Société

De L'AUTORITÉ MASCULINE

Selon les Écritures.

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Au nom de DIEU, Allaha,

Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Que les meilleures salutations soient sur les Messagers et Prophètes divins !   

   Sommes-nous pas dans une époque où l’homme n’est jamais content de lui-même ? A notre époque, bon nombre de gens ne voudrait-il pas inverser l’ordre des choses établi par le divin Créateur et Législateur de l’Univers ? La Bible comme le Coran sont d’accord pour établir que la première créature que le divin Créateur créera est un homme en la personne d’Adam (sur lui la Paix !). De lui, il créera ensuite sa compagne : Eve. Adam sera créé à partir de la terre où/d’où nous sommes tous actuellement, Eve sera créée, elle, à partir d’une partie de son époux. Elle sera ainsi dépendant à jamais de lui. Et dans l’ordre des choses, Adam=l’homme sera le premier, Eve=la femme, la seconde. Si bon nombre de gens de cette terre ne sont pas satisfaits de cet ordre des choses, pourquoi ne pas émigrer vers d’autres planètes ? Vers d’autres cieux ? En clair, qu’ils nous prouvent qu’ils peuvent faire mieux que leur divin Créateur et Législateur ! Mais ne l’oublions pas, le diable banni[1] depuis sa chute a toujours voulu inverser l’ordre des choses par l’intermédiaire du sexe faible : la personne féminine. N’est-ce pas par elle qu’il trouvera ses meilleurs soldats ? Ne formera-t-elle pas le gros des troupes du Faux-Messie[2] à la fin des temps ?

   Remarques diverses.

   Signes de la fin des temps. Selon nos pieux Savants le fait que le sexe féminin demande le droit de divorce et remette en cause les droits de successions.

   Le statut du sexe féminin. De nos jours, il semble être remis en cause. Encouragé pour cela par les adversaires et les ennemis de l’Islam. Tant intérieur qu’extérieur. Ne fait-on pas miroiter à cette dernière que point de salut sauf en se libérant de la tutelle divine, premièrement, et de la tutelle de son mari, en second ? C’est ce qu’on appelle, en jargon politique, l’émancipation. L’homme « règne » en roi absolu sur la terre et le divin Créateur est chassé de Sa terre à jamais !

   Problèmes du monde arabe. Nous savons tous que le monde arabe a aidé et souhaité la chute de l’Empire ottoman. N’a-t-il pas voulu comme modèle, le modèle de l’émancipation, à l’instar des gens de la Bible ? Après la dé-colonisation, des femmes soumises de premier plan n’ont-elles pas jeté leur tenue vestimentaire aux orties pour s’engager sur la voie de la laïcité (de dîne)  et de l’affirmation de soi ? Ainsi a-t-on fait miroiter au sexe féminin que l’abandon de leur tenue vestimentaire était un gage de leur liberté et passage obligé vers le progrès, ainsi que l’éducation des femmes – ce qui revenait à suivre le modèle des femmes bibliques notamment de l’Occident européen.

   Le déclin. L’injustice, le mal et le mensonge ne sauraient régner et perdurer. De nos jours, certaines personnes du monde féminin ne se sont-elles pas approprié une nouvelle tenue vestimentaire qui semble faire pâlir de mort leurs parents et grands-parents ? Affichant ainsi leur dégoût pour tout ce qui n’est pas de tradition prophétique et islamique. En réalité, ne semblent-elles pas avoir compris de travers cette parole prophétique et ses bienfaits ? Qu’on en juge :

   Le Sceau de la Prophétie, le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !) de déclarer :
   "Chaque religion a sa morale, et la morale de l'Islam c'est la pudeur". (Transmis par Malik).

   C’est-à-dire une tenue décente est exigée tant pour le sexe masculin que féminin. Pour le sexe féminin, l’exigence est plus importante, plus rigide. Elle n’a rien à voir avec des temps ancestraux, des pratiques des anciens cultes, des pratiques populaires. Elle n’est qu’un ordre divin. Et celui ou celle qui transgresse d’un iota cet ordre divin ne saurait être des élus du Paradis, au Jour des Comptes. Ce jour-là, ceux et celles qui avaient suivi comme guide le diable banni et ses suppôts s’en mordront les doigts ! Ils regretteront, mais se sera trop tard.    

   Les fondements de l’autorité des hommes sur leur femme.

   Au Seigneur des mondes de révéler :

   Les hommes sont des directeurs pour les femmes[3], à cause de l'excellence qu'entre eux Dieu accorde aux uns sur les autres, ainsi que de la dépense[4] qu'ils font de leurs biens. Les femmes de bien sont celles qui sont de dévotion, qui protègent, même dans l'invisible, ce que Dieu a protégé[5]. Et quant à celles dont vous craignez l'infidélité[6], exhortez-les[7], abandonnez-les dans leurs lits, et battez-les. Si elles viennent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles. Dieu demeure haut, grand, vraiment ! (Coran IV 34).

   Commentaires.

   Dans le verset coranique : « les hommes sont "ceux qui s’occupent" des femmes » : ils s’occupent de leur éducation et ils peuvent les sanctionner pour ce qui concerne leurs devoirs envers Dieu et envers eux ;
   « en vertu de ce par quoi Dieu a conféré aux uns un ascendant sur les autres »[8] : les hommes hommes ont autorité pour s’occuper des femmes, d’une part, en vertu du fait que ce sont eux qui ont amené, lors du mariage, le douaire nuptial[9] (muhr) qu’ils ont remis à ce moment-là, et c’est là ce par quoi Dieu leur a conféré un ascendant sur elles, et d’autre part,
   « en raison du fait qu’ils dépensent de leurs propres biens » pour subvenir à tout ce qui leur est indispensable. C’est ainsi que Dieu a donné un ascendant (fadl) aux hommes sur les femmes, et c’est à cause de cela qu’ils s’occupent d’elles et qu’ils peuvent leur donner des ordres pour ce qui touche aux affaires que Dieu leur a confiées.
   Selon le fils d’Abbas : « ce passage signifie : l’homme peut ordonner à sa femme qu’elle lui obéisse en ce en quoi Dieu lui a ordonné d’obéir à son mari. Son obéissance envers lui sera d’agir au mieux envers sa famille et de veiller sur ces biens.
   L’ascendant du mari sur elle sera en vertu des dépenses et des efforts qu’il fait [pour elle] ».

   Circonstances de la révélation.

   On rapporte que ce passage fut révélé à propos de l’un des Auxiliaires[10] qui avait eu une dispute avec sa femme et qui la gifla ; celle-ci alla se plaindre auprès du Prophète qui décida spontanément en sa faveur l’application de la peine compensatoire (qiçâç) :
   Hasan rapporte : « Une femme qui avait été giflée par son mari se rendit auprès du Prophète (sur lui Prière et Paix !) qui voulut appliquer, en sa faveur et contre son mari, la peine compensatoire. C’est alors que Dieu révéla : "les hommes ont autorité sur les femmes en vertu de ce par quoi Dieu a conféré aux uns ascendant sur les autres".
   Le Prophète rappela l’homme en question et lui récita le verset, puis il lui dit : J’ai voulu une chose mais Dieu en a sucidé autrement ».
   Hasan rapporte aussi que lorsque le Prophète eut décidé [de sa propre initiative] d’appliquer entre eux la peine compensatoire, Dieu lui révéla d’abord le verset :
   « Ne te hâte pas d’appliquer le "Coran" avant que sa "révélation" ne soit entièrement achevée pour toi ! » (Coran XX 114).

   Cas des femmes vertueuses.

   « Les femmes vertueuses » qui appliquent leur religion avec droiture et fermeté et font le bien, ce sont les femmes « obéissantes » : qui obéissent à Dieu et à leur mari ;
   « qui gardent intact en cas d’absence » : qui, en l’absence de leur mari, veillent à respecter les droits que celui-ci a sur elles et veillent sur leurs biens.
   « grâce au fait que Dieu préserve » : grâce au fait que Dieu les préserve de telle sorte qu’elles agissent ainsi en femmes vertueuses.

   Comportement qu’il est recommandé aux hommes d’observer envers ces femmes.

   Le commentateur Tabarî précise : Ce passage comporte un élément sous-entendu qui est omis du fait que le texte obvie est suffisamment explicite à cet égard. Le sens de ce passage est donc le suivant : les femmes vertueuses sont les femmes obéissantes qui gardent intacts les droits de leur mari en cas d’absence de ceux-ci, grâce au fait que Dieu les préserve ; soyez donc bons envers elles et agissez au mieux.
   On rapporte que le fils de Mas’oud lisait ce verset ainsi : « Les femmes vertueuses sont les femmes obéissantes qui gardent intacts [les droits de leur mari] en cas d’absence [de ceux-ci], grâce au fait que Dieu [les] préserve ; agissez donc au mieux envers elle ! »
   D’après le fils d’Abbas ce passage signifie : « Si donc elles sont comme il est dit ici, alors agissez au mieux à leur égard ! »

   Cas des femmes rebelles.

   « Quant à celles dont vous "redoutez" la rébellion ».
   D’après certains commentateurs les termes "takhâfoûna nouchoûza_hounna" (traduits ici par : dont vous "redoutez" la rébellion) sont à prendre ici dans le sens de : dont vous savez la rébellion. Ces commentateurs considèrent que "khaouf" (terme signifiant habituellement "crainte") est à prendre ici dans le sens de "ilm" (science, savoir) de même que "zann" (terme signifiant habituellement "supposition", "conjecture") peut parfois lui aussi être employé dans le sens de "ilm"[11].
   D’après d’autres, tout ce passage a le sens suivant : lorsque vous constatez de leur part ce que vous craigniez comme rébellion contre vous : qu’elles regardent ce qu’elles ne doivent pas regarder, qu’elles entrent et sortent contre votre gré et que vous en arriviez à avoir des doutes à leur sujet, dans ce cas, dans un premier temps, commencer par les exhorter ; ensuite, si elles persistent, reléguez-les dans leur chambre ; si elles persistent encore, frappez-les et si, en dépit de cela, elles persistent toujours, tentez une conciliation, sinon séparez-vous !
   « reléguez-les dans leur chambres ! » Les commentateurs divergent sur l’interprétation de ce passage. Les divergences portent ici sur le sens précis qu’il convient de donner au verbe "hajara" (d’où l’impératif : "ouhjouroû"), les significations principales de ce verbe étant les suivantes :

-         cesser ou rompre des relations (d’où "hijra" : fuite, émigration) ;

-         répéter plusieurs fois la même chose au point de donner l’impression de délirer, dire des grossièretés (d’où "houjr" : radotage…) ;

-         attacher (notamment attacher une chamelle) avec une corde dite "hijâr", terme de même racine que le verbe "hajara" ; l’idée d’"attacher" est à prendre ici dans le sens de : maintenir, reléguer, claustrer.

   Selon Tabarî : Le plus exact est de considérer qu’il convient d’envisager ici le verbe "hajara" dans son acceptation de "lier" (rabata) ; ce verbe est en effet employé par les Arabes pour dire : lier un chameau avec une corde de type "hijâr". Si c’est donc là le sens qu’il convient de retenir, l’interprétation de ce passage sera la suivante : quant aux femmes dont vous redoutez la rébellion (nouchoûz), exhortez-les pour les mettre en garde contre les conséquences de leur rébellion ! Si elles tiennent compte de votre exhortation, vous n’avez plus aucune raison d’agir contre elles ; mais si elles refusent de s’amender et continuent d’agir à leur guise, alors assurez-vous de leur personne en les reléguant dans leur "madâji" c’est-à-dire dans leur chambre à coucher !

   Hakîm fils de Mo’âwiya rapporte de la part de son père que celui-ci vint trouver le Prophète (sur lui Prière et Paix !) et qu’il lui demanda : « Quel est le droit de l’épouse de l’un d’entre nous sur son mari ? » Le Prophète répondit : Que le mari la nourrisse, qu’il l’habille, qu’il ne la frappe jamais au visage, qu’il n’ait pas un comportement vilain à son égard et que [le cas échéant] il ne lui inflige le "hajr" que là où elle passe la nuit ».

   « et frappez-les ». Dieu veut dire ceci : exhortez les femmes qui se rebellent contre vous, à cesser leur rébellion ! Si elles refusent de revenir à de meilleurs sentiments, reléguez-les fermement dans leur appartement ! Enfin, si elles persistent, frappez-les afin qu’elles reviennent à leur devoir d’obéissance à Dieu en ce qui concerne vos droits qu’elles doivent obligatoirement respecter ! Les commentateurs précisent tous que les coups que le mari est en droit de donner dans ce cas à sa femme ne doivent pas être violents (ghayrou moubarrih).
   Le fils d’Abbas a dit : « Le passage "reléguez-les dans leur chambre et frappez-les !" signifie : tu la relègues dans sa chambre et, si elle revient [à de bons sentiments], tu t’en tiens-là, sinon Dieu t’as permis de la frapper de coups non-violents et tu ne lui casseras jamais quelque chose. Si elle revient, tu t’en tiens là, sinon il t’est permis d’accepter quelque chose de sa part [en contrepartie de sa liberté] ».

   En cas de retour à l’obéissance.

   « Si elles vous obéissent, ne cherchez plus de moyens (sabîl) contre elles ! » Dieu veut dire ceci : si, après avoir frappé ces femmes qui se rebellaient encore contre vous lorsque vous les teniez claustrées dans leur chambre, elles vous obéissent à nouveau, il ne vous est plus permis d’employer le moindre moyen de leur être désagréable ou de leur faire subir un préjudice dans leurs corps ou leurs biens en arguant des prétextes quelconques, par exemple en leur disant : "à vrai dire, tu ne m’aimes pas et tu me hais" et en trouvant là motif à les frapper ou à leur nuire.
   « En vérité, Dieu est le Très-Haut ». Dieu dit ici qu’Il possède la supériorité absolue sur toute chose : [ce faisant, Il vous met en garde en vous disant en quelque sorte] de ne pas chercher à tirer prétexte de "la supériorité de vos mains sur leurs mains" [du fait que c’est vous qui avez autorité pour vous occuper d’elles] pour chercher des moyens de contrainte contre elles, à partir du moment où elles vous obéissent en ce en quoi Dieu leur a imposé l’obéissance envers vous, car si vous, vous êtes "supérieurs" à elles, Dieu vous est Supérieur comme Il est Supérieur à toute chose et Plus Grand que toute chose : vous êtes tenu dans Sa main et Sa poigne : craignez-Le donc et ne soyez pas injustes !

   Conclusion : N’existe-t-il pas un grand fossé de compréhension entre nous et les gens de la Bible ? Le Seigneur des mondes n’encourage-t-il pas l’homme à s’occuper de son épouse ? A éviter qu'elle travaille ? Chez le monde biblique, n’encourage-t-on pas, au contraire, la femme à vivre sa vie tout en étant marié ? A vivre à l'extérieur de son foyer ?

   Au sujet de l’autorité de l’homme, à l’Imam Ghazalî, le Persan, d’écrire notamment[12] :

Quatrième point de convenance, l'autorité.

  L'homme ne doit cependant pas folâtrer avec son épouse, ni se montrer doux et conciliant en se pliant à ses caprices, au point de corrompre ses mœurs et de ne plus lui inspirer une crainte respectueuse. En la matière, il lui faut observer une juste mesure, sans jamais cesser de lui imposer le respect et en se fâchant sitôt qu'elle se laisse aller à ce qui est blâmable. En aucun cas, il ne doit se faire complice de ce qui est répréhensible ; bien au contraire, chaque fois qu'il constatera une chose qui contrevient à la Loi ou à l'honneur, il lui faudra en éprouver de la contrariété et se mettre en colère. Al-Hasan [al-Basrî] disait à ce sujet : "Par Dieu ! Dès lors qu'un homme obéit aux caprices de son épouse. Dieu le précipite dans le Feu !" 'Umar[13] — que Dieu soit satisfait de lui — disait : "Contredisez les femmes, car s'opposer à elles est une source de bénédiction." De la même manière, on a pu dire : "Demandez leur avis, puis faites le contraire." Quant au Prophète — sur lui la grâce et la paix — il disait : "Que périsse l'esclave de sa femme !" parce qu'un homme qui obéit à tous les caprices de sa femme devient son esclave, et est, de ce fait, un homme perdu. Dieu l'a en effet établi comme maître de son épouse ; si c'est elle qui le commande, il inverse l'ordre des choses et bouscule les dispositions divines, obéissant ainsi au diable qui a juré : Je leur commanderai, et ils altéreront la création de Dieu[14] ! Le devoir de l'époux consiste à guider son épouse, non à la suivre. Dans le Coran, Dieu fait des hommes ceux qui redressent les femmes (qawwâmûn 'alâ al-nisâ )[15], donnant même au mari le titre de seigneur et maître (sayyid) dans le verset suivant : [Joseph et Zulaykha] trouvèrent le maître de celle-ci devant la porte[16]. Or, un maître qui se transforme en un homme asservi (musakhkhar) [à son subordonné] ne fait que répondre par de l'ingratitude à une faveur divine.

  L'âme de la femme est faite sur le modèle de ton âme propre : lui lâches-tu la bride un tant soit peu, qu'elle n'en fera qu'à sa tête ; laisses-tu pendre ses rênes d'un empan, qu'elle te tirera sur une coudée. Mais si au contraire tu l'as bien en main, la retenant fermement là où il convient de le faire, tu en seras alors maître. Al-Shâfi'î — que Dieu soit satisfait de lui — disait : "La femme, le serviteur et le Nabatéen : trois personnes qui te mépriseront si tu les traites avec égard, mais te marqueront de la considération si tu les dédaignes" — c'est-à-dire : si tu ne mêles pas quelque rudesse à ta douceur, et quelque dureté à ta clémence.

  Les femmes des Arabes avaient d'ailleurs l'habitude d'enseigner à leurs filles comment sonder leur [nouvel] époux. La mère disait ainsi à sa fille : "Avant de te risquer à défier ton mari, éprouve-le quelque peu : défais le fer qui termine le bas de sa lance (zajj). S'il ne dit rien, découpe la viande sur son bouclier. S'il ne bronche pas, sers-toi de son épée pour casser les os. Et si alors il ne réagit toujours pas, mets-lui donc la selle sur le dos, et enfourche-le car il ne sera jamais bon qu'à te servir d'âne !"

  En résumé, c'est l'équité qui maintient en place les cieux et la terre, et tout ce qui dépasse la limite qui lui est assignée se change immanquablement en son contraire. Il te faut suivre la voie du juste milieu entre contradiction et assentiment [systématiques à l'égard des femmes], et t'en tenir à la justice (al-haqq) pour te préserver des maux qu'elles peuvent causer ; car la perfidie des femmes est considérable[17] et leur malignité est chose bien partagée. Chez la plupart des femmes, ce sont le mauvais caractère et une intelligence limitée qui prédominent ; et ce n'est qu'en joignant la douceur à l'autorité (ou à la diplomatie : al-siyâsa) qu'on parviendra à modérer ces deux penchants. Le Prophète — sur lui la grâce et la paix — n'a-t-il pas dit : "Une femme vertueuse est parmi les femmes comme un corbeau au ventre blanc (a'sam) au milieu de cent corbeaux" ? Parmi les conseils qu'adressa Luqmân à son fils, il y a celui-ci : "O mon fils, redoute la mauvaise femme qui te fera des cheveux blancs avant l'âge ! Redoute les femmes perverses (litt : méchantes, shirâr) qui n'incitent pas au bien, et reste sur tes gardes, même avec les meilleures d'entre elles !" Le Prophète disait — sur lui la paix — : "Demande [à Dieu] de te protéger de trois sources d'infortune (litt. : de trois choses qui brisent les vertèbres, fawâqir)" ; et au nombre de celles-ci il comptait la mauvaise femme, celle qui fait blanchir les cheveux avant l'âge. Et selon une autre recension : "Lorsque tu rentres chez elle, elle t'insulte ; et lorsque tu t'en absentes, elle te trahit."

  Le Prophète — sur lui la grâce et la paix — a même fustigé [ses prpres épouses] les meilleures des femmes, en leur disant : "Vous êtes [semblables aux] compagnes de Joseph !" C'est-à-dire : vous vous écartez du bon droit (al-haqq) pour suivre vos passions, en tentant d'empêcher Abu Bakr de diriger la prière en commun[18]. D'ailleurs lorsque [deux] des épouses de l'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — trahirent son secret. Dieu ne révélât-Il pas à leur sujet : Si toutes deux vous revenez à Dieu, car vos cœurs se sont écartés [de la Vérité]...[19] ? Or, le verbe saghat, utilisé dans le verset, équivaut à mâlat qui signifie dévier et cette révélation fut faite à propos des [deux] meilleures épouses du Prophète[20] !

  L'Envoyé de Dieu — sur lui la grâce et la paix — a dit par ailleurs : "Jamais un peuple conduit par une femme n'a connu la prospérité." 'Umar — que Dieu soit satisfait de lui — cloua le bec à son épouse qui lui tenait tête en lui disant : "Tu n'es qu'un jouet dans un coin de la maison ! Lorsque nous avons besoin de toi, [nous faisons appel à tes services,] sans quoi tu demeures assise là, telle que tu es!"

  Il y a donc chez la femme une part de méchanceté, et une autre de faiblesse ; à la première, on remédiera par la diplomatie et une certaine rudesse, et à la seconde par la bonté et la miséricorde. Le médecin habile sera celui qui sait doser le remède en fonction de la maladie. Il faut d'abord que le mari fasse l'expérience du caractère de sa nouvelle épouse ; puis il la traitera selon ce qu’exige sa condition, de façon à l’améliorer. [Explicit]

Que Dieu bénisse tout esclave et serviteur élu de Lui !


[1] Ou chez les Dualistes, le dieu noir.
[2] L’Antéchrist, ou le dajjal.
[3] Les hommes sont des directeurs... Voir aussi Bible : 1 Thimothée II, 12 et 1 Corinthiens, XI, 3.
[4] la dépense qu'ils font. Voir aussi Coran IV 11/12.
[5] Selon une autre variante : Par un effet de la Sollicitude divine traduit les termes bi mâ hafiza Allah que les commentateurs "traduisent" par bi ri’âyati ilâhi, ce qui justifie notre interprétation. Selon d’autres tout aussi plausibles on aurait pu traduire ainsi :… qui savent préserver en l’absence de leurs époux ce que Dieu leur a ordonné de préserver.
[6] dont vous craignez l'infidélité (d'adultère) : en arabe : nuchouz. Voir aussi l'explication de ce mot au v. 128/127, où il est aussi appliqué au mari. Tabarî précise : le terme "nouchoûz" (traduit ici par "rébellion") désigne le fait de se dresser contre quelqu’un. Il s’agit ici de la femme qui se dresse contre son mari, cherche à le dominer, délaisse le lit conjugal et lui désobéit en tout ce en quoi elle est tenue de lui obéir.
[7] « exhortez-les » en leur évoquant Dieu, en leur faisant craindre Sa menace qui pèse sur elles du fait qu’elles font ce que Dieu leur a interdit. D’après Moudjâhid : « Il lui dira par exemple : "Crains Dieu et reviens [à la bonne conduite] !" Si elle revient il ne fera rien contre elle ».
[8] A propos du principe voulant que ce soit les hommes qui s’occupent de leurs femmes et non l’inverse, voir aussi Coran IV 4.
[9] La dot n’existe pas en droit d’essence divine. Elle concerne uniquement d’autres religions dont les gens de la Bible. Ainsi, la fille donne au garçon… En Islam, cela concerne uniquement le garçon, d’où le « douaire nuptial » (mahr). Ne pas confondre.
[10] arabe, ansar.
[11] L’homme doit agir de la sorte et éventuellement sévir, mais jamais en cas de simple supposition ou crainte fondée sur de simples présomptions.
[12] Des vertus du mariage. Extrait de l’Ouvrage "Revification des Sciences de la Religion". Voir Alif Editions.
[13] ou Omar, Oumar. Il s’agit de ‘Omar fils de Khattab, deuxième vicaire du Prophète de l’Islam. Vicaire non reconnu par certaines sectes islamiques dont le Chiisme.
[14] Corn IV 119.
[15] Autre traduction possible de qawwâmûn 'alâ al-nisâ ' : "ont prééminence, ou autorité, sur les femmes", ou encore : "sont les protecteurs". Coran IV 34.
[16] Zulaykha est le nom donné par la Tradition à la femme du "Grand d'Egypte" (Putiphar dans la Bible), qui tenta de séduire le prophète.
[17] Coran XII 28.
[18] La parole du Prophète est une autre allusion à l'épouse obstinée du "Grand d'Egypte" et à ses compagnes : voir Coran XII, 31-33. Quant à l'incident évoqué ici, il se situe vers la fin de l'existence du Prophète : trop malade et affaibli pour pouvoir diriger la prière, il ordonna qu'Abû Bakr priât à sa place. Songeant alors à son père autant qu'aux musulmans qu'un tel changement ne manquerait pas de bouleverser, la bouillante 'A'ishâ' argua de sa sensibilité et de la faiblesse de sa voix. En rapportant plus tard ce récit, elle jura que seule la compassion l'avait poussée à contredire aussi ouvertement un ordre de l'Envoyé de Dieu. Selon certaines recensions, Hafsa était également présente.
[19] Coran LXVI 4
[20] II s'agissait de 'A'ishâ' et Hafsa.

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Cette page a été mise à jour le 17/01/07 .
 

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