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L'Annonciation faite à Marie. Quand le monde biblique se divise. |
Selon les Textes bibliques. |
L’Évangile de Barnabé.
L'annonce faite à Marie
d'un fils. Son attitude.
L’attitude des Fils d'Israël
et des Judaïsés.
Paroles malencontreuses
envers la sainte famille.
Ce que nous cache les
gens de la Bible.
Neuvième Partie.
*-*-*
Au
nom de DIEU, Hachem, Allaha !
Le TOUT-MISÉRICORDIEUX, le TRÈS-MISÉRICORDIEUX !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et
Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !
P |
oint de divinité[1] excepté
Allah[2] le Très Haut.
Que les meilleures salutations[3]
soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].
"Je cherche protection contre toi auprès du Tout Miséricordieux !" (Coran XIX 18) |
Quand les Signes de Dieu sont mis en cause.
Qu'on en juge :
Le père de Sâlih a dit : « L’ange Gabriel vint un jour vers
le Prophète (sur lui Prière et Paix !) alors que celui-ci était assis et triste.
L’ange lui dit :
« Qu’est-ce qui t’attriste ? »
Il dit : « ces gens me déclarent
menteur ! »
L’ange lui dit alors :
« En vérité, ils ne considèrent pas comme menteur ; ils savent
que tu es véridique, mais ce sont les Signes
de Dieu que les gens injustes
rejettent. »
Le père d'Ishaq rapporte que Nâdjiya a dit : « Abou Djahel[5]
dit un jour au prophète (sur lui Prière et Paix !) : « Ce n’est pas toi
que nous mettons en doute, mais nous mettons en doute ce que tu transmets ».
C’est alors que Dieu révéla : « Or, en vérité, ils ne te considèrent
pas comme un menteur, mais ce sont les Signes de Dieu que les gens injustes
rejettent ». (Coran VI 34).
L'Annonciation : selon l'Évangile de Barnabé.
CHAPITRE PREMIER. (a) Ce chapitre contient l'annonce de l'ange Gabriel à la vierge Marie au sujet de la naissance de Jésus.
Ces
années passées[6],
une vierge[7] appelée
Marie[8], de la race[9]
de David, de la tribu de Juda[10],
reçut la visite de l'ange Gabriel envoyé par Dieu. Cette vierge vivait en toute
sainteté[11], sans aucun
scandale, sans reproche[12],
dans la prière et les jeûnes[13].
Un jour qu'elle était seule, l'ange Gabriel[14]
(b) entra dans sa chambre[15]
et la salua en ces termes : " Que Dieu soit avec toi[16],
Marie ! " A la vue de l'ange, la vierge prit peur[17].
Celui-ci la réconforta en disant : " Ne crains pas[18],
Marie, car tu es agréable à Dieu. Il t'a choisie pour être la mère[19]
d'un prophète[20] qu'il
enverra au peuple d'Israël pour qu'ils marchent dans sa loi[21]
avec [45] vérité de cœur[22]".
La vierge répondit : "Comment mettrai-je au monde des enfants[23]
puisque que je ne connais[24]
pas d'homme[25] ?"
l'ange reprit : " Marie, Dieu (c) qui a fait l'homme sans homme est capable
d'engendrer[26] en toi
l'homme sans homme[27],
car pour lui rien n'est impossible[28]".
Marie répondit : " Je sais que Dieu est tout puissant[29]
(d) : aussi que sa volonté soit faite !" L'ange reprit : " Maintenant,
en toi, été conçu[30]
le prophète tu l'appelleras Jésus[31].
Tu le préserveras du vin, de la boisson fermentée[32]
et de tout aliment impur[33],
car l'enfant est saint[34]
de Dieu". Marie s'inclina humblement[35]
et dit : " Voici la servante de Dieu[36].
Qu'il advienne selon ta parole[37]
! "
L'ange s'en alla[38]
et la vierge glorifia[39]
Dieu en disant : " O mon âme, reconnais la grandeur de Dieu ! Et
toi, mon esprit, exulte en Dieu mon sauveur (e) qui a si bien regardé l'humilité
de sa servante que je serai appelée bienheureuse par toutes les nations[40]
! En effet, Il m'a fait grande[41]
Celui qui est puissant. Que son nom soit béni, car Sa miséricorde s'étend à
travers toutes les générations qui le [46] craignent ! Il a rendu puissante
Sa main. Il a dispersé le superbe dans ses desseins. Il a déposé les puissants
de leurs trônes. Il a exalté les humbles. Il a comblé de biens ceux qui avaient
faim. Et les riches Il les a renvoyés vides, car Il se souvient des promesses
faites à Abraham et à son fils[42]
à jamais[43]". [Explicit]
(à suivre...)
Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !
[1]
Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité
qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe,
Allah. En hébreu, ïl.
Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue
arabe. En français, le terme Dieu
est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant
l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies
comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules
propres à l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière »
divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière »
angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad,
fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham (sur eux la Paix
!). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des
prophètes et messagers divins.
[5] Un des oncles du
prophète. Un ennemi juré de l'Islam.
[6] Ici, on nous parle
d'années passées, dans la Bible, on précise : le sixième mois !
[7] Ici, on spécialise
bien qu'elle était vierge.
[8] Mariyam,
en arabe. Tout le monde s'accorde à reconnaître que la mère du Messie, s'appelle
Marie.
[9] De la descendance
de… David n'est que peu aimé chez les gens de la Torah.
[10] L'instance du
narrateur est étonnante.
[11] Comparer : Coran
XXI 91.
[12] Cette description
de la vierge Marie semble être motivée, à l'époque, par les attaques dont
elle était régulièrement l'objet de la part de son peuple.
[13] D'où son nom
Marie.
[14] Selon la version
présente.
[15] Nous dirons :
Cela frise l'indécence.
[16] Genre de salutation
courante uniquement chez les maronites.
En Europe, fut remplacée par une bulle du Vatican par bonjour.
Le Salam est recommandé chez
les gens du Coran. Salutation préférable au bonjour
ou à tout autre mot.
[17] Comparer : Coran
IX 18.
[18] Dans le Coran,
c'est à Marie de lui dire en le voyant : "Je
cherche protection contre toi auprès du Tout Miséricordieux !"
(Coran XIX 18) Les rôles semblent ici avoir été inversés.
[19] Matriarche de
la communauté israélienne. On note l'insistance du narrateur ici de faire
de Marie non la mère (theotokos)
de Dieu, mais plutôt la mère d'un prophète. La suite semble être une sorte
de rajouture.
[20] Dans le Coran,
c'est plutôt le fils de Marie, enfançon, qui prononcera ces paroles à l'encontre
des Fils d'Israël. Comparer : Coran XIX 30-33. Et Dieu est plus Savant !
[21] « Il est
invraisemblable, dit C. Guignebert, que des Juifs, même convertis au christianisme,
en soient venus à ce degré d’audacieuse impiété : l’exemple de Paul suffit
à nous en persuader, il vénère la Loi, tout en déclarant insuffisante pour
assurer à l’homme le salut ». (Le
monde juif vers le temps de Jésus (1969), p. 228).
Paul. fera marcher les gens dans sa loi à lui et non celle du
Saint et Seigneur d'Israël, au grand dam de gens comme Pierre et Jacques.
Mais ne l'oublions jamais, les idées de Paul finiront par l'emporter : l'enseignement
du mépris venait de naître ; il sera partiellement transmis aux Soumis plus
tard… Secundo : Il nous faut mentionner également qu'en agissant ainsi, le
dénommé Paul semblait rejoindre en quelque sorte ses frères du Talmud. Qu’on
en juge : « On a enseigné : 40 ans avant la destruction du Temple de
Jérusalem, le droit de prononcer les sentences capitales a été enlevé
aux Israélites, et au temps de Simon b. Schetah on leur enleva le droit de
connaître des questions pécuniaires. »
De même : « Et encore, dit R. Juda b. Pazi, même le Très-Saint
ne juge pas seul, comme il est dit (I, Rois XXII, 19) :
toute l’armée céleste était placée auprès de lui, à sa droite et à sa gauche
; les uns font pencher la balance de la justice en faveur de la grâce ; les
autres la font pencher dans le sens de la culpabilité (de la condamnation).
Cependant, bien que Dieu ne juge pas seul, il scelle l’arrêt, comme il est
dit (Daniel, X, 21) : Mais je te dirai ce qui est marqué en écriture de vérité
; ce qui est le cachet divin. R. Yohanan dit : Dieu ne fait jamais rien dans
ce bas-monde sans se concerter avec le tribunal d’en haut, selon ces mots
(ibid.) : la parole est vraie, et l’armée
est grande. Or, quand le cachet divin est-il la Vérité ? Lorsqu’il
y a eu entente avec le tribunal d’en haut.
R. Eléazar dit : partout où il est écrit Et l’Eternel,
cela indique que Dieu a été assisté du tribunal céleste, et on peut chaque
fois le prouver. Ainsi il est dit (I, Rois, XXII, 23) : et l’Eternel a prononcé du mal contre lui (c’est l’Eternel,
assisté de l’esprit sévère de la justice). Quel est le cachet de la Divinité
? Le mot Vérité, dit R. Bivi au nom de R. Ruben. Pourquoi ce mot ? Parce que,
dit R. Aboun, il affirme qu’il est Dieu vivant et roi du monde... » (Talmud
de Jérusalem. Traité Sanhédrin. V, VI, p, 228, 229)
Nous dirons : Comme le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes
est au-dessus de ce qu'ils Lui associent ! Secundo : A partir de là, on comprendra
le pourquoi qui fera que les
gens de la Torah rejetteront très tôt l'Evangile de Dieu et la Nouvelle loi
qui l'accompagne. Plus tard, le Coran…
[22] "qu'il enverra…
de cœur", semble être pris au fils de Zacharie. Comparer : Bible. Lc.
1 17.
[23] l'emploi du pluriel
ici est plutôt surprenant.
[24] Tournure biblique
prise de l'hébreu. Schalom Ben-Chorin d'écrire : "Eve mange le fruit
de l'arbre de la Connaissance. Le mot "connaissance"a ici une double
signification : Il ne s'agit pas seulement de la connaissance intellectuelle
et morale du bien et du mal, mais encore de la connaissance au sens du terme,
autrement dit de la relation sexuelle. Grâce à Marie, qui est fécondée tout
en restant vierge (Lc 1, 34), l'état d'innocence du paradis terrestre, antérieur
au péché, est rétabli. (Marie, un regard
juif sur la mère de Jésus. Edit.: Desclée
de Brouwer)
[25] Selon l'Eglise
mormone (d'Amérique) : Journal
of Discourses :
Jésus n’a pas été engendré par l’esprit saint, mais dans la chair, Adam ayant
eu des relations sexuelles avec Marie. — Journal
of Discourses, volume I, pages 50-1. 2. Adam
: Aide de Jésus dans la création. Brigham Young a déclaré : “Notre
Père Adam vint dans le jardin d’Éden (...) et amena Ève, une de ses femmes.
(...) Il est notre père et notre Dieu.” (Journal
of Discourses,
volume I, page 50, édition de 1854). Après son péché, Adam est devenu le premier
chrétien de la terre. (Perle
de grand
prix, Moïse 6: 64-66 ; Ensign,
janvier 1994, page 11.) Il est “l’Ancien des Jours” (Doctrine
et Alliances
116) et le Père physique de Jésus. — Journal
of Discourses, volume I, page 51. Mais combien Dieu est au-dessus
de ce qu'ils décrivent !
[26] De créer serait
plus correct. Ou de faire engendrer… Contrairement à certains dogmes bibliques,
le Seigneur des mondes n'engendre
pas les choses, Il les crée ! Ce vocable est le propre des choses créées.
Ne pas confondre. La naissance virginale est commune à certaines gens de l'Evangile,
et à surtout à l'Islam traditionnel. Selon le père du fils de Ka'b :
« Dieu créa les esprits des Fils d'Adam, lorsqu'Il prît
d'eux une alliance (Coran VII 172). Puis, Il les fit retourner dans l'échine
d'Adam et garda auprès de Lui, l'esprit d'Ichoua (sur lui la Paix !). Quand
Il voulut le créer, Il envoya cet esprit [par l'intermédiaire de l'ange Gabriel.
Coran XIX 16-22] à Marie. Il était Ichoua de Lui. C'est d'ailleurs pour
cela qu'il fut dit : esprit de Lui, c'est-à-dire, provenant
de Lui (Coran IV 171, XXI 91) »
[27] difficile d'accepter
de tels propos vienant de l'ange, bien qu'il veut faire ressembler le fils
de Marie à Adam.
[28] La parole de
l'ange est plus concise dans le Coran : Il dit : "Comme cela ! Çà M'est
facile, dit ton Seigneur !" Et nous ferons de lui un signe pour les gens,
et une miséricorde de Notre part. C'est affaire faite !" (Coran XIX 21)
[29] Marie reconnaît
là la toute puissance divine. Elle crût sans le moindre doute aux paroles
de son Seigneur. Tel ne sera pas ensuite le cas de son peuple, notamment les
gens de l'Evangile.
[30] Dans le Coran,
l'ange est censé être, à ce moment précis, à l'extérieur de tout bâtiment.
Non comme ici dans une chambre, c'est-à-dire, dans un local fermé. On pourrait
traduire, selon les traducteurs, l'ensemble de la phrase par "que soit
conçu en toi le prophète !"
[31] Elle le saura
bien avant sa visite (Coran III 45). Et son nom sera : le Messie, Ichoua.
Et non Jésus tout court. Schalom Ben-Chorin d'écrire notamment : "Selon
l'Évangile de Luc (1, 31), la vierge Marie est invitée à donner un nom, celui
de Jésus, au fils qu'elle va mettre au monde. Cette injonction faite à Marie
par l'ange peut se comprendre du fait que l'on suppose ici qu'il n'y a pas
de père biologique ; mais elle s'explique aussi à partir de la tradition de
l'Ancien Testament : C'est la mère, essentiellement, qui donne
son nom à l'enfant
(peut-être s'agit-il là d'une survivance du matriarcat qui régnait chez les
Hébreux à l'époque préhistorique)…
…On aurait pu s'attendre à ce que l'enfant de Marie soit lui
aussi appelée Emmanuel, mais il portera le nom de Jésus. Il en ressort que,
au moment de la rédaction des Évangiles, ce nom était déjà indissolublement
lié au personnage, au point qu'il ne pouvait plus être dissocié du mythe ultérieur
de l'Annonciation et de la naissance.
La forme hébraïque du nom ainsi choisi n'est pas évidente. Il
existe trois, voire quatre possibilités : Yoshoua (ou
Yehoshoua), Yeshoua
ou encore Yeshou. Toutes ces versions signifient "Rédempteur" ou
"Sauveur", et sont effectivement interprétées de cette manière.
C'est la forme Yeshoua (textuellement : "Salut") qui exprime le
plus clairement cette idée de mission à accomplir. Cependant, dans les sources
juives, Jésus est systématiquement désigné par Yeshou. Quant à la forme de
Yoshoua ou Yehoshoua, elle évoque surtout Josué, le disciple et
successeur de Moïse, qui conquis la terre de Canaan.
Le nom de Yeshou était d'ailleurs courant du temps de Jésus.
Dans les Apocryphes, nous rencontrons l'auteur de Proverbes nommé Jésus ben
Sira (Siracide). Dans le Nouveau Testament (Col 4, 11) est également mentionné
un collaborateur de Paul qui se nomme Jésus (mais aussi Justus).
Si ce nom n'a plus été utilisé par la suite, c'est pour deux
raisons opposées : Pour les Juifs, le nom de Yeshou ou
Yeshoua était banni,
alors que les formes Yoshoua et Yeoshoua ont continué à être employées jusqu'à
nos jours ; chez les chrétiens (du moins en Occident), le nom de Jésus a pris
un caractère sacré et n'a donc plus été donné, de manière générale, aux enfants
nouveaux-nés. Notons toutefois qu'en milieu musulman il s'est conservé sous
sa forme arabisée : Issa. (Op.
cit.)
Dans le Juif Talmudiste, nous lisons : "Le nom de "fils
de menuisier", que le Talmud (Trac. Abod. Zar., Fol. 50b) donne au Nazaréen
s'accorde avec la dénomination que, de son vivant, Notre Seigneur reçut des
Juifs, selon S. Mt. 13,55. De même, le changement que le Talmud (Ibid. Fol.
17a) fait du nom de Jésus, en un mot, qui signifie : "Que
son nom et sa mémoire soient anéantis" s'accorde avec la doctrine
du Talmud mentionné plus haut, à savoir :
Que le juif est obligé d'exterminer, s'il le peut, l'érétique
qui abandonne le nom juif. Le nom et la mémoire de Jésus ne peuvent être exprimés,
sans que les chrétiens le soient également. (Op.
cit. Abbé Auguste Rohling &
Abbé Maximilien de Lamarque. Docteur en Théologie – Chanoine à Guiliano. 1888).
[32] La prohibition
du vin, de la boisson fermentée et des aliments impurs à la consommation d'une
part transposent sur la personne du Messie ce qui est écrit dans la Bible
pour le prophète Yahya (Jean) fils de Zacharie (sur eux la Paix !) (Lc 1 15)
; d'autre part elle rattache le Messie à la loi sur le vœu du naziréat (Bible.
Nb 6 1 et sv.). 2. Naziréat
: ce mot, transcrit de l'hébreu désigne une consécration (temporaire ou définitive)
à Dieu. Celui qui prononce ce vœu porte le nom de nazir. Naziréen
: Celui qui est séparé, Celui
qui est voué, Celui qui est mis à part. V. Gn 49:26.
[33] Nouvelle insistance
du narrateur. Il est vrai qu'avec Paul, la religion de Dieu sera changée de
fond en comble. Ces paroles semblent être prises au fils de Zacharie (Comparer
: Bible. Lc. 1 15).
[34] Selon la Bible
(TOB) : Les mots de l'hébreu et du grec traduits par saint
n'expriment pas l'idée de perfection mais désignent essentiellement
: ce qui appartient en propre à Dieu.
Selon que ces termes sont appliqués à Dieu lui-même ou a ses créatures, ils
prennent les nuances suivantes :
a) Dieu
est qualifié de saint pour indiquer
qu'il est à part, c'est-à-dire
qu'il est Dieu (Es. 6. 3 ; Jn 17. 11 ; 1 P. 1. 15, etc.). Parfois ce terme
est employé comme titre de Dieu (Es. 1. 4 ; Ps. 22. 4).
b) Le
Saint (de Dieu) est un titre appliqué au Christ dans N. T. (Jn 6.69 ; Ac. 3.14 ; 1 Jn. 2.20 ; Ap. 3.7)
pour souligner que le Christ appartient à Dieu d'une manière particulière.
c) L'Esprit
est aussi qualifié de saint pour préciser qu'il est l'esprit de
Dieu...
…La sainteté est la marque particulière de Dieu, son caractère
divin (Ps. 30. 5 ; 97.12) ; elle est aussi la qualité d'une personne
ou d'un objet qui appartient à Dieu (1 Th. 3.13 ; Tm. 2. 15, etc.).
Nous dirons : Le Messie était le Sceau des prophètes d'Israël
et le Sceau de la Sainteté universelle. Notons que c'est pas
avant le IVe siècle de l'ère évangélique que l’Église adopta comme
dogme officiel l’enseignement selon lequel l’esprit saint était une personne
et une partie de la “ Divinité ”. Les “ Pères ” de l’Église primitive n’enseignaient
pas cela. Ainsi, au IIe siècle, Justin définissait l’esprit saint
comme une ‘ influence ou un mode d’opération de la Divinité ’. De même, Hippolyte
n’attribuait aucune personnalité à l’esprit saint. Les Écritures, selon certains,
elles-mêmes s’accordent à montrer que l’esprit saint de Dieu n’est pas une
personne, mais la force agissante
par laquelle Dieu accomplit ses desseins et exécute sa volonté.
[35] Prosternation
de remerciement ?
[36] Marie a pour
sens la dévote.
[37] La vraie parole
serait plutôt : Et lorsque les anges dirent : "Vraiment, ô Marie, Dieu
t'a élue [à ton époque] au-dessus des femmes des mondes.
O Marie, sois dévouée à ton Seigneur, et prosterne-toi et incline-toi
avec ceux qui s'inclinent [pour la prière]." (Coran III 42-3)
Le narrateur biblique semble confondre ici ces deux temps. Le
premier, Marie entend l'annonce qu'on lui fait, mais sans voir personne. Le
deuxième, hors de sa cellule, elle verra cette fois se présenter à elle l'ange
Gabriel. (Coran XIX 17). Qui lui dira :…
[38] C'est alors qu'elle
devint enceinte de lui (son enfant),
puis elle se retira avec
lui (sans rentrer au lieu où
elle demeurait) en un lieu éloigné
(Bethléem). (Coran XIX 22)
[39] Ce que certaines
gens de la Bible appellent le "magnificat".
Ici, comme dans le récit coranique, pas de visite de Marie à sa tante
Elisabeth (Comparer : Lc. 39-56) Au sujet du Magnificat, à Schalom Ben-Chrim
d'écrire notamment : "D'après l'Evangile de Luc, Marie quitte Nazareth
aussitôt après l'Annonciation pour se rendre dans les monts de Judée auprès
de sa parente Elisabeth. Cet épisode ne se retrouve pas chez les autres évangélistes.
C'est à Luc, de toute manière, que nous devons la plupart des données concernant
Marie. Bien évidemment, cette observation ne nous suffit pas pour affirmer
leur authenticité historique
; en fait, bien des détails de la narration de Luc présentent manifestement
des aspects légendaires. Mais même la légende peut être, en l'occurrence,
très significative pour nous en ce sens qu'elle nous permet de mieux préciser
l'image que l'Eglise primitive s'était faite de la mère de Jésus. Bien que,
parmi les auteurs du Nouveau Testament, Luc fût le seul non-juif (et sans
doute aussi le meilleur styliste grec, car il pensait en grec), il intégrait
néanmoins des traditions juives dans son récit, fût-ce parfois au prix de
certaines erreurs d'interprétations. 5…)
…ce chant qui, au cours des siècles, a incité tant de compositeurs
à le mettre en musique de manière splendide il représente en fait une sorte
d'anthologie. Le texte se compose de versets de la Bible hébraïque, alors
que l'ensemble est sans doute inspiré, nous l'avons dit, du chant de grâces
d'Anne, mère de Samuel. Le titre du cantique est fourni par son premier mot
dans la version latine.
Plus précisément, ce cantique (qui a été qualifié d'"hymne
eschatologique") reprend des versets qui se trouvent chez le prophète
Isaïe, dans le premier Livre de Samuel, chez le prophète Habacuc et surtout
dans les Psaumes, et par ailleurs également chez Ezéchiel et même dans le
livre apocryphe des Proverbes de Jésus ben Sira (Siracide). Enfin, un verset
du Livre de la Genèse (Gn 30, 13) est également utilisé. (Op. cit.)
[40] Excepté par les
gens de la Torah.
[41] Par sa chasteté.
[42] Soit, Ismaël
(sur lui la Paix !). En hébreu, chamal-êl, d’où
Yichmaël, Ismaël. En arabe,
Ismaïl. Par contre dans Luc : Il est venu en aide à Israël son serviteur
en souvenir de sa bonté, comme il l'avait dit à nos pères, en faveur
d'Abraham et de sa descendance pour toujours."
[43] Paroles douteuses.
Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant
omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
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Cette page a été mise à jour le
07/11/06
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