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Etudes

Vers une nouvelle religion, le Noachisme ?

Selon les Écritures.

La Kabbale, qu'est-ce ?

                                                                                   selon le monde toranique


Au nom de DIEU, Hachem, Allaha,
Le Tout-miséricordieux, le Très-miséricordieux !
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !

P


oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut[3]. Que les meilleures salutations[4] soient sur les Prophètes et Messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[5]

   4) l'importance de la Kabbale.  La Cabale[6]. L’infiltration.

   Selon Epiphanius : « ...Dans les premiers siècles les gnostiques s’employèrent à infiltrer le judaïsme de la diaspora de façon à détacher les rabbins de l’Ancien Testament et donc du vrai Dieu, en leur racontant que Javeh[7] était en réalité le Démiurge méchant qui avait dispersé et réduit en esclavage le peuple juif, et en introduisant les doctrines panthéistes et émanatistes[8]. Le résultat fut l’élaboration, au cours du Moyen Age, de ce que l’on appelle la « Cabale »[9] (=Tradition), dont la forme définitive est contenue dans le livre « Le Zohar » (=Splendeur), un commentaire du Pentateuque[10] des années 1280 à 1286 qui, exprimé dans un langage initiatique et nébuleux, prétendait compléter la Révélation de l’Ancien Testament. Ce n’était en réalité qu’un prétexte pour ne pas éveiller les soupçons des rabbins fidèles à l’Ancien- Testament, dont on voulait au contraire les détacher, en remplaçant certaines paroles de l’Ancien Testament par d’autres caractéristiques de la Gnose... » (Op. cit. p. 33). 

   Selon Fabre d’Olivet : « Il paraît, au dire des plus fameux rabbins, que Moïse[11] lui-même, prévoyant le sort que son livre devait subir et les fausses interprétations qu’on devait lui donner par la suite des temps, eut recours à une loi orale, qu’il donna de vive voix à des hommes sûrs dont il avait éprouvé la fidélité, et qu’il chargea de transmettre dans le secret du sanctuaire à d’autres hommes qui, la transmettant à leur tour d’âge en âge, la fissent ainsi parvenir à la postérité la plus reculée. Cette loi orale que les Juifs modernes se flattent encore de posséder se nomme Kabbale, d’un mot hébreu qui signifie qui est reçu, ce qui vient d’ailleurs, ce qui passe de main en main. » (La langue hébraïque restituée. p.29).

   Autres propos : Comme Moïse était un initié égyptien[12], la Kabbale doit offrir un exposé complet des mystères de Mizraïm[13] ; mais il ne faut pas oublier non plus qu’Abraham[14] fut pour beaucoup dans la constitution de cette science ; et comme le nom de ce personnage symbolique et sa légende indiquent qu’il représentait un collège de prêtres chaldéens[15], on peut dire que la Kabbale renferme aussi les mystères de Mithras[16].
   ...D’autre part, Moïse recueillit dans les temples de Jethro[17], dernier survivant des sacerdoces noirs, les mystères purs de cette race. Ainsi la tradition orale que le pasteur des Hébreux laissa aux soixante-dix élus[18] par lui comprenait l’ensemble de toutes les traditions occultes que la terre avait reçues depuis son origine.
   Voilà pourquoi la Kabbale[19] est émanationiste comme l’Egypte, panthéistique comme la Chine[20] ; elle connaît comme Pythagore les vertus des lettres et des nombres[21], elle enseigne les arts psychurgiques comme les Yogis hindous ; elle découvre des vertus secrètes des herbes[22], des pierres ou des planètes comme les astronomes de Chaldée et les alchimistes de l’Europe. Voilà comment les archéologues l’ont confondue avec des doctrines de beaucoup postérieures et d’une étendue bien plus restreinte que la sienne.
   On sait, par un passage de l’Exode, que c’est Josué que Moïse confia les clés de la tradition orale ; mais ces clés se rouillèrent, comme dit M. de Saint-Yves, à travers la terreur des guerres, des révolutions civiles qui passa sur Israël jusqu’à Esdras ; elles furent conservées cependant non par le sacerdoce de Lévi, mais dans le sein des communautés laïques[23] de prophètes et de voyants[24] dont les plus connues aujourd’hui sont les Esséniens[25]. La lecture des livres de Moïse se faisait au peuple publiquement tous les samedis[26] ; les commentaires qui en étaient donnés, les Targums, d’abord simplement oraux, furent écrits par la suite ; toute cette littérature casuistique et scolastique accumulée depuis le retour de l’exil jusqu’après la destruction du troisième temple est appelée Misdrahim commentaires. On y distingue la hallachah, l’allure ou règle de la marche, et à la Haggadah l’on dit la légende.

   C’est dans cette dernière partie, dit Saint-Yves, que les communautés ésotériques ont laissé transpirer un peu de leur science, Shemata, Kabbala. Le dernier mot, que l’on dit d’ordinaire signifier Tradition, a cependant une autre étymologie.
   On fait dériver communément le mot de l’hébreu québil qui signifie recevoir, recueillir, et on traduit par tradition. Cette étymologie nous semble forcée et inexacte. Nous croyons le mot hébreu Kabbalah d’origine Chaldéo-Egyptienne, ayant le sens de science ou de doctrine occulte.
   Le radical égyptien khepp, Khap, ou Kheb, Khab, ou en hébreu gab, Khebb, ou Khebet, signifie cacher, enfermer, et al, ou ol, en égyptien, prendre : de sorte que ce mot signifierait la science déduite de principes cachés : ex arcano.
   A partir d’Esdras[27], l’interprétation des textes ésotériques de Moïse, de triple qu’elle était, devint quadruple, c’est-à-dire non plus solaire mais lunaire, polythéiste en quelque sorte. De là le fameux mot persan Paradis, épelé sans voyelles : P.R.D.S, clé de l’enseignement des Synagogues, bien différente des clés transmises par Moïse et Josué... (La Cabbale. Op. cit.)
.  (à suivre)


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] En arabe, ta’alâ. En hébreu, El Elyon.
[4] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[5] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[6] Mot orthographié de différentes façons en notre langue : cabale, kabbale, etc.
[7] nom divin hébreu.
[8] Le reproche fait par bon nombre de nos Savants aux gens judaïsés et gens de la Thora, c’est l’amour que porte la plupart d’entre eux  pour des doctrines comme le Panthéisme, l’Anthropomorphisme, le Corporalisme, la Philosophie athée et matérialiste, etc. Ceci venant du Culte rendu naguère, par leurs lointains ancêtres, au « Veau d’Or ».
[9] Selon une autre thèse, plus couramment admise, la Cabale est considérée comme la matrice d’où est issu tout l’occultisme occidental ; elle remonte à l’époque de Moïse ; transmise par voie orale, elle n’a été codifiée par écrit qu’au Moyen Age (livre « Le Zohar).
   Les paroles transmises dites par voie orale sont les paroles des rabbis. Donc, on se doit de redoubler de prudence. Kabbale (en hébreu Kibbel, réunir). Selon l’ouvrage « La Cabbale » : La Kabbale ou science traditionnelle des Hébreux pourrait s’appeler les mathématiques de la pensée humaine. C’est l’algèbre de la foi. Elle résout tous les problèmes de l’âme comme des équations, en dégageant les inconnues. Elle donne aux idées la netteté et la rigoureuse exactitude des nombres ; ses résultats sont pour l’esprit l’infaillibilité (relative, toutefois, à la sphère des connaissances humaines) et la paix profonde pour le coeur...
   ...Le mot Cabale, tel que nous le comprenons, signifie l’Alphabet des XXII Puissances, ou la puissance des XXII Lettres de cet alphabet. Ce genre d’alphabets a un prototype aryen ou japhétique. Il peut être désigné, à bon droit, sous le nom d’alphabet de la Parole ou de la Gloire.
   Parole et Gloire ! Pourquoi ces deux mots sont-ils rapprochés dans deux langues antiques aussi distantes que le slavon et le kaldéen ? Cela tient à une constitution primordial de l’Esprit humain dans le Principe commun, à la fois scientifique et religieux : le Verbe, la Parole cosmologique et ses Equivalents...
   ...Chez les Juifs, la Cabale provenait des Kaldéens par Daniel et Esdras.
   Chez les Israélites antérieurs à la dispersion des dix tribus non juives, la Cabale provenait des Égyptiens, par Moïse.
   Chez les Kaldéens comme chez les Égyptiens, la Cabbale faisait partie de ce que toutes les Universités métropolitaines appelaient la Sagesse, c’est-à-dire la synthèse des sciences et arts ramenés à leur Principe commun. Ce Principe était la Parole ou le Verbe.
   ...La théorie de la Kabbale pratique se rattache à la théorie générale de la magie ; union de l’idée et du symbole dans la Nature, dans l’Homme et dans l’Univers. Agir sur des symboles, c’était agir sur des idées et sur des êtres spirituels (anges) ; de là tous les procédés d’évocation mystique... (V. La Cabbale. Papus. Edit. Danglès. 1964).
[10] le commentaire du Pentateuque (ou des 5 livres de la Thora) s’est fait bien tardivement. Les rabbis semblent avoir été influencé par nos commentaires du Coran. Le Moyen Age ayant permis, à travers notamment l’Espagne, ce genre d’attitudes.
[11] Moïse (sur lui la Paix !) a transmis à son peuple qu’une seule et unique chose, de la part de son Seigneur : la Thora. Le reste n’est que parole des rabbis, notamment en ce qui concerne des ouvrages comme : la Kabbale, les deux Talmuds, etc. Rabî fils de Anas a dit : « Des gens savants m’ont rapporté que les Fils d’Israël avaient dit à Mochè : « O Mochè ! Quelque chose s’interpose entre nous et la vison de Dieu. Demande Lui de nous faire entendre Sa parole lorsqu’Il te parlera ».
   Mochè demanda cela à son Seigneur qui lui dit : « Soit ! Ordonne-leur de se purifier, de purifier leurs vêtements et de jeûner ».
   C’est ce qu’ils firent. Mochè partit ensuite avec eux jusqu’au Mont Sinaï. Lorsque la Nuée les recouvrit, Mochè leur ordonna des ordres et ils se prosternèrent. Le Seigneur leur parla et ils entendirent clairement les ordres et les interdits [qu’Il formulait] de sorte qu’ils purent comprendre tout ce qu’ils avaient entendu.
   Mais lorsqu’ils revinrent parmi le peuple, certains d’entre eux altérèrent ce qu’ils avaient entendu, et quand Mochè disait au peuple : «votre Seigneur vous ordonne telle chose », ce groupe disait autre chose, totalement différemment de ce que Dieu avait ordonné ».
   On a dit que ceux qui vinrent avec Mochè sur le Mont Sinaï était au nombre de 70. Ce sont eux qui changèrent par la suite la parole divine. Et Dieu est plus Savant !
[12] dans les temples d’Isis, selon les gens de l’Occultisme. L’Islam traditionnel rejette de telles croyances. Tous les prophètes divins reçurent leur enseignement de leur Seigneur, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel (Djibraïl).
[13] L'Egypte.
[14] symbole du meilleur exemple pour chaque croyant soumis, pratiquant ; il est donc pur de ce qu’on lui attribue ici.
[15] cette assemblée de prêtres était plutôt avec Nemrod, non avec le prophète Abraham.
[16] le Mithraïsme (ou une des sectes du Magisme ou Dualisme) influencera le Christianisme.
[17] Nom syriaque, beau-père de Moïse. Pour certains commentateurs du Coran, il s’agit du prophète Cho’aib (sur lui la Paix !). Lui aussi, était un prophète divin envoyé aux gens de Madian. Il n’a rien à voir avec la race noire et cette sorte d’enseignement.
[18] lesquels changèrent sa parole et celle de son Seigneur.
[19] s’écrit dans notre langue avec un c ou un k. Livre donc n’ayant rien à voir avec l’enseignement réel des prophètes, et écrit par des gens qui veulent dénaturer la véritable religion du Créateur de l’Univers.
[20] A travers le Bouddhisme, etc.
[21] Science donnée au Messie fils de Marie.
[22] Science, à l'origine, du prophète Salomon. Par la suite, science perdue par les Fils d'Israël et les Judaïsés. Eux, qui croyaient qu'ils détenaient sa puissance à travers la Magie, au lieu d'une puissance venant directement du Saint et Seigneur d'Israël.
[23] comment le Seigneur des mondes pourrait-il laisser Son enseignement dans de pareilles mains ?
[24] le voyant n’a pas de place dans l’Islam traditionnel. Si on prête aux Esséniens de telles vertus, pourquoi ont-ils été anéantis ?
[25] certaines sectes occultes aiment se réclamer d’eux.
[26] Généralement, il donnait des leçons, chaque jour, après la prière de l'après-midi ('asr, en arabe).
[27] soit après la destruction du premier temple, et la restauration du nouveau temple. A une certaine époque semble avoir été reconnu, par le monde toranique, comme étant fils de la Divinité-suprême : Coran IX 30 et commentaires. 


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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16/08/06 .

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