Croyances

ÉTUDES COMPARÉES, PROPHÉTIES, ANALYSE. 

Selon les Écritures.

Au nom de DIEU, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !


Apocryphorum - (الأناجيل و كتابات مشكوكة فى صحتها)


   Point de divinité[1] excepté Allah [2] le Très Haut. Que les meilleurs salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].

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   Apocryphes - Texte second.

ÉVANGILE DU PSEUDO-MATTHIEU.

Moi, Jacques, fils de Joseph, vivant dans la crainte de Dieu[5], j'ai écrit tout ce que j'ai vu de mes yeux s'accomplir au temps de la nativité de la sainte Vierge Marie[6], ou du Sauveur, rendant grâce à Dieu de m’avoir donné connaissance des histoires de son avènement[7], en me montrant la plénitude (des temps) pour les douze tribus d'Israël.

PREMIÈRE PARTIE

Chapitre I.

1, En ce temps-là, il y avait à Jérusalem[8] un homme du nom de Joachim[9], de la tribu de Juda. Et il faisait paître ses brebis[10], craignant Dieu dans la simplicité et la bonté de son coeur. Il n'avait d'autre souci que celui de ses troupeaux dont il employait le produit à nourrir tous ceux qui craignent Dieu ; il offrait des présents doubles à ceux qui travaillaient dans la doctrine et dans la crainte de Dieu, et de simples à ceux qui étaient chargés de leur soin. Ainsi donc des agneaux, des brebis, de la laine et de tout ce qu'il possédait, il faisait trois parts : il en donnait une aux veuves, aux orphelins, aux étrangers et aux pauvres ; une seconde à ceux qui étaient voués au service de Dieu ; quant à la troisième, il se la réservait pour lui et pour toute sa maison.

2. Or tandis qu'il agissait ainsi, Dieu multipliait ses troupeaux, au point qu’il n'y avait personne d'égal à lui dans le peuple d'Israël. Il avait commencé lors de sa quinzième année. A l'âge de vingt ans, il prit pour femme Anne, fille d'Isachar[11] de sa tribu, c'est-à-dire de la race de David[12]. Et après qu'il eut demeuré vingt ans avec elle, il n'en avait eu ni fils ni filles[13].

Chapitre II

1. Or il arriva que, lors des jours de fête, parmi ceux qui offraient de l'encens[14] au Seigneur, se trouvait Joachim, présentant ses offrandes en présence de Dieu. Et, s'approchant de lui, un scribe du temple, nommé Ruben[15], lui dit : « Tu ne peux pas te trouver parmi ceux qui font des sacrifices à Dieu, parce que Dieu ne t'a pas béni au point de t'accorder une postérité en Israël ». Plein de confusion sous les regards du peuple, Joachim quitta en pleurant le temple du Seigneur, et il ne retourna pas dans sa maison, mais il s'en alla vers ses troupeaux et il emmena avec lui ses bergers dans les montagnes en un pays éloigné, si bien que pendant cinq mois Anne sa femme n'en eut aucune nouvelle.

2. Et elle pleurait en disant : « Seigneur, Dieu très puissant d'Israël, après m'avoir refusé des fils, pourquoi m'as-tu encore enlevé mon époux ? Voici en effet que cinq mois se sont passés et que je ne vois pas mon époux. Et je ne sais s'il est mort, pour pouvoir du moins lui donner la sépulture ». Tandis qu'elle pleurait abondamment dans le jardin de sa maison, levant dans sa prière les yeux vers le Seigneur, elle vit un nid de passereaux dans un laurier, et, entrecoupant ses paroles de gémissements, elle s'adressa au Seigneur en disant : « Seigneur, Dieu tout-puissant, toi qui as donné de la postérité à toutes les créatures, aux fauves, aux bêtes de somme, aux serpents, aux poissons, aux oiseaux, et qui as fait que toutes se réjouissent de leur progéniture, tu me refuses donc à moi seule ces faveurs de ta bonté ? Tu sais, Seigneur, que dès le commencement de mon mariage, j'ai fait voeu que si tu me donnais un fils ou une fille je te l'offrirais dans ton temple saint »[16].

3. Et tandis qu'elle disait cela, tout à coup apparut devant elle un ange du Seigneur, disant : « Ne crains point, Anne, parce qu'un rejeton issu de toi est dans le dessein de Dieu ; et l'enfant qui naîtra de toi sera un objet d'admiration à tous les siècles jusqu'à la fin[17] ». Et après avoir prononcé ces paroles, il disparut de devant ses yeux. Or celle-ci, tremblante et épouvantée d'avoir eu une pareille vision et d'avoir entendu un pareil discours, entra dans sa chambre et se jeta sur son lit comme morte et, durant tout le jour et toute la nuit, elle demeura en prière et dans une grande frayeur.

4. Ensuite elle appela à elle sa servante et lui dit : « Tu me vois désolée de mon veuvage et plongée dans la détresse, et tu n'as même pas voulu venir vers moi? » Et celle-ci lui répondit en murmurant : « Si Dieu a fermé tes entrailles et s'il a éloigné de toi ton époux, que puis-je faire pour toi ? » Et en entendant ces paroles, Anne pleurait davantage.

Chapitre III.

1.      En ce même temps un jeune homme[18] apparut dans les montagnes où Joachim faisait paître ses troupeaux, et lui dit : « Pourquoi ne retournes-tu pas auprès de ta femme ? » Et Joachim répondit : « Pendant vingt ans je l'ai eue pour compagne ; mais maintenant, parce que Dieu n'a pas voulu[19] que j'eusse d'elle des enfants, j'ai été chassé du temple de Dieu avec ignominie ; pourquoi retournerais-je auprès d'elle, après avoir été une fois repoussé et dédaigné ? Je resterai donc ici avec mes brebis, aussi longtemps que Dieu voudra bien m'accorder la lumière de ce monde ; cependant, par l'intermédiaire de mes serviteurs, je rendrai volontiers leur part aux pauvres, aux veuves, aux orphelins et aux ministres de Dieu ».

2.      Et lorsqu'il eut dit ces paroles, le jeune homme lui répondit : « Je suis un ange de Dieu[20] ; j'ai apparu aujourd'hui à ta femme qui pleurait et qui priait, et je l’ai consolée[21] ; sache qu'elle a conçu de toi une fille[22]. Celle-ci demeurera dans le temple de Dieu[23], et le Saint-Esprit[24] reposera en elle ; et son bonheur sera plus grand que celui de toutes les saintes femmes, de sorte que nul ne pourra dire qu'il y eut une telle femme avant elle, mais jamais après elle non plus il n'en viendra de semblable à elle en ce monde[25]. Descends donc des montagnes et retourne auprès de ta femme, et tu la trouveras ayant conçu dans ses entrailles : car Dieu a suscité en elle une progéniture, aussi dois-tu lui en rendre grâces, et cette progéniture sera bénie, et Anne elle-même sera bénie et sera établie mère d'une bénédiction éternelle ».

3.      Et Joachim l'adorant[26] lui dit : « Si j'ai trouvé grâce devant toi, assieds-toi quelque temps sous ma tente et bénis-moi[27], moi qui suis ton serviteur[28] ». Et l'ange lui dit : « Ne te dis pas mon serviteur, mais mon compagnon[29] ; car nous sommes les serviteurs d'un même maître[30]. Ma nourriture est invisible, et ma boisson ne peut pas être aperçue par les mortels[31]. Et c'est pourquoi tu ne dois pas me demander que j'entre sous ta tente ; mais ce que tu voulais me donner, offre le en holocauste à Dieu ». Alors Joachim prit un agneau sans tache et dit à l'ange : « Je n'aurais pas osé offrir un holocauste à Dieu si ton ordre ne m'avait pas donné le pouvoir de sacrifier ». Et l’ange lui dit : « Moi de mon côté je ne t'inviterais pas à offrir un sacrifice, si je ne connaissais la volonté du Seigneur ». Or il arriva que, tandis que Joachim offrait son sacrifice à Dieu, en même temps que l'odeur du sacrifice[32] et pour ainsi dire avec la fumée, l'ange s'éleva vers le ciel[33].

4.      Alors Joachim tomba la face contre terre, et il resta prosterné depuis la sixième heure du jour jusqu'au soir. Or à leur arrivée, ses serviteurs et ses journaliers, ignorant ce qui s'était passé, s'effrayèrent, pensant qu'il voulait se tuer ; ils s'approchèrent de lui et le relevèrent avec peine. Lorsqu'il leur eut raconté ce qu'il avait vu, ils furent frappés d'une grande frayeur et d'admiration, et ils l'exhortèrent à exécuter sans retard l'ordre de l'ange et à retourner promptement auprès de sa femme. Et tandis que Joachim examinait dans son esprit s'il devait retourner, il arriva qu'il fut pris de sommeil et voici que l'ange qui lui était apparu quand il était éveillé, lui apparut encore, pendant qu'il dormait, disant : « Je suis l'ange que Dieu t'a donné pour gardien[34] : descends en toute sécurité et retourne auprès d'Anne, parce que les oeuvres de charité que toi et ta femme vous avez faites ont été proclamées en présence du Très-Haut[35], et il vous a été donné une postérité telle que jamais ni les prophètes ni les saints n'en ont eu depuis le commencement et qu'ils n'en auront jamais[36] ». Et lorsque Joachim se fut réveillé de son sommeil, il appela auprès de lui les gardiens de ses troupeaux et il leur fit connaître son songe. Et ils adorèrent le Seigneur et ils dirent à Joachim : « Prends garde de résister davantage à l’ange du Seigneur ; mais lève-toi ; partons, et allons lentement tout en faisant paître les troupeaux ».

5.      Comme ils étaient en route depuis trente jours et que déjà ils approchaient, un ange du Seigneur[37] apparut à Anne en prière, lui disant : « Va à la Porte d'Or[38], comme on l'appelle, au-devant de ton époux, parce qu'il doit revenir aujourd'hui ». Et elle s'en fut en hâte avec ses servantes, et elle se mit à prier debout tout près de la porte. Et tandis qu'elle attendait depuis longtemps déjà et qu'elle se lassait de cette longue attente, levant les yeux, elle vit Joachim qui s'avançait avec ses troupeaux. Et Anne courut se jeter à son cou, rendant grâces à Dieu et disant : « J'étais veuve et voici que je ne le suis plus ; j'étais stérile et voici que j'ai conçu ». Et il y eut une grande joie parmi ses voisins et tous ceux qui la connaissaient, et toute la terre d'Israël la félicita de cette gloire.

 Chapitre IV.

 Or après neuf mois accomplis, Anne mit au monde[39] une fille et l'appela du nom de Marie. Et lorsqu'elle l'eut sevrée la troisième année[40], Joachim et sa femme Anne s'en allèrent ensemble au temple du Seigneur[41], et, tout en offrant des victimes au Seigneur, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui passaient le jour et la nuit à louer Dieu. Lorsqu'elle eut été placée devant le temple du Seigneur, elle gravit les quinze marches en courant, sans regarder en arrière, et sans demander ses parents, ainsi que le font d'ordinaire les enfants. Et ce fait frappa tout le monde d'étonnement, au point que les prêtres du temple eux-mêmes étaient dans l’admiration.

Chapitre V.

Alors Anne, remplie de l'Esprit-Saint[42], dit en présence de tous : « Le Seigneur, le Dieu des armées, s'est souvenu de sa parole, et il a gratifié son peuple[43] de sa visite bénie, afin d'humilier les nations qui se dressaient contre nous et de tourner leurs coeurs vers lui : il a ouvert ses oreilles à nos prières, et il a éloigné de nous les insultes de nos ennemis. Celle qui était stérile est devenue mère, et elle a engendré la joie et l'allégresse dans le peuple d'Israël. Voici que je pourrai offrir des présents au Seigneur, et mes ennemis ne pourront pas m'en empêcher. Que le Seigneur tourne leurs coeurs vers moi, et qu'il me donne une joie éternelle ».

Chapitre VI.

1. Or Marie faisait l'admiration de tout le peuple[44]. A l'âge de trois ans, elle marchait d'un pas si sûr, elle parlait si parfaitement et mettait tant d'ardeur à louer Dieu, qu'on l'aurait prise non pour une jeune enfant, mais pour une grande personne, et elle pouvait rester en prières comme si elle avait eu trente ans. Et son visage resplendissait comme la neige, au point que l'on pouvait à peine y attacher les regards. Elle s'appliquait au travail de la laine, et tout ce que les femmes âgées ne pouvaient faire, elle était, dans un âge si tendre, en état de le faire[45].

2. Elle s'était imposé la règle suivante : depuis le matin jusqu'à la troisième heure, elle restait en prières ; depuis la troisième heure jusqu'à la neuvième, elle s'occupait à tisser ; mais, à partir de la neuvième heure, elle ne cessait de prier jusqu'au moment où l'ange du Seigneur lui apparaissait, elle recevait sa nourriture de sa main, et elle s'entendait de mieux en mieux à louer Dieu. Enfin, avec les jeunes filles plus âgées, elle s'instruisait si bien dans les louanges de Dieu, qu'on n'en trouvait aucune qui fût plus exacte aux veilles, plus instruite qu'elle dans la sagesse de la loi de Dieu, plus remplie d'humilité, plus habile à chanter les cantiques de David, plus gracieuse dans sa charité, plus pure dans sa chasteté, plus parfaite en toute vertu. Car elle était constante, inébranlable, persévérante et chaque jour elle faisait des progrès dans le bien.

3. Nul ne la vit jamais en colère, nul ne l'entendit jamais dire du mal. Toutes ses paroles étaient si pleines de grâce que l'on reconnaissait la présence de Dieu sur ses lèvres. Toujours elle était occupée à prier ou à méditer la loi, et elle se préoccupait de ses compagnes, veillant à ce qu'aucune d'entre elles ne péchât même en une seule parole, à ce qu'aucune n'élevât la voix en riant, ou ne cherchât à s'élever en faisant tort à une compagne ou en la dédaignant. Elle bénissait Dieu sans cesse; et pour ne pas être distraite des louanges de Dieu en saluant, lorsque quelqu'un la saluait, elle répondait en guise de salut : « Grâces soient rendues à Dieu ». C'est de là qu'est venu pour les hommes l'usage de répondre : « Grâces soient rendues à Dieu », quand ils se saluent. Elle ne prenait chaque jour comme aliment que la nourriture qu'elle recevait elle-même de la main de l'ange[46] ; quant à celle que lui donnaient les prêtres, elle la distribuait aux pauvres. Souvent on voyait des anges[47] s'entretenir avec elle[48], et ils lui obéissaient avec la plus grande affection. Et si quelque infirme parvenait à la toucher, à l'instant même il retournait chez lui guéri. ÉVANGILE DU PSEUDO-MATTHIEU.

   Conclusion.

   Dans ce récit, nous voyons apparaître plusieurs choses. Premièrement : Le père de Marie est encore dénommé Joachim, non Amram. Secundo : C’est un berger, un homme bon et généreux, non riche. Tercio : De bonne famille et de gens pieux, lui et son épouse. Quatrièmement : La famille vit à Jérusalem non à Nazareth. Très important. Cinquièmement : Homme éprouvé car bien que marié, il n’a pas d’enfant. Suite à un incident au Temple et des réflexions désobligeantes à son encontre ; les relations avec son épouse vont se dégrader… Il va s’éloigner d’elle et choisir une retraite loin d’elle. Sixièmement : Après une période d’isolement plus ou moins longue, et suite aux conseils d’un ange ; il viendra retrouver son épouse. Son épouse guérit pourra alors enfanter, lui donner des enfants. Septièmement : Le chapitre VII semble développer à l’extrême l’enjolivement les vertus de leur enfant Marie devenue grande. (à suivre)

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu’Il aime et agrée !


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Évangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures. 
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Quant on dit vivre dans la crainte de Dieu, on raconte pas n’importe quoi !
   Note : C’est l’apôtre saint Jacques le Mineur, auquel l’on a attribué le Protévangile. Il fut évêque de Jérusalem ; les Juifs le mirent à mort l’an 61 de notre ère. Voyez Tillemont, t. I, p. 45 ; Cellier, t. I, p. 422, etc. (V. Apocryphes, Brunet).
[6] Ce narrateur tente de se faire passer pour un historien, rien de plus et rien de moins ! Peu crédible ! Qui est l’auteur véritable de cet écrit ? En l’absence d’informations crédibles, on ne peut que supputer.
[7] Note : Plénitude du temps ou des temps, comme dit saint Paul (Galat. 4, 4), l’époque de l’avènement du Messie, qui devait se manifester aux douze tribus d’Israël. Thilo cite ce propos le quatrième sermon de l’abbé Guerricus, De nativitate Domini : «  Plenitudo ista temporis apud Paulum accipitur seu propter abundantiam gratiae, seu propter adimpletionem praecedentis prophetiae, seu propter pleniorem aetatem fidei adultae. (Bliblioth. Patrum, Ludg., t. XXIII, p. 180). (V. Dictionnaire des Apocryphes).
[8] Note : Ch. 1er. — 1. in Jérusalem : L’Évangile de la Nativité de Marie (ch. I) dit de Marie : Domus poterna ex Galilea et civilate Nazareth.
   Point important : Le récit se passe à Jérusalem non à Nazareth. Ce qui est logique. La famille de Marie étant habitants de Kedesha, du Qoûds, de Jérusalem. Ne pas oublier que la distance entre Jérusalem et Nazareth est de plus de 100km à vol d’oiseau. Comment cette famille pouvait-elle être au Temple et dormir le soir à Nazareth, chez elle ? D’autant que selon les chercheurs et historiens, Nazareth n’existe pas à l’époque !
[9] Pour l’Islam traditionnel, le père de Marie s’appelle ‘Imrân, hébreu, Amram. Nom très usité au sein des Fils d’Israël. Le fait que la famille de Mochè et Aharon ont un père portant le même nom. D’ailleurs, on remarque que cela à jeté un trouble parmi les gens de la Bible dont ceux de l’Évangile, en particulier. Et les premiers d’en faire la remarque seront, à l’époque prophétique, les gens de l’Évangile de Nadjrân (Arabie).
[10] Le narrateur de présenter Joachim comme un berger. Comme vu, les commentateurs coraniques de le présenter tout autrement.
[11] Note : Ysachar : d'autres mss. donnent Achar, Agar ou Aguar.
   Note : Ce n’est qu’ici que le père de sainte Anne est nommé Achar. D’après un passage d’un écrivain nommé Hippolythe et que l’on croit Hippolythe de Thèbes, écrivain du dixième siècle, passage que rapporte Nicéphore dans son Histoire ecclésiastique (I. II, c. 3), les parents d’Anne se nommaient Mathan et Marie. Quelques autres auteurs grecs confirment cette assertion ; elle n’en a pas moins été révoquée en doute par des savants critiques. Les Musulmans disent qu’Anne était fille de Nahor. La vie de cette sainte se trouve dans l’immense recueil des Bollandistes, tom. VI de juillet. Le moyen-âge broda sur ce fond si simple une foule d’incidents merveilleux. Une légende d’une Bible du treizième siècle qu’a citée M. Leroux de Lincy (Livre des Légendes, p. 27), raconte que sainte Anne, étant enfant, recevait sa nourriture d’un cerf. L’empereur Fanouel étant à la chasse, aperçut cet animal et se lança à sa poursuite. Le cerf alla se réfugier à côté de la jeune fille, et Fanouel la reconnut pour son enfant. ― On a prétendu que le corps de sainte Anne fut apporté de la Palestine à Jérusalem en 710. ― Le nom d’Anne, en hébreu Channah, signifie gracieuse. Saint Epiphane est le premier écrivain dans lequel ce nom se retrouve. (V. Apocryphes. Brunet).
    "Les Musulmans disent qu’Anne était fille de Nahor." Les généalogistes : Anne, fille de Fâqoûdh.
[12] Entendre : les fils de Juda.
[13] Important. Marie sera donc sa seule fille. On sait que certains personnes voudraient donner à Marie une sœur. Mais à ses parents d’avoir Marie comme enfant unique. Ce qui est plus grandiose, note l’observateur ! Donne au signe divin concernant Marie et son fils, une dimension incommensurable.
   Note : il n’en avait pas eu d’enfants. Christophe de Vega, dans sa Théologie de Marie, établit de singulières coïncidences entre le début de la Genèse et l’histoire de ces deux époux ; on nous permettra de citer le commencement de ce passage : « In principio creavit Deus coelum et terram (id est : Joachim et Annam, Mariae parentes) Terra autem erat inanis et vacua (Anna sterilis et infoecunda) et tennabrae (adflictio et confusio) erant super faciem abyssi (super faciem Annae) et spiritus Domoni ferebatur super aquas (super aquas lachrymarum Annae ad consolandum eam). Dixit vero Deux : fiat lux (h. e. Maria, virgo benedicta), etc. (V. Apocryphes. Brunet.).
   La coïncidence se trouve plutôt avec Ichoua (Jésus) et sa mère Marie. Pour le commentateur, cette réponse : “Ainsi Dieu fit venir à l’existence Ichoua fils de Marie. Marie tient ici la place d’Adam par rapport à Eve, tandis que Ichoua tient la place d’Eve par rapport à Adam. Car de même qu’Il avait fait exister une femme d’un homme seul, Il fit exister un homme d’une femme seule. Ainsi Il termina de la même manière qu’Il avait inauguré, en faisant venir à l’existence un fils sans le concours d’un père, tout comme Eve vint à l’existence sans le concours d’une mère. Ichoua et Eve sont frères. Adam et Marie  sont leurs pères… L’apparition de Ichoua fils de Marie, sans l’intervention d’un père, est identique à l’apparition d’Eve d’Adam, sans l’intervention d’une mère.”
[14] Vocable très usité chez les gens de la Bible (toranique & évangélique). Utilisé pour le culte notamment, etc.
[15] Note : Ch. II — 1. Ruben : L’Év. de la Nat. de Marie (ch. II) nomme à la place de Ruben, le pontife Isachar.
[16] Version des commentateurs coraniques (rappel) : Anne était vieille et déjà stérile ; elle n’avait pas d’enfant. Pendant qu’elle se trouvait une fois à l’ombre d’un arbre, elle vit un oiseau  qui nourrissait sa couvée ; elle désira alors avoir elle aussi un enfant, et invoqua Dieu de lui en accorder un qu’elle vouerait à la garde du Temple et à son service. Ainsi elle consacra ce qu’elle porterait dans son sein, sans savoir encore si ce serait un garçon ou une fille. L’objet d’un tel vœu devait, selon eux, être mis au service du Temple qu’il ne devait plus quitter jusqu’à sa majorité. C’est alors seulement qu’on lui laissait le choix soit de continuer à vivre dans le Temple, soit de le quitter pour vivre où il voudrait. Seuls les garçons pouvaient être l’objet de vœux semblables. Les filles, elles, ne pouvaient pas l’être à cause du régime des impuretés  physiques auxquelles elles sont soumises.
[17] Pour certains peut-être, pour les gens de la Synagogue, non jamais.
[18] Le va et vient d’ange(s) (ici mari - femme et inversement), courant chez les gens de la Bible, leurs Écritures, leurs apocryphes comme ici.
[19] Impolitesse. Il fallait dire : Dieu n’a pas écrit… ou décrété…
[20] Courant dans le langage du monde biblique dont évangélique.
[21] Un ange qui console, notion propre au monde biblique.
[22] Personne ne le saura avant sa naissance : Coran III 36. A sa mère de le découvrir après qu’elle eût mis sa fille au monde.
[23] Point important. L’ange informe où l’enfant doit vivre. Texte coranique, l’enfant qui devait naître devait être voué au Temple ; et cela selon le vœu de sa mère (Coran III 35) .
[24] Entendre : la miséricorde divine reposera… Et non le troisième dieu du Trithéisme paulien.
[25] Ce genre de paroles seront dites à Marie même (Coran III 42-43), non jamais à son père.
[26] Le saluant… l’adoration des Anges étant interdite.
[27] A un rapport avec le Yéhudisme. Les rabbanim ayant l’habitude de bénir leurs fidèles. Pouvoir qu’ils se sont octroyés, dit-on, pour se donner de l’importance.
[28] Règle : On ne peut servir Dieu et Ses anges à la fois !
[29] Sens plus correct.
[30] Le Nom (Hachem), Dieu, Allaha.
[31] A l’inverse du monde biblique (Bible. Torah. Gen. 18 6-8), le monde de l’Islam traditionnel considère que les Anges ne mangent pas et ne boivent pas (Coran XI 69-70). Et on ne connaît que peu de chose les concernant.
[32] Rite entaché de Paganisme. Rite d’antan pris au Culte du Sabéisme et introduit notamment dans la Torah, les Ecritures anciennes, la Bible.
   Se peut-il qu’on dise : "Quand Noé offrit son holocauste, il est dit que «l’Éternel flaira une odeur agréable, et l’Éternel dit en son coeur : je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme ; car l’imagination du coeur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait» (Gen. 8:21). Dieu s’était repenti d’avoir fait l’homme, et il en avait eu un grand déplaisir dans son coeur ; mais maintenant, en flairant cette bonne odeur, le Seigneur dit dans son coeur : «Je ne maudirai plus». Telle est la parfaite satisfaction que Dieu trouve dans l’offrande que Christ a faite de lui-même." ? De même : "Mais de même qu’il s’est offert tout à fait volontairement à cette épreuve qui allait tout juger jusqu’au fond de son âme, ainsi aussi le feu de ce jugement qui éprouva ses plus secrètes pensées, n’a pu produire qu’une bonne odeur à l’Éternel (*). Sa vie consumée comme un holocauste, sur la croix, fut un sacrifice infiniment agréable à Dieu." ?
(*) Il est remarquable que le mot hébreu, employé pour l’acte de brûler l’holocauste, est le même que celui dont l’Écriture se sert quand elle parle de brûler l’encens — et qu’il n’est pas le même que celui qu’elle emploie quand il s’agit de brûler l’offrande pour le péché. Lire… ; Lire…
    Pour l’homme biblique (toranique & évangélique), sans aucun doute. Et à lui de nous montrer la Bible. Bible frelatée qui, ne peut être pour nous, source de référence.
[33] Image idyllique pour le lecteur biblique mais peu réaliste.
[34] Les gens de l’Évangile aiment parler de cette catégorie d’anges.
[35] On a dit : Le Talmud rapporte que les anges portent à Dieu les prières et les bonnes œuvres des hommes, mais que les démons les attaquent en chemin et font leurs efforts pour que ces prières et ces actions méritoires n’arrivent point jusqu’au Seigneur (Apocryphes. Brunet).
   Fables, sans valeur, du monde de la Synagogue.
[36] Insistance du narrateur.
[37] L’ange continuera à apparaître pour les guider l’un et l’autre et leur faire apparaître la voie de leur Seigneur. Ainsi veut le décrire le narrateur.
[38] Note : 5. ad portam quae aurea vocatur : on ne sait quelle est cette porte ; peut-être y a-t-il ici un souvenir vague de la porte du temple mentionnée dans les Actes (III, 2) : (…). Dans l’Év. de la Nat. de Marie (ch. III), l'ange annonce à Joachim qu'il rencontrera Anne à la Porte d'or qui est à Jérusalem. Cette rencontre à la Porte d'or est un des sujets qui reviennent le plus fréquemment dans l'iconographie du XIIIe s. en France. Ainsi que le dit M. Mâle, « c'était la seule façon qu'on eût encore imaginée de représenter l'Immaculée Conception » (L'art religieux en France au XIIIe s., p. 280).
   « à la Porte d'or qui est à Jérusalem. », ce qui confirme que les parents de Marie sont habitants de Jérusalem non de Nazareth. Et Dieu est plus Savant !
   On a dit : Il paraît que cette porte était à l’orient de la ville et l’on conjecture qu’elle était en bronze de Corinthe. Des exemples de portes désignées sous le nom de portes d’or ou dorées seraient faciles à accumuler. Suivant le rabbin Petachia, qui parcourut l’Europe et l’Asie au douzième siècle, les portes de Babylone, hautes de cent coudées et larges de dix, étaient forgées d’un airain pur dont la splendide réverbération faisait briller cette cité comme une ville d’or. Il fallut les bronzer. Les chevaux croyant voir marcher devant eux d’innombrables escadrons, reculaient épouvantés. (Apocryphes – Brunet).
[39] Note : Anne conçut. En 1677, le pape Innocent XI condamna l’opinion d’un docteur napolitain, nommé Imperiali, lequel maintenait que sainte Anne était restée vierge, après avoir enfanté Marie. Voyez Tillemont, Hist. ecclés., t. I, p. 169, édit. de Bruxelles, et le Dictionnaire de Bayle, aux mots Borri et Joachim. Selon le jésuite J. Xavier, auteur d’une Historia Christi en persan qu’un théologien calviniste, Louis de Dieu, prit la peine de traduire et qui, imprimée chez Elzevirs en 1639, forme un in-4° de 636 pages, ce fut le 11 mois de Siaheriarna, c’est-à-dire un vendredi, 11 septembre, que saint Anne accoucha de Marie. (V. Apocryphes. Brunet).
[40] Note : Les circonstances de la présentation de Marie au temple, lorsqu’elle eut trois ans, et de l’éducation qu’elle y reçut, se retrouvent dans une foule d’auteurs grecs, tels que George de Nicomède, André de Crète, l’empereur Léon, Cedrène, Nicéphore et maint autre historien ou prédicateur. Le jésuite Théophile Raynaud, écrivain satirique et singulier, mais dont les œuvres trop complètes, en vingt volumes in-folio, trouvent aujourd’hui bien peu de lecteurs, a traité en détail tout ce qui se rapporte à la présentation de la Vierge, à ses épousailles et à son enfantement dans ses Dypticha Mariana. (Voir le tm. VII de ses œuvres. Lyon, 1657). (V. Apocryphes. Brunet).
[41] Version des commentateurs coraniques : Amram mourut pendant qu’Anne se trouvait grosse de Marie. Lorsqu’elle eut mis son enfant au monde, elle vit que c’était une fille, et aussitôt elle s’écria : « Seigneur, j’ai mis au monde une fille, — or Dieu savait mieux ce qu’elle avait mis au monde et que le garçon n’est point comme une fille au service du Temple et des dévots qui s’y trouve —, et je l’ai nommée Marie. »
   Le narrateur évangélique a donc une toute autre interprétation des faits.
[42] Les gens de la Bible emploient beaucoup ce vocable s’en pour autant être capable d’en expliquer le sens. L’Ange de la Révélation : Gabriel, n’est pas retenu et reconnu comme tel parmi eux. Ici, Anne de parler par inspiration, selon le texte. Rien à voir avec le dieu trois du Trithéisme des gens se réclamant de Paul.
[43] Le peuple de Jacob ou d’Israël. Non ‘son peuple’. On sait l’accueil glacial de celui-ci quand Marie viendra leur présenté son fils. Comment il réagit… comment il traitera Marie et son enfant.
[44] Le narrateur loue ici les vertus de Marie.
[45] Version coranique, Marie vit au Temple dans une cellule aménagée spécialement pour elle. Pas de contact avec l’extérieur. Seul peut accéder à elle son tuteur et son oncle, le prophète Zacharie (sur lui la Paix !). Comme il était seul à aller la voir et voyait chez elle des fruits d’hiver en été et des fruits d’été en hiver ; et il lui demandait : « D’où te vient cela ? — Cela vient de Dieu », répondait Marie.
   Lorsque Zacharie vit chez elle les fruits de l’été en hiver et ceux de l’hiver en été, et qu’il entendit sa réponse, il espéra avoir un enfant, car il se dit : « Celui qui fit cela pour Marie sera capable de vivifier les entrailles de mon épouse pour enfanter. »…
[46] Note : Cedrène, Georges de Nicomédie, l’auteur du Christus patiens, attribué à tort à saint Grégoire de Nazianze, et divers écrivains grecs, rapportent aussi que Marie recevait ses aliments de la main des Anges. (V. Apocryphes. Brunet).
[47] Comment ? Et comment pouvait-on savoir qu’il s’agissait d’anges ?
[48] Ce chapitre semble se référer à : Coran III 42-44. Et une fois de plus, il faut rabâcher que Marie vivait seule, dans sa cellule, ne travaillait pas. Et à son oncle de venir la voir et d’entrer dans sa cellule fermée à clé.



Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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27/11/15 .

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