Croyances

MESSIE - ISLAM- PROPHÉTIE. 

Selon les Écritures.

Au nom de DIEU, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !


Le vocable "Messie" en Islam. Son sens et le rôle de celui-ci en Terre sainte.


   Point de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].

Suite de la Page 4

   Le fils de Marie est un personnage biblique connu en Islam. Il est considéré comme un être de nature humaine, esclave, esprit et parole provenant du divin Créateur. Prophète et Messager auprès des Fils d'Israël. Sceau des Prophètes d'Israël (sur eux la Paix !). Le Croyant soumis en parlant de lui de dire : Le Messie, Ichoua [Jésus] fils de Marie... et non Jésus-Christ comme le veut la coutume en français biblique.

  • Le Messie, version coranique.

   L’Islam traditionnel connaît ce vocable, lequel peut-être employé pour trois êtres différents[5] :

   Premièrement : Dans le Coran, un prophète célèbre porte ce nom : le Messie[6], Ichoua [Jésus] fils de Marie… (Coran III 45). Il sera envoyé aux Fils d’Israël. Il lui sera donné l’Évangile (Coran III 48-50).

   Remarque.

   On a dit : "Le seul écho des idées messianiques présentes dans le Coran (dans ce cas, clairement emprunté de la tradition chrétienne) est le mot al-masîh, employé en référence à Jésus, et dérivé du mot syriaque mshîhâ (A. Jeffery, 1938 : 265-66). Le Coran emploie le mot al-masîh onze fois, dans neuf versets ; il se trouve cinq fois dans l'occurrence « al-masîh ibn Maryam » où il semble être un nom propre, pas une épithète. Trois fois, il se trouve dans l'expression « al-masîh 'Isâ ibn Maryam » et trois fois encore simplement comme « al-masîh ». Mais malgré son origine étymologique, al-masîh coranique ne semble pas porter la signification de « Messie » (J. S. Trimingham, 1979 :267). Par exemple, dans la sourate al-Nisâ'(4) : on lit (171), « Le Messie (al-masîh), Jésus fils de Marie, est seulement l'Apôtre d'Allâh, son Verbe jeté par lui à Marie et un Esprit [émanant] de Lui. Croyez en Allâh et en Ses Apôtres et ne dites point : « Trois ! »... » (Blachère, 1947-1951 : III, 968-69). Si le Coran prétend que al-masîh Jésus fils de Maryam était beaucoup de choses, il ne mentionne en revanche pour lui aucun rôle eschatologique ou messianique. De même, dans les sourates al-Imrân (3 :45), al-Mâ 'ida (5 :75), et al-Nisâ' (4:172), le Coran présente Jésus comme le Verbe (kalima) [de Dieu], ou comme un simple apôtre (rasûl), un être qui ne répugne pas à être le serviteur de Dieu. Mais il ne mentionne aucunement son rôle messianique.

Dans d'autres passages du Coran, le mot al-masîh se trouve même dans un contexte qui exprime la désapprobation. Ainsi dans la sourate al-Tawba (9 :31) les savants et les moines (ahbâr, ruhbân - c'est-à-dire des juifs et des chrétiens) sont critiqués puisqu'ils considèrent al-masîh comme le « seigneur » distinction qu'ils doivent réserver à Dieu. Dans les sourates al-Mâ'ida (5 :17), et al-Tawba (9 :30), les chrétiens sont présentés comme impies au seul fait qu'ils disent qual-masîh est Dieu. La valeur négative donnée au terme al-masîh dans ces versets coraniques est inconciliable avec une conception eschatologique d'un messie ou d'un sauveur.

En outre, dans plusieurs passages coraniques, al-Masîh est évidemment un personnage historique. Ces versets ne renvoient aucunement au futur, ce à quoi l'on pourrait s'attendre si le Coran concevait al-masîh comme Messie :ils ne présentent en fait aux croyants qu'une leçon tirée de l'exemple d'un prophète du passé. Le rôle de Jésus, malgré son titre d'al-masîh, ne semble donc pas différer de ceux des autres prophètes dans le Coran. Dans la sourate al-Mâ'ida (5 :72) (deuxième référence à al-masîh), le Coran nous montre comment al-masîh exhortait les Banû Isrâ'il à adorer Dieu. La sourate al-Nisâ' (4:157) mentionne l'idée (erronée) que ceux qui avaient tué Jésus croyaient qu'ils avaient supprimé le Messie pour les musulmans. De même, dans les sourates al-'Imrân (3 :45) et al-Mâ'ida (5 :75), déjà mentionnées : tous ces versets traitent les événements du passé — et, ce qui est plus important, restent muets sur l'avenir et ne font aucune allusion à un futur rôle de Messie pour Jésus.[7]"

    Conclusion. L’analyse de cet auteur prouve bien que le fils de Marie n’a aucun rôle eschatologique ou messianique. Que "La valeur négative donnée au terme al-masîh dans ces versets coraniques est inconciliable avec une conception eschatologique d'un messie ou d'un sauveur." Notion si cher au cœur de l’homme de l’Évangile. Et enfin : "ce qui est plus important, [les versets] restent muets sur l'avenir et ne font aucune allusion à un futur rôle de Messie pour Jésus."

   Patrice ROLIN : "Le nom de chrétien est donc lié à une référence personnelle au Christ assumée jusqu'au bout. Il n'est pas là question de doctrine ou d'institution, ni d'Église particulière.

Il est question d'une cohérence personnelle vis-à-vis de cette référence au Christ.
Dans ce sens, le christianisme se définit par son centre, le Christ, et non par ses frontières. Des frontières qui définiraient "dedans et un dehors" de façon dogmatique ou institutionnelle.

   Ainsi, le mot "chrétien" qui est à l'origine un nom donné par la société romaine païenne aux disciples du Christ, ce nom est un nom qui appelle celui qui s'en réclame à une cohérence qui engage sa vie face aux pouvoirs du monde.
Dans ce sens, le mot "chrétien" a encore toute sa pertinence aujourd'hui !" (biblique.blogspirit.com)

  • Le rôle mesquin du censeur, de la censure biblique.

   Les gens de l’Évangile, qui se réclament pourtant de lui, semblent donc avoir escamoté son nom[8]. Qu’on en juge :

{ ٱسْمُهُ ٱلْمَسِيحُ } ولم يقل ٱسمها لأن معنى كلمة معنى ولد. والمسيح لقب لعيسى ومعناه الصدّيق؛ قاله إبراهيم النخعيّ.
وٱختلِف في المسيح ٱبن مريم مما ذا أخذ؛ فقيل: لأنه مسح الأرض، أي ذهب فيها فلم يستكِنّ بِكِنّ. وروِي عن ٱبن عباس أنه كان لا يمسح ذا عاهة إلا برِيء؛ فكأنه سمي مسيحاً لذلك، فهو على هذا فعيلٌ بمعنى فاعل. وقيل: لأنه ممسوح بدهن البركة، كانت الأنبياء تُمسح به، طيّبِ الرائحة؛ فإذا مُسح به عُلم أنه نبيّ.
وقد قيل: إن المسيح ٱسم لعيسى غير مشتق سماه الله به. فعلى هذا يكون عيسى بدلاً من المسيح من البدل الذي هو هو. وعيسى ٱسم أعجمي فلذلك لم ينصرف وإن جعلته عربيّاً لم ينصرف في معرفة ولا نكرة؛ لأن فيه ألف تأنيث. ويكون مشتقّاً من عاسه يُعوسه إذا ساسه وقام عليه. * تفسير الجامع لاحكام القرآن/ القرطبي

   Qortobi[9] : Selon Ibrahim Nakha’î : Le Messie est un surnom d’Ichoua (Jésus), qui signifie : le véridique[10].
  
Les avis divergent concernant le Messie fils de Marie pour savoir d’où vient ce vocable et quel sens donner. On a dit : Parce que le fils de Marie parcourait la terre sans avoir d’endroit pour y demeurer. On a transmis du fils d’Abbas qu’il n’a pas massé un malade sans qu’il ne le guérisse pas. Et à cause de cela, il fut appelé ainsi. On a dit : Parce qu’il fut enduit d’une huile (graisse) bénite. Les prophètes en étaient enduits, et d’une bonne odeur. S’ils en étaient enduits, alors on savait qu’ils étaient prophètes. On a dit : Le Messie était un nom de ‘Isâ (Jésus) non dérivé, et ainsi dénommé par Dieu. (…)

   Tabarâny :

وقال الكلبيُّ: (الْمَسِيْحُ: الْمَلِكُ الَّذِي لاَ حَاجَةَ لَهُ إلَى أحَدٍ مِنَ الْمَخْلُوقِيْنَ). رُوي عن ابنِ عبَّاس أنه عليه السلام كانَ يقولُ: " الشَّمْسُ ضِيَاءٌ وَالْقَمَرُ سِرَاجٌ " وإنَّهُ كَانَ يَقُولُ: " الشَّمْسُ سِرَاجِي وَالْقَمَرُ ضِيَائِي " ، وَيَقُولُ: " الْبَرِّيَّةُ طَعَامِي، أبِيْتُ حَيْثُ يُدْرِكُنِي اللَّيْلُ، لَيْسَ لِي وَلَدٌ يَمُوتُ وَلاَ دَارٌ تَخْرَبُ وَلاَ مَالٌ يُسْرَقُ، أصْبحُ وَلاَ غَدَاءَ لِي، وَأمْسِي وَلاَ عَشَاءَ لِي، وَأنَا مِنْ أغْنَى النَّاسِ "* تفسير التفسير الكبير / للإمام الطبراني

   Kalby a dit : Le Messie [son sens] : "le roi[11] qui n’a besoin d’aucune créature". Le fils d’Abbas a transmis du Messie (عليه السلام), qu’il disait : Le soleil, c’est une lumière, la lune une lampe. De même : Le soleil est ma lampe, la lune mon clair de lune. Et encore : Le désert, ma nourriture. Là où la nuit me prend, je m’endors ; je n’ai pas d’enfant pour que la mort l’emporte ; pas de maison pour qu’elle tombe en ruine ; pas d’argent pour me voler ; je me réveille, le matin, n’ayant rien à déjeuner ; je m’endors, le soir, n’ayant rien pour souper ; et pourtant, il n’y a point [d’homme] qui soit plus riche que moi[12] !  

   Razi :

السؤال الثاني: المسيح كان كاللقب له، وعيسى كالاسم فلم قدم اللقب على الاسم؟.
الجواب: أن المسيح كاللقب الذي يفيد كونه شريفاً رفيع الدرجة، مثل الصديق والفاروق فذكره الله تعالى أولاً بلقبه ليفيد علو درجته، ثم ذكره باسمه الخاص.

   Question seconde : Le Messie était comme un surnom et ‘Isa (Jésus) comme nom. Pourquoi alors mettre le surnom avant le nom ?
  
La réponse : Le Messie comme surnom [et placé en avant] pour démontrer son côté noble et son degré élevé. A l’instar de surnoms comme Siddiq, Faroûq, Dieu le Très-Haut les mentionne en premier par leur surnom, pour qu’on en tire l’avantage de leur degré très élevé.

    Conclusion. Pour le Messie fils de Marie (sur lui la Paix !), et à la lumière du Coran, on peut comprendre pour lui : 1) pas de rôle messianique comme l’entend le monde biblique ; 2) aucune conception eschatologique d'un messie ou d'un sauveur ; 3) sur l'avenir aucun futur rôle de Messie pour le fils de Marie (sur lui la Paix !).
  
Le fils de Marie (sur lui la Paix !) avait un message a délivré aux Fils d’Israël, et ce qu’il fit. Il les invita au Monothéisme, à la foi, à accomplir des bonnes œuvres. A croire réellement à la Résurrection et à délaisser ce bas monde et ce qu’il contient. A croire aux miracles et aux signes divins. Enfin, à croire au sceau de la Prophétie, le Prophète annoncé et attendu des Écritures (Coran VII 156-157 ; LXI 6).
  
Il restera de lui qu’il est un signe de l’Heure des Comptes, de la fin du monde (Coran XXIII 50). A son retour, il confondra le monde biblique (toranique & évangélique). Assistera la Communauté mohammadienne. Épaulera le Commandeur des Croyants de l’époque, le Mahdi. Tuera le FAUX-MESSIE et anéantira Gog et Magog.         (à suivre).

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu’Il aime et agrée !


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Évangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures. 
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Dans cette étude et recherche, on parlera, à travers ce vocable, de trois personnages très différents :
   1) Le Messie, fils de Marie, prophète et messager de Dieu auprès des Fils d’Israël, sceau des Prophètes d’Israël (et non Malachie) (sur eux la Paix !).
   2) Lemessie, le sceau de la Prophétie, le Prophète Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (…) fils d’Ismaël, fils d’Avraham (sur eux la Paix !).
   3) Le Messie attendu du monde toranique, c’est-à-dire le FAUX-MESSIE (le dajjal). 
[6] "Le Messie", en forme francisé s’écrit ainsi. 1. Le Messie (de l'hébreu: מָשִׁיחַ - mashia'h, araméen meshi'ha משיחא, arabe Al-Masih (المسيح). 2. Ce mot, avec l’article, revient onze fois dans le Coran où il est considéré comme un nom propre, réservé au fils de Marie. 3. Pour connaître d’autres significations du mot « messie » : Lire 4. Article défini joint au mot mes(s)iya. Almessiya. Ici le Messie va apparaître comme étant le Sceau de la Prophétie. 2. Dans Bible. Jean 1 41, on trouve, transcrit de l’hébreu, Méssias suivi de cette explication : « ce qui traduit, signifie Christ », égal (Bible. Jn. 4 25). Ce personnage est Le messie (ou Le Messie) que les Juifs appelaient Le prophète et qu’ils attendaient pour la fin des temps selon la Bible. Deut 18 15 (Act. 3 22-23 ; 7 37) : Je. 1 21 ; 6 14 ; 7 40. Ici, et pour le différencier avec le Messie, fils de Marie, il faut le transcrire ainsi : Le messie (ou Le Messie ou Lemessie), soit le Prophète attendu et annoncé dans les Écritures. Donc, le fils de Marie n’est pas le Méssias. Et ceci, contrairement aux prétendions des gens de l’Évangile.
[7]
(Fred M. Donner, « La question du messianisme dans l’islam primitif »,
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée. (…) URL : http://remmm.revues.org/246.)
[8] Au dénommé Joseph, l’ange est censé lui dire :
  
« 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus » (Mt. 1)
  
Et à Marie :
  
« 31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. » (Lc. 1)
  
Le vocable ‘le Messie’ est absent. Pourquoi ?
   Ainsi pour le monde de l’Islam traditionnel, on dira du fils de Marie : le Messie, Ichoua (Jésus) fils de Marie… Et non comme en jargon théologique, évangélique : Jésus-Christ, et quand bien même on parle tous du même personnage. En arabe, 'Is[s]a, avec un seul s. La lettre chîm (hébreu) devenant sîn en arabe.
   Le censeur dans le texte biblique semble être passé par là. On escamote son nom ? De plus, l’ange est une créature qui ne désobéit pas, ne ment pas. Comment peut-on le faire désobéissant et menteur dans la Bible ? Grave accusation que voilà ! On ne peut changer l’Ordre établi par le divin Créateur. Enfin, pour le Messie on ne lui connaît aucun père divin, aucun père biologique. Sa création est miraculeuse.
[9] Extraits.
[10] En face de son opposé, le FAUX-MESSIE, le menteur invétéré…
[11] Voilà qui tranche avec l’interprétation que donne généralement les gens de la Bible, où qu’on lui prête. Le Messie fils de Marie (عليه السلام) ne sera jamais roi des Fils d’Israël. Et son nom n’a aucun rapport avec cela, de près ou de loin. Tel ne sera pas le cas de son contraire : le FAUX-MESSIE à venir, attendu.
[12] A notre époque, époque de l’aisance et de la technologie, des sciences chez les gens de l’Évangile ; bon nombre de gens se réclamant de lui, devrait méditer sur ces paroles ! Si méditation existe dans ce monde gâté et gâteux !



Ruines de Harran


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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11/02/13 .

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