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Glossaire Corano-biblique
  
  
Selon le Prophète : "Quiconque atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu, Seul et sans Associé (ou Egal), que Mohammad est Son esclave et Son messager, que Ichoua est l'esclave de Dieu et Son messager, qu'il est Son mot (ou Sa parole : "Sois !") qu'Il a projeté (dans le sein) de Marie et un esprit (provenant) de Lui et que le Paradis et l'Enfer sont des  réalités ; Dieu le fera entrer au Paradis qu'aient été ses oeuvres". (Transmis par Bokhary et Mouslim).

Glossaire.

Abraham אַבְרָהָם. Selon le monde biblique :  C'est le nom que Dieu donna à Abram (qui signifie " Père est élevé") alors âgé de 99 ans, quand il lui promit de nouveau que sa descendance deviendrait nombreuse. - Gn 17:5.
   Sur l’étymologie du mot Abraham: selon les données de la Bible, Abraham portait primitivement le nom d’Abram qui signifie « bien – né, noble » ou encore « le patriarche en araméen ».
   Sur l’ordre de Dieu ( Gen. XVII, 5 ), l’illustre patriarche prit le nom d’Abraham ( déformation dialectale de l’araméen Ab Hamôn) qui signifie « le meilleur de tous » ou encore « ( le père (spirituel) des peuples) » (monothéistes). C’est dans ce sens que le Coran s’exprime : …Votre Abraham qui vous a donné le nom de musulmans ( S. 27, 78 ).
En éthiopien, Abraha signifie blanc.
Qortobî commente : « Son nom était Abram et Il l'augmenta du ' qui, en langue syriaque, signifie 'honorer' et 'glorifier'. Abraham, heureux, dit : "Je remercie mon Dieu et le Dieu de toute chose". » (V. Tadhkira). 

Abraham était-il un Amorrite ? À Ebla, on trouve des Aba-rama ( = "aime le père), ou Abi-rami (mon père est exalté) ...
    Abraham (en hébreu:
אברהם - abrāhām, ; en arabe: إبراهيم الخليل - Ibrāhīm al-khālil, l'ami privilégié (de Dieu)) est un personnage de la Bible et du Coran. Aïeul des Fils d'Israël. 'Abram (hébreu: אברם- abrām, père haut) apparaît au chapitre 11 verset 21 de la Genèse dans la généalogie qui suit l'épisode de la « Tour de Babel ». Cette époque se situerait environ 2000 ans avant Jésus-Christ. Abraham descend de Sem, l'un des trois fils de Noé. Il a deux frères: Nahor et Haran. Haran meurt, laissant un fils, Loth (Lot) (qui est donc le neveu d'Abram). Abram épouse Saraï (sa demi-sœur) qui est stérile.
    Terah, le père d'Abram, quitte Ur vers le Pays de Canaan avec Abram son fils et Lot son petit fils par Haran (verset 31). Ils se fixent finalement en chemin à Harran (Harra ou Charan), connu pour être à la fois un grand centre caravanier, et l'un des deux principaux sanctuaires (avec Ur) qui soit dédié au Dieu-Lune Sîn vénéré par les mésopotamiens.
    Pour assurer à son mari une progéniture, Saraï (SRY) donne à Abram sa servante, Agar, comme concubine. À la fin du chapitre 16 de la Genèse, Ismaël naît ainsi de la servante Agar. Treize ans plus tard, au chapitre 17, versets 4 à 6, Abram a 99 ans, et Dieu lui propose une alliance: « On ne t'appellera plus Abram (
אברם, ABRM), mais ton nom sera Abraham (אברהם, ABRHM), car je te fais père d'une foule (HMWN, Hamon - HM est la fin du mot Abraham et le début du mot Hamon) de nations (GWYM, Goyim). Je te fructifierai beaucoup, beaucoup, tu engendreras des nations, des rois sortiront de toi ». Abram accepte cette alliance qui passe par la circoncision de tous les hommes de sa maison et devient Abraham. Saraï devient Sarah (SRH) par la même alliance, au verset 15.
    Version Islam :
אַבְרָהָם Abraham , en arabe: إبراهيم الخليل - Ibrāhīm al-khālil. Aïeul des Fils d'Ismaël. Le monde islamique : Ibrahîm, Ibrahim, Ibrahima... Ibn (fils de) Nahour Ibn Tarih qui est Azar le père d'Abraham comme a cité Mohamed Ibn Ishaq.
   
L'apparition de ses premiers cheveux gris : « Lorsque Abraham (sur lui la Paix !) vit apparaître le chayb (canitie), il s'adressa à Dieu : Ô Seigneur, qu'est ceci ?' Dieu répondit : 'C'est du waqar'. » Abraham dit alors : « Dieu donne-moi plus de waqar » (prestance, décence, retenue, gravité).   
   Dans sa Tadhkira, Qortobî rapporte : « Au retour d'Abraham [après l'épisode de l'offrande de son fils], Sarah vit un poils gris dans la barbe de celui-ci, car il fut (sur lui la Paix !), le premier homme sur terre dont la barbe se teinta de gris. La chose déplut à Sarah. Elle lui montra ce poils et lui demanda de l'arracher. Il le contempla avec admiration et refusa de l'ôter. Alors l'ange de la mort, venant le saluer, lui dit : "Que la paix soit sur toi, Ibrahîm". » Qortobî commente : « Son nom était Abram et Il l'augmenta du ' qui, en langue syriaque, signifie 'honorer' et 'glorifier'. Abraham, heureux, dit : "Je remercie mon Dieu et le Dieu de toute chose". » (V. Tadhkira). 
   Selon les gens de la Synagogue la blancheur de la barbe est plutôt un mauvais signe. Qu'on en juge : Le Midrach dit : Un homme devient vieux et ses cheveux blanchissent pour quatre raisons : quand il est frappé de terreur, quand ses enfants sont impies, quand il va à la guerre ou qu'il a une femme qui n'est pas pieuse (B.M.87a, Sanh. 107b, Gen.R.65.9, PRE 32). Abraham était vieux, avancé dans sa vie (Gen. 24:1). Abraham était très vieux. Beaucoup de personnes âgées ont les cheveux qui blanchissent en raison des souffrances et de l'exil. (V. Le commentaire sur la Torah, Jacob ben Isaac. Edit. Verdier).

   
Remarque : On notera que dans la Bible, il est écrit : « Il sera grand, et sera appelé fils du Très-haut[9]. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la Maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin[10]. » (Bible. Lc. 1 32-33).
   Cette parole attribuée faussement et injustement à l’Archange Gabriel, par les gens de la Bible, semble et semblerait s’adresser ici non pas au fils de Marie, mais plutôt au fils d'Abd Allah, Mohammad, (...), fils d’Ismaël, fils d’Abraham.
   En effet, le Sceau de la Prophétie est grand quant à son aïeul Abraham, il est aussi et également de noble lignée soit : il n’est pas de descendance bâtarde, mamzèr. Enfin, c’est lui qui héritera, sans aucun doute, du Trône de David ; il régnera sur la Maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin.
   Quant au fils de Marie, il n'est pas un descendant direct d'Abraham. Il est azaréen par sa mère uniquement. L'héritier des promesses divines devait être nécessairement 'azaréen' de père et de mère. Tel est le cas du fils d'Abd Allah, le prophète Mohammad (sur lui prière et Paix !).
   Selon Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit dans le hadîth de l'ascension : "Je fus porté enfin au septième ciel et Gabriel (عليه السلام) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Abraham (Ibrâhim) (عليه السلام), le dos appuyé contre la Maison Peuplée dans laquelle pénètrent journellement un nouveau groupe de soixante-dix mille anges"
. (Mouslim n°239)

Abraham . [hébreu ab-ram, père d’une grande multitude].— Dim. Aiquin, Braha, Hama .
Selon la Bible, c’est le père d’Isaac. Né à Ur en Chaldée, 292 ans après le déluge, il serait trépassé à l’âge de 175 ans. Surnommé le Père des Croyants..
Trois saints, au moins, se partagent ce prénom : un ermite en Mésopotamie, au IV e siècle. Fête le 15 mars [Une autre source en fait un solitaire de Syrie au VI e s. ; fête le 16 mars].— Un abbé en Auvergne, au V e siècle. Fête le 15 juin.— Un martyr en Perse au IV e siècle. Fête le 30 novembre.
Ce prénom emporte la majesté, l’autorité, la sérénité et ceux qui le portent ne sauraient se livrer à une fantaisie échevelée. Ils doivent à leur ancêtre biblique de se montrer vénérable en tous points.
Dans les églises du Moyen Age, Abraham tient un couteau d’une main, et de l’autre une torche pour rappeler le sacrifice qu’il était sur le point d’accomplir avant que Dieu n’arrêtât sa main. Mais, ce ne sont pas les seules représentations.

Azar. Nom coranique. Térach, nom du père d'Abraham, est orthographié, en grec : Tharra, et parfois même Athar, d'où Azar. Les commentateurs divergent sur son sujet. Notons ici que certains exégètes coraniques ne considèrent pas Azar comme étant le père biologique d’Abraham. Dans le Coran est utilisé pour Azar le mot ab (qui, en plus d’avoir le sens de père, peut aussi avoir celui d’oncle, de beau-père, de père adoptif ou de grand-père). Et Dieu est plus Savant ! Sculpteur de divinités. Selon les Savants du Monothéisme, et après la naissance de son fils Abraham, il embrassera la religion de son peuple, et deviendra sabéen (Coran VI 74 ; XXXIX 3 ; XLIII 26). Il mourra comme un associateur (Coran IX 114 ; LX 4). Selon l'exégèse : Un exemple d'abnégation abrahamique nous est fourni par le désaveu d'Abraham à l'égard de son père, une fois acquise que ce dernier est l'ennemi de Dieu (Coran IX 114), et qu'il n'est donc plus tenu par sa promesse d'implorer pour lui le pardon divin. Abraham a choisi l'hostilité de son propre père pour se soumettre à l'ordre divin de ne pas aimer ni prendre pour ami et allié l'ennemi de Dieu (Coran LX 4). La science d'Abraham, comme celle de tous les prophètes, vient de Dieu (non des astres, de la Magie, etc.). Lorsque Abraham désavoue son père, c'est parce que Dieu par la Voie de Sa Révélation, lui apprend la vérité sur celui-ci : il est un ennemi de Dieu. 
   Selon les gens de la Synagogue, le père d'Abraham fera bel et bien partie intégrante des gens du paradis divin. Qu'on en juge : Nos sages disent que Terah bénéficia des mérites de son fils Abraham ; il entra donc au paradis. Le fruit a protégé l'arbre ; Abraham était le fruit et Terah était l'arbre (Gen. R.38.12).. Le Midrach nous apprend que tous les arbres étaient bons pour le culte divin, pour les feux des sacrifices sur l'autel, sauf le bois d'olivier et celui de la vigne. Il ne fallait pas prendre ces derniers car on utilisait de l'huile dans le Temple et du vin pour l'autel. Voilà pourquoi on protège du feu les arbres de ces deux fruits ; Abraham, le fruit de Terah, protège son père du feu des enfers. Les sages disent d'ailleurs clairement : le fils transmet ses mérites à son père, mais le père ne transmet pas ses mérites au fils. Le fils protège son père des enfers, mais le père ne protège pas le fils des enfers, comme le dit le verset : « Je fais vivre et Je fais mourir. Je blesse et Je guéris, et personne ne délivre de Ma main. » (64. Deut. 32:29). Abraham n'a pas sauvé Ismaël son fils corrompu. (Tan. Lekh. Lekha. 4). (V. Le commentaire sur la Torah, Jacob ben Isaac. Edit. Verdier).

Christ, chrétien, Chrétienté. Dans le langage des gens de l'Evangile d'Athènes (Orthodoxie), de Rome (Catholicisme), le mot "Christ" remplacera peu à peu le mot hébreu "Messie" (V. ce mot). Surtout avec l'intronisation de Constantin comme roi, premier roi chrétien du monde de l'Evangile d'Europe. On voudra ainsi se démarquer (en terres d'Europe) absolument de l'hébreu, de l'araméen et du syriaque. En langage théologique, biblique, le fils de Marie est l'homme fait Dieu ! C'est-à-dire : celui à travers lequel on adore Dieu ! Les termes "en" et "dans" étant de règle chez les partisans de l'Associationnisme de la Distinction. Ce qu'il défendit absolument de faire lors de sa première  mission prophétique sur terre, et auprès de son peuple (Coran III 51). Ce sont pourtant les gens de son peuple, les premiers, qui l'interprétèrent ainsi. Plus tard, Paul le pharisien reprendra à son compte cette fausse croyance de son peuple, et invitera de ce fait les gens de l'Evangile à le suivre, et non de suivre le Messie fils de Marie. Pour parachever cela, on censurera, falsifiera à tour de bras l'Evangile de Dieu, du Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, pour donner plus de valeur aux nouvelles croyances. L'original de l'Evangile sera soustrait au regard des gens. Le grec devriendra la langue officielle des livres du monde de l'Evangile.  
   En agissant ainsi (de se faire appeler chrétiens, au lieu de nazaréniens = auxiliaires du Messie), les gens de l'Evangile se démarqueront des Douze. Ils refuseront ainsi de prendre en compte le "pacte" des Douze passé avec le Messie fils de Marie (sur lui la Paix !) (Coran III 52-54 ; V 111-115 ; LXI 14). Lequel "pacte" les engageait à vie, eux et leurs suivants (Coran V 14). A ce sujet, et selon les commentateurs : Dieu veut dire ceci : Nous avons aussi pris l'engagement des Nazaréniens [Chrétiens] à Nous obéir, à reconnaître que Nos envoyés sont véridiques et à les suivre. Or ils ont suivi en ce domaine la même voie que ceux des Juifs qui se sont égarés : ils ont modifié leur religion, rompu les pactes et abandonné une part de ce à quoi ils étaient tenus. "De ce fait, avons-nous suscité entre eux l'hostilité et la haine jusqu'au jour de la Résurrection" (Coran V 14) en les laissant tomber sous l'emprise de leurs passions (ahwâ), ce qui les amena à diverger entre eux.
   Ibrahîm Nakh'î a dit à propos de ce passage :
« Dieu les as laissé s'emporter les uns contre les autres à cause des querelles qu'ils entretiennent dans leurs controverses qu'ils eurent au sujet de la religion ».
   Nakh'î rapporte cette parole de Mo'âwiya fils de Qorrâ :
« Les querelles dans la religion rendent les oeuvres caduques ».
   Tabarî : Si quelqu'un nous demande quelle était cette hostilité qui avait surgi entre les Nazaréniens et dont il est ici question, nous répondrons qu'il s'agissait des dissensions entre Nestoriens, les Jacobites et les Melkites.

Crucifiement, crucifix, crucifixion, pendaison. 

   Selon Sarwat : « Cette croyance au non-crucifiement de Jésus se retrouve dans les documents gnostiques de Nag’ Hammadi, ... » (Second traité du Grand Seth, VII, 55/30 à 56/19 ; Apocalypse de Pierre, VII, 81/15-24.). (Op. cité. p. 220). 
   Selon les gens de la Synagogue et de la Torah, le Messie fils de Marie, sceau des Prophètes d'Israël, a été condamné à mort par le Tribunal rabbinique de l'époque, le Sanhédrin ; pour avoir voulu changer, abroger, le "Samedi" (sabbat - chabat) et d'autres lois en vigueur. Il devra être pendu. Quant au gens de l'Evangile, suivants de Paul (obéissant sur ordre de la Synagogue), ils défendront, eux, la thèse du crucifiement. Dans les deux cas, il goûtera réellement à la mort.
   Le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, renvoie dos-à-dos les antagonistes (Coran IV 157). Il révèle à Son sceau que le Messie fils de Marie fut élevé au Paradis, sain et sauf, corps et âme. Et qu'un autre mourra effectivement à sa place. L'Eternel rompra la vigilance des Fils d'Israël et des Judaïsés qui voulurent attenter à sa vie. De même, le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, révèle qu'aucun, parmi les gens de la Bible (toranique + évangélique), ne croira en cette version des faits avant sa mort réelle lors de son second avènement (retour du Paradis sur terre), avant la fin du monde. Et au Jour de la Résurrection il sera alors un témoin contre eux (tous) (Coran IV 159). Enfin, celui qui goûtera réellement la mort, mourra assassiné, sera le prophète Zacharie et son fils : Yahya (Hou Yèhyé - Jean) (sur eux la Paix !). Les gens de la Synagogue et de la Torah le nieront. Mais le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, Allaha, apportera un démenti à travers Sa Révélation et Son sceau, le Prophète Ahmad (sur eux la Paix !). Sa mort entraînera la destruction, selon les commentateurs, du second Temple.

Elohim. Nom divin syriaque, lequel, après le Déluge (l'apparition des langues), se retrouvera et sera employé en araméen, hébreu, etc. On a dit : (...) la définition du mot "Dieu" qui en Hébreu est "Elohim"; terme qui implique une pluralité de majesté dans la divinité, et que nous retrouvons dans Gen.1:1,26; 3:22.  Ceci est attesté d'avantage par le Théologien Louis Berkof dans sa "Théologie Systématique": "le terme Elohim est un intensif qui sert à indiquer une plénitude ou totalité de puissances". Il n'y a aucun doute que ce mot nous indique des distinctions internes en Dieu. Il nous laisse voir une première lueur d'une pluralité d'êtres célestes interactionnels aux trois états de conscience de l'essence divine du Seigneur Jésus-Christ.  Elohim est le pluriel de Eloah "le Tout-Puissant" et s'exprime par un terme singulier qui représente une pluralité comme: famille, congrégation, assemblée; que nous pourrions dire être la Divine-Unité ou plus précisément : le corps de Christ. (Source : kustodia).

Être suprême. En français, Dieu. L’Etre-Suprême, pour le monde déiste, athée, matérialiste et laïc. Question : Faut-il donc écrire « Dieu » ou « dieu » ? La question n’est pas frivole, notamment quand on doit traduire un texte de philosophie ancienne : lorsque Platon théos, faut-il traduire par « dieu » (ce qui connote le paganisme et le polythéisme) ou « Dieu » ‘ce qui tire vraisemblablement beaucoup trop Platon du côté du monothéisme, voire du christianisme) ? La même question se pose pour certains textes mystiques : on sent bien que « déité » ou « Déité » n’ont pas exactement la même portée (la minuscule tire du côté de l’essence, et la majuscule du côté de la personne). Et même chez Épicure, ne gomme-t-on pas un peu la réalité de ses Dieux en n’en parlant que comme de dieux ? Il nous semble qu’ici la majuscule, loin de « christianiser » Épicure (aucun risque !), donnerait plus de consistance à ses Dieux.
   Posé dans sa généralité, ce problème est insoluble, et il n’y a de bonne solution qu’au cas par cas
... La question philosophique de l’existence de Dieu. (Bernard Sève. Edit. PUF.).
   Pour l’Islam traditionnel, Dieu (toujours avec un d majuscule) c’est Allah (Pureté à Lui !). Et dieu(x) (avec un d minuscule) concerne celui (ou ceux) qu’on adore à côté de ou avec Lui. Des Égaux à Lui. Ainsi, pour les les de l'Associationnisme de la Distinction (Tri-Théisme -Trinité), Le Messie est l'Egal à par entière du Père (Seigneur), co-éternel et co-créateur, consubstantiel à Lui ! Croyances erronées , sans fondement, que l'Islam traditionnel rejette en bloc.

Hébreu. Selon les gens de la Bible : Le nom "Hébreu" est donné pour la première fois à Abram afin de le distinguer de ses voisins, les Amorites (Gn 14:13).
 Ces textes (références : Gn 39:13,14,17 ; 41:12 ; Ex 1:16 ; 1Sam 4:6,9 ; Gn 40:15 ; Ex 1:19 ; 2:7 ; Yonas(Jonas) 1:9 ; Gn 43:32 ; Ex 1:15 ; 2:11-13 ; 1Sam 13:3-7.) soulignent que le terme "Hébreu" était déjà familier aux Égyptiens du XVIIIe siècle av. n.è.
 Cela semble indiquer qu’Abraham, Isaac et Jacob étaient déjà bien connus sur une grande étendue, de sorte que l’appellatif "Hébreu" était devenu facile à reconnaître.
 Quelque six siècles plus tard, les Philistins désignaient encore les Israélites par le nom" Hébreux ". À l’époque du roi Saül, "Hébreux" et "Israël" étaient des termes équivalents (1Sam 13:3-7 ; 14:11 ; 29:3).
 Le livre de Jérémie (VIIe siècle av. n. è.) montre que le terme "Hébreu" était à l’époque l’équivalent de "Juif" (Jr 34:8,9,13,14).
 Plus tard, les auteurs grecs et romains ignorèrent le mot "Israélites" et parlèrent plutôt d’"Hébreux" ou de "Juifs".

Signification du terme " Hébreu"

Il y a trois origines possibles dont une seule est pleinement en accord avec les écritures.

• le nom vient du radical "avar", qui signifie "passer, passer à côté, traverser". Ce terme s’appliquerait donc à Abraham comme celui que Dieu prit "de l’autre côté du Fleuve [Euphrate]" (Jos 24:3). Les traducteurs de la Septante comprenaient ainsi ce terme, si bien qu’en Genèse 14:13, ils parlèrent d’Abraham comme de "l’émigrant" plutôt que de "l’Hébreu".
 
• ce nom désigne ceux qui séjournent, c’est-à-dire qui "sont de passage", pour les distinguer des résidents ou des immigrés (voir l’utilisation de "avar" en Gn 18:5 ; Ex 32:27 ; 2Ch 30:10). Certes, les Israélites menèrent une vie nomade pendant un temps, mais ce n’était plus le cas après la conquête de Canaan. Cependant, le nom "d’Hébreux" continua de leur être donné.
 
• Selon un troisième avis, qui s’harmonise bien avec les éléments bibliques, le nom "Hébreu" (Ivri) dérive de celui d’Éber (Évèr), arrière-petit-fils de Sem et ancêtre d’Abraham (Gn 11:10-26). Il est vrai qu’on ne sait rien d’Éber, si ce n’est qu’il est un des chaînons dans la généalogie entre Sem et Abraham.

   Il semblerait donc que le terme Ivri (Hébreu) s’applique à tous ces descendants qui pourraient à bon droit se réclamer d’Éber comme ancêtre. Certains biblistes laissent entendre que c’était peut-être le cas à l’origine, mais qu’au fil du temps l’usage de ce nom fut restreint aux Israélites, les plus éminents des Ébérites, ou Hébreux. Voilà qui ne serait pas sans parallèle dans les Écritures.
Bien que de nombreux descendants d’Abraham n’aient pas été israélites, tels les Édomites, les Yishmaélites et aussi ses descendants par sa femme Qetoura, ce sont les Israélites qui sont appelés de manière distinctive la "semence d’Abraham" (Ps 105:6 ; Is 41:8 ; voir aussi Mt 3:9 ; 2Co 11:22). C’était bien sûr à cause de l’action de Dieu envers eux liée à l’alliance abrahamique. Cependant, le fait même que Dieu les constitua en nation, leur donna en héritage le pays de Canaan et leur accorda des victoires sur de nombreux ennemis puissants, distingua assurément les Israélites non seulement des autres descendants d’Abraham, mais aussi de tous les autres descendants d’Éber. Il se peut également que la plupart de ces descendants aient perdu leur identité d’"Ébérites" en se mêlant par des mariages à d’autres peuples.
Dès lors, il se pourrait fort bien que la mise en évidence d’Éber dans les listes généalogiques ait été un moyen pour Dieu d’indiquer que la bénédiction de Noé sur Sem s’accomplirait surtout sur les descendants d’Éber.
 D’ailleurs, les événements postérieurs démontrèrent que les Israélites furent les principaux bénéficiaires de cette bénédiction. Cette mention expresse d’Éber pouvait aussi servir à indiquer dans quelle lignée viendrait la Semence promise mentionnée par Yahwah dans la prophétie de Genèse 3:15, Éber y devenant un chaînon précis entre Sem et Abraham. Cette explication s’harmoniserait avec le fait que Yahwah est appelé "le Dieu des Hébreux".

Messie. Messie de l'hébreu: מָשִׁיחַ - mashia'h, araméen meshi'ha משיחא, arabe Ma(s)sih المسيح.  En grec, le mot Christ, dont la racine Χριστός signifie "oint", traduit le terme hébraïque de mashia'h. Les gens de l'Evangile d'Europe ont (eu : leurs ancêtres) une sainte répulsion, aversion, envers des langues comme l'hébreu, le syriaque, l'araméen dont on dit être la langue du Messie fils de Marie (sur lui la Paix !). Et c'est justement ce mot que préfèreront employer les gens de l'Evangile d'Europe dans leurs langues quotidiennes, de préférence au mot original de "Messie" ou Massîh. Voulant se démarquer ainsi des langues anciennes de Mésopotamie et du Châm, Canaan. Le grec, avec des rois comme Constantin, deviendra la langue par excellence, de référence, du bassin méditerranéen, des suivants de Paul, en particulier. Le texte original de l'Evangile sera ainsi saisit, détruit, brûlé.
   Les gens de l'Evangile de langue arabe, araméenne, syriaque, etc., continueront d'employer couramment, et surtout dans leurs offices, le mot "Messie". Ce qui exaspèrera, au passage, plus d'un homme biblique, évangélique, en Europe et d'ailleurs. Idem pour le mot "Allah", "Allaha".

Nazaréen. On a dit : Dans le Nouveau Testament, Jésus est qualifié plusieurs fois en grec de Ναζωραος / Nazōraîos, « Nazôréen » (À six reprises dans les évangiles, sauf Marc, par ex. Mt2 23, et six dans les Actes, par ex. Ac 2. 22). Ce terme est discuté et peut venir de l'hébreu nsr qui signifie « celui qui observe [la Loi] » ou de nzr, « celui qui se consacre [à Dieu] », ou encore « rejeton » (d'Israël). Le nom de nazôréen servira par la suite à désigner un courant juif en Palestine (Un passage des Actes des Apôtres rapporte que l'avocat Tertulle accuse l'apôtre Paul en ces termes : « Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chef du parti [en grec αρησις / haíresis] des nazoréens. » (Ac 24. 5)) qui croit en la messianité de Jésus (Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », in Les premiers temps de l’Église, éd. Gallimard / Le Monde de la Bible, 2004, p. 386-387). On trouve également parfois Ναζαρηνός / Nazarēnós, « Nazarénien (À quatre reprises dans l'évangile selon Marc et deux, selon Luc, par ex. Mc 1. 24) » qui est « l'homme du village de Nazareth (Εn grec Ναζαρά, Ναζαρέθ ou Ναζαρέτ.) », et qui, selon certaines chercheurs, ferait référence à une naissance dans ce village (John P. Meier, Un certain juif Jésus. Les données de l'histoire. I. Les sources, les origines, les dates, Éd. du Cerf, 2004, recension en ligne). D'autres théories existent encore (Selon B. Gärtner, cette dénomination ne serait pas à rapprocher des mots évoqués précédemment mais de nesûrîm, « sauvés » ou « rescapés » d'Israël, qui se trouve dans le Livre d'Isaïe (Is 49. 6) ; « sauvés » se retrouve en Ac 2. 47.). Une dérivation de נצר, neser, « descendant, rejeton » est moins convaincante), comme celle faisant référence à son rattachement à une hypothétique communauté de nazir. Quoi qu'il en soit, on ne trouve aucune de ces dénominations utilisée par Jésus ou par ses disciples dans les Évangiles (Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », op. cit., p. 387.). (fr.wikipedia.org/wiki).
    Le "Nazaréen". Terme courant et péjoratif employé par les gens du monde de la Synagogue et de la Torah, pour désigner ici le Messie Ichoua (Jésus) fils de Marie (sur lui la Paix !).

    Conclusion. Le terme divise au sein du monde biblique. Aussi, et selon sa croyance, son inspiration, on penchera pour telle ou telle signification. Au fil des siècles, les gens de la Bible (toranique + évangélique) ont perdu le sens propres des mots bibliques.

Nazarénien. Autre terme se trouvant dans la Bible. Selon Sarwat : « ... Jésus le Nazarénien (Mc. 1:24 ; 10:47 ; 16:6 ; Lc. 4:34 ; 24:19). Nazarenos est une transcription de l’adjectif araméen nasraya, en arabe nasriyy ou nasrân. Ce terme peut dériver du nom de la ville de Nasrath. (...) Par ailleurs, le nom Nasrath (Nazareth) est dérivé de l’ancien araméen nasara (...), terme qui veut dire secourir celui qui subit l’injustice, soutenir, protéger, sauver. Nazarénien est dérivé de la même racine ; (...) Les textes, en effet, mentionnent Jésus le Nazôréen. Nazarénien et Nazôréen sont donc deux transcriptions courantes du même mot. Le Nazarénien, partant, est ou bien celui dont la patrie est Nazareth, ou bien celui qui fait quelque chose pour les autres, celui qui aide, protège, sauve. Ce dernier sens est aussi le sens du nom égypto-arabo-araméen de Jésus / ‘Isa. Il s’ensuit que le terme « Nazaréniens », au pluriel, a de même un double sens : il peut désigner, tout d’abord, ceux qui sont originaires de Nazareth, mais il signifie aussi ceux qui ont soutenu et protégé Jésus. » (Op. Cité. p. 121-122).
   Pour l'Islam traditionnel, se référant pour cela à la parole coranique ; les Douze compagnons du fils de Marie se portèrent « auxiliaires » pour secourir la religion avec leur Seigneur, Dieu (exalté soit-Il !). (Coran III 52, LXI 14). Cet engagement, cette alliance pris par eux, sera renié par la suite par ceux qui se disent (et diront) chrétiens, les suivants de Paul, le pharisien.
   Préférence du monde de l'Islam traditionnel : il sera pour le mot : (
نصارى), Nasârâ, avec un sâd, c'est-à-dire : "auxiliaires". Et non pour le mot "chrétien". Le terme "chrétien" n'ayant pas la même consonance, signification, bien qu'il s'adresse au monde de l'Evangile. Le Christianisme, selon les commentateurs, sera fondé par Paul et recevra son sceau final sous Constantin, empereur de Constantinople. Le mot "nazarénien" rattachera ainsi le monde de l'Evangile à Dieu seul, à leurs engagements envers Lui, à l'instar des Douze compagnons du fils de Marie. Les traducteurs du Coran, en langues étrangères, dont en français ; commettent une lourde erreur en traduisant le mot arabe : (نصارى), par "chrétien" ! En arabe : le mot chrétien se traduit par : (مسيحي). Ne pas confondre !
   Enfin (
نصارى), mot courant chez les gens de l'Evangile de langue arabe dont les Maronites du Liban, en liturgie...

Trinité, Triade, Trithéisme ou le culte de l'Associationnisme de la Distinction.. 

   Exposé de la doctrine chrétienne par Razi et sa réfutation.
   Selon l’Imam Razi (que Dieu lui fasse miséricorde !) : La doctrine nazarénienne[1] est confuse.
   Les nazaréniens (=chrétiens) reconnaissent que Dieu n'est pas corporel ni localisé. Or cela contredit leur affirmation que le "verbe[2]" divin s'est uni à l'humanité de Ichoua[3] (sur lui la Paix !), comme l'eau se mêle au vin , ou le feu au charbon. Une telle union ne peut se concevoir que pour les choses corporelles. Par conséquent, du fait que Dieu n'est pas corporel, une telle union devient impossible.
   La doctrine professée par les nazaréniens peut être formulée dans les propositions suivantes :
   - Les nazaréniens croient que Dieu ou un de ses attributs[4] s'est uni au corps ou à l'âme du Messie[5],  ou il y a habité[6].
   - Ceux qui rejettent l'union ou l'habitation disent :"Dieu a donné au Messie le pouvoir de créer le corps et la vie, c'est pourquoi il est Dieu".
   - Ceux qui rejettent ce qui précède disent que Dieu a adopté le Messie pour l'honorer, comme il avait honoré Abraham en le   prenant pour "ami".
   Telles sont les propositions que l'on peut logiquement formuler, et elles sont toutes fausses. 

   Autre réfutation de cette doctrine erronée.
   L'union de la nature divine et de la nature humaine est impossible. Dans cette union, ou les deux existent ou elles n'existent pas, ou l'une existe et l'autre n'existe pas.
   Si les deux existent, elles sont deux et l'union ne s'est pas réalisée. Si les deux n'existent pas et une troisième est apparue, on ne peut  parler d'union, mais de la disparition des deux natures et de l'apparition d'une troisième.
   Si l'une reste et l'autre disparaît, celle-ci ne peut être unie à celle qui existe, et il est impossible de considérer ce qui n'existe pas comme existant. Tout cela prouve que l'union est impossible.
   Concernant l'habitation du divin dans l'humain, on la compare à la présence de l'eau de rose dans les roses, du feu dans le charbon, de la couleur dans un corps, mais toutes ces comparaisons se conçoivent pour des choses matérielles, tandis que Dieu est incorporel. D'ailleurs cette habitation présuppose ou la contingence de Dieu ou l'éternité de l'objet de l'habitation. Or cela est impossible. Par conséquent l'habitation est impossible.
   Les nazaréniens admettent que ce n'est pas l'être même de Dieu qui a habité en Ichoua (sur lui la Paix !), mais le "verbe" divin, et par ce terme ils entendent la "connaissance", si le "verbe" a habité en Ichoua (sur lui la Paix !), il faudrait préciser si le "Verbe" est resté aussi en Dieu ou s'il s'était séparé de Lui. Dans le premier cas, il faudrait admettre que le même attribut se trouvait dans deux êtres. De ce fait, il faudrait conclure à l'existence de la même "connaissance" dans chacun de ces deux êtres, ce qui signifierait que la connaissance de Ichoua (sur lui la Paix !) était identique à celle de Dieu. Or cela est impossible.
   Dans le deuxième cas, si le "verbe" était séparé de Dieu, cela reviendrait à dire que Dieu avait perdu la "Connaissance", après l'incarnation du "verbe" en Ichoua (sur lui la Paix !). Or cela aucun homme sensé ne peut le dire.
   Si l'on admet la possibilité de l'union ou de l'habitation du "verbe" divin en Ichoua (sur lui la Paix !), comment ne pas l'admettre aussi chez un autre. En effet, si le principe de cette habitation n'est pas rejeté catégoriquement, il faudrait admettre la possibilité d'une telle habitation en faveur de chacun, même de l'animal ou du végétal.
   Les nazaréniens répondent qu'une telle habitation n'est pas digne d'être envisagée. Car  si l'union ou l'habitation du divin en Ichoua (sur lui la Paix !) est affirmée, c'est à cause des miracles qui furent opérés par Ichoua (sur lui la Paix !) : La résurrection des morts, etc. Par conséquent, si de tels miracles ne sont pas constatés chez un autre, on ne peut supposer une telle union ou habitation en sa faveur.
   Or l'absence de preuves ne signifie pas nécessairement la négation de ce qui est supposé. Ce principe, il faut l'admettre, autrement il faudrait nier l'éternité de Dieu.
   En effet, la preuve de l'existence de Dieu est l'univers créé. Or, si à cause de l'absence de preuve on refusait d'admettre que l'univers est créé, il faudrait alors conclure qu'il n'y a pas de Créateur[7]. Par conséquent, si le principe de l'habitation du divin dans l'humain n'est pas rejeté catégoriquement, on est amené à conclure qu'en ce qui concerne Ichoua (sur lui la Paix !) il y avait des preuves qui justifiaient cette habitation, mais en ce qui concerne les autres, les preuves manquent.
   Si donc l'absence de preuves ne justifie pas la négation de ce qui est supposé, et si le principe de l'habitation du divin dans l'homme est admis, il faudrait admettre aussi la possibilité de cette habitation, même en l'absence de preuves, en faveur de n'importe qui, et de l'animal et du végétal. Une doctrine qui amène à cette conclusion est fausse, sans aucun doute, et on doit la rejeter catégoriquement.
   Les miracles de Ichoua (sur lui la Paix !) ne justifient nullement l'habitation de la divinité en Ichoua (sur lui la Paix !). Le miracle accompli par Mochè[8] (sur lui la Paix !) en changeant le bâton en serpent vivant est plus extraordinaire que la résurrection d'un mort. Or ce miracle de Mochè (sur lui la Paix !) n'est point considéré comme une preuve de la divinité de Mochè (sur lui la Paix !).
   De deux choses l'une : ou Ichoua est éternel ou il ne l'est pas. Prétendre qu'il est éternel, c'est faux, puisqu'il a été enfanté et qu'il a grandi. Il  buvait et mangeait, et il lui arrivait ce qui arrive à tous les hommes. Par conséquent Ichoua n'est pas éternel. Il est un être créé. Il est un esclave.
   Les preuves qui attestent l'humanité de Ichoua (sur lui la Paix !) sont plus fortes que celles qui justifient sa divinité. Il était assidu dans l'adoration de Dieu. Or une telle dévotion ne peut se concevoir que pour un esclave[9] de Dieu. Il vivait loin du monde, et il était circonspect à l'égard des gens. Les nazaréniens disent que les juifs l'ont tué. Comment donc, dans un tel état de faiblesse, peut-on lui attribuer dignement la divinité ?
   Si l'on précise que par "divinité" on entend l'habitation en Ichoua (sur lui la Paix !) d'un attribut divin, nous répondons que, même en l'admettant, cela n'empêcherait pas que Ichoua (sur lui la Paix !), en qui un attribut divin aurait habité, soit un être créé. Et s'il est créé, il est par conséquent un esclave. Or un esclave ne peut être qualifié de divin.
   Le fils doit être de la même nature que le Père[10]. Si Dieu a un fils, celui-ci doit être de la même nature. Il doit donc y avoir entre eux des ressemblances, et si l'on ne peut distinguer aucune différence, ils seraient identiques l'un à l'autre. Mais si l'on distingue une différence, celle-ci introduirait, dans l'être même de Dieu, la composition par un élément nouveau. Or tout ce qui est composé est contingent, et le contingent n'est pas éternel. Par conséquent l'union ou l'habitation du divin dans l'humain est impossible.
   Les nazaréniens qui rejettent l'union ou l'habitation disent que la divinité du Messie signifie que Dieu lui a a accordé le pouvoir de créer les corps et la vie et d'agir dans ce monde.
   Or cela est faux , puisque les nazaréniens disent que Ichoua (sur lui la Paix !) était un homme faible, incapable de se défendre, et que les juifs l'ont tué. Par conséquent, s’il avait le pouvoir de créer, les juifs n'auraient pu le tuer. C'est lui qui les aurait tué, en créant des soldats pour assurer sa défense.
   Il est des nazaréniens qui disent que Dieu a adopté le Messie pour l'honorer[11]. Cette doctrine est appelée "arianisme[12]". Elle ne contient pas beaucoup d'erreurs, sauf dans la terminologie.
   Voilà donc ce que l'on peut dire de la doctrine professée par les nazaréniens, en nous référant à la vérité proclamée par Dieu au sujet de Jésus qui déclare lui-même : " Je suis l’esclave de Dieu ! (Coran 19/30). [Explicit] 

   Points de vue. 

      Ishaq Effendi de Harput écrit :
   « Pour la première fois, deux prêtres jésuites étaient arrivés à la ville de Canton pour convertir les chinois au Nazarénisme. Ils demandèrent la permission au gouverneur de Canton pour prêcher la religion nazarénienne. Quoique le gouverneur ne leur ait pas attaché, les deux jésuites le dérangèrent chaque jour sur ce sujet. Enfin, le gouverneur leur dit : « Je vais demander la permission au Fagfûr (souverain chinois). Je vais le consulter ». Il le consulta. Le Fagfûr chinois répondit en disant : « Envoyez-les chez moi, que je comprenne ce qu’ils veulent ». Ainsi, le gouverneur les envoya à Pékin, la capitale de la Chine. Les Bouddhistes qui en étaient informés, s’en étaient inquiétés beaucoup et ils implorèrent le Fagfûr en disant : « Ces hommes-ci essaient de suggérer une nouvelle religion qui a paru sous le nom de nazarénisme à notre peuple. Ces Jésuites ne croient pas à notre Bouddha sacré. Et ils vont conduire notre peuple à une voie égarée. S’il vous plaît, chassez-les hors d’ici ! » Le Souverain leur dit : « Comprenons d’abord ce qu’ils disent, puis nous allons en décider ». Il forma un groupe de gens qui se composait d’hommes d’Etat et de ceux de la religion qui étaient distingués dans son pays. Il invita alors les Jésuites à cette réunion et leur dit : « Quels sont les principes de la religion que vous voulez prêcher, veuillez vous expliquer ». Les Jésuites, sur ce sujet, expliquèrent alors ce qui suit :

   « Dieu qui a créé le ciel et la terre est Un. Mais, en même temps, Il est une Trinité. Le seul fils de Dieu et le saint-esprit sont aussi chacun d’eux Dieu. C’est donc Dieu qui créa Adam et Eve et qui les plaça dans le Paradis. Il leur accorda toutes sortes de grâces divines. Mais, seulement, Il ordonna qu’ils ne mangent pas le fruit d’un arbre. Hélas, Satan trompa Eve, et ils s’opposèrent ainsi au commandement de Dieu. Ils mangèrent le fruit de cet arbre [défendu]. C’est pour cela que Dieu le Très-Haut les sortit du Paradis et les envoya dans ce bas-monde. Dans ce monde-ci, ils eurent des enfants et des descendants. Mais tous ces enfants et descendants se salir par le péché [originel] que leur grand-père avait commis. En raison de cela, tous sont pécheurs. Ce cas continua exactement pendant 6000 ans. Enfin, Dieu le Très-haut eu pitié des hommes et Il ne put trouver de voies et de moyens autre que de leur envoyer Son propre fils pour faire pardonner leur péché et de sacrifier Son fils unique pour l’expiation de leurs péchés. Voilà, le prophète que nous croyons, c’est Ichoua qui est le fils de Dieu.

   Il y a une ville appelée Jérusalem à l’ouest de l’Arabie. Il a un lieu appelée Galilée et là, il y a un village nommé Nazareth où se trouvait Marie, une jeune fille. Quoique cette fille fût fiancée avec un menuisier nommé Joseph, elle était encore vierge. Quant cette jeune fille se trouvait un jour dans un endroit solitaire le Saint Esprit vint et lui mit le fils de Dieu. C’est à dire, elle devint enceinte bien qu’elle soit vierge.(Après ce fait, quand elle alla avec son fiancé à Jérusalem) son fils naquit dans une étable à une place appelée Bethlehem. Ils placèrent le fils de Dieu dans le râtelier de l’étable. Les prêtres qui se trouvaient à l’Orient comprirent d’une étoile qui avait soudainement paru de nouveau dans le ciel, qu’il était né et ils commencèrent à le chercher avec des cadeaux et enfin ils le trouvèrent  dans cette étable. Ils se prosternèrent devant lui. Le fils de Dieu dont le nom est Ichoua prêcha jusqu’à 33 ans. Quoiqu’il ait dit : « Je suis le fils de Dieu. Croyez-moi ! Je suis venu à vous pour vous sauver », et quoiqu’il ait fait des miracles de ressusciter les morts, d’ouvrir les yeux des aveugles, de faire marcher les gens boiteux, de guérir les lépreux, de faire cesser des tempêtes, de donner de la nourriture à 10 000 personnes avec deux poissons, de faire de l’eau en vin, de faire sécher un figuier avec un signe parce qu’il n’avait pas de fruit en hiver et encore plusieurs miracles ; seulement, les gens peu nombreux crurent en lui. Enfin, les juifs traîtres l’espionnèrent [pour le comptent] des Romains et causèrent sa crucifixion. Mais, au troisième jour de sa mort en croix, il se ranima et paru à ceux qui croyaient en lui. Après ce fait, le Messie fit l’ascension au ciel et s’assit sur le côté droit de son père. Et aussi, son père lui laissa toutes les affaires mondaines. Voilà, c’est le fondement de la religion que nous allons prêcher. Ceux qui croient aux fondements de la religion iront au Paradis de l’Au-delà, et ceux qui ne croiront pas en lui iront en Enfer ».

   Après avoir entendu ces paroles, le Souverain chinois leur dit :

   « Je veux vous poser quelques questions. Répondez-moi ! », et il commença à les interroger comme suit : « Voilà, ma première question : « Vous dites, Dieu est Un et en même temps, Il est une Trinité. C’est absurde comment les nombre 2 + 2 font-ils cinq ? Expliquez-moi !... »
   Les prêtres ne purent lui répondre. Ils dirent : « C’est un secret de Dieu. Les hommes ne sont pas capables de le savoir, de le comprendre ! ».

   « Ma deuxième question : comment se fait-il que Dieu, le Très-Puissant qui créa la terre, le ciel et tout l’univers ; considère comme pécheur tous les descendants qui ne sont même pas au courant de péché commis par un de Ses serviteurs ? Comment se fait-il que Dieu n’ait pas d’autre moyen sinon qu’en sacrifiant Son propre fils pour leur pardonner ? Comment attribuez-vous un tel cas à Sa grandeur ? Qu’est-ce que vous en dites ? Les prêtres ne purent répondre non plus à cette question ? Ils dirent : « Cela aussi, c’est un secret de Dieu ».

   « Ma troisième question est : Le Messie a demandé à un arbre un fruit d’une autre saison. Comme le figuier n’avait pas de fruits, Ichoua le fit sécher. Le figuier ne pouvait le faire vu que ce n’était pas la saison des figues. C’est pourquoi, n’est-il pas une oppression qu’Ichoua se fût fâché contre lui et l’ait fait sécher ? Un prophète peut-il être cruel ? »
   Les prêtres ne purent répondre. Ils dirent que c’étaient des faits spirituels et des secrets de Dieu, et que les hommes ne pourraient comprendre. Puis, le Souverain de la Chine leur permis [de prêcher] en disant : « Moi, je vous permets. Allez prêcher votre religion en Chine où vous voulez ».

   Après que les prêtres eurent quittés le Souverain, il dit en se tournant vers ceux qui se trouvaient près de lui : « Je ne croient pas qu’ils se trouvent des imbéciles en Chine qui en viennent à croire à de telles superstitions. C’est pourquoi, je n’ai vu aucun inconvénient à ce que ces gens prêchent leurs superstitions. Je suis sûr que nos compatriotes qui les écouteront, comprendront mieux la valeur de leur religion en voyant  qu’ils sont croyants, mais à quelles superstitions ? et quels peuples imbéciles peuvent-ils trouver dans le monde ?».
   Ce que ce Souverain chinois a dit était, dit-on, si vrai qu’il sera très difficile aux missionnaires de convertir les chinois au Nazarénisme, et cela bien qu’ils aient fait de grands efforts, dépensés des sommes importantes d’argent... » [Explicit]

   Maracci de déclarer : « J’ai toujours cru que l’Alcoran et l’Evangile étant proposés aux Infidèles, ils choisiront toujours le premier [c’est-à-dire : le Coran] plutôt que le second [= l’Evangile]... Il ne faut pas douter que le livre de Mohamed, envisagé de prime abord, ne présente à l’esprit des idées conformes à la Raison, surtout à une Raison corrompue et ennemie des Mystères ; savoir, par exemple, qu’il n’y a qu’un seul Dieu, tout sage et tout puissant, créateur et modérateur de toutes choses et qui n’a rien de commun avec les créatures ; qu’il faut le prier avec assiduité et avec ferveur ; qu’il faut être libéral envers les pauvres ; entreprendre de saints pèlerinages ; mortifier sa chair par le jeûne ; garder la justice, la modération, la bonté, la piété, et toutes les autres vertus civiles et domestiques ; qu’il ne faut nuire à personne, mais s’abstenir avec soin du vol, du meurtre, de l’adultère, et de tout autre crime quelconque ; qu’il faut mépriser les choses de ce monde, comme incertaines et passagères et s’attacher principalement aux bonnes oeuvres, dont le fruit ne périt jamais ; qu’enfin, nous devons tous, un jour, rendre compte à Dieu de notre conduite : les bons, trouveront dans le Ciel une félicité éternelle dans la jouissance des biens que la nature souhaite avec plus d’ardeur ; et les méchants, dans la Géhenne, un supplice qui n’aura jamais de fin. Toutes ces doctrines et autres semblables sont répandues dans l’Alcoran, et plus plausibles, en apparence, que certaines doctrines évangéliques. Car si d’autre côté, un païen vient à entendre de la bouche d’un de nos missionnaires, que le seul vrai Dieu, qu’on lui annonce, est un et trois ; qu’un Dieu s’est fait homme ; qu’il a été pauvre, qu’il a souffert, qu’il a été crucifié, qu’il est mort, et qu’il a été enseveli ; qu’il se fait un grand miracle, dans le mystère de l’Eucharistie ; que le sacrement de la pénitence est absolument nécessaire, que la monogamie est indispensable et le nœud du sacré indissoluble ; que la vie doit être une croix perpétuelle ; qu’il faut être bienfaisant envers ses ennemis mêmes, et place la souveraine félicité en des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point ouïes et qui ne sont jamais montées dans le cœur de l’homme ; et autres semblables maximes, qui passent la portée de l’entendement humain, ou qui sont très difficiles, si elles ne sont pas impossibles à notre état et à notre imbécillité naturelle : qu’un païen, dis-je, vienne à entendre ces belles choses, et à les comparer ensuite à la doctrine de l’Alcoran, et vous verrez de quel côté il se rangera », c’est-à-dire qu’il se rangera sûrement du côté de l’Islam. Et Reland (de religion protestante) d’ajouter : « Marraci s’en déclare nettement ; il ne croit pas que l’Evangile exposé de cette manière attire beaucoup d’auditeurs ; tous les Infidèles, dit-il [=Marraci], préféreront Mahomed et l’embrasseront de tout leur cœur. » (tr. fr. p. CXXVII-CXXXI).      

Verbe, mot, parole. Préexistence du Messie. 

      "...Le premier terme qui fut donc formé a été "Sois" (c'est-à-dire en arabe : Koun (K-W-N), qui est composé de trois lettres : Kâf-Wâw-Noun, qui à leur tour sont composées, chacune de trois lettres. Ainsi est apparu le chiffre 9 dont la racine est le 3 qui est la première des unités. C'est ainsi  qu'avec l'existence du 9 à partir de "K W N ", s'est accompli le nombre des unités. Avec "K W N " sont apparus donc le nombre et le nombre..." 
   Selon les gens de la Bible.
   "Au commencement était le verbe, et le verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu". (Bible. Je. 1:1).
   autre variante :
   "Est né le Messie qui est le début (la genèse) des choses, et sa raison est la première raison de l'ensemble des choses, de chaque époque, et la tête de chaque système. Le premier de tous les degrés."
   Selon la Bible, nous savons tous que le Sceau des prophètes d'Israël est et était le "mot" divin (: Sois !). Quant au Sceau de la Prophétie, il est représenté, selon le prophète Habacuc, comme étant, lui, le "mot saint" de son Seigneur. Ne pas confondre. Qu'on en juge :
   "Dieu va se manifester du Sanctuaire (de la Ka'bah)
   et le "mot saint" va apparaître des montagnes de Paran (à la Mecque), apparition perpétuelle.
   Pour cela, on louera Dieu dans les cieux et sur la terre, et le mot d'Ahmad (le Très-Loué) emplira la terre."
   autre variante :
   "Dieu est venu de Téman (ville et district de l'Idumée),
   et le saint (soit Ahmad-Mohammad) de la montagne de Paran (à la Mecque).
   La terre s'est emplie de la louange et de la sanctification d'Ahmad.
   Par la crainte, il a emplit la terre." (Comparer : Bible. Hab. 3:3). 

Visitation, Visite : Dans l’A.T., c’est Dieu qui « visite », c’est-à-dire établit des relations avec l’homme pour exiger des comptes, châtier, secourir ou pardonner. Le but  la visitation est toujours le salut. Dans la nouvelle traduction œcuménique, les expressions bibliques correspondantes ne sont plus rendues par le terme traditionnel « visiter » mais « s’occuper de quelqu’un, rendre visite à quelqu’un, chercher quelqu’un, mettre quelqu’un à l’épreuve, exiger des comptes de quelqu’un, rechercher le juste » (Ex 4,31 ; Ps 106, 4 ; Jr 6, 15 ; 15 ; 29, 10 ; Dieu s’occupe de Sara et elle devient enceinte : Gn 21, 1 ; Dieu s’occupe d’Anne et elle devient enceinte : 1 S 2, 21, etc.) (Dic. Illustré de la Bible. Edit. Bordas)
   Cette façon de voir les choses ne semble-t-elle pas venir d’une secte juive ancienne : les esséniens[13] ? Pour preuve : L’Écrit de Damas apporte une précision importante quant au moment de la rédemption. Le texte en question décrit la Visite de Dieu qui engagera le processus de justice universelle. L’auteur se fonde sur un verset du prophète Amos aux termes duquel on comprend que Dieu a envoyé son Étoile (c’est-à-dire le Maître de justice) de sa Tente (son Sanctuaire) à Damas (nom de code pour désigner le désert de Judée où se trouve les esséniens). L’Écrit se réfère également à un verset des Nombres selon lequel « une Etoile a fait route de Jacob et un spectre s’est élevé d’Israël ». Et l’Écrit de Damas précise : L’Étoile, c’est le chercheur de la Loi […]. Et le spectre c’est le prince de la congrégation. » Le Maître de justice aura donc pour mission, lors de cette première visite, de récompenser les saints et de punir les infidèles. Ce sera lors de la visite finale, celle de Dieu lui-même, que seront apportés le pardon et le salut à ceux qui « se seront réfugiés dans son Saint Nom[14] ».
   Au cœur de la pensée essénienne se trouve donc cette idée de visite de Dieu. Cette idée, il ne faut pas se le cacher, entre en contradiction avec celle de l’omniprésence divine. Avant la visite, en effet, Dieu n’est évidemment pas présent au monde. Pendant la visite, il est dans le monde et peut révéler sa présence, mais s’agissant d’une visite elle est nécessairement précaire. Après sa visite, Dieu n’est plus là et le monde est livré à lui-même. Il ne reste plus qu’à attendre son retour. Cette évanescence divine, et même le caractère provisoire de sa présence lorsqu’elle est avérée, créent un vacuum au sein duquel l’homme jouit pleinement de son rôle d’arbitre du bien et du mal[15]. (La question chrétienne. Gérard Israël. Edit. Payot).
   Selon la vision judaïque, le retour de Élie, le prophète qui sera en mesure d’annoncer aux hommes la fin des temps, l’advenue du moment où toutes les barrières seront levées entre les hommes, où un Messie glorieux régnera sur tous. Aux yeux des évangélistes et des gens de l’Evangile, cette mission annonciatrice de l’arrivée du Messie a été confiée par Dieu au fils de Zacharie (sur eux la Paix !). Toutefois, et pour les Fils d’Israël et les Judaïsés, le fils de Zacharie se situer davantage dans une perspective eschatologique (l’annonce de la fin du second Temple, l’exil) que dans celle qui consisterait à déclarer que l’ère messianique a commencé. Toujours est-il que les évangélistes (qui, eux, choisir le Messie fils de Marie), en recherchant (et en posant des questions en ce sens) la présence sur terre d’une réincarnation du prophète Élie, se réfère à un fondement des plus authentiques de la tradition juive ancestrale : la venue du Messie sera précédée par l’intervention d’un prophète annonciateur. C’est ce que pensaient ardemment une secte juive : les esséniens. En revanche, nous dit Gérard Israël, ces derniers prolongeaient le dualisme religieux (et non théologique), allant jusqu’à penser que les hommes, les Hébreux en particulier, attendaient en réalité deux Messies concomitants[16] : le Messie sacerdotal et le Messie royal ; le fils d’Aaron et le fils de David ; le premier, on l’a vu, ayant préséance sur le second (Op. cit).    

Béni, Le Béni. Notons au passage qu’il fut dit, et concernant le fils de Marie : qu’il est un être béni en quelque lieu qu’il soit. (Coran XIX 31). Soit : « très utile aux hommes et enseignant partout le bien » ou : « parce qu’il est resté ferme dans la religion et l’enseignement qu’il en a donné aux hommes » ou encore : «il a été maintenu dans la voie de la vérité et qu’il a convié les hommes à le suivre. S’ils se sont égarés, leur erreur vient d’eux-mêmes et ne lui est pas imputable. Il peut donc être  béni, bien qu’après lui les hommes se soient divisés et soient tombés dans les pires égarements » ou aussi : « il a été fait vainqueur en toutes choses et Dieu, quand viendra l’heure, l’honorera en l’élevant au ciel. » ou également : « il est béni par-dessus tous les hommes de son temps, parce qu’à la suite de son invocation, les morts ressusciteront; que les aveugles-nés et les lépreux seront guéris. ».
   Quant au Sceau de la Prophétie, son nom est, lui, Le béni dans les Ecritures anciennes. Pour preuve : « Car, je vous le dis : vous ne me verrez plus désormais avant que vous disiez (ou selon Luc : "avant que[vienne le jour où] vous direz : Béni celui qui vient[17] [soit Ahmad-Mohammad] au nom du Seigneur [c’est-à-dire avec Son commandement et Sa loi] ! (Bible. Mt. 23:39 ; Lc.13:35) ». 

   Quand les gens d a Bible imitent les gens de l’Associationnisme.  

   Pour preuve : Abd Allah fils de Kathîr rapporte avoir entendu Moudjâhid expliquer ainsi ce verset : « Ils n’ont pas apprécié Dieu à Sa juste Valeur quand ils ont dit : « Dieu n ’a jamais rien fait descendre sur un homme ! » : c’était là les paroles dites par les associateurs qoreichites ;
   « Dis [leur] : Qui donc fit descendre le Livre que Mochè (Moïse) a apporté en guise de lumière et de guidance pour les hommes, qu’ils [les judaïsés] mettent en des parchemins qu’ils exhibent tout en dissimulant beaucoup ? » : il s’agit là des Juifs qui exhibent ces parchemins tout en dissimulant une grande partie [de ce qui s’y trouve énoncé].
   « Il vous a été enseigné ce que vous ne saviez pas ni vous ni vos pères » (Coran VI 91)  : ce passage concerne les gens soumis ».
   Le fils d’Abbas a dit : « Ils n’ont pas estimé Dieu à Sa véritable Toute-Puissance » : c’est là les propos des impies [mecquois] qui ne croyaient pas à la Toute-Puissance de Dieu sur eux. En effet, celui qui croit que Dieu est sur toute chose Tout-Puissant estime vraiment Dieu à Sa juste Valeur et celui qui ne croit pas à cela ne L’estime pas à Sa juste Valeur ». 

   La prévarication du monde biblique révélée. 

   Pour preuve : Par Dieu, (Il) est connaisseur des (gens) prévaricateurs. (Coran II 95).
  
Soit : il y a pour là  les pour les judaïsés, à la fois une menace, une intimidation  et une mise en garde. Et au Seigneur et Saint d'Israël de mettre en avant le vocable "prévarication" parce qu'il englobe en lui-même, une grande étendue de significations. Ainsi, chaque mécréant est un prévaricateur, mais à l'inverse, tout prévaricateur n'est pas forcément un mécréant. C'est pour cette raison que ce vocable a été pris au sens large du mot, et aux judaïsés, ici, d'entre être les premiers concernés.
   Selon le fils de Djarîj : "Dieu possède la Science [véritable] au sujet de l'injustice des hommes qu'ils soient juifs, nazaréniens, ou appartenant à toutes autres traditions et Il sait ce qu'ils font. Le propre de l'injustice des juifs [de l'époque du Prophète], est d'avoir été impie à l'égard de Dieu, d'une part en transgressant l'ordre qu'Il leur avait donné d'obéir et de suivre le "Louangé" [annoncé dans leur Livre] et cela, alors qu'ils avaient eux-mêmes imploré [contre les Arabes associateurs] l'assistance de ce Prophète avant qu'il ne soit suscité et, d'autre part, ils ont été impies dissimulateurs en reniant la vérité de sa fonction prophétique alors même qu'ils savaient qu'il était prophète et messager". 
 
   Atâ fils de Yassâr dit avoir rencontré Abd Allah fils de Amr et lui avoir demandé de lui dire quelle est la description donnée dans la Thora du messager de Dieu (sur lui Prière et Protection !) : "Bien entendu ! il est décrit dans la Thora comme dans le Coran :
 
   "O Prophète ! Nous t'avons envoyé comme témoin, comme annonciateur et avertisseur".
 
   [Et encore :] Il est Mon esclave et Mon messager. Je l'ai appelé "celui qui s'en remet en Dieu" (en arabe, le moutawwakil) et il n'est ni rude ni dur [de coeur], ne fait pas de tapage dans les marchés et ne rend pas une mauvaise action par une mauvaise action ; au contraire, il fait grâce et ne tient pas rigueur et Nous ne le saisirons [pour le ramener] à Nous qu'une fois que Nous aurons redressé la "Diction qui a été rendue tortueuse" en sorte que les gens proclament qu'"il n'y a de divinité que Dieu". Par lui, Nous ouvrons des coeurs "voilés", des oreilles sourdes et des yeux aveugles".  

   Infidèles aux Alliances passées et à venir. 

   Dans le Coran, au Seigneur des mondes de révéler à l’encontre des Judaïsés : « Tenez l’engagement que vous avez pris (naguère) avec Moi, Je tiendrai l’engagement que J’ai pris avec vous et c’est Moi que vous devez redouter ». (Coran II 40).
     
Selon le fils d’Abbas : « Acquittez-vous de l’obéissance que Je vous ai ordonné et gardez-vous de la désobéissance que Je vous ai interdite, à l’égard du Prophète [Mohammad] et d’autres prophètes ; Je tiendrai Mon engagement à votre égard, c’est-à-dire Je serai satisfait de vous et vous ferai entrer au Paradis ».
   De même : «  « et c’est Moi que vous devez redoutez » c’est-à-dire : « redoutez que Je ne fasse descendre sur vous des châtiments comparables à ceux que J’ai fait descendre sur certains de vos ancêtres : les métamorphoses et d’autres châtiments que vous connaissez » .
   En clair, c’est comme si le Seigneur des mondes leur disait : c’est Moi que vous devez redouter et craindre ô vous, ceux d’entre les Fils d’Israël, qui avez négligé l’engagement pris avec Moi et qui déclarez mensonger Mon prophète alors que J’avais conclu une Alliance avec vous, par les Livres que Je vous ai révélés par l’intermédiaire de Mes prophètes ; cette Alliance impliquait que vous crussiez en ce prophète et que vous le suiviez. Sinon, si vous ne vous repentez pas et si vous ne revenez pas vers Moi en suivant ce prophète et en reconnaissant la Vérité de ce que J’ai fait descendre vers lui, J’abattrai sur vous un châtiment comparable à celui infligé aux hommes qui vous ont précédés et qui ont refusé Mon ordre et traité Mes envoyés de menteurs. 
   Le père de Sâlih a dit : “ L’ange Gabriel vint un jour vers le prophète (sur lui Prière et Paix !) alors que celui-ci était assis et triste. L’ange lui dit : “ Qu’est-ce qui t’attriste ? ”
   Il dit : “ ces gens me déclarent menteur ! ”
   L’ange lui dit alors : “ En vérité, ils ne considèrent pas comme menteur ; ils savent que tu es véridique, mais ce sont les Signes de Dieu que les gens injustes rejettent. ”
   Le père de Ishaq rapporte que Nâdjiya a dit : “ Abou Djahel dit un jour au prophète (sur lui Prière et Paix !) : “ Ce n’est pas toi que nous mettons en doute, mais nous mettons en doute ce que tu transmets ”. C’est alors que Dieu révéla : “ Or, en vérité, ils ne te considèrent pas comme un menteur, mais ce sont les Signes de Dieu que les gens injustes rejettent ”. (Coran VI 34). 

Marie. Miriyam. Mariyam. 

   Marie. Selon certaines sectes nazaréniennes[18], est considérée comme étant effectivement "mère" de Dieu (Théotokos) et l'immaculée conception[19].  Soit une divinité pour les uns, une créature protégée du "péché originel" pour les autres ; qui a engendrée une divinité : son fils ou le fils de cette dernière[20] ! ? Comme à son fils, à Joseph son prétendu époux et fiancé ; on lui voue à côté du culte dédié au Seigneur des mondes, un culte particulier[21]. On demande ainsi son intercession lors des malheurs, des problèmes du quotidien. Ses images, ses tableaux, ses médaillons, ses représentations comme celles de son fils, de son prétendu époux et fiancé ; sont vénérées, déclarées saintes, sacrées... On lui dédie de nombreuses fêtes, d'être la reine des cieux, des anges, des saints. Selon certaines sectes nazaréniennes également, avant la création du monde, le divin Créateur partageait Sa solitude avec le fils de Marie[22] ? ! A la fin des temps, puisque le fils de Marie est prétendu être fils de la Divinité-Suprême, il recevra donc de Celle-ci l'héritage des cieux et de la terre (Bible. Phil. 2:5-11, I Cor. 15:20-28) ? ! Toutes ces croyances, l'Islam traditionnel les rejette absolument et en bloc.
   Enfin, les gens de l’Evangile pratiquent à côté du Culte de Latrie, le culte de Dulie[23].
 

Séir, Séïr, Paran, Pharan, Sinaï.  

Dans les bénédictions des Tribus par Moché (sur lui la Paix !), n'est-il pas écrit :
   "L'Eternel est apparu du haut du Sinaï,
   a brillé sur le Seïr, pour eux !
   S'est révélé sur le Mont Paran,
   a quitté les saintes myriades qui l'entourent,
   dans Sa droite une loi de feu, pour eux !
   Ils te sont chers aussi, les peuples; tous leurs saints,
   Ta main protège : mais eux se sont couchés à tes pieds,
   ont recueilli ta propre parole..." (33: 1-4). 
   Dans son commentaire, Rachi, nous dit :
   "Il a brillé du Seïr, pour eux."
   Il s'est adressé d'abord aux enfants d'Esaü pour leur offrir la Tora, mais ils l'ont refusée.
   "Il a resplendi pour eux de sur le Mont Paran."
   Car Il est allé là et l'a offerte aux enfants d'Ismaël, ils l'ont refusée (?). 

   Dans une autre version : 
   "Le Maître s'est présenté du Sinaï,
   est réapparu pour nous, du Seïr,
   Il s'est présenté des montagnes de Paran.
   Il a avec Lui, des milliers de gens de bien.
   Il a avec Lui, un Livre enflammé.
   Il est le sceau des générations.
   L'ensemble des gens de bien sont dans sa poignée.
   Celui qui s'est approché de ses pieds, il lui verse de sa science." 

   Décryptage : 
  
"Le Maître s'est présenté ou est apparu ou est venu du Sinaï" sous-entendu : Sa venue est le signe de la venue de Son messager avec Son livre et Son ordre.
   "du Sinaï" : c'est là que fut révélé à Moché (sur lui la Paix !), la Thora.
   "du Seïr" : Montagne de Châm, c'est la Montagne dite en hébreu de Charah ou Charât. On a dit également que Seïr était la Montagne des gens de la Romanie, aussi la Montagne d'Hébron (Khalil), la Montagne de Galilée. C'est là que demeuraient les Fils d'Esaü. Ce sont eux, qui dit-on encore, ont cru en Ichoua (sur lui la Paix !), et ont diffusé le message évangélique à travers le monde méditerranéen, européen. On a dit également que se trouvait sur cette Montagne, la "Station" d'Ichoua (sur lui la Paix !). Du Seïr donc fut révélé à Ichoua (sur lui la Paix !), l'Evangile de Dieu. Chose inconnue du monde de l’Evangile.
   "Il est apparu ou sorti ou a resplendi de la Montagne de Paran."
   Soit, le Très-Haut a fait descendre Sa révélation sur Son sceau Ahmad-Mohammad (sur lui la Paix !), à la Mecque.
   "Avec lui des gens de bien" Les avis sur ces "gens de bien" sont partagés entre ceux qui ont pensé, qu'il s'agissait ici, des compagnons qui accompagnaient le prophète Ahamad-Mohammad (sur lui Prière et Protection!). D'autres, ont vu en ces "gens de bien" : les anges de Dieu (exalté soit-Il!), c'est-à-dire : il est sorti du milieu des saintes myriades (angéliques).
   "Il a avec lui, un Livre enflammé". Selon d'autres versions : de sa droite est sorti une loi de feu", soit la Loi islamique ou la Nouvelle-Loi divine contenue dans le Livre de Dieu, le Coran. Dans cette Loi, on trouvera notamment des commandements, des lois nouvelles, des avertissements, des mises en garde, etc.. Soit toute une "Constitution" divine pour la nouvelle communauté de ce prophète. Ce qui signifie très clairement, que sera avec ce prophète, une Nouvelle-Thora, une Nouvelle-Alliance. Le Seigneur des mondes n'avait-Il pas révélé le concernant par la bouche de Moché (Moïse) (sur lui la Paix !) :
   "leur ôtant le fardeau et les carcans qui étaient sur eux (les Fils d'Israël) (Coran VII. 157)

"Genre de boutade que les adversaires de la Trinité, de l'Eglise catholique, romaine, vaticane aime diffuser sur le web".

Ci-dessous un court extrait de l'Evangile selon Saint-Gabriel (le célèbre mais méconnu 61ème évangile apocryphe). Écrit selon les sources par le frère de Marie-Madeleine."

... puis le fils de l'Homme remercia le tout-puissant pour ce frugueux repas et sortit vers le ruisseau afin d'assouvir ses besoins et faire ses ablutions. Le jeune Jean le suivit pour l'aider et lui demander sa bénédiction. "

Remarquons tout d'abord que c'est le seul passage parmi la soixantaine d'évangiles connus qui traite des besoins physiologiques de Jésus. Les questions que l'on peut se poser par cet extrait sont les suivantes:

1. En quoi consistait l'aide ou assistance qu'apporte Jean à Jésus?
2. De quelle rivière ou ruisseau s'agit-il?
Ce point pourrait apporter des éclaircissements sur l'énigmatique parcours en zig-zag des trois dernières années de la vie du christ.
3. Les selles du Christ étaient-elles de composition organique ou divine?

La question des selles du Christ n'a pas encore été tranchée par l'Église qui n'arrive pas à obtenir l'approbation de tous les cardinaux et encore moins l'accord du Pape Jean-Paul II. Lors de leur dernière réunion sur le thème, la position du Saint Homme, provisoire et prudente, fut la suivante: " Gheeee… beeeuuuuhh… caca... defecare... arum... shit...aaaarggghlebleble…"
L'évêque Romain Goebbels, attaché de presse à l'AFP et porte-parole du Vatican aux missions spéciales reste persuadé qu'un consensus, allant dans le sens "D'un caca composé d'une petite proportion de détritus organiques, mais immaculés et inodores" sera trouvé, selon ses propres dires.
< Dépêche de l'AFPdu 06 Mai 2002 >

è Pauvre Nazaréen ! Dans l'Anthologie de la poésie en hébreu moderne, un poème d'Avot Yeshurun intitulé Jésus (pp. 399-400), semble faire peu d'éloge du Nazaréen, du crucifié quoi. Pour preuve :
   On t'a pris, on t'a pendu.
   par les deux mains
   par les deux pieds
   par les testicules.
   A tes reins on a suspendu un pagne triangulaire
   pour cacher le sperme acide 
   et épais, bête comme un bout de fromage,
   comme l'organe de l'éjaculation. 
   Des ongles ont crucifié
   Des doigts avec des clous.
   Fils de moi.
   Marie de Dieu.
   Clou après clou
   Fut crucifié. Fer
   poussé de la chair.
   Marie la sainte.
   Tes mains n'ont pas plié car
   elles étaient sans mouvement. Tes pieds
   ramassés comme un poingt-leur force en arrière.
   Marie la sainteté.
   Tes nobles flancs 
   parlent pour toi.
   Des pieds marchent
   avec la croix.
   Trad. B. Formentelli. (Source : F&D. n° 127. )
   Et après cela, le monde toranique refusera de reconnaître que leurs ancêtres sont les porteurs d'une fausse nouvelle (depuis plus de 2000 ans) concernant la mort présumée du Sceau des Prophètes d'Israël, le Messie fils de Marie (sur eux la Paix !) (Coran IV 156-7). En langage rabbinique, le Nazaréen ! Et combien le Saint et Seigneur d'Israël est au-dessus de ce qu'ils décrivent !

Photo ou caricature inadmissible.

Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !


[1] chrétienne. Dans le Coran, on parle des naçarâ, non jamais de (ou des) chrétiens. Mot courant chez les gens de l’Evangile du Liban (maronites). Lesquels apparaissent comme une secte du Nazarénisme formée par Paul et officialisée par l’empereur Constantin, au IIIe s. après J-C.
[2] arabe, kalimah.
[3] Araméen, Ichoua, Aichoua, syriaque, Issa, arabe coranique. Yasoua, arabe biblique. Francisé évangélique : Jésus.
[4] Selon l’Imam Sénoussi (que Dieu lui fasse miséricorde !), le monde biblique voyant que les faits du monde visible, tels que la germination des graines, la fructification, etc., sont subordonnés à l’intervention de plusieurs agents, ils disent que Dieu est un composé de trois hypostases, qui sont l’existence, la science (ou l’intelligence) et la vie. Ils ajoutent que ces trois hypostases sont trois divinités, tout en étant des attributs. Enfin, ils prétendent, malgré cela, que les trois hypostases réunies forment un Dieu unique, de sorte qu’ils joignent deux choses contradictoires, l’unité et la pluralité. De plus, ils font de l’Essence divine un composé de modes irréels ou d’images et de conceptions abstraites, qui n’existent que dans l’esprit, ce qu’aucun être doué de raison ne saurait admettre. (V. Prolégomènes.).
[5] Francisé, évangélique, Christ.
[6]  Le Trithéisme ancien, c’est le Père, la Mère et le Fils. Il s’est ensuite fractionné en plusieurs sectes. Les Modernes, nous parlent, eux, de Trinité ! ? On notera que la secte des catholiques et celle des orthodoxes nous parlent, eux aussi, de Trinité mais d’une façon très différente. On a dit que l’idée de Trinité a été proposée pour la première fois par un prêtre nommé Sibelius, 200 ans après le Messie. Ce qui signifie très clairement que jusqu’à ce temps-là, les gens de l’Evangile croyait que leur Seigneur était Un et non Un en trois personnes distinctes. La conception proposée par Sibelius a été rejetée ardemment par plusieurs gens de l’Evangile. Beaucoup de sang sera versé. Un pape comme Honorius n’a jamais cru en la Trinité. Il sera excommunié des années après sa mort, mais déjà les sectes formées entraient en action. Elxaï prétend, d’après Tisserant, que le contenu de son livre lui a été révélé par un ange gigantesque appelé fils de Dieu, ayant à ses côtés un ange femelle, l’Esprit-Saint de dimensions analogues. Elxaï vivait au 1er siècle de l’ère évangélique. (D’après Tisserant. Histoires des Dogmes (1930) I, p. 190. Histoires de l’Eglise, trad. Bélet. I pp. 387, 394). La secte des Collyridiens comme celle des Marianites, dit-on, croyaient en une Triade composée du Père, Dieu, de Marie sa parèdre, et de Jésus leur fils. Ce genre de sectes existaient au temps de Constantin. Les Barbares, eux, croyaient que le Messie et sa mère étaient deux divinités. Dans l’enseignement d’un Jacobite nommé Jean Asquçnagès d’Apanée et condamné par le Concile de Constantinople en 557, suivi de son disciple monophysite et aristotélicien Jean Philoponos, aussi appelé Jean d’Alexandrie ou Jean le Grammairien, il ressortait que l’école d’Edesse, professait, non seulement le monophysisme, mais encore une doctrine Trithéisme, soutenant qu’il y avait autant de natures, de substances, de déités, que de personnes. (Fliche et Martin : Histoire de l’Eglise, t, IV (1945), p. 484 et 487).
   Selon Thimothée, patriarche d’Alexandrie : Pour nous, l’esprit-saint n’est rien d’autre que l’esprit de Dieu. Et l’esprit de Dieu n’est que Sa vie. Si nous disons que l’esprit-saint est une créature, alors nous aurons prétendu qu’Il n’est pas vivant. Si nous avons prétendu qu’Il n’est pas vivant alors nous avons mécru. Et celui qui n’a pas cru alors est nécessaire pour lui la malédiction.
   Pour l’Islam traditionnel, le Créateur et Seigneur des mondes est essence et non substance. En outre, elle ne peut être connue ni être divisible. De même, le Créateur n’est pas esprit  (Comparer : Bible. Je 4:24 ; 2 Cor. 3:17 ; 1 Tim. 1:17 ; Heb. 11:27 ; Coran XVII 85). Ni l’esprit peut-être une divinité ou une personne distincte. Le croire, n’est-ce pas donner au Créateur et Seigneur des mondes un commencement. Quant au fils de Marie, c’est un esprit [provenant] de Lui.
   Rappelons enfin que de tout temps, des hommes et des femmes du monde de l’Evangile ; ont refusé absolument de croire en la divinité du saint-esprit. Ex. : Macédonianisme (Peumatomaques). Dû à Macedonius v. 370. Nie la divinité du saint-esprit. Ses disciples furent condamnés à Constantinople en 381.
   Les Nazaréens : admettent Ichoua comme le sauveur, mais nient sa divinité. Même chose pour les Ebionistes (1er s.).
[7] A l’instar du Bouddhisme ou de ceux qui croient en la réincarnation : le Druzisme, l’Hindouïsme...
[8] Copte et hébreu. Arabe, Moussa. Francisé : Moïse.
[9] Tout dépend du divin Créateur : la vie, la mort, etc. Ce qui fait de l’homme est esclave de son Créateur. Certain accepte cette condition, d’autres la rejettent…
[10] Un des Noms divins, en langues araméenne, syriaque et hébraïque. A ce sujet, on a dit que l’Evangile primitif commençait par ces mots : Au Nom du Nom, au nom du Père, de la Mère et du Fils. Soit du Père (lequel est un des Noms divins), la Mère, l’Essence et le Fils, le Livre. A l’instar du Coran qui lui commence par ces mots : Au Nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux. Mais le peuple de Ichoua, le prophète (sur lui la Paix !) prendra ces paroles à la lettre, et ils penseront alors, et à tort, que le Père, la Mère, le Fils sont en fait : l’esprit, Marie et Ichoua, son fils. D’où leur parole : Dieu, certes, est troisième de trois (de la Trinité, par l’esprit). (Coran V 73). Paul venant après l’élévation du Messie, prétendant s’être fait nazarénien ; enseignera alors à trois de ses disciples : Melkus, Yacob et Nestor, le Trithéisme dont l’origine est le Père, la Mère et le Fils. C’est lui le père, l’auteur et le fondateur de l’Associationnisme (en arabe, le chirk) dit de la Distinction. Constantin, le Roi, ne fera rien d’autre en son temps, que de l’officialiser. Au grand plaisir d’ailleurs des partisans du Trithéisme (ou de la Trinité moderne). Notons qu’en tout temps et en tout lieu, il y a eu des hommes et des femmes au sein même de la communauté de Ichoua, le prophète (sur lui la Paix !) ; qui ont refusé de croire à de pareilles croyances. De nos jours, l’Eglise des Témoins de Jéhovah refuse absolument de croire à cette croyance. D’où la colère des autres Eglises (ou sectes) de la communauté de Ichoua (sur lui la Paix !).
[11] Selon l’exégète nazarénien : « le titre biblique de « fils » de Dieu n’exprime pas nécessairement une filiation de nature, mais peut comporter simplement une filiation adoptive, résultant, selon lui, d’un choix divin qui établit entre Dieu et Sa créature des relations particulières. (...) Mais le titre de « fils de Dieu » reste par ailleurs ouvert à la valeur plus haute d’une filiation proprement dite, et  Jésus l’a clairement suggérée en se désignant comme « le fils », 21 37, supérieur aux anges, 24 36, ayant Dieu pour « Père » à un titre tout spécial, Jn 20 17 et cf. « mon Père », Mt 7 21, etc., parce qu’il entretient avec lui des relations uniques de connaissance et d’amour, Mt 11 27. Ces déclarations, appuyées sur le rang divin du Messie, 22 42-46, et sur l’origine céleste du « fils de l’homme », 8 20 +, confirmées enfin par le triomphe de la Résurrection, ont donné à l’expression « fils de Dieu » le sens proprement divin qui se trouvera, par exemple, chez saint Paul, Rm 9 5 +. Si les disciples n’en ont pas pris clairement conscience dès le vivant de Jésus (Mt 14 33 et 16 16, en ajoutant cette expression au texte plus primitif de Mc. reflètent sans doute une foi plus évolué), la foi qu’ils ont définitivement acquise après Pâques, avec l’aide du Saint-Esprit, ne s’en appuie pas moins réellement sur les paroles historiques du Maître, qui a exprimé autant que pouvaient le porter ses contemporains sa conscience d’être fils du Père... » (V. La Bible de Jérusalem).
[12] Arius, prêtre d’Alexandrie (v. 256-326). Son enseignement est à l’origine de l’hérésie dite arienne, ceci selon le monde de l’Evangile.
[13] Les gens de l’Evangile ont repoussé cette secte : l’Essénisme ; mais il laissa sa trace dans ce qui suit.
[14] Écrit de Damas, trad. A. Dupont-Sommer. Cf. Amos IX, 11 et Nombres XXIV, 17.
[15] Idée chère au monde toranique, partisan du libre arbitre et opposant farouche à la Prédestination du bien et du mal.
[16] Idée toujours défendue et de règle chez la plupart des gens du monde toranique, de nos jours.
[17] Dans l’avenir, non au présent. Et le Messie ici annonce la venue du prophète Mohammad (sur lui Prière et paix !), non la sienne comme le prétendent ou l’ont prétendu à tort les gens de l’Evangile.
[18] Catholiques, maronites, etc.
[19] On a dit : L’Eglise avait repoussé le docétisme ; mais il laissa sa trace dans les doctrines de l’Immaculée Conception, affirmant que la mère de Jésus était née, en vertu d’une dispense spéciale, sans la flétrissure du péché originel, et posant la Virginité perpétuelle de Marie. Pure de tout péché, Marie n’avait fait que porter dans son sein le Fils de Dieu sans avoir jamais eu de rapports sexuels avec son époux. Les frères et soeurs de Jésus étaient les enfants que Joseph avait eus d’un précédent mariage. (Jésus, Messie ou Dieu ? Pygmalion, G. Watelet. p, 242. Voir Livre de Jacques ou Protoévangile (trad. anglaise de M. R. James, The Apocryphal New Testament, p 38 et suiv.).
[20] On remarquera que les gens de l’Evangile lorsqu’ils parlent du fils de Marie comme étant le « fils » de la Divinité-Suprême ; ils écrivent toujours le mot « fils » avec un « F » majuscule. Ce qu’un homme du Coran ne saurait jamais faire.
[21] Dans les Eglises ou Chapelles anciennes construites en forme de croix, la partie droite est toujours réservée à Marie, la partie gauche au bon saint Joseph. Ceci notamment pour les sectes comme les catholiques, maronites, orthodoxes, etc.
[22] Pour la secte des Témoins de Jéhovah, le fils de Marie était à l’origine un ange qui vint partager avec Dieu,  Sa solitude.
[23] Culte d’honneur rendu aux anges et aux saints, par opposition au culte d’adoration dit de latrie, rendu à Dieu seul. 


Demain, s'il plaît au Saint et Seigneur d'Israël et des mondes, tous nous monterons à Jérusalem ! 
Tomorrow, if the Saint and Seigneur of Israel and the worlds like it, all we will go up to Jerusalem !

Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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Cette page a été mise à jour le
18/12/09 .

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