HISTOIRE
SAINTE - TERRE SAINTE - CHÂM.
Au nom de DIEU,
Allaha,
Le TOUT-MISÉRICORDIEUX,
le TRÈS-MISÉRICORDIEUX !
Que les meilleures salutations soient
sur les Messagers et Prophètes divins !
Symbole
יהודי (Yêhûdi)
Le voyage d'Abraham en Mitsraïm,
Egypte.
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|
Abraham et Sarah en Egypte.
Le
plus grand péché : mentir sur le divin Créateur. L'appel
divin.
Abraham
en Égypte
La version biblique : « Or, il y eut une famine dans le pays. Abram
descendit en Égypte pour y séjourner, la famine étant
excessive dans le pays. Quand il fut sur le point
d'arriver en Égypte, il dit à Saraï, son épouse : «
Certes, je sais que tu es une femme au gracieux visage.
Il arrivera que, lorsque les Égyptiens te verront, ils
diront « c'est sa femme», et ils me tueront, et ils te
conserveront la vie. Dis, je te prie, que tu es ma
soeur; et je serai heureux par toi, car j'aurai, grâce à
toi, la vie sauve. » (Bible.
Bérèchit 12, 10-13)
Selon le monde de la Synagogue, une épreuve atteindra
la famille d'Abraham : la famine. Et à cause de cette
dure épreuve, ils devront tous quitter la Terre de Châm
pour se rendre à Mitsraïm, l'Egypte. Arrivés là-bas, une
autre épreuve attend le couple : la beauté de Sarah.
A
ce sujet, on nous dit :
"Le 13
nissan 2023 (1), en raison d’une terrible famine qui sévit en
terre de Canahan,
Avram,
Saraï et
Loth descendent en Egypte (1). A son arrivée, Rikayon (2), le
fondateur de la dynastie des
Pharaons lui offre l’hospitalité. Cette étape de la
vie du Patriarche est marquée par l’enlèvement de Saraï au
palais du roi. Finalement, elle sera relâchée par le
Pharaon lorsque celui-ci découvrira qu’elle est l’épouse
d'Avram ; « Pharaon lui commanda des hommes et ils
l’accompagnèrent avec sa femme et tout ce qu’il avait »,
livre de la Genèse 12-20. Lors de son séjour de trois mois
en Egypte, Avram diffusera sa connaissance du monothéisme
ainsi que les différentes sciences qui étaient enseignées
dans les académies de
Chem (3). En gage de respect, le Pharaon, ainsi que la
Régente d’Egypte
Ouria donnent à Saraï, la princesse
Agar, puis, ils lui offrent en héritage la terre de
Gochen. Agar est la princesse héritière et la dernière
descendante de la lignée des fils de
Mitsraïm. Avram reçoit en cadeau des biens et des
troupeaux de Pharaon et retourne à Hébron."
(1) Date qui n'engage que leurs auteurs. Quant à la cause
qui oblige Abraham et sa famille à venir en Egypte, même
son de cloche. Nos sources ne parlent pas et nous
entretiennent pas de cela. La cause est tout autre
(2) Fondateur de la dynastie des Pharaons : Selon
l'historien, Ibn Athîr son nom : Alawân fils de 'Abîd, fils de
'Ouladj, fils de 'Amâlâq, fils de Loud (Loudz), fils de
Sem, fils de Noé. On a dit qu'il était le frère de Dahhâq,
il l'employa en Egypte.
(3) Nullement. Abraham, prophète du Saint et Seigneur
d'Israël et des mondes prendra son enseignement de Lui,
par l'intermédiaire de l'ange Gabriel. Comme le veut la
tradition prophétique. Il est important de noter que Sem (ou Chem, hébreu) n'a
jamais été un prophète
d'Elohim, d'Hachem (le Nom). De plus, et contrairement à
l'enseignement rabbinique, Hachem ne s'adressera pas
directement à lui, ne lui apparaîtra pas non plus (excepté
si le sens signifie ici : révéler, se révéler à lui). Ce sera, dans l'Histoire des
Prophètes, uniquement le prophète Mochè (sur eux la Paix
!). Et s'Il se révèle à lui, ce sera uniquement, et comme
nous l'avons souligné, par l'intermédiaire de Gabriel. Ne
pas confondre ! Rappelons enfin que le rôle de l'ange
Gabriel n'est pas défini, très clair, chez les gens de la Bible
(toranique + évangélique). Et à la lumière du Coran, on
peut découvrir que les gens de la Torah ne portent pas
l'ange Gabriel en leurs coeurs. Peu s'en faut (Coran II
97-9) ! Dans la Bible, il est que peu mentionné. Les gens
de l'Evangile lui accorde plus de place, de considération
; en effet, n'est-il pas celui qui vint rencontrer Marie,
la mère du Messie ?
Le Midrache Tanhouma,
citant (Bérèchit 12, 10) :
«
Or, il y eut une famine dans le pays. Abraham descendit en
Egypte pour y séjourner, la famine étant excessive dans le
pays », dit : « Qu'est-il écrit plus haut : « L'Ét'ernel
avait dit à Abraham ». Que soit loué le nom du Saint
béni soit-Il qui, mettant à l'épreuve ce juste, voulut
faire connaître ses bonnes actions au monde. Aussitôt le
monde fut frappé de famine [de sorte] qu'il a trouvé la
famine en Èrèts Israël. Il dit à sa femme Sara : « la
famine sévit dans ce pays. » Nos Maîtres enseignent : ce
fut une famine sans pareille dans le monde. Il reprit : «
le pays d'Égypte est fort (agréable). Allons-y ! Nous
disposerons suffisamment de pain et de viande. » Ils
partirent tous deux. Arrivés aux portes d'Égypte, au bord
du Nil, Abraham, notre père, vit le reflet de Sara dans la
surface de l'eau comme l'éclat du soleil à son lever.
Aussi nos sages affirment-ils que toutes les femmes, face
à Sara, sont comparables au
singe face à
l'homme (1). Il
lui fit remarquer : « Certes, je sais que tu es une
femme au gracieux visage ». On pourrait donc déduire
qu'il ne le savait point auparavant comme c'est le cas
pour toutes les femmes. Il lui dit : « Les Égyptiens
(2)
s'adonnent à la débauche (3), tel qu'il est dit
(Yéhèzqèl 23, 20) : «...[Les
Égyptiens] ont une chair comme celle des
ânes (4) et dont
la lubricité égale celle des
chevaux », je vais donc
te placer dans un
coffre
(5) que je fermerai, car j'ai peur
même pour ma personne lorsque les Égyptiens te verront ».
Ayant fait comme convenu, il passa devant les percepteurs
d'impôt qui lui demandent : « Que transportes-tu dans ce
coffre ?». Il répondit : « de l'orge ». « Ce ne peut être
que du blé », répliquent-ils ! « Alors, encaissez l'impôt
pour du blé », concède-t-il. Ils se ravisèrent : C'est du
poivre !
- Encaissez
pour du poivre !
-
C'est certainement des louis d'or, lui disent-ils.
Comme ils le pressèrent d'ouvrir le coffre et virent
[Sara] belle comme l'éclat du soleil, ils se sont dit : «
Celle-ci ne saurait servir à un homme commun (Bérèchit
12, 15.) : « Puis les officiers de Parô la virent et
la vantèrent à Parô » (6). Abraham se mit aussitôt à
pleurer et à prier le Saint béni soit-Il. Il dit : «
Maître du monde ! Est-ce là toute la confiance que j'ai
placée en Toi ? Fasse que par Ta miséricorde et par Ta
grâce je ne sois point déçu dans ma foi!» Sara priait
également : « Maître du monde, je ne savais rien. Mais,
comme il m'avait fait part de Ton ordre « va pour toi »,
j'ai cru en tes paroles. À présent, je suis seule privée
de mon père, de ma mère et de mon époux. Est-il permis que
ce méchant puisse m'outrager ? Agis pour Ton grand Nom et
pour ma foi en tes paroles ». Alors le Saint béni soit-Il
répondit : « Par ta vie, aucun mal ne sera fait ni à toi
ni à ton époux, tel qu'il est écrit (Michelè 12, 21.)
: « Aucune calamité ne surprend le juste ; mais les
méchants sont accablés de maux ». Parô et sa cour,
j'en ferai un exemple, ainsi qu'il est écrit (Bérèchit
12, 17.) : « Mais l'Ét'ernel affligea de plaies
terribles Parô et sa maison (6), à cause de la parole de Saraï
». Que veut dire « à cause de la parole de Saraï » ? À
ce moment, un ange descendit du ciel un bâton en main.
Parô voulant la déchausser, il le frappa sur la main.
Voulant toucher à ses habits, il le frappa. L'ange prenait
l'avis de Sara pour chaque coup [qu'il infligeait à Parô].
D'où le savons-nous ? Il est ainsi écrit : « sur la
parole de Saraï », . Il n'est point dit à
propos de la parole de Saraï ou pour l'affaire de Saraï,
ni à cause ni au sujet de Saraï, mais sur l'ordre de
Saraï. Et si Saraï lui disait de frapper, il le
faisait ; si au contraire elle lui demandait d'attendre
quelque peu, il obtempérait. Même les princes, les
officiers et tous les membres de sa maison furent
atteints. « Mais l'Ét'ernel affligea de plaies
terribles Parô et sa maison ». Toutes les plaies ayant
atteint l'homme dans le passé, ou celles qui sont appelées
à le frapper l'avaient atteint lui « et sa maison »,
incluant les esclaves, les murs, les colonnes et les
objets conformément au texte « aucune calamité ne
surprend le juste ; mais les méchants sont accablés de
maux ». À propos d'Abraham, il est dit
(Téhillim 92, 13.) : « Le juste fleurit
comme le palmier; comme le cèdre du Liban, il est élancé
».
(1) Drôle de comparaison !
(2) Drôle de comparaison. Entendre : les Coptes,
habitants véritables de l'Egypte.
(3) Le débauché n'était-ce pas le Pharaon de l'époque ?
(4) Habitude courante chez les gens de la Synagogue de
représenter les autres peuples...
(5) suivre ce lien. On y retrouve notamment ceci
:
Ibrahim
(‘alayhi Salam) a alors quitté sa terre natale avec sa
famille. Il a été accompagné de sa femme Sarah, et son
cousin, Le Prophète Loute (‘alayhi Salam) vers
la
Palestine. Son épouse Sarah était une
très belle femme, alors pour la préserver de regards
envieux, Le Prophète la mettait dans une sorte de boite
dès qu'ils arrivaient dans une ville. Durant le voyage
dans le désert, elle restait dehors. Après quelque temps,
ils sont arrivés dans un nouveau pays, gouverné par un
roi. Le garde à l'entrée du pays voulait vérifier le
contenu de la boite dans laquelle Sarah était cachée.
Ibrahim (‘alayhi Salam) lui dit que vous pouvez supposer
que la boite est pleine d'or et d'argent et je suis prêt à
en payer la taxe, mais n'ouvrez pas la boite. Cependant,
le garde a insisté. Quand il a vu Sarah, il les a conduits
chez le roi. Celui ci fut attiré par la beauté de Sarah et
il ne s'est pas retenu de la toucher. Ibrahim (‘alayhi
Salam) a prié à Allah de protéger l'honneur et la dignité
de son épouse. Dès sa prière, la main du roi se transforma
instantanément en un solide block de bois. Le roi fut
impressionné par Ibrahim (‘alayhi Salam) et s'est converti
à sa religion et lui a offert une servante appelé Hajjar
au service de Sarah, et leur a permis de partir quand ils
le souhaiteraient.
(5) Parô, le Pharaon de l'époque. Histoire proche, à quelques détails prêts , de la
parole du Messager de l'Islam. La suite est libre de
pensée.
(5) Voir ci-joint, une version de nos sources.
De même, Jacob ben Isaac d'écrire
: Et c'est quand Abraham arrive en Egypte (Gen. 12:14). Ce
verset semble indiquer qu'Abraham avait caché Sarah dans
un coffre ; quand on voulut obtenir d'Abraham un droit de
douane, les collecteurs de taxes dirent :
« Ouvre le coffre, nous
voulons voir quelle marchandise tu transportes. » Abraham
fut obligé d'ouvrir le coffre ; c'est alors qu'une lumière
jaillit. Elle émanait de la beauté de Sarah qui illumina
tout ce qui se trouvait dans cet endroit (Gen. R. 40:15).
(Op. cit.).
Sarah,
épouse d'Abraham.
On nous
dit : Épouse d'Abraham,
mère d'Isaac, une des matriarches du peuple juif.
A l'origine, son nom était Saraî, il fut changé par D. en
même temps que celui d'Abram qui devint Abraham (Génèse
17,15).
Elle appartenait à la famille d'Abraham (Génèse 11,29-31)
et accompagna son mari de Mésopotamie jusqu'en Canaan.
Sa grande beauté (Génèse 12,11) est décrite avec des
détails légendaires dans un texte découvert parmi les
manuscrits de la mer Morte.
Elle fut convoitée par des monarques étrangers (Génèse
12,10-20; 20) et lorsque Abraham arriva sur les terres d'Abimèlekh,
roi de Gérar, il la présenta comme sa soeur. Après avoir
été convoitée par Abimèlekh, D. apparut au roi dans un
rêve et lui dit que Sarah était l'épouse d'Abraham.
Aussitôt, Abimèlekh laissa partir Abraham et Sarah avec de
nombreux présents.
[Explicit].
Et
aussi : Et YHVH frappe Pharaon (Gen. 12:17). Pharaon
retint Sarah auprès de lui pour coucher avec elle ; un
ange vint alors et apporta la lèpre au Pharaon si bien que
s'unir à une femme lui devint impossible. Sarah pria toute
la nuit disant (1) : « Maître de l'univers, tu as promis
de faire du bien à Abraham ; j'ai cru en ta parole et j'ai
donc obéi à Abraham. » L'ange brandit une épée et voulut
tuer Pharaon. Sarah lui révéla qu'elle avait un mari.
Comment, dans ce cas, serait-il possible que Pharaon
veuille coucher avec elle ? Pharaon appela Abraham et lui
dit : « Que m'as-tu donc fait ? Pourquoi me cacher qu'elle
était ta femme ? » puis il ajouta : « Prends-là » Il
voulait savoir si elle était bel et bien son épouse. Mais
Abraham avait très peur d'avouer qu'elle était sa femme.
Il pensait, en effet, qu'il allait le tuer. Pharaon
voulait absolument connaître la vérité, mais il n'y
parvenait pas. Il réfléchit : Comme Sarah ne désire pas
être mon épouse, elle dit qu'elle est la femme d'Abraham
afin que je la laisse partir. Alors Pharaon dit : « Je
l'ai prise pour femme ; elle deviendra la reine,
c'est-à-dire la souveraine et non pas une simple
concubine. Dis-moi donc si elle est ta soeur. » Abraham se
tut. Alors Pharaon comprit qu'elle était sa femme et
il ordonna : « Prends ton épouse et pars. » Le Behaye pose
une question : pourquoi Abraham ne répondit rien à Pharaon
? Dans un passage suivant (Gen. 20:2) Abimelech prend
Sarah. Il demanda : « Pourquoi n'as-tu pas dit qu'elle
était ta femme mais ta soeur ? » Et cette fois, Abraham
lui répondit. L'explication est que Pharaon hurla à
Abraham : « Prends ta femme et va-t'en », c'est-à-dire ne
t'attarde pas plus longtemps. Abraham eut peur de répondre
et partir sur-le-champ. Pharaon avait attrapé la lèpre à
cause de lui et Abraham avait peur qu'il le tue. Par
contre, Abimelech, ne dit pas à Abraham de partir. Aussi,
lui expliqua-t-il pourquoi il avait dit qu'elle était sa
soeur.
Ils le renvoient (Gen. 12:20). Le verset nous apprend que
Pharaon ne reprit pas les nombreux présents offerts à
Abraham en l'honneur de Sarah. Il aurait dû reprendre ses
cadeaux car Abraham l'avait trompé et avait dit qu'elle
était sa soeur. Dieu accomplit un miracle afin qu'il ne
les reprenne pas. Pharaon accompagna Abraham et fit quatre
pas en sa compagnie ; en récompense, Pharaon mérita
qu'Israël demeure en captivité quatre cents ans en Egypte.
(Op. cit.).
(1) Nous verrons que celui qui priait était Abraham, non
son épouse.
On
nous dire encore :
Rambane
(1) condamne Abraham, notre père, pour avoir perdu toute
sa confiance en D'ieu à cause de la grande famine qui
sévissait en Kénaâne. Ayant pris la route pour
l'Égypte, il expose Sara au risque d'être prise par les
Égyptiens. Abraham, habitué à voir le miracle divin venir
à son secours, puisqu'il fut délivré de la fournaise
ardente où le jeta Nimrod, aurait dû garder toute
sa foi en D'ieu qui le sauvera de la famine. Il voit, dans
la descente en Égypte, le prélude à l'asservissement
d'Israël en Egypte (2). Cette faute, pour Rambane,
constitue la cause de l'exil égyptien. Nous retrouverons
la même condamnation dans le Zohar (Zohar I, 81b.).
(1) De la part d'un rabbin, rien d'étonnant.
N'oublions pas que les gens de la Synagogues (sages,
rabbins, rav, etc.) se croient au-dessus des prophètes...
(2) Accusation gratuite, et lourde de conséquences.
Faut-il
compter cette descente comme faisant partie des dix
épreuves d'Abraham, ou alors, faire son procès car, comme
le soulignent Rambane et le Zohar sur la
sidra, Abraham n'a pas suffisamment fait confiance à
D'ieu puisqu'il a cherché à sortir du pays que D'ieu lui a
recommandé d'habiter ?
Le
Yalqout sur la sidra énumère, parmi les dix
épreuves, la descente en Egypte et la prise de Sara par
Parô. En effet, Rachi et, plus tard, Mèâm Loêz considèrent
que cette descente en Égypte est en soi une épreuve.
Jacob
ben Isaac de commenter (1) : Voici je le sais tu es une
femme belle à voir (Gen. 12:11). Abraham dit à Sarah :
« On voit bien que tu es
belle femme (Meg. 14a, Gen. R. 40.4, B.B. 58a) ;
d'ordinaire, quand une personne voyage, elle s'enlaidit.
Toi, tu es toujours belle, ce qui prouve bien que tu l'es
vraiment. » Une autre explication dit : Abraham et Sarah
étaient extrêmement pudiques. Durant toute son existence,
il ne vit jamais le corps de Sarah ; pourtant lorsqu'ils
durent traverser l'eau d'une rivière, Sarah releva son
vêtement et dévoila ses jambes ; c'est alors qu'Abraham
aperçut son corps (2) ; il dit : « Je vois bien que tu es très
belle. Nous allons arriver en Egypte où demeure un peuple
noir (3) qui n'est pas accoutumé à rencontrer d'aussi
belles femmes que toi. Ils voudront te prendre et ils me
tueront. C'est pourquoi, dans toutes les villes où tu
passeras, tu diras que tu es ma soeur afin que, s'ils
veulent te prendre, ils me laissent au moins en vie et se
montrent charitables à mon égard, comme c'est la coutume
avec le frère d'une fiancée. » Le Behaye, citant le Ramban,
écrit : Abraham commis un péché car il incita Sarah à
pécher (4). Comme il avait peur qu'on le tue à cause de sa
femme, il fit en sorte qu'on la prenne pour une femme
comme une autre alors qu'elle était son épouse. Il aurait
dû s'en remettre à Dieu qui peut sauver tous les hommes.
Il commit un autre péché : il quitta Canaan, la Terre
sainte, à cause de la famine. En raison de ce péché,
Israël connut quatre cents ans de captivité en Egypte dans
l'endroit même où Abraham avait péché. Nos sages disent
pourtant que la captivité d'Egypte ne fut pas la cause de
ce péché. C'est plutôt parce qu'Abraham dit au Saint, béni
soit-Il : En quoi saurai-je que j'en hériterai (Gen.
15:8). Comment saurai-je que la terre de Canaan reviendra
à mes enfants ? La captivité d'Egypte fut la conséquence
des mauvaises paroles d'Abraham (5) adressées au Saint,
béni soit-Il. Elle durera quatre cent trente ans (Ez.
12:40). L'exil que nous subissons encore actuellement
résulte de trois choses : les mauvaises paroles, les
mauvaises pensées et les mauvaises actions (6). C'est
pourquoi, notre exil dure trois fois plus longtemps que la
captivité d'Egypte, soit trois fois quatre cent trente qui
font mille deux cent quatre vingt dix ans et même plus. Le Ramban écrit : Abraham dit à Sarah qu'elle devait affirmer
qu'il était son frère, mais Sarah refusa de nier de la
sorte qu'elle voyageait avec son mari. Quand elle arriva
en Egypte, tout le monde loua sa beauté. Elle plut au roi.
On ne lui demanda pas si elle avait un époux. Sarah se tut
et ne dit pas qu'elle était la femme d'Abraham. Par
contre, Abraham avoua de son propre chef qu'elle était sa
soeur. En l'honneur de Sarah, les princes et les rois
comblèrent Abraham de biens. Il est écrit dans le verset :
Que m'as-tu donc fait ? Pourquoi ne m'as-tu pas informé
qu'elle était ta femme ? (Gen. 12:18). Le roi dit à
Abraham : « Qu'as-tu fait ? Pourquoi me cacher qu'elle
était ta femme ? Dès que tu as vu que Sarah se dirigeait
vers moi, tu aurais dû dire : c'est ma femme. » Dans le
verset, rien n'est mentionné concernant les paroles
d'Abraham sur Sarah. Mais elle, peut-on se demander,
pourquoi n'a-t-elle pas avoué qu'elle était sa femme ?
Sarah s'est tue. Elle n'a pas contredit son mari comme
toute femme pieuse doit le faire. On peut se demander
également pourquoi Abraham avait peur d'être assassiné
alors que, parmi les nations, il est interdit de verser le
sang et de commettre l'adultère ? Pharaon dit d'ailleurs :
« Pourquoi ne m'avoir pas dit qu'elle était ta femme ?
Dans ce cas, nous l'aurions pas touchée. » Pourquoi
Abraham avait-il peur ? L'explication est qu'Abraham se
dit : Les Egyptiens sont très enclins à la débauche (7).
Ils vont d'abord me tuer afin de ne pas avoir de rapports
adultères avec Sarah alors que je suis encore en vie.
L'assassinat est un péché tout aussi grave que l'adultère,
mais le péché d'adultère dont ils se rendront coupables
avec Sarah, ils le commettront pour toujours. Beaucoup de
gens pécheront avec elle. C'est pourquoi Abraham se dit :
Ils vont certainement me tuer car ils ne pécheront qu'une
seule fois. De plus, tant que je serai en vie, ils
hésiteront à coucher avec Sarah. Une autre question se
pose : il ne faut pas faire pécher son prochain. Comment
Abraham a-t-il pu dire qu'elle était sa soeur puisque, de
la sorte, il faisait pécher son entourage ? L'explication
est : Abraham accorda le divorce temporaire à Sarah se
disant que, même si on la prenait, elle ne serait pas une
femme mariée. (Op. cit.).
(1) Commentaire qui n'engage que l'auteur, interprétation
libre.
(2) Comparer avec la version précitée.
(3) Parole surprenante qu'on fait dire et attribue à ce
prophète ? La Nubie ("Pays de Kouch") se trouvant à
l'extrémité sud de l'Egypte, au Soudan.
(4) Parole indécente, d'une extrême gravité. Les
prophètes sont gens protégés, sous protection divine. De
plus, ils ne commandent ni le mal, ni la turpitude et le
blâmable. En vérité, combien les Prophètes sont au-dessus
de ce qu'ils décrivent et leurs associent !
(5) Façon courante chez les gens de la Synagogue, de la
Torah, pour se dégager de toute responsabilité et la faire
retomber, comme ici, sur les Prophètes (sur eux la Paix !) ?
(6) L'exil fut un décret divin à leur encontre (Coran XVII 2-8). Et la responsabilité des erreurs et fautes
incombe à l'ensemble du peuple d'Israël : Dignitaires de
l'Etat, Responsables religieux, etc. Les mises en garde
des prophètes, de l'époque, n'ayant servi à rien. Tout au
plus à endurcir les coeurs des Fils d'Israël. Secundo :
L'exil perdure à cause que les gens de la Torah refusent
obstinément à reconnaître la mission prophétique du
Messager de l'Islam. A le suivre et à lui obéir. Comme
cela le leur avait été prescrit dans la Torah et par la
bouche de leurs Prophètes dont Mochè, le fils de Marie
(sur eux la Paix !). Tierco : La responsabilité de ce qui
arriva en Egypte, incombe uniquement aux Fils d'Israël
venus s'y installer. Joseph décédé, ne dirent-ils pas :
« Jamais Dieu (Hachem) ne
suscitera de messager après lui ! » (Coran XL 34). Le
coeur de ces gens était tellement dans le doute, qu'ils
finirent pas mécroire au Saint et Seigneur d'Israël et des
mondes. Châtiés, ils seront réduits à l'esclavage.
(7) Parole gratuite. Que dire alors des gens de la Torah
?
Qu'on re-lise bien l'Histoire des Fils d'Israël !
Le dévoyé n'était que le Pharaon.
Rappelons au passage, l'histoire de Joseph. La beauté de
Sarah allait faire tomber le Pharaon de l'époque dans le
péché. Plus tard, la beauté de Joseph allait, elle aussi,
faire tomber, cette fois la femme du Pharaon de l'époque,
dans le péché. L'un comme l'autre, à des degrés
différents, refuseront de donner leur corps à la luxure,
au péché. Très bel enseignement pour les communautés à
venir. N'est-ce pas de cela que devrait nous entretenir,
et enseigner les gens de la Synagogue à leurs communautés
?
La femme est prise pour la maison de Pharaon (Gen. 12:15).
Il est écrit dans le Pirqé de Rabbi Eliézer
(PRE 26) : Abraham fut éprouvé par dix épreuves.
Première épreuve : quand il naquit, princes et sorciers
voulurent le tuer car ils savaient qu'il apporterait une
croyance au monde. Aussi fut-il caché dans une
grotte
pendant treize ans ; il y resta sans voir le soleil ni la
lune. Quand il en ressortit, il parlait la langue sainte
(1) et méprisait l'idolâtrie (2). Deuxième épreuve : il
fut prisonnier pendant dix ans, sept dans le pays de Kouti
(II R. 15:24-30) et trois dans le pays de Boudri (B. B.
91a), ensuite, il fut précipité dans une fournaise ardente
d'où le Saint, béni soit-Il, le délivra (Pes. 118a).
Troisième épreuve : il dut quitter son pays avec sa
famille pour un pays étranger comme un repentant.
Quatrième épreuve : la famine s'abattit sur la terre de
Canaan (3). Il dut se rendre en Egypte. Cinquième épreuve
: Pharaon prit sa femme. Cela eut lieu à Pessah (4). Le Saint,
béni soit-Il, envoya une plaie à Pharaon et à sa famille,
signe qu'Il en infligerait d'autres à Pharaon comme le dit
le verset : « Je ferai venir encore une plaie sur Pharaon
(Ex. 11:1). » Pharaon rédigea une Ketoubah (5) pour
Sarah lui léguant tout son argent et son or, ses esclaves
et servantes plus la terre de Gochen. Israël s'installa
donc en terre de Gochen quand il demeura en Egypte.
Abimelech (6) voulut prendre Sarah ; l'ange Michaël vint
alors avec une épée pour tuer Abimelech. Sixième épreuve :
de grands rois vinrent pour les tuer. Ils commencèrent
avec Loth. L'ange Michaël arriva pour le dire à Abraham
comme cela est mentionnés dans le verset : Un rescapé vint
en informer Abram (Gen. 14:13), ce qui signifie qu'un
rescapé se présenta pour le dire à Abraham. (...). (Op.
cit.).
(1) Entendre : l'hébreu. Noter ici à quelle date il parla
cette langue, selon le monde de la Synagogue.
(2) Entendre : culte des Sabéens et culte des Dualistes,
adorateurs du "Feu sacré".
(3) Version biblique uniquement. Non à cause de son
éloignement au culte de son peuple, du roi Nemrod.
(4) La Pâques.
(5) Note : Un contrat de mariage ; concernant cet
épisode, voir PRE 26.
(6) Roi de la ville philistine de Guérar, où demeurèrent
Abraham et ensuite son fis Isaac. Guérar. La localisation
de la ville est contestée (le plus vraisemblablement au
Tell esh-Shéri'a, à 24 km au sud-est de Gaza). Dans l'A.T,
elle fut un lieu d'étape des patriarches Abraham et Isaac.
En substance, tous les deux connurent à Guérar la même
expérience. Au temps d'Abraham («
Abraham séjourne à Guérar » : Gn, 20, 1-8), Guérar était
le siège principal du roi Abimelech. Abraham, qui
séjournait à Guérar en tant qu'étranger, fit passer auprès
du roi Abimelek sa femme Sara comme étant sa soeur. Ce
dernier voulut se l'approprier, mais Dieu lui apparut dans
un songe et lui expliqua que Sara était en fait la femme
d'Abraham. Abimelek rendit Sara à Abraham, il lui fit des
dons d'argent et lui dit : « Voici devant toi mon pays,
habite où bon te semble » (Gn 20, 15). D'après le texte
biblique, on ne peut pas déterminer clairement quel fut
l'endroit où Abraham séjourna ensuite, derechef à Guérar
ou bien à Béer-Shéva. Isaac naquit donc soit dans l'une
soit dans l'autre de ces localités. (...) Peut-être le nom
Abimelek n'était-il pas en fait un nom propre, mais un
titre (tout comme « pharaon » en Egypte). Afin de fuir la
famine, Isaac et sa femme Rébecca allèrent vers Guérar, où
Isaac fit passer Rébecca pour sa soeur, de peur que les
autres, en voyant sa beauté, ne le tuent si jamais ils
apprenaient qu'elle était son épouse. Lorsque par hasard
Abimélek fut témoin de la tendresse et l'amour qu'Isaac
portait à Rebecca, il lui fit des remontrances à cause de
son affirmation mensongère et il menaça de peine de mort
quiconque porterait atteinte à Rebecca ou à Isaac.
Lorsqu'à Guérar Isaac se fut enrichi, le roi Abimélek lui
ordonna de partir. Isaac se mit alors en route vers
Béer-Shéva. (Dic. Illustré de la Bible. Edit. Bordas).
Conclusion. A la lumière de ce qui est rapporté ci-joint,
l'histoire de Guérar pour Abraham et Isaac, est une
histoire tronquée, légendaire. S'il nous faut accepter ce
lieu, alors il se trouverait en terre d'Egypte. Car le
récit d'Egypte et celui du roi Abimelek ne faisant qu'un
seul et même récit.
Pour l'historien Tabari, Abraham partit donc de Babylone avec
Loth, Sarah et quelques personnes qui avaient cru en lui.
Il alla au Châm (Syrie), dans une ville qu'on nomme Harrân
; il y établit sa demeure, et y resta quelque temps.
Or, le roi de Harran était idolâtre ; il se nommait
Noubîl (Abimelech). Plusieurs personnes disent que Sarah
était sa fille ; mais la vérité est que le prophète
Abraham était parti du pays de Babylone, emmenant avec lui
Sarah, fille d'Aran, oncle paternelle d'Abraham. Le roi de
Harrân dont nous venons de parler était aussi frère d'Azar
et oncle paternel du prophète Abraham.
Après cela, Abraham partit avec les personnes qui se
trouvaient avec lui, pour aller en Egypte... Or, il y avait à cette
époque au Châm, dans la Palestine, cinq villes
considérables. Ces villes étaient voisines et à la portée
de la voix l'une de l'autre. Il y avait dans chacune
d'elles cent mille hommes. On nommait ces villes
Al_moutafikât, c'est-à-dire "celles qui sont
convaincues de mensonge" parce que leurs habitants
n'avaient pas voulu croire au prophète Loth.
Or, ces gens-là dirent à Abraham : il faut que tu
demeures dans ce lieu et que tu t'y établisses. Abraham
n'accepta pas ces propositions, mais Loth dit : Je
resterai ici ; et il resta dans ce lieu-là avec les hommes
qui avaient suivi Abraham. Après cela, Abraham partit avec
Sarah et alla en Egypte...
Conclusion.
Le monde de la Bible voit
donc Sarah, épouse d'Abraham, éprouvée par deux fois à
cause de sa beauté. Pour
nous, et à la lumière du Coran, nous voyons : 1) que celui qui
quittera l'Egypte, à cause de la famine, a un tout autre
nom : Jacob (sur lui la Paix !). Lui et ses enfants
viendront rejoindre Joseph (Youssouf) (sur lui la Paix
!). Quant à Abraham (sur lui la Paix !), il quittera la
terre de Mésopotamie pour une toute autre raison que nous
avons invoquée. 2) De plus,
et la lumière de la parole du Messager de l'Islam (sur lui
Prière et Paix !), Sarah
sera bien éprouvée mais uniquement Egypte. 3) Il ne faut
mentionner également les trois fois où Abraham (sur lui la Paix !) a
du mentir. Qu'on en juge :
و حدثني أبو الطاهر أخبرنا
عبد الله بن وهب أخبرني جرير بن حازم عن أيوب
السختياني عن محمد بن سيرين عن أبي هريرة
أن رسول الله صلى الله عليه وسلم
قال لم يكذب إبراهيم النبي عليه السلام قط
إلا ثلاث كذبات ثنتين في ذات الله قوله
إFN سقيم وقوله
بل فعله كبيرهم هذا
وواحدة في شأن سارة فإنه قدم أرض جبار ومعه
سارة وكانت أحسن الناس فقال لها إن هذا الجبار إن يعلم
أنك امرأتي يغلبني عليك فإن سألك فأخبريه أنك أختي فإنك أختي
في الإسلام فإني لا أعلم في الأرض مسلما غيري وغيرك فلما دخل
أرضه رآها بعض أهل الجبار أتاه فقال له لقد قدم أرضك امرأة لا
ينبغي لها أن تكون إلا لك فأرسل إليها فأتي بها فقام
إبراهيم عليه السلام إلى الصلاة فلما دخلت عليه لم
يتمالك أن بسط يده إليها فقبضت يده قبضة شديدة فقال لها ادعي
الله أن يطلق يدي ولا أضرك ففعلت فعاد فقبضت أشد من القبضة الأولى
فقال لها مثل ذلك ففعلت فعاد فقبضت أشد من القبضتين الأوليين
فقال ادعي الله أن يطلق يدي فلك الله أن لا أضرك ففعلت
وأطلقت يده ودعا الذي جاء بها فقال له إنك إنما أتيتني
بشيطان ولم تأتني بإنسان فأخرجها من أرضي وأعطها هاجر
قال فأقبلت تمشي فلما رآها إبراهيم عليه السلام
انصرف فقال لها مهيم قالت خيرا كف الله يد الفاجر
وأخدم خادما
قال أبو هريرة فتلك أمكم يا بني ماء السماء
قَوْله صَلَّى اللَّه عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : ( لَمْ
يَكْذِبْ إِبْرَاهِيم النَّبِيّ صَلَّى اللَّه
عَلَيْهِ وَسَلَّمَ إِلَّا ثَلَاث كَذَبَات :
ثِنْتَيْنِ فِي ذَات اللَّه تَعَالَى : قَوْله إِنِّي
سَقِيم , وَقَوْله : بَلْ فَعَلَهُ كَبِيرُهُمْ هَذَا
وَوَاحِدَة فِي شَأْن سَارَة وَهِيَ قَوْله : إِنْ
سَأَلَك فَأَخْبِرِيهِ أَنَّك أُخْتِي , فَإِنَّك
أُخْتِي فِي الْإِسْلَام )
, قَالَ الْمَازِرِيّ
: أَمَّا الْكَذِب فِيمَا طَرِيقه الْبَلَاغ عَنْ
اللَّه تَعَالَى فَالْأَنْبِيَاء مَعْصُومُونَ مِنْهُ
, سَوَاء كَثِيره وَقَلِيله , وَأَمَّا مَا لَا
يَتَعَلَّقُ بِالْبَلَاغِ , وَيُعَدُّ مِنْ الصِّفَات
كَالْكَذْبَةِ الْوَاحِدَة فِي حَقِيرٍ مِنْ أُمُورِ
الدُّنْيَا فَفِي إِمْكَان وُقُوعه مِنْهُمْ
وَعِصْمَتِهِمْ مِنْهُ الْقَوْلَانِ الْمَشْهُورَانِ
لِلسَّلَفِ وَالْخَلَف . قَالَ الْقَاضِي عِيَاض :
الصَّحِيح أَنَّ الْكَذِب فِيمَا يَتَعَلَّقُ
بِالْبَلَاغِ لَا يُتَصَوَّرُ وُقُوعه مِنْهُمْ ,
سَوَاء جَوَّزْنَا الصَّغَائِر مِنْهُمْ وَعِصْمَتهمْ
مِنْهُ , أَمْ لَا , وَسَوَاء قَلَّ الْكَذِب , أَمْ
كَثُرَ ; لِأَنَّ مَنْصِبَ النُّبُوَّةِ يَرْتَفِعُ
عَنْهُ , وَتَجْوِيزه يَرْفَعُ الْوُثُوق
بِأَقْوَالِهِمْ .
وَأَمَّا قَوْله صَلَّى اللَّه عَلَيْهِ وَسَلَّمَ (
ثِنْتَيْنِ فِي ذَات اللَّه تَعَالَى وَوَاحِدَة فِي
شَأْن سَارَة ) فَمَعْنَاهُ أَنَّ الْكَذَبَات
الْمَذْكُورَة إِنَّمَا هِيَ بِالنِّسْبَةِ إِلَى
فَهْم الْمُخَاطَب وَالسَّامِع , وَأَمَّا فِي نَفْس
الْأَمْر فَلَيْسَتْ كَذِبًا مَذْمُومًا لِوَجْهَيْنِ
: أَحَدهمَا أَنَّهُ وَرَّى بِهَا , فَقَالَ فِي
سَارَة : أُخْتِي فِي الْإِسْلَام , وَهُوَ صَحِيح فِي
بَاطِن الْأَمْر , وَسَنَذْكُرُ إِنْ شَاءَ اللَّه
تَعَالَى تَأْوِيل اللَّفْظَيْنِ الْآخَرَيْنِ .
وَالْوَجْه الثَّانِي أَنَّهُ لَوْ كَانَ كَذِبًا لَا
تَوْرِيَةَ فِيهِ لَكَانَ جَائِزًا فِي دَفْع
الظَّالِمِينَ , وَقَدْ اِتَّفَقَ الْفُقَهَاء عَلَى
أَنَّهُ لَوْ جَاءَ ظَالِم يَطْلُب إِنْسَانًا
مُخْتَفِيًا لِيَقْتُلَهُ , أَوْ يَطْلُب وَدِيعَة
لِإِنْسَانٍ لِيَأْخُذَهَا غَصْبًا , وَسَأَلَ عَنْ
ذَلِكَ , وَجَبَ عَلَى مَنْ عَلِمَ ذَلِكَ إِخْفَاؤُهُ
وَإِنْكَار الْعِلْم بِهِ , وَهَذَا كَذِب جَائِز ,
بَلْ وَاجِب لِكَوْنِهِ فِي دَفْع الظَّالِم ,
فَنَبَّهَ النَّبِيّ صَلَّى اللَّه عَلَيْهِ وَسَلَّمَ
عَلَى أَنَّ هَذِهِ الْكَذَبَات لَيْسَتْ دَاخِلَة فِي
مُطْلَق الْكَذِب الْمَذْمُوم . قَالَ الْمَازِرِيّ :
وَقَدْ تَأَوَّلَ بَعْضهمْ هَذِهِ الْكَلِمَات ,
وَأَخْرَجَهَا عَنْ كَوْنهَا كَذِبًا , قَالَ : وَلَا
مَعْنَى لِلِامْتِنَاعِ مِنْ إِطْلَاق لَفْظ
أَطْلَقَهُ رَسُول اللَّه صَلَّى اللَّه عَلَيْهِ
وَسَلَّمَ قُلْت : أَمَّا إِطْلَاق لَفْظ الْكَذِب
عَلَيْهَا فَلَا يُمْتَنَعُ لِوُرُودِ الْحَدِيث بِهِ
, وَأَمَّا تَأْوِيلُهَا فَصَحِيحٌ لَا مَانِع مِنْهُ
. قَالَ الْعُلَمَاء : وَالْوَاحِدَة الَّتِي فِي
شَأْن سَارَة هِيَ أَيْضًا فِي ذَات اللَّه تَعَالَى ;
لِأَنَّهَا سَبَبُ دَفْعِ كَافِرٍ ظَالِمٍ عَنْ
مُوَاقَعَة فَاحِشَة عَظِيمَة , وَقَدْ جَاءَ ذَلِكَ
مُفَسَّرًا فِي غَيْر مُسْلِم , فَقَالَ : مَا فِيهَا
كَذْبَة إِلَّا بِمَا حَلَّ بِهَا عَنْ الْإِسْلَام
أَيْ يُجَادِلُ وَيُدَافِعُ . قَالُوا : وَإِنَّمَا
خَصَّ الِاثْنَتَيْنِ بِأَنَّهُمَا فِي ذَات اللَّه
تَعَالَى لِكَوْنِ الثَّالِثَة تَضَمَّنَتْ نَفْعًا
لَهُ , وَحَظًّا مَعَ كَوْنهَا فِي ذَات اللَّه
تَعَالَى . وَذَكَرُوا فِي قَوْله : ( إِنِّي سَقِيمٌ
) أَيْ سَأَسْقُمُ لِأَنَّ الْإِنْسَان عُرْضَة
لِلْأَسْقَامِ , وَأَرَادَ بِذَلِكَ الِاعْتِذَار عَنْ
الْخُرُوج مَعَهُمْ إِلَى عِيدهمْ , وَشُهُود
بَاطِلهمْ وَكُفْرهمْ . وَقِيلَ : سَقِيم بِمَا
قُدِّرَ عَلَيَّ مِنْ الْمَوْت . وَقِيلَ : كَانَتْ
تَأْخُذُهُ الْحُمَّى فِي ذَلِكَ الْوَقْت .
وَأَمَّا قَوْله ( بَلْ فَعَلَهُ كَبِيرُهُمْ )
فَقَالَ اِبْن قُتَيْبَة وَطَائِفَة : جُعْل النُّطْق
شَرْطًا لِفِعْلِ كَبِيرهمْ , أَيْ فَعَلَهُ
كَبِيرُهُمْ إِنْ كَانُوا يَنْطِقُونَ . وَقَالَ
الْكَسَائِيّ : يُوقَفُ عِنْد قَوْله : بَلْ فَعَلَهُ
أَيْ فَعَلَهُ فَاعِله , فَأَضْمَرَ , ثُمَّ
يَبْتَدِئُ فَيَقُولُ : كَبِيرُهُمْ هَذَا ,
فَاسْأَلُوهُمْ عَنْ ذَلِكَ الْفَاعِل . وَذَهَبَ
الْأَكْثَرُونَ إِلَى أَنَّهَا عَلَى ظَاهِرهَا ,
وَجَوَابهَا مَا سَبَقَ . وَاللَّهُ أَعْلَمُ .
قَوْله : ( قَالَ
أَبُو هُرَيْرَة فَتِلْكَ أُمُّكُمْ يَا بَنِي مَاء
السَّمَاء )
قَالَ
كَثِيرُونَ : الْمُرَاد بِبَنِي مَاء السَّمَاء
الْعَرَب كُلّهمْ , لِخُلُوصِ نَسَبِهِمْ ,
وَصَفَائِهِ . وَقِيلَ : لِأَنَّ أَكْثَرهمْ أَصْحَاب
مَوَاشِي , وَعَيْشهمْ مِنْ الْمَرْعَى وَالْخِصْب ,
وَمَا يَنْبُتُ بِمَاءِ السَّمَاء . وَقَالَ الْقَاضِي
: الْأَظْهَر عِنْدِي أَنَّ الْمُرَاد بِذَلِكَ
الْأَنْصَار خَاصَّة , وَنِسْبَتُهُمْ إِلَى جَدّهمْ
عَامِر بْن حَارِثَة بْن اِمْرِئِ الْقَيْس بْن
ثَعْلَبَة بْن مَازِن بْن الْأَدَد وَكَانَ يُعْرَفُ
بِمَاءِ السَّمَاء , وَهُوَ الْمَشْهُور بِذَلِكَ ,
وَالْأَنْصَارُ كُلُّهُمْ مِنْ وَلَد حَارِثَة بْن
ثَعْلَبَة بْن عَمْرو بْن عَامِر الْمَذْكُور .
وَاللَّهُ أَعْلَمُ . وَفِي هَذَا الْحَدِيث
مُعْجِزَةٌ ظَاهِرَةٌ لِإِبْرَاهِيم صَلَّى اللَّه
عَلَيْهِ وَسَلَّمَ .
Traduction :
"D’après
'Aboû Hourairah
(qu'Allah l'agrée !) : Le Messager
d'Allah (Prière et Paix sur lui !) a dit : Le Prophète
Abraham
('Ibrâhîm) (sur lui la Paix !) n'a jamais menti, sauf
trois fois dont deux sont pour la Cause d'Allah, (la
première) quand il dit:
Je vais être indisposé.
(Coran
XXXVII 89)
et (la seconde) lorsqu'il dit :
C'est celle-là qui l'a fait, plutôt, leur grande (idole) que voici...
(Coran
XXI 63)
La troisième fois fut au sujet de
Sârah :
Abraham,
('Ibrâhîm) avant d'accéder au territoire d'un tyran,
accompagné de sa femme
Sârah
qui était la plus belle des femmes. - "Si l'on dit à ce
tyran que tu es mon épouse, dit
Abraham,
('Ibrâhîm) il me forcerait de te laisser. Dis-lui alors,
s'il t'interroge, que tu es ma sœur ; en effet tu es ma sœur
en Islam, car je ne connais sur terre de Soumis (soumis à
Allah) autre que toi et moi". D'arrivée à ce territoire, on
alla dire au tyran : "Il est venu chez toi une femme qui ne
doit appartenir qu’à toi seul ! Envoie donc la chercher".
Lorsqu'elle entra chez lui au moment où
Abraham
('Ibrâhîm) (sur lui la Paix !) pria, il ne put ne pas
la saisir de ses mains. Sa main fut alors atteint d'une
paralysie. - "Invoque Allah pour moi, s'écria-t-il aussitôt,
et je ne te ferai aucun mal". Elle invoqua Allah et il fut
délivré. Il voulut alors la saisir une seconde fois; et il
fut pris d'une paralysie encore plus forte que la première.
Le tyran fit à Sarah la même demande et elle invoqua Allah.
Après qu'il fut délivré, il tenta à nouveau de la saisir,
mais sa main fut retenue encore plus violemment que les deux
fois précédentes. - "Invoque Allah pour moi, reprit-il, et
par Dieu, je ne te ferai aucun mal". Elle invoqua Allah et
il fut délivré. Ensuite, il convoqua le sujet qui lui avait
recommandé
Sârah
et lui dit: "Ce n'est pas un être humain que vous m'avez
amené, mais un démon ! Fais-la sortir de mon bourg et
donne-lui
Hâjar (&) !"
Sârah
revint vers
Abraham
('Ibrâhîm) (sur la Paix !) qui était en train de prier. Sa
prière terminée, il lui demanda ce qui lui était arrivé. -
"Tout va bien, répondit-elle ; Allah a refoulé la perfidie
de l'impie et on nous a donné une jeune fille comme
servante". Abou Horairah a dit ensuite :
"Telle est votre mère ô mes enfants !" »
(Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim [Arabe
uniquement]: 4371. Une version existe également chez Bokhari)
(1) Ortographié parfois : Agar, Hagar
(biblique), Hadjar... Mère du Prophète Ismaël (sur lui la
Paix !).
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Ceci, les gens de la Bible ne
le mentionnent pas. Et ce court récit résume notre croyance
concernant Abraham et son épouse Sarah. Loin de nous les
intrigues que leurs font vivre les gens du monde biblique,
de la Synagogue.
Conclusion.
Travestir la vérité est un
grand péché, un lourd fardeau. Notamment lorsqu'il s'agit du
récit des prophètes (sur eux la Paix !). Et cet acte a-t-il
servi vraiment les Fils d'Israël et les Judaïsés ?
Nullement. Il égare et a égaré plusieurs gens.
Que le Seigneur des mondes nous
guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !
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Point
de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes,
ultima necat. »*
Nous
ne le dirons jamais assez.
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