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Au Nom d'Allah, Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
   Louange à Allah ! C'est à Lui qu'appartient et que revient la louange ! 

  Autre question : Vous ne parlez pas assez, dans vos prêches, de Monothéisme[1]. [suite page 3]

  La règle : On ne parle toujours dans tout discours que de son but. Le sens à lui donner, son explication sont du ressort exclusif des Savants religieux. Donc, invitation est faite ensuite à tous d'aller étudier cette deuxième partie auprès d'eux.
   On a dit : Ils disent que leur Da'wa est basée sur le Coran et la Sounnah, mais ce ne sont que des revendications, ils n'ont en fait aucune 'Aquida'[2] qui les réunit, l'un est Matouridi[3]. l'autre Ach'ari[4], l'autre soufi, et l'autre n 'ayant pas de voie particulière...[5]
   De même : D'ailleurs s'ils acceptaient les conseils des savants[6] ils délaisseraient leur faux Minhaj[7] et emprunteraient le chemin du Tawhid et de la Sounnah.
  Et encore : Ils sont en effet Matouridiya[8] et renient les caractères[9] d'AIlah... [Voir al-baida.com, rubrique : fatawa]

   Les Écoles du Monothéisme. Ce qu'il faut savoir. 

  Ecoles du Monothéisme orthodoxes (sounnites) : 1. Aboûl Hasan 'Ali fils de Ismaël Alach'ari[10] est né à Basra en l'an 260/873. Il adhéra dès sa jeunesse à l'école mou'tazilite, dont il étudia des doctrines auprès de un des maîtres les plus représentatifs de la secte de l'époque. Aldjobbâ'î (ob. 303/917). Jusqua l'âge de 40 ans il suivit l'enseignement de l'école, et pendant toute cette période il prit part à la défense des doctrines mou'tazilites, rédigeant lui-même à cette fin un bon nombre d'ouvrages. Puis, au témoignage de ses biographies, voici que parvenu à l'âge de 40 ans, Ach-ari s'enferme chez lui pour une retraite qui ne dure pas moins de deux semaines. Il en sort pour en faire irruption dans la Grande Mosquée de Basra, à l'heure de la réunion pour la Prière. Là, il proclama à voix haute : "Celui qui me connaît, me connaît. A celui qui ne me connaît pas, je vais me faire connaître. Je suis 'Ali fils d'Ismaêl Alach'ari. Naguère, j'ai professé la doctrine mou'tazilite, croyant au Coran créé, niant la vision divine dans l'au-delà, déniant à Dieu tout attribut et toute qualification positive… Soyez témoins que maintenant je renie cette doctrine et que je l'abandonne définitivement. Et telle sera tout au long de sa vie sa doctrine !
   2. Aboû Mansoûr Almatorîdî (ob. 333/944) de Samarkande. Samarkand, ville d'Ouzbékistan, dans l'oasis du Zeravchan. Homme beaucoup moins connu, mais également célèbre.
  Parmi les grandes figures que l'Ecole ach'arite a produites au cours des temps, on doit nommer : Abou Bakr Albâqillâni (ob. 403/10113) auteur du Livre Alhtamhid qui est le premier essai de doter l'acha'arisme d'un vrai système doctrinal ; le fils (ibn) Foûrak (Abou Bakr Mohammad fils de Hassan, ob. 400/1013). Aboû Ishaq Alisfarâ'ni (ob  418/1037) ; Abou Ja'fâr Ahmad fils de Mohammad Alsemnâni (ob. 44/1052) ; Imam Alharamayn (Aldjouaynî, ob. 478/1085), dont l'ouvrage, le Livre Alirchâd, esr considéré comme la forme achevée de l'ach'arisme ; le célèbre Ghazâli (ob. 505/1011) ; le fils de Toumart (ob. Vers 524/1030) : Sharastâni (ob. 548/1153) ; Fakhrouddîn Razi (ob. 606/1210) ; Abd Aldin Idjî (ob. Vers 756/1355) ; Djordjâni (ob. 616/1413) ; Sanoussi (895/1490).
   Ces deux Ecoles, et contrairement à ses détracteurs, se complètent l'une à l'autre. Dans l'Histoire islamique, les représentants de ces Ecoles deviendront les porte-parole de la doctrine orthodoxe (sounnite). Ils affronteront et passeront à l'attaque contre les sectes et doctrines non conformes à l'"orthodoxie". Non seulement sur le plan des croyances pures, mais sur le plan politique, pour autant que leurs adversaires représentent une opinion que favorise un Etat ou un gouvernement hostile au Califat en place. L'offensive de l'Imam Ghazali (qu'Allah lui fasse miséricorde !) a entreprise contre les "Intérioristes" (c'est-à-dire contre l'ésotérisme Ismaélien) et contre les philosophes, vise en même temps le pouvoir fâtimide[11]  du Caire, parce que celui-ci protégeait les philosophes et faisait sienne la doctrine intérioriste[12].
   Au VIIe/XIIIe siècle, l'Ecole du Monothéisme dont celle de l'Ach'arisme en particulier rencontre, dans la personne d'un kurde, le fils de Taymîya et de son disciple le fils Alqayim Aidj'aouziyah, des opposants farouches. Le fils de Taymiya[13] en effet, le père du mouvement salafite[14] à travers les siècles conteste à l'Ach'arisme la validité de son action dans le monde orthodoxe. Il proclame une réforme intégrale basée principalement sur la valeur absolue du texte littéral de la Révélation et de la Tradition. Au XVIIIe s., Muhammad fils d"Abdal Wahhab[15] (v. 1696 - 1792), prêcha, lui aussi, et contre le Vicariat (khalifah) en place, un retour à l'interprétation littérale du Coran et voulut fonder avec ses suivants en Arabie un Etat conforme à leurs principes. L'alliance de Muhammad fils d"Abdal Wahhab avec le chef bédouin Muhammad fils de Saoud provoqua l'extension du wahhabisme, brutalement interrompue par une réaction des Ottomans (1813-1819). A partir de 1902, Abdal Aziz fils de Saoud[16], et avec la toute complaisance et l'assistance des gens de la Bible d'Angleterre ; restaura l'autorité bédouine sur cette partie du monde[17], et le wahhabisme en devint la nouvelle Ecole de pensée.
    Malgré toutes ces vicissitudes et la force incisive de leur critique, les deux Ecoles traditionnelles du Monothéisme : l'Ach'arisme et le Matorîdisme et les quatre Ecoles de la Jurisprudence conservent leur rang prédominant dans l'Islam traditionnel (dit, sounnite) jusqu'à nos jours. Et la renaissance de l'Islam traditionnel ne peut que favoriser cette prépondérance. 

  La Réforme salafite 

    La Réforme salafite, c'est le retour, nous dit-on, aux sources de l'Islam, débroussaillé des végétations parasitaires qui l'avaient envahi au cours des siècles[18]. La Réforme, c'est le rejet absolu des deux Ecoles du Monothéisme et des quatre Ecoles juridiques. La Réforme, c'est le rejet des Anciens et de tous ceux qui viendront après eux. La Réforme, c'est la répudiation de tout Islam traditionnel ; la répudiation de tout, sauf toutefois deux choses : Le Livre divin et la Tradition (sounnah), et de maîtres jugés intègres et sûrs comme le fils de Taymiya, Mohammad fils d'Abdel Wahhab, et leurs disciples, etc.
   Soit. Et, de tout cela, quelle doctrine la Réforme dégage-t-elle ?
   Le droit d'innover et de déclarer un tel mécréant, un autre associateur, un autre panthéiste, un autre égaré, etc.  C'est l'application de certains versets coraniques ou paroles prophétiques destinés,  à l'origine aux mécréants, aux associateurs, aux croyants soumis mêmes ! C'est la culture du doute permanent dans le cœur des croyants soumis ! C'est la proclamation, haute et forte, de la "mort des Ecoles" et leur réunification sous la houlette d'un madhab unitaire ! 
   Il y a 14 siècles, l'Islam renverse et supplante l'Associationnisme (le chirk), le Mal, la turpitude et la blâmable. Mais, après quatorze siècles, de règne de l'Islam traditionnel, le monde soumis stupéfait assiste à l'irrésistible Renaissance d'un mouvement dit et se disant réformateur !
  L'Islam traditionnel, qui, jadis, avait renversé l'Associationnisme. le Mal, se trouve donc à son tour menacé de renversement par un mouvement réformateur. Et voilà donc la Thèse et l'Antithèse brutalement mises face à face. Et il semble bien aux esprits simplistes que l'une ou l'autre doive être, cette fois, radicalement écrasée et éliminée.
  Il n'en sera rien pourtant ! Car l'Islam traditionnel contient sa part, sa précieuse part, son immense part, son indestructible part de vérité ! 

  Les fatwas du Cheikh ibn Baz. 

  La règle : Toute fatwa ayant émané de cet homme[19], ne signifie nullement qu'elle a fait ou fait foi et loi dans l'ensemble de la Communauté. Au sein de chaque pays et de chaque gouvernement. Après le décès du Cheikh, on a vu apparaître dans la Communauté deux groupes distincts et antagonistes : l'un défenseur et l'autre opposant du Cheikh et de ses fatwas.
   La règle : ce qu'a dit ou pas dit cet homme, fait que maintenant où il se trouve, il a à rendre, devant son Seigneur, de ses faits et actes...
  La sagesse : De tous, c'est donc de s'élever au dessus de ses débats et querelles rutiles qui ne servent en fait la cause de personne[20]. Sinon qu'à créer et alimenter entre tous un climat de haine, d'inimitié et de suspicion permanente. Gardons-nous de donner à l'adversaire de l'Islam une image d'ennemis irréductibles !
   Frère ! Le politicien t'appellera à son sentier, te démontrant par là qu'il est le meilleur. Celui qui suit un groupement quelconque fera de même. Et ainsi de suite. Sache qu'il te faudra fermer une à une les portes des invitations pour ne répondre qu'à une seule, celle de notre bien-aimé, le Prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !). Ne te laisse pas alarmé par ce que tu vois et ce que tu entends. Que personne ne te trompe par aucune manière : il vaut que vienne le Faux-Messie. Et lorsqu'il apparaîtra, il sera une puissance active d'égarement qui portera les gens à croire au mensonge. Fidèle à tes convictions le Seigneur des mondes t'affermira et te protégera des pièges du Malin ! Aie de la constance et II dirigera ton coeur et ta voie ! Gardes ta langue et abstiens-toi de regarder et de parler des défauts des autres. Fuis la compagnie des gens et recherche celle de ton Seigneur ! Cherche refuge dans l'endurance et la Prière ! Ecoute et suit le conseil des Anciens ! Et sache que tu ne pourras aller de l'avant tant que tu n'auras pas étudié la vie des Anciens ! Fuis le querelleur, l'homme insensé et inconscient !
  Quant à l'attitude à prendre face à celui qui conteste le chemin que tu as pris. elle est la suivante : « Prends le meilleur[21], et commande le connu[22], et laisse les ignorants. » (Coran VII 199).
  Car crois-moi, cet individu fait réellement partie des ignorants ! A bon entendeur, Salut

  Et la prière et le salut soient sur notre maître Mohammad. et sur sa famille et ses compagnons. Et loué soit Allah, Seigneur des Mondes !


[1] ou tohid ou tawhid. Dans les discours, l'accent est mis uniquement sur la bonne parole : "Point de divinité (ou de dieu) sauf Allah — Mohammad messager d'Allah", son but et ses vertus...
[2] Credo, croyance. Les croyances des gens de la Tradition et de la communauté. L'Islam traditionnel comprend deux Ecoles du Monothéisme, et quatre Ecoles de la Jurisprudence.
[3] C'est-à-dire suivant d'Aboû Mansoûr Almatorîdî (qu'Allah lui fasse miséricorde !).
[4] C'est-à-dire suivant d'Aboûl Hasan 'Ali fils d'Ismaël Alach'ari (qu'Allah lui fasse miséricorde !).
[5] Cf. « Al Fatawa al Imaratiya » Mouhammad Nacirou-dine al-Albany. Homme connu pour sa dureté et son extrémisme. Très contesté au sein de la Communauté. Certains refusant de voir en lui un savant de l'Islam traditionnel. De même, le titre de traditionniste (de mouhaddice) ou spécialiste dans ce domaine. Opposant farouche des Ecoles religieuses, du Soufisme et du Tabligh. Lequel estime enfin : car cela s'oppose à notre manière (minhaj) pour transmettre le Minhaj des Salafs Salihs [soit des Anciens, les Compagnons, gens de bien]. (Fin de citation]. Comme ceux-ci sont purs de ce qu'on leur attribue !
  Conclusion : Appeler au sentier des Anciens n'est qu'un prétexte. En fait. c'est à lui que cet homme invite. A sa propre renommée. D'ailleurs, ses suivants et adeptes lui vouent une vénération toute particulière. Laquelle les rend aveugles et sourds à tout entendement.
[6] Lesquels ? La Communauté compte une multitude de Savants religieux. Et aucun consensus n'existe ou n'a été établi pour prohiber ou mettre en garde les gens contre toutes sorties...
[7] l'intellectuel parle de Minhaj, l'homme simple de principes, de sentier ou chemin du Prophète... L'un appelle à la théorie, à travers une étude et des livres. L'autre, à la pratique sur le terrain. Deux conceptions qui se côtoient en permanence, mais sans jamais se rejoindre ! La vraie sortie est donc de compléter l'une par l'autre. Et ainsi revivra le véritable effort du Prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !).
[8] Et en note : Secte égarée dérivée des Mou'tazila et des Jahmiya qui tire ses arguments de la philosophie et de la raison.
   Les gens du Wahhabisme comme du Salafisme, très nationalistes dans leurs thèses ; voudraient faire condamner le Monothéisme de l'Islam traditionnel, jugé, toujours selon eux, étranger (non arabe) et calqué trop sur la philosophie européenne... D'où cette méfiance et cette réticense.
   Jahmites ou Jahmiya. Partisan de Jahm fils de Safran Aboû Mouhnz (m. 128/745), un héritique radical qui professait que Dieu ne possédait pas d'attributs... Les Jahmites furent condamnés par Abou Hanifah dans son Fiqh al-Akbar.
   Quant aux Mou'tazilites (ou les Séparés) : Ecole de Wasil fils de 'Ata' (m. 131/748), 'Amr fils de 'Oubayd (m 145/762) et plus tard, Aboû Houdhayl (m. 236/849) et an-Nazzâm (m. 223/840), celui qui exposa le mieux les enseignements mou'tazilites. L'école se servit des outils philosophiques de l'antiquité grecque et appliqua la raison à la solution des problèmes philosophiques...
   Les Mou'tazilites, secte ancienne donc, se qualifiaient eux-mêmes de "ahl al-'adl wa-l-tawhid" (soit « les gens de la Justice et de l'Unicité »).
   L'Islam traditionnel rejette ces sectes (Jahmites ou Jahmiya et Mou'tazilites (ou les Séparés)), non leurs Imams et Guides spirituels : Ach'ari, etc. Pour de plus amples informations consulter les ouvrages les concernant.
   Les gens des sorties sont donc ici très injustement accusés. On les accuse d'être en effet Matouridiya du fait que les gens des Indes suivent l'Ecole Hanafite. Laquelle compte en elle de nombreux suivants d'Aboû Mansoûr Almatorîdî (qu'Allah lui fasse miséricorde !). Quant aux autres Ecoles, elles comptent en elles les suivants d'Aboûl Hasan 'Ali fils d'Ismaël Alach'ari (qu'Allah lui fasse miséricorde !). Et eux aussi sortent !
[9] ou les attributs  Ceci est dénoué de tout fondement. On essaye de leur accoler cette étiquette pour mieux les présenter ensuite aux yeux de la Communauté comme une secte ! Comme des gens ne faisant pas partie intégrante de l'Islam traditionnel. Accusation grave et sans fondement. Egalement comme faisant partie des 72 sectes ! Se référant pour cela à une parole prophétique. A une question posée : Est-ce que la Jama' des Tablighs.... et la Jama' des Frères Musulmans..., est-ce que ces deux groupes sont compris [parmi ces 72 sectes]...? Cheikh ibn Baz de répondre : Oui, elles font partie des 72 sectes....
    Peut-on dire et affirmer avec certitude que les gens de la Transmission font partis de la Mécréance de l'Innovation de l'Associationnisme (chirk). de la Perversité, de la Transgression, de la turpitude et du blâmable ? Est-on  à  même  d'apporter  la  preuve  de  tout  cela  ?  Peut-on  affirmer qu'ils  n'ont  pas  suivi  le  sentier  du Prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !). Qu'ils ne sont pas intègres ? L'avenir nous le dira.
[10] Soit : Ali fils d'Ismaîl, fils de Bachîr, fils de Ishaq, fils d'Ismaîl, fils de Moussa, fils de Bourdah, fils de Abî Moussa Alach'ari (que Dieu les agrées !), compagnon du Messager de Dieu (sur lui Prière  et Paix !). Adepte de l'Ecole Malékite.
[11] ancienne secte.
[12] Le monde actuel du Salafisme sera-t-il, lui, l'opposé : « extérioriste » ?
[13] Traité par ses partisans comme : Cheikh al-de l'Islam. Ses adversaires, quant à eux, le nieront, le récuseront... Il apparaît, au sein du monde soumis, et pour bon nombre de Savants religieux. Mouftis, etc., comme :
    1° un novateur, un hérétique,
    2° un ennemi juré des saints de l'Islam et de leurs suivants (selon une étude, il était lui-même, et à l'origine disciple d'une confrérie [tariqa] soufie),
   3° un ennemi juré des quatre Ecoles juridiques et de la Jurisprudence (soit, on ne lui reconnaît pas le droit de se recommander ou de se réclamer de l'Ecole Hanbalite. Idem pour ses suivants),
   4° une personne qui finira par donner à son Seigneur une direction (djihah).
    Selon certaines sources, le fils de Taymiya aurait tenu des propos scandaleux à Damas (Syrie). Du genre : Je me suis assis sur le mimbar, comme Allah s'est assis sur Son trône ! ou je suis descendu du mimbar comme le Coran est descendu des cieux... Certains de ses partisans contesteront ces propos, d'autres les confirmeront.
    Jugé, les quatre Ecoles seront unanimes pour le condamner à mort. Sa peine sera toutefois commuée à la prison à vie. Ses adeptes le vénéreront et verront en lui un martyr.
[14] Qui sont-ils ces gens qui suivent le Salafisme ou s'en réclament ? On a dit, ce sont ceux qui suivent le Minhaj des Salafs Salihs (soit des Anciens, les Compagnons, gens de bien) ?! En fait, ce mot cache derrière lui une autre réalité. Il sert comme une sorte de paravent à une multitude de groupuscules. De gens divers comme Mohammad fils d'Abdel Wahhab, le fils de Taymiya, etc. Selon une étude, il se diviserait, à notre époque en trois groupes distincts :
    1°) ceux qui sont pour la Politique, 2°) ceux qui sont contre, 3°) ceux qui sont pour limiter leurs paroles à Allah a dit... Son prophète a dit...
   En prêchant et en proclamant, haut et fort, la "mort des Ecoles" et leur réunification sous la houlette d'un madhab unitaire qui n'a jamais existé que dans l'imagination de ses partisans. L'unité n'étant pas l'uniformité, ils se sont eux-mêmes divisés en une multitude de groupuscules. Et un lézardement est même apparu au sein même de leur mouvement.
   La guerre du Golfe a fait apparaître de vives tensions entre eux. Avec aussi les Tradilionnistes (Mohaddicines ou gens du Hadices [paroles prophétiques]). Avec les gens de la Jurisprudence. Avec d'autres groupuscules qui mènent parfois un combat politique dans leurs pays respectifs, etc. (Voir notamment p. 4. le pamphlet).
   Dans le monde arabe, il n'est pas rare de voir que des affrontements verbaux entre eux ou avec d'autres personnes, finissent toujours en combats violents, à l'arme blanche, dans les centres Universitaires comme parfois à 1'intérieur ou l'extérieur de Mosquées...
   La haine vis à vis du monde du Soufisme, a amené également, dans certaines parties du monde ; à ce genre de situation, de chaos. Dans certains pays où les autorités religieuses ne partageaient pas leurs opinions on a assiste jusqu a des assassinats, des meurtres...
   Les gens du Salafisme sont réputés, où qu'ils soient et où qu'ils passent, pour leur brutalité et leur violence. Leur intransigeance et leur extrémisme. Leur incivisme et leur impolitesse. Leur mépris envers les autres leur dureté dans leur regard et dans leur parole. Leur entêtement et leur myopie. Leur prétention d'avoir toujours le dernier mot, et d'avoir toujours raison ! Leur tenue dans la Prière et leur façon de s'habiller. Leur peu de cas qu'ils font des gens de la Religion : Savants. Mouftis. Saints, etc. Et surtout leur manque de respect envers eux. Excepté pour leurs maîtres. Leur rôle de perturbateur dans les rencontres, les assemblées, lors des cercles d'enseignements (ta'lim). etc. Leurs provocations et le manque de savoir vivre. Leur incapacité totale de comprendre le rationnel. Leur manque de maîtrise totale de la langue arabe, de sa grammaire, du Coran, son explication, les principes de la loi... Ex.: Mohammad fils d'Abdel Wahhab. Interrogé sur tout ce qui touche la loi, la langue arabe, etc.. par Cheikh Mohammad d'Aberrahman 'Afâliq, notamment sur le chapitre  100 du Coran, il ne sut répondre !!!...
[15] Selon une étude, il aura été contacté par le service anglais lors de son séjour à Bagdad. Lequel lui aurait demandé entre autre : de détruire les Ecoles Monothéistes et les Ecoles juridiques. De même : Les Confréries (soit tout ce qui se rattache au soufisme ou mysticisme de l'Islam traditionnel), etc.
   Plus tard, l'agent secret anglais Philby (ayant participé directement avec un autre agent secret anglais, Lawrence, à la chute de l'empire ottoman) optera pour le triomphe du wahhabisme, en terre d'Arabie, sur l'Islam traditionnel. Lawrence, lui, pour la famille royale de Jordanie... A chacun ses goûts, dirons certains...
   Ainsi, aux services secrets du monde biblique d'Angleterre, nous devons : le Qadianisme ou l'Admadisme aux Indes, le Bahaïsme, en Iran, le Wahhabisme, en terre d'Arabie !? On a dit que Mohammad fils d'Abdel Wahhab prétendra à la prophétie à la fin de sa vie, sans toutefois réussir à l'annoncer publiquement. Le Wahhabisme se répandra surtout auprès des Bédouins d'Arabie, ignorants de leur Culte. Il répandra une haine farouche et une inimitié farouche contre le monde turcophone (les ottomans). Accusés d'être les responsables de tous les maux des Arabes de l'époque. Farouche adversaire du (tawwasoul). du fait des ottomans (sounnites et hanafites), reconnu, comme nous l'avons vu, unanimement par l'ensemble des Savants du monde soumis.
[16] Témoignage :  Ibn Saud a l'appui d'une secte arabe puritaine appelée les « Frères » et, quelques fois, les Wahabites, du nom du fondateur de leur ordre. Wahab ibn Saud fait régner la plus grande observance de la religion dans ses Etats : fumer une cigarette y constitue un grand péché ! Son influence s'est étendue jusqu'à Jauf, d'où il a chassé les Ruwalla — le vieil Emir Nori est mort — et dans le Sirhan.
   Les Wahabites sont d'un fanatisme religieux qui les pousse à la plus atroce férocité, contre les hommes de leur race même. En 1922. un millier de ces illuminés se dirigèrent sur Amman en partant des Oasis centrales (1287 kilomètres). Ils surprirent un petit village près de Amman et en massacrèrent toute la population. Ils furent attaqués le lendemain par les Faiz Béni Sakhr et presque tous exterminés... (Robert Graves. Lawrence et les Arabes. Edit. Voyageurs Payot.).
[17] soit par l'épée, la force des armes.
[18] Selon eux, tout ceci venant notamment des ottomans. Et par extension, des Turcophones. Tout selon eux, on ne doit parler de cette période qu'en terme de colonisation ottomane (VIIe/XIIIe siècle -1342/1924) ! Au même titre que les autres colonisations qui suivirent : anglaise, française, italienne. Le sultanat ottoman fut aboli en 1922 lors de la proclamation de la république turque, et le califat supprimé en 1342/1924.
  A cette époque, alors que le monde arabe était en fête les autres peuples de la terre, dit-on, étaient en larmes et voyaient en cette tragédie, un signe de la colère divine.
  On a dit à ce sujet : Puis, il (Lawrence) eut l'agréable mission de parcourir les rues de la cité dans sa Rolls-Royce, avec Shukri. Toute la ville (Damas) était en liesse ; des fleurs, des tentures, des tapis étaient jetés devant la voiture. Des derviches hurlaient et se lacéraient frénétiquement. Quatre noms, prononcés sans répit : Fayçal, Nasir, Shukri, Aurans, couraient de bouche en bouche. On eût dit une psalmodie. (Op. cit.). Relisez l'Histoire !
[19] Ancien Moufti général du royaume d'Arabie Saoudite et ancien Président de l'assemblée des grands savants et de la direction des recherches scientifiques et de l'Ifta. Aujourd'hui décédé.
[20] Prendre partie pour l'un ou l'autre camp. surtout lorsqu'on est pas Homme de science, ne risque-t-il pas de faire monter les enchères ? Les querelles qui n'en finissent pas ? Et surtout d'oublier l'essentiel : sortir !
[21] du caractère des gens, leurs actions, sans aucun espionnage. Autre sens : le superflu de ce qui reste de ... ; ou : fais grâce !
[22] c'est-à-dire tout de ce que reconnaît la Loi. Selon 'Ata. soit : Point de dieu excepté Allah !


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Cette page a été mise à jour le
12/09/08.

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