont pris, soit du sang d'animal,
soit du sang d'humain (notamment de jeunes enfants) ; pour leur rituel en Magie.
Certains vous diront que boire le sang d'animaux, comme celui du cheval, çà
donne des forces !
Le sang sous le régime de la Thora. Bref aperçu.
L’ouvrage
Cyclopædia par J. M’Clintock et J. Strong (1882, vol. I, p. 834) fait ce commentaire
sur Lévitique 17:11, 12 : “Cette injonction stricte s’appliquait non seulement
aux Israélites, mais même aux étrangers qui résidaient parmi eux. Le châtiment
qui frappait sa transgression était ‘le retranchement du milieu du peuple’,
expression qui semble bien désigner la peine de mort (cf. Héb. x, 28), quoiqu’il
soit difficile de déterminer si elle était infligée par l’épée ou par lapidation.”
À propos
de la permanence de cette interdiction, Joseph Benson a fait ce commentaire
: “Il convient de noter que cette défense de manger le sang, qui fut faite à
Noé et à toute sa postérité et réitérée avec grande solennité aux Israélites
sous le régime mosaïque, n’a jamais été levée ; au contraire, cette interdiction
a été confirmée dans le Nouveau Testament, en Actes xv., devenant ainsi une
obligation perpétuelle.” — Notes, 1839, vol. I, p. 43.
Selon Alfred Donath : Nulle loi n'est en effet plus contraignante envers les
animaux que la Bible : on y retrouve l'obligation de respecter l'animal, de
le nourrir avant de manger soi-même, de lui éviter la moindre souffrance. La
chasse est interdite, l'animal comme l'homme doit bénéficier d'un jour de repos
hebdomadaire. Idéalement l'homme devrait être végétarien, comme le furent Adam
et Ève. Après le Déluge, Noé reçut l'autorisation de consommer de la viande,
mais elle s'accompagnait de conditions très strictes, mentionnées dans la Torah
et codifiées dans le Talmud : interdiction de consommer du sang, véhicule de
la vie, d'une part et d'autre part de faire souffrir l'animal lors de sa mise
à mort. (Op. cit.).
Nous
dirons : Contrairement à l'idée reçue, Adam et ses enfants eurent le droit de
manger des animaux. Si tel n'avait pas été le cas, Abel n'aurait jamais élevé
et offert à son Seigneur un animal (Bible. 4:4). Enfin, aucun régime végétarien
à Adam et ses enfants n'a été prescrit. La parole des talmudistes n'est pas
parole toranique ! C'est la parole seulement des rabbis et des sages...
Le sang
sous la loi évangélique. Bref aperçu.
Les
premiers chrétiens s’abstenaient de manger du sang, de n’importe quelle sorte.
C’est ce que met en évidence Tertullien (env. 155-apr. 220) dans son ouvrage
Apologétique (IX, 13, 14) : “Rougissez de votre aveuglement devant nous autres
chrétiens, qui ne regardons pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il
est permis de manger, et qui, pour cette raison, nous abstenons de bêtes étouffées
et de bêtes mortes d’elles-mêmes, pour n’être souillés en aucune manière de
sang, même de celui qui est comme enseveli dans les chairs. Aussi, pour mettre
les chrétiens à l’épreuve, vous leur présentez des boudins gonflés de sang,
bien convaincus que ce mets est défendu chez eux et que c’est un moyen de les
faire sortir du droit chemin.” Minucius Félix, homme de loi romain qui vécut
jusque vers 250 de n. è., insista sur la même idée lorsqu’il écrivit : “Pour
nous, il ne nous est pas permis d’être les spectateurs du meurtre des hommes
; le récit même nous en est interdit : nous sommes si éloignés de verser le
sang humain, que nous nous abstenons même du sang des animaux dont la chair
nous sert d’aliment.” — L’Octavius, XXX, traduit par A. Péricaud, Lyon, 1873,
p. 161.
Les
exégètes bibliques nous disent encore : Dans le christianisme. Sous la direction
de l’esprit saint, le collège central de la congrégation chrétienne du Ier siècle
statua sur la question du sang. Son décret stipule : “ Car l’esprit saint et
nous-mêmes avons jugé bon de ne pas vous ajouter d’autre fardeau, si ce n’est
ces choses-ci qui sont nécessaires : vous abstenir des choses qui ont été sacrifiées
aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. Si vous
vous gardez soigneusement de ces choses, vous prospérerez. Portez-vous bien
! ” (Ac 15:22, 28, 29). L’interdiction touchait aussi la chair non saignée (“ce
qui est étouffé”).
Fondamentalement, ce décret repose sur l’ordre de ne pas
manger de sang, tel que Dieu le donna à Noé et à ses fils, et, partant, à toute
l’humanité. À ce propos, Sir Isaac Newton a écrit ce qui suit dans Chronologie
des anciens royaumes corrigée (Paris, 1728) : “Cette Loi [sur l’interdiction
du sang] est plus ancienne que Moïse, ayant été donnée à Noé et à ses enfants
longtemps avant Abraham. C’est pourquoi, quand les Apôtres et les Anciens déclarèrent
dans le Concile de Jérusalem que les Gentils étaient affranchis de la Circoncision
et de l’observation de la Loi de Moïse, ‘ils en exceptèrent le précepte de s’abstenir
du sang et des chairs étouffées’, comme étant une loi antérieure, imposée non
seulement aux enfants d’Abraham, mais à toutes les Nations, pendant qu’elles
vivaient ensemble dans le pays de Sennaar [Shinéar], sous la domination de Noé.
La Loi qui défend les viandes offertes aux Idoles et la fornication passe pour
être de même date.” — Cité dans Écrits sur la religion, par Isaac Newton, traduit
par Jean-François Baillon, Paris, 1996, p. 77.
Le concile de Jérusalem envoya sa décision aux congrégations chrétiennes
pour qu’elles l’observent (Ac 16:4). Quelque sept ans après la promulgation
de ce décret lors du concile de Jérusalem, les chrétiens continuaient à respecter
cette “décision” de “se garder de ce qui est sacrifié aux idoles ainsi que du
sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication”. (Ac 21:25.) Et plus d’un
siècle après, en 177 de notre ère, alors que les chrétiens étaient accusés faussement
par leurs ennemis religieux de manger des enfants, à Lyon, une femme nommée
Biblis déclara : “Comment [...] ces gens-là mangeraient-ils de petits enfants,
alors qu’il ne leur est même pas permis de manger le sang des animaux sans raison
[c’est-à-dire non doués de raison] ?” — Histoire ecclésiastique, par Eusèbe,
traduction par G. Bardy, Paris, 1955, V, I, 26.
Conclusion : il serait bon de savoir à quel
moment de l'histoire évangélique, le sang est devenu licite à leur consommation.
Et pourquoi ? A notre époque, il serait difficile de faire admettre à tout
homme de l'Évangile (croyant ou incroyant), de ne pas manger le sang des animaux.
Débat sur l’abattage rituel. L’alimentation animale.
Verse et controverse.
Selon Mondher Kilani, dans un article "Bonnes raisons ou mauvaise
conscience ? Quelques dilemmes de l'abattage animal" (Lundi 11 février
2002. Le Temp.ch) : L'image de sang qu'offre l'abattage rituel suscite aujourd'hui
des réactions hostiles dans une partie de l'opinion. On pourrait même dire que
c'est là un des éléments essentiels du rejet. Il rappelle trop la violence que
l'on s'est appliquée à refouler. Ce rejet s'explique aussi par au moins deux
autres raisons. D'abord par le débordement, dans notre société laïque, du religieux
sur la sphère du public. Un religieux jusqu'ici cantonné à l'espace privé, mais
qui devient de plus en plus visible à travers la revendication par des minorités
religieuses d'un traitement particulier qui choque la sensibilité laïque dominante.
Une sensibilité laïque dont la tonalité demeure chrétienne et qui, à ce titre,
est parfois rétive à l'expression d'autres traditions religieuses. Ensuite par
l'«archaïsme» que semble manifester une pratique négligeant la sensibilité moderne
vis-à-vis du monde animal et la prise de conscience angoissante de sa souffrance.
L'indignation moderne ne verrait dans l'abattage rituel qu'une simple boucherie,
dénuée de toute dimension éthique. En la dénonçant comme telle, ses détracteurs
entendent lui opposer une attitude plus humanitaire vis-à-vis des bêtes. Or,
la technique moderne d'insensibilisation des animaux avant leur mise à mort
ne réussit pas complètement sur le plan moral. L'abattage moderne des animaux
évacue la responsabilité de l'acte en escamotant et en censurant la violence
inhérente à la mise à mort. L'égorgement rituel (halal pour les musulmans et
casher pour les juifs) suppose lui, au contraire, que le sacrificateur assume
son acte en le dédiant explicitement à Dieu. Ces remarques plaideraient-elles
pour une forme ou l'autre d'abattage? La défense du sacrifice sanglant est difficile
dans une société laïque où la boucherie n'entretient plus depuis longtemps de
rapports avec les dieux ou avec Dieu. Elle l'est aussi eu égard à l'évolution
des sensibilités contemporaines vis-à-vis du règne animal et des souffrances
que certains traitements peuvent lui occasionner. Sans parler de la dimension
industrielle que de tels sacrifices ont pris eux-mêmes dans l'histoire et qui
les vide de leur sens. [...] Au-delà des raisons invoquées en faveur de l'un
ou de l'autre des abattages – moment qui ne représente après tout qu'une brève
étape dans la chaîne d'exploitation de l'animal –, c'est finalement l'excès
d'« animalité » conféré à l'animal dans nos élevages concentrationnaires modernes
qui est fondamentalement nuisible. Nuisible pas seulement aux animaux mais à
nous, devenus aussi bien agents que sujets mortifères.(Mondher Kilani, professeur
d'anthropologie à l'Université de Lausanne, revient aux origines des rites d'abattage
des animaux et remet en perspective historique les arguments employés dans le
débat actuel. Mondher Kilani dispense actuellement un cours sur « cannibalisme,
raison sacrificielle et crise de la «vache folle ». Il a publié deux études
sur le sujet: «Crise de la vache folle et déclin de la raison sacrificielle»,
Revue « Terrain », Paris, No 38, mars 2002, et « Cannibalisme et métaphore de
l'humain », Revue « Gradhiva », Paris, No 30-31, février 2002. Le Temps. 18
févier 2002)
Lutte
de cultures ?
Agnès Wuthrich d'écire
notamment : ...: si la protection des animaux est déterminante, ne faudrait-il
pas interdire la chasse, où des animaux sont parfois blessés sans être tués
immédiatement, ou la pêche, où on laisse les poissons s'étouffer ? François
Garaï ajoute que de nombreux paysans tranchent le cou de leurs poules pour les
tuer: « En Suisse, tous les jours, des centaines de gens pratiquent l'abattage
tel qu'on l'interdit aux juifs et aux musulmans.»
Autant d'éléments qui font penser au rabbin de Genève que le débat sur l'abattage
« traditionnel » est avant tout une lutte de cultures. Un débat qu'il estime
faussé, puisqu'il oppose à la majorité des Suisses deux communautés minoritaires,
qui, de surcroît, ne sont pas perçues de façon toujours positive par le reste
de la population.
Dans ce contexte, François Garaï juge l'intervention de Sami Aldeeb « peu sérieuse
». A l'OVF, le juriste Urs-Peter Müller relève pour sa part que cet avis de
droit constitue une prise de position parmi toutes celles récoltées durant la
consultation. Une prise de position qu'il qualifie d'«intéressante, mais pas
déterminante». Et de relever qu'il importe peu de savoir si le Talmud ou le
Coran interdisent ou non les méthodes d'abattage industrielles. Juifs et musulmans
estiment que ces méthodes sont incompatibles avec la pratique de leur religion,
et c'est la seule chose dont la loi doit tenir compte.
Nous
dirons : Ce combat, et contrairement à l'avis du rabbin de Genève, n'est pas
une lutte de culture. C'est une lutte du droit. C'est avant tout le respect
et l'application de l'ordre divin.
L'abattage
rituel n'avait aucune chance : Pascal Couchepin renonce
Jeudi 14 mars 2002
Rubrique: la une
L'abattage sans étourdissement restera banni du territoire suisse, les juifs
et les musulmans pratiquants continueront d'importer la viande casher et halal
abattue selon les rites de leur religion. Pascal Couchepin et le président de
la Fédération des communautés israélites, Alfred Donath, se sont entendus pour
renoncer à introduire l'autorisation d'abattage rituel dans le projet de loi
sur la protection des animaux que le Conseil fédéral doit soumettre aux Chambres.
Cette décision clôt un débat qui s'est levé avec une passion aussi féroce que
précoce. L'interdiction de l'abattage rituel date de 1893, époque à laquelle
les Suisses la votèrent dans un mouvement largement antisémite. Sa suppression
devait effacer ce souvenir. Mais dans la controverse qui s'est allumée, le droit
des animaux à mourir dans la dignité, invoqué par les adversaires de la suppression
comme supérieur à la liberté de croyance, s'est également teinté ici et là de
relents antisémites qu'il était difficile d'ignorer. L'hostilité était telle
que le projet n'avait aucune chance devant le peuple, où un référendum l'aurait
immanquablement conduit. « Il s'agit simplement d'adopter une attitude réaliste
», a reconnu Alfred Donath. (Le Temps.ch).
Et en terre des Gaules ?
Pour nous, le débat de l’abattage rituel est nouveau en France.
Il a fait et fera encore couler beaucoup d’encre. Dans les années 70, rare était
les bouchers d’origines de la diaspora d’Afrique du Nord qui le respectaient.
De nos jours, Dieu merci et avec l’émergence d’associations de défense
des consommateurs, de surveillance, de contrôle, d’une certaine prise de conscience
enfin des gens de notre communauté ; on observe une certaine amélioration. Mouton,
bœuf, veau, volailles, etc., sont égorgés rituellement.
Les États qui autorisent, de nos jours, l'abattage rituel pour les gens de la
Tora et la Communauté soumise ; sont, nous dit-on, les États-Unis, le Canada,
tous les États européens, à l'exception de la Suède, de la Norvège et du Liechtenstein.
Le débat sur l’abattage rituel, son application au sein des communautés soumises,
resurgit périodiquement, et prendra une actualité nouvelle avec cette reconnaissance
officielle de l’Islam en France, et avec l’homogénéisation des législations
européennes. Ajouter à cela, il nous faut parler aussi d’un troisième problème de
société : l’alimentation des animaux. La crise de la vache folle, du mouton,
etc., est aussi grave que celle de l’abattage rituel. Les deux sont d’ailleurs
liées. On doit se pencher sur l’étude de l’interaction entre maladies virales
animales et maladies humaines, aux conditions dans lesquelles les animaux transportent
des virus et les transmettent à l’homme. Dans ce domaine, les erreurs de jugement
et d’appréciation des gens de l’Evangile d’Europe ont fait apparaître de nombreuses
lacunes dans leur système d’alimentation pour l’animal comme pour l’humain.
L’absence de reconnaissance officielle de règles alimentaires prescrites par
le divin Créateur et la préparation de la viande égorgée a donc augmenté les
risques de transmission des virus animaux à l’homme. Pire ! Les gens de
la Bible ont voulu se montrer plus fort que leur Créateur, mais ils ont lamentablement
échoués. Qu’on redonne à chacun sa nourriture d’antan : une nourriture
bonne et saine, et le monde revivra.
Que
Dieu nous guide tous dans ce qu’Il aime et agrée !
[1] Selon Al-Quayrawani : L’égorgement dit dhakât consiste à trancher la gorge et les
jugulaires de l’animal. Un sectionnement moindre est insuffisant et non valable.
Si après avoir sectionné une partie seulement de ce qui a été dit, le sacrificateur
s’interrompt pour achever ensuite l’égorgement, l’animal ne peut être mangé.
S’il sectionne plus avant au point de sectionner la tête de l’animal, il commet
un acte blâmable, mais l’animal est consommable. L’égorgement pratiqué sur
la nuque rend la bête inconsommable. (La Risâla).
[2] Viandes consommées. On
nous dit : que les quadrupèdes ruminants à sabot fendu et les oiseaux
herbivores. En pratique : les bovins (bœuf, génisse, veau, bison, chevreuil,
daim), les ovins (mouton, chèvre)) et les volailles usuelles (poule, dinde,
oie, canard, pigeon). Comparer : Coran III 93 ; IV 160 ; VI
146 ; XVI 118.
[3] Pour certaines volailles, on sectionne la nuque.
[4] Chez nous, il semble que
certains bouchers appréhendent acheter licite (en arabe, halal) ! La viande égorgée coûtant généralement
un peu plus cher à la vente. D’où… A cela, il faut ajouter le doute entretenu
par certains consommateurs.
[5] Un dicton arabe ne dit-il
pas : ne mange pas chez un homme de
l’Evangile, mange plutôt chez un homme de la Thora… Selon cette parole : Chez l’un, la nourriture qu’on vous sert
est saine, chez l’autre nullement !
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05/09/09.