Histoire sainte biblique

LES TABLES DE LA TORAH.

Selon les Ecritures.

Au nom de DIEU,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !


Les deux Tables du Témoignage, du Statut.
لَوحَيِّ الشَّهادَةِ


   Point de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les Prophètes et Messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].

  • Les deux Tables du Témoignage. Version toranique.

   A suivre le monde de la Synagogue et de la Torah, gens de l’Evangile, il faudrait parler non de Tables de la Torah au pluriel mais seulement de deux Tables. Lesquelles contenaient que dix paroles ! Dans ce cas, où se trouvait l’ensemble de la Torah ? Enfin, un problème de taille est soulevé au sein du monde biblique, suite aux contradictions de textes, qui est l’auteur de la Torah ? Le Créateur ou Moïse ? Qui l’a écrite et mise en pages, le Créateur ou Moïse ? Problèmes insurmontables ! Dans la Torah actuelle, nous trouvons écrit :

יח וַיִּתֵּן אֶל-מֹשֶׁה, כְּכַלֹּתוֹ לְדַבֵּר אִתּוֹ בְּהַר סִינַי, שְׁנֵי, לֻחֹת הָעֵדֻת--לֻחֹת אֶבֶן, כְּתֻבִים בְּאֶצְבַּע אֱלֹהִים.
 

18 فَلَمّا انتَهَى اللهُ مِنَ الكَلامِ مَعَهُ عَلَى جَبَلِ سِيناءَ، أعطَى مُوسَى لَوحَيِّ الشَّهادَةِ. وَهُما الحَجَرانِ اللَّذانِ نَقَشَ اللهُ عَلَيهِما بِإصبَعِهِ.

   Ex. 31 18 Dieu donna à Moïse, lorsqu’il eut achevé de s’entretenir avec lui sur le mont Sinaï, les deux tables du Statut, tables de pierre, burinées par le doigt de Dieu. (sefarim.fr)

  • Les « tables de pierre écrites du doigt de Dieu. »

   On a dit : "L'expression : du doigt de Dieu, signifie en tout cas : d'une manière surnaturelle ; le mode nous échappe.
  
Cette conclusion du morceau précédent est en même temps la transition au récit suivant (32.1 à 34.35), qui est en grande partie tiré du document jéhoviste, mais dans lequel paraissent être insérés des fragments d'autre provenance." (levangile.com)
   Preuve que la Torah a subie, au cours des siècles, de nombreuses modifications. Que les gens de la Synagogue et de la Torah l'acceptent où pas.

   On a dit : « burinées par le doigt de Dieu[5] / tables de pierre écrites du doigt de Dieu » On écrit, pour l’humain, avec sa main, avec une plume, un crayon… Pour le Créateur, et pour Lui le meilleur exemple, à Lui d’avoir créé le crayon (calame), lequel exécute l’Ordre divin.

   Selon Jacob ben Isaac : PUIS IL DONNA A MOÏSE, QUAND IL EUT FINI DE PARLER AVEC LUI, AU MONT SINAÏ, LES DEUX TABLES DU TEMOIGNAGE (Ex. 31:18). Le verset nous apprend que le Saint, béni soit-Il, donna la Torah à Moïse comme un cadeau, de la même façon qu’on offre un présent à une fiancée[6]. Il fut difficile pour Moïse d’apprendre toute la Torah en quarante jours, soit un temps très court. Le Saint, béni soit-Il, le remplit donc d’intelligence et de force, afin qu’il soit capable de recevoir la Torah en si peu de jours. (…)

   Nous avons vu que Moïse (sur lui la Paix !) connaissait par cœur son texte sacré. Son Seigneur lui ayant facilité. N’était-il pas un prophète messager envoyé de Sa part à son peuple ? Il était donc, et à l’inverse du commentateur hébreu[7], un homme complet, un véritable représentant de son Seigneur auprès de son peuple. Ce qui est logique, compréhensible.

   DEUX TABLES DU TEMOIGNAGE (Ex. 31:18). Les tables constituaient la preuve que la Chekhina demeurait parmi le peuple d’Israël[8]. Elles font penser à ces lettres que le roi fait parvenir à ses sujets, afin qu’ils sachent qu’il se trouve parmi eux. Le Behaye pose une question : Pourquoi le Saint, béni soit-Il, n’a-t-il pas écrit les Dix paroles sur une seule Table ? L’explication est : les témoins doivent être deux pour fournir une preuve authentique ; il fallait donc qu’il y ait deux Tables. Elles étaient en pierre extraite de la terre[9] ; l’écriture venait du ciel ; de la sorte, la terre et le ciel pourront témoigner quand Israël ne respectera pas la Torah, ainsi que nous l’apprenons dans le verset suivant : « Rassemblez près de Moi tous les anciens de vos tribus et vos scribes, pour que Je dise ces paroles à leurs oreilles et que J’atteste contre eux les cieux et la terre[10]. » Alors la terre ne laissera plus pousser les récoltes et le ciel ne donnera plus de pluie. Pourquoi les Tables étaient-elles en pierre ? C’est parce que, pour la plupart des commandements transgressés, on encourt le châtiment de lapidation. (Op. cit.).

   « Elles étaient en pierre extraite de la terre ; l’écriture venait du ciel » : nous avons vu que la vérité est tout autre. On comprend mal la place du ‘ciel’ ici ! Secundo : Leur Créateur n’a nullement besoin du témoignage des cieux et de la terre en un moment aussi crucial comme celui-ci[11]. Ni de ceux des ‘Anciens’, lesquels trahirent, dès la première heure, leur parole donnée et la changèrent. Enfin, on notera que "le châtiment de lapidation" est aboli de nos jours, et de plus est très mal vu dans leurs cercles, parmi leurs intellectuels, idéologues, penseurs, gens de la sécularisation, etc., du monde biblique. Il est jugé comme abominable, exécrable, rétrograde, atteinte au droit et à la liberté !

  • L’écriture gravée sur les Tables…

   On a dit :

טו וַיִּפֶן וַיֵּרֶד מֹשֶׁה, מִן-הָהָר, וּשְׁנֵי לֻחֹת הָעֵדֻת, בְּיָדוֹ: לֻחֹת, כְּתֻבִים מִשְּׁנֵי עֶבְרֵיהֶם--מִזֶּה וּמִזֶּה, הֵם כְּתֻבִים.
טז וְהַלֻּחֹת--מַעֲשֵׂה אֱלֹהִים, הֵמָּה; וְהַמִּכְתָּב, מִכְתַּב אֱלֹהִים הוּא--חָרוּת, עַל-הַלֻּחֹת.

15 Moïse redescendit de la montagne, les deux tables du Statut à la main, tables écrites sur leurs deux faces, d'un côté et de l'autre[12].
16 Et ces tables étaient l'ouvrage de Dieu; et ces caractères, gravés sur les tables, étaient des caractères divins[13]. (sefarim.fr)

فَانْصَرَفَ مُوسَى وَنَزَلَ مِنَ الْجَبَلِ وَلَوْحَا الشَّهَادَةِ فِي يَدِهِ: لَوْحَانِ مَكْتُوبَانِ عَلَى جَانِبَيْهِمَا. مِنْ هُنَا وَمِنْ هُنَا كَانَا مَكْتُوبَيْنِ. وَاللَّوْحَانِ هُمَا صَنْعَةُ اللهِ وَالْكِتَابَةُ كِتَابَةُ اللهِ مَنْقُوشَةٌ عَلَى اللَّوْحَيْنِ.

   On a dit : Certains commentateurs en poussant l'interprétation dans ses retranchements sont arrivés à une conclusion complémentaire concernant l'écriture sur 2 tables et recto verso. Ils tirent du texte, que les 10 commandements étaient en double dans l'arche.
De 4. 13. " Il publia son alliance, qu'il vous ordonna d'observer, les dix commandements ; et il les écrivit sur deux tables de pierre. "

Ces commentateurs pensent qu'il y avait 4 commandements d'un coté et 6 de l'autre. Rabbi Abraham Ibin Ezra qui vécu entre 1092 et 1167 a interprété ce texte de manière très littérale en lui donnant le sens que voici. " La loi tout entière était écrite sur une seule table. "

En admettant que l'interprétation soit correcte, il reste malgré tout un énorme point d'interrogation. Pourquoi un doublon ? Pour ceux qui suivent Rabbi Abraham Ibin Ezra la réponse s'impose par sa simplicité et sa logique. Lorsque quelque chose est important, il est fréquent de constater que l'envoi du message est fait en double. On remarque cela avec Pharaon qui a reçu l'annonce de la sécheresse et de la famine par le songe des 7 vaches grasses et des 7 maigres puis par le songe des 7 épis gras et les 7 maigres. Moïse qui est le probable écrivain de ce récit qui se trouve dans Genèse 41 donne une explication intéressante au Pharaon sur les raisons du double songe.

Ge 41. 32. " Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c'est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l'exécuter. "

Les commentateurs se sont penchés sur ces textes et ont été intrigués par des découvertes historiques et archéologiques. En effet dans l'antiquité, il arrivait qu'un document soit écrit des deux côtés puis scellé, comme pour garantir une authenticité inviolée[14]. Lorsque des doutes se manifestaient il arrivait alors que pour attester la véracité et l'autorité du document apparaissant à l'extérieur les sceaux qui maintenaient le double enfermé étaient brisés. On pouvait alors vérifier que le texte de l'extérieur ne différait pas de celui de l'intérieur Cette approche permet de renforcer la conviction que l'Eternel a voulu protéger, sauver et garantir l'authenticité de sa loi en la mettant bien à l'abri, doublement à l'abri des attaques multiples, sournoises et répétées de Satan et ses sbires. Dieu voulait que le peuple prenne conscience de la haute valeur morale de ce document qui devait rester à travers les âges la référence morale par excellence, code de la relation spirituelle avec Dieu et de la relation inter humaine. Certains aujourd'hui cherchent à faire connaître cette règle de vie qui est un chemin du bonheur en l'enseignant et en vivant selon les préceptes du témoignage. La protection a donc fonctionné et la loi est toujours en vigueur aujourd'hui[15]. Il n'y a qu'une chose qui a changé depuis la venue de Jésus, c'est l'état d'esprit dans lequel la loi doit être pratiquée. L'observation doit venir du cœur et par amour et non servile et par obligation ou peur de la transgression. (dunkerque.adventiste.org)

   Et Moïse se retourna et descendit la montagne, et les deux Tables du Témoignage étaient dans sa main : des tables écrites d’un bout à l’autre, sur un côté et sur l’autre elles étaient écrites.
  
Et les tables étaient l’œuvre de D.ieu, et l’écriture était l’écriture de D.ieu, gravée sur les Tables. Exode 32, 15-16

   On a dit : ‘Hok implique un décret inaccessible à la raison, une loi observée par soumission à une autorité suprême que nous n’avons ni le droit ni la capacité de questionner. Aussi, ‘hok est-il également le nom d’un certain type de mitsvot, les ‘houkim[16], que l’esprit humain ne peut comprendre : des mitsvot comme l’interdiction de mélanger la viande et le lait et les lois de la pureté rituelle, qui sont un exemple de notre incapacité à concevoir la volonté divine.

Le sens littéral de ‘Hok est « graver ». En fait, explique Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, la différence entre un ‘Hok irrationnel et une loi rationnelle ou un témoignage est la même que celle qui différencie des lettres gravées et des lettres écrites.

La Torah nous fut donnée par écrit : par un commandement divin et sous la dictée de D.ieu, Moïse l’écrivit[17] avec de l’encre matérielle et sur un parchemin matériel[18], nous donnant le ‘Houmach (les cinq Livres de Moïse[19]), que l’on appelle également Torah Chébikhtav (la Torah écrite). Même dans son incarnation spirituelle, avant que D.ieu n’émette la volonté qu’elle soit traduite en un guide pour la vie matérielle, la Torah est décrite par le Midrach comme écrite par «  un feu noir sur un feu blanc  », équivalents célestes de l’encre sur un parchemin…

   Dans sa transmission à l’homme, la Torah écrite fut également précédée par une Torah gravée : l’ensemble de la loi divine nous fut d’abord donnée concentrée dans les Dix Commandements, gravés par la main de D.ieu sur deux tablettes de pierre[20]. (fr.chabad.org)

   Conclusion.

   Un mot attire notre attention : Le sens littéral de ‘Hok est « graver ». La Torah sera gravée sur des pierres non dans le cœur des Fils d’Israël. Alors que le sceau des Ecritures, sera lui, gravé dans le cœur des Croyants soumis. Nuance notoire ! Secundo : Les Ecritures annonçaient cela[21]. Troisièmement : Dans le premier cas comme dans le second, il nous faudra parler de « graver » dans… Et Moïse n’écrivit rien. Ce rôle appartiendra à son Seigneur ou à l’Ange Gabriel. Quatrièmement : A travers leurs Ecritures, les gens de la Bible aiment s’attarder sur le vocable « feu[22] » au lieu de « lumière ». Pourtant beaucoup plus logique et plus compréhensible ! Le Feu étant le domaine de Satan le lapidé ! Ne pas confondre ! (à suivre)

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !

[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Évangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures. 
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] On a dit : Voici, tiré de la Mishnah, un exemple fameux de ce type d'exégèse: — « Les tables étaient l'œuvre de Dieu, et l'écriture était l'écriture de Dieu, gravée sur les tables » (Exode 32,16); ne lis pas: « gravée sur les tables «, mais « liberté sur les tables «. Il n'y a d'homme libre que celui qui s'occupe de l'étude de la Loi (Avot 6,2).
Le verset de l'Exode que commente le Midrash fait référence aux tables de la Loi: Moïse vient de les recevoir de Dieu et peu après il les mettra en pièces, à la vue des Hébreux en adoration devant le veau d'or. L'attention de l'interprète s'attache aux derniers mots du verset: « (écriture) gravée sur les tables »; c'est ici qu'il intervient pour changer la lecture. Au mot charut (gravée) il substitue le mot cherut (liberté). L'assonance est tellement sensible entre les deux mots que l'on peut à juste titre classer ce midrash parmi les jeux de mots; cependant, comme dans tous les jeux de mots réussis (dans toutes les langues et de tous les temps), ici avec une très grande économie de langage on atteint à une densité de pensée certainement enviable. On peut facilement s'amuser à dévider l'écheveau des enseignements superposés et concentrés dans cet imperceptible changement de lecture; nous verrons alors que la foi en l'autonomie spirituelle que l'on atteint dans l'étude des écrits sacrés, le lien paradoxal qui unit Loi et liberté (traduit en termes purement éthiques, ce problème sera l'objet, plusieurs siècles plus tard, de nombreuses et célèbres pages de Kant) une polémique implicite contre l'antinomisme de Paul qui voit dans la Loi juive seulement un joug imposé aux hommes — tous ces éléments sont condensés dans un jeu de mots qui n'est futile qu'en apparence, et ensuite résumés dans le jugement lapidaire émis aussitôt après: seul celui qui étudie la Loi est vraiment libre.

Dans cet exemple, toutefois, il ne s'agit pas d'un pur et simple changement graphique: la graphie de l'hébreu classique ne connaît pas l'usage des voyelles, introduit seulement à une époque relativement tardive, donc à charut et à cherut correspond le même symbole graphique.
L'interprète a donc pu changer la lecture sans rien changer, apparemment: manipuler les voyelles prononcées mais non écrites est un stratagème dont se sert souvent ce type de midrash. (notredamedesion.org)
[6] Le mot khekalto, « quand il eut fini », peut se lire khikalah, « comme une fiancée ».
Rachi : Lorsqu’il acheva (kekhalotho) Le mot kekhalotho est écrit sans waw, et peut donc être lu : kekhalatho (« comme sa nouvelle épouse ») : La Tora lui a été remise en cadeau, comme l’épouse à l’époux (Nedarim 38a). Car il ne pouvait pas, dans un temps aussi limité, l’étudier dans tous ses détails. Autre explication : De même que la fiancée, [le jour du mariage], est parée des vingt-quatre ornements énumérés dans le livre de Yecha’ya (3, 18 et suivants), de même l’homme érudit doit-il être instruit dans les vingt-quatre livres de la Bible.
   On a dit : "Dans le passage midrashique que nous proposons maintenant le changement de lecture est au contraire graphique au sens propre du terme: — « La Loi que Moise nous a prescrite est l'héritage de l'assemblée de Jacob (Deutéronome 33,4); ne lis pas "héritage" mais "fiancée": la Loi est la fiancée d'Israël » (Exode Rabba, 33,8).
Le thème des noces mystiques d'Israël (« l'assemblée de Jacob ») et la personnification allégorique d'une idée ou d'une norme religieuse est un fait relativement habituel, nous l'avons vu, dans la culture talmudique; le lecteur se souvient des noces idéales que nous avons rencontrées au cours de notre étude: l'union de Sabbat et d'Israël. Dans ce Midrash c'est au contraire la Loi qui est la fiancée d'Israël.
L'interprète utilise un verset du Deutéronome, et il en change la lecture; le mot morashà (héritage) est transformé en meorasà (fiancée), et de cette manière, la Loi devient la promise en mariage de l'assemblée de Jacob ». Or, dans ce cas, la différence entre les deux leçons est sans aucun doute remarquable: la structure de la phrase reste syntaxiquement la même, et les sons des deux voyelles sont assez semblables, mais si nous passons aux graphies respectives la différence peut être perçue, avec un peu d'attention même de ceux qui ne connaissent pas l'alphabet hébraïque: morashà et meorasà.
L'interprète a donc réécrit le mot, il a dépassé les limites de son art (art de lecture par définition) et il a fait une nouvelle élaboration, même graphiquement, du texte: il s'est élevé au rang de co-auteur.
L'exégèse midrashique, forte de son aspiration inavouée à être une écriture créatrice avant même d'être une lecture riche en imagination, aborde au point extrême qui se trouve dans des régions où il ne lui serait sans doute plus permis de s'avancer. Ou bien si on le contemple sans se référer au manuel déontologique du bon exégète, elle est avec tant de hardiesse d'une inégalable fécondité sur le plan de l'invention linguistique et sur le plan d'une approche toujours nouvelle de l'expérience du divin." (notredamedesion.org)
   On voit que le commentateur peut faire dire au Texte toranique ce que bon lui semble ! Du sens propre, à lui de passer librement au sens figuré ou à un autre sens comme il l’entend ! D’où la parole coranique : Parmi ceux qui pratiquent le Judaïsme, sont ceux qui détournent les mots de leurs sens. (Coran IV 46).
[7] Chez les gens de la Synagogue l’homme prophète est rétrogradé au rang des gens du commun, et les ‘sages’ se retrouvent au-dessus d’eux ! Entendre : les gens de la Synagogue, les rabbanim ! Ce qu’aucun esprit sain et censé ne saurait croire et accepter.
[8] Nous avons vu que la ‘Chekhina’ (la sakinah, la ‘Grande Paix’) avait pour place le ‘Coffret’, biblique Arche de l’Alliance, uniquement. 
[9] Du Ciel, du Paradis. Ne pas confondre ! Car où pouvait trouver de pareilles pierres Moïse (sur lui la Paix !) sur le mont Sinaï ?
[10] Deut. 31:28.
[11] On a dit : - Votre plus grande attention est de rigueur.
   Un enseignement de la plus haute importance. La place occupée par les tables du témoignage a pour mission de nous faire découvrir une vérité essentielle, capitale même. Dieu, tout autant que l'expression minimale de sa volonté au travers du témoignage, sont saints et méritent une attention particulière, un soin, un respect une prise en compte sans pareil. Le terme original traduit par témoignage est porteur d'une signification bien particulière que nous ne devons pas négliger. Le mot "'eduwth" revêt le sens "d'évidence, de preuve." (dunkerque.adventiste.org)
[12] Rachi : De leurs deux côtés Les lettres pouvaient, de manière miraculeuse, être lues des deux côtés (Chabath 104b).
[13] Rachi : Etaient l’ouvrage de Eloqim, elles Au sens littéral : C’est Lui, dans Sa gloire, qui les a faites. Autre explication : C’est comme si un homme dit à un autre : Toute l’activité de telle personne consiste à effectuer tel travail ! De la même manière, tout le plaisir du Saint béni soit-Il est dans la Tora.
Gravée (‘harouth) Les mots ‘harouth et hèret possèdent le même sens de : « graver », en français : « entailler ».
[14] Remarque importante. Le scribe falsificateur a pris sa façon d’écrire selon le savoir faire d’autres nations. C’est un copieur. Si la Table est de pierre cela paraît peu probable. De plus, le divin Créateur n’a nul besoin d’agir ainsi pour garantir ce qu'Il fait, entreprend.
[15] Les Tables de pierre n’étant plus que reste-t-il ? Sinon une version rabbinique. La version officielle ayant disparue.
[16] En arabe : houkm, ahkâm (plur.). les deux langues sont sœurs, proches l’une de l’autre dans les sens et l’écriture.
[17] Elle est l’œuvre du divin Créateur non de Moïse (sur lui la Paix !). Voir notre étude : Lire…
[18] Celle de notre époque, sans doute. Celle du temps de Moïse (sur lui la Paix !), non jamais.
[19] Interprétation purement rabbinique. Voir notre étude : Lire…
[20] Le commentateur voit deux ‘Torah’, la première gravée dans la pierre, la deuxième : la Torah écrite. Ce qui impossible et faux. Les Fils d’Israël hériteront d’une seule Torah, en pierre, mise dans le ‘coffret’ (l’arche), écrite sur plusieurs Tables.
[21] Je vous donnerai Un Cœur Nouveau.
<< Je leur donnerai un même cœur et Je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de leur chair le cœur de pierre, et Je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils suivent mes prescriptions…>> Ézéchiel 11 :19-20.
Dans l’Ancien testament, la parole de Dieu fut donnée, aux hommes, écrites sur les tables de pierre. Exode 31 :18, Exode 34 :1. Ceci reflétait le cœur que les croyants avaient dans cette époque; ils avaient le cœur dur comme une pierre. Le Seigneur donne une explication sur le comportement empreint de la dureté du cœur dans Matthieu 19 :7-8 <<…C’est à cause de la dureté de vos cœur que Moise vous a permis de répudier vos femmes…>>.
Tout celui qui lit l’Ancien - Testament peut constater les atrocités que les croyants commettaient sous couvert de la loi de Moise. Cependant, ce n’est pas ce que Dieu poursuivait. Dieu cherchait à avoir des gens qui Le croient en esprit et en vérité -- pas des hypocrites, Jean 4 :24. Dans la situation de l’Ancien Testament, Il promet et dit : << … J’interviendrai contre tous les circoncis qui ne le sont pas vraiment….Car toutes les nations sont incirconcises, et toute la maison d’Israël est incirconcise de cœur >>. Jérémie 9:24-25. (…)  (missionfoibiblique.net)
   Les gens de l’Evangile verront les prophéties citées réalisées en le fils de Marie, le Messie (sur lui la Paix !). Il n’en sera rien. Ces prophéties seront réalisées en le fils d’Abd Allah, (…), fils d’Ismaël, fils d’Avraham. La communauté mohammadienne verra leur Livre gravé en leurs cœurs. Tel n’est pas le cas des gens de la Torah et de l’Evangile lesquels n’apprennent leurs Livres par cœur. Conformément à leur souhait au mont Sinaï, ils se contentent que lire leurs Ecritures. A chacun sa religion !
[22] Ils voient les anges de feu… alors qu’ils sont lumières…
   Maïmonide enseigne qu'il y a deux classes d'anges, les « permanents » et les « périssables ». Idem pour Judah ha-Lévi (1085-1140), fameux poète et théologien juif du XIIe siècle, qui différencie les anges « éternels » et les anges créés à un moment donné. Il enseigne dans Le Livre de Kuzari (IV) qu'il y avait deux classes ou espèces d'anges. Il écrit :
« Comme pour les anges, certains sont créés à un moment donné à partir de subtils éléments de matière (comme l'air et le feu). Certains sont éternels (c'est-à-dire existent depuis l'éternité et pour l'éternité), et ce sont peut-être les intelligences spirituelles dont parlent les philosophes. » (fr.wikipedia.org)
   Jeu de mots dangereux. Trois chants du Séder : (…) Et vint le Bon Dieu, qui tua l'ange de la mort, qui avait tué le " sacrificateur" qui avait tué le boeuf, qui avait bu l'eau, qui avait éteint le feu, qui avait brûlé le bâton, qui avait frappé le chien, qui avait mordu le chat, qui avait mangé le cabri, que mon père avait acheté ; pour deux sous un cabri, un cabri.
   Les "scientistes" de la fin du siècle dernier ont qualifié de "fantaisiste" l'explication de ce chant que propose un apostat juif, Philippe-Nicodème Lebrecht, dont l'ouvrage publié à Leipzig en 1731 reprend pourtant un enseignement traditionnel juif. Dans cette perspective le chevreau représente le peuple juif que Dieu (le père) a acquis par l'intermédiaire de Moïse et d'Aron (les deux pièces d'argent). Les persécuteurs successifs sont l'Assyrie (le chat), Babylone (le chien), la Perse (le bâton), la Macédoine (le feu), Rome (l'eau), les Sarrasins (le bœuf), et les Croisés (le sacrificateur). Les Turcs, qui occupent la Terre Sainte, sont représentés par l'ange de la mort.
   Il ne fait pas de doute que la lecture qui fait correspondre à chaque avatar du chant du cabri un épisode de l'histoire du peuple juif se voit contrainte de solliciter le texte quelque peu abusivement. Mais ce qui importe, c'est que les juifs aient identifié les tribulations de l'exil et de l'errance, et leur fondamentale précarité, à cette légende, et qu'ils se sont reconnus dans le chevreau injustement persécuté. Tout comme est importante leur certitude que Dieu "jugera entre les nations" et que "les peuples martèleront leurs épées pour en tirer des hoyaux" (Isaïe 2:4). Dieu enverra son prophète vers les nations qui "pillent" Israël pour leur dire: "Celui qui touche à Israël touche à la pupille de mon œil " (Zacharie 2:12).
   En fait, ce chant s'inscrit dans la logique de la lecture interprétative et de la tradition exégétique juives. C'est ainsi qu'un midrash relate les propos qu'Abraham adressa à Tera'h, son père :
   " Mieux vaudrait adorer le feu que des idoles d'or, d'argent, de bois et de pierre, car il est capable de les consumer. Mais le feu lui-même ne saurait être divinisé car l'eau peut l'éteindre. L'eau elle même ne saurait être divinisée, car elle est engloutie par la terre ; la terre est donc plus digne de respect, puisqu'elle triomphe de l'eau. Mais la terre elle-même ne saurait être divinisée, car elle est desséchée par le soleil ; le soleil est donc plus digne de respect, puisqu'il éclaire la terre entière de ses rayons. Mais le soleil lui-même ne saurait être divinisé, car sa lumière disparaît lorsque tombe le soir. La lune et les étoiles, elles non plus, ne sauraient être considérées comme des dieux, puisque leur lumière s'évanouit lorsque vient l'heure où les astres de la nuit doivent se retirer. Mais écoute ceci, oh mon Père ! Je t'affirme solennellement que le Dieu qui a créé toutes choses, est seul le vrai Dieu. Il a coloré les cieux de pourpre, couvert le soleil d'or et donné à la lune et aux étoiles leur éclat. Il a asséché la terre pour la faire sortir des eaux profondes, et il t'a mis toi sur cette terre ; il a guéri mon esprit égaré (Midrash Bereshit Rabba, 38, 28 et Louis Ginzberg, The Legends of the Jews, T. 1, Philadelphia, 1961, pp 212-213.)."
   « Les Turcs, qui occupent la Terre Sainte, sont représentés par l'ange de la mort. » soit à l’époque : l’empire ottoman ou l’empire islamique !
   « Tout comme est importante leur certitude que Dieu "jugera entre les nations" et que "les peuples martèleront leurs épées pour en tirer des hoyaux" (Isaïe 2:4). Dieu enverra son prophète vers les nations qui "pillent" Israël pour leur dire: "Celui qui touche à Israël touche à la pupille de mon œil " (Zacharie 2:12). »
   En vérité, Dieu "jugera entre les nations" par l’intermédiaire de son prophète qu’Il enverra à la fin des temps : le Messie fils de Marie (sur lui la Paix !). Il confondra, en son temps, les gens de la Bible (toranique & évangélique). Il tuera le chef suprême des Judaïsés de son époque : le Roi-Messie, lequel ne sera que le FAUX-MESSIE annoncé dans les Ecritures et qu’ils suivront…
   En vérité, combien le Saint et Seigneur d’Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu’ils décrivent et Lui associent !



   Localisation éventuel du Temple...

Troisième Temple de Salomon (plan - maquette).
Le rêve du monde biblique, toranique, dualiste, etc., deviendra-t-il réalité ?


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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