Histoire

La Gaule historique et ses religions

Selon l'Histoire de France.

La Gaule, on l'aime on l'aime pas, pourtant elle existe. De même les Gaulois. N'en déplaise à certaines gens du monde toranique, du monde islamique ou d'ailleurs. Tous sont Fils d'Adam, sans exception. Et tous devront, de gré ou de force, s'agenouiller demain devant le divin Juge, Législateur, Seigneur des cieux et de la terre. Et ce Jour-là... 

La Gaule. 

   Les quatre “Gaule” historiques, les sept religions de la Gaule

   La France, selon les historiens et chercheurs bibliques, est le pays des quatre époques

   1° L’époque gauloise ;
   2° L’époque gallo-romaine ;
   3° L’époque gallo-franque ;
   4° L’époque française[1]

   Au cours de sa longue Histoire, la France a passé par ces sept religions successives[2]

   1° Le Druidisme[3] — La Religion druidique[4] de la vieille Gaule[5], — la Religion de Vercingétorix ;
   2° Le Polythéisme gréco-romain[6] ;
   3° Le Culte de Rome et d’Auguste[7] ;
   4° Le Christianisme[8] ;
   5° La Monarchie de Reims[9] et de Saint-Denis, — la Religion de Saint-Louis ;
   6° L’Ultra-montanisme d’Ignace[10] ;
   7° La « Religion civile » de Rousseau et de la Révolution, — le Déisme[11].

   En France, disent les historiens, au XVIIIe siècle, vers 1750, éclate tout à coup une révolution psychologique ; les Belles-lettres tout à coup, dit-on, se muent en Philosophie sociale ; et, tout à coup, les Littérateurs académiques se changent en Tribunaux nationaux.
   Et cette Révolution psychologique a pour suite, en 89, une Révolution religieuse politique et sociale, où les Députés des Assemblées se posent à leur tout en Dictateurs du Pays.
   Certains historiens et chercheurs comme Jean Izoulet verront en la Révolution française une oeuvre essentiellement religieuse. D’autres, nullement.
   Et Jean Izoulet d’ajouter : Que veulent-ils donc et que demandent-ils donc, ces Philosophes-tribuns et ces Députés-Dictateurs ?
   Pour la « Religion civile » de Jean-Jacques Rousseau, et par la « Constitution civile du Clergé » le l’Assemblée constituante, ils veulent, ils demandent, ils appellent à cor et à cri une RELIGION NATIONALE ET SOCIALE !
   Voilà le sens profond de la Révolution française. (Op. cit.). 

   Les sept phases de la Révolution française. 

   1° La Constitution civile du Clergé[12] ;
   2° Le Culte de la Raison ;
   3° Le Culte de l’Etre suprême ;
   4° Le Culte des Théophilanthropes ;
   5° Le Culte décadaire[13] ;
   6° Le régime de la Séparation[14] ;
   7° Le régime du Concordat[15]

   Mais, ne l’oublions jamais, la Religion primordiale et finale, c’est le Culte d’Adam, le Monothéisme, culte de la Cité mais aussi universel. Lequel sera prêché par tous les Prophètes (sur eux la Paix !), sans exception.

   Métamorphose qui s’accomplira par la restauration du Vrai Monothéisme, c’est-à-dire un retour aux sources, entendez par une intime conviction que Dieu est l’Unique Seigneur de l’Univers, Son véritable législateur, et le Seul qui mérite d’être adoré véritablement. 

      UN MONOTHÉISME PUR, ARCHE DU MONDE ! ET SANS DIEU, PAS DE SALUT ! 

   Croire c’est :
   1° Croire en Dieu, c’est-à-dire obtempérer à Ses ordres, c’est la foi positive, source de force infrangible, et gage de succès certain.
   2° C’est suivre, c’est-à-dire croire également la Tradition prophétique.
   Mais ne croire à aucun Dieu à aucune Tradition prophétique, c’est ne croire à aucun salut[16] ! C’est ravir le coeur du diable banni (que Dieu le maudisse !) !                       (à suivre)


[1] A cela, il faut ajouter une cinquième époque : l’époque de la francophonie. Le Gaulois, à travers les colonisations, a formé un immense empire par la langue française. Enfin, une sixième époque : La France dans une Europe unie.
[2]
De notre temps, il faudra en ajouter une autre : l’Islam ou la Soumission. Le Gaulois, comme d’autres francophones, a opté pour cette nouvelle religion. Ce qui exaspère, au passage, bon nombre de gens de la Bible comme d'ailleurs bon nombre de gens de la diaspora d'Afrique du Nord. Certes, et dans ce milieu, on n'aime pas le "gaouri", mais par contre tel n'est pas le cas de la "gaouriya", des "gaouriyares" (leurs femmes et leurs filles) ! Car, pour certains, elles facilitent grandement l'acquisition de la nationalité, la naturalisation et bon nombre d'autres avantages socieux et autres... Enfin, la main sur le coeur, on jure que tout ce qu'on a fait, on fait... on la fait en toute sincérité ! Ce que doute bon nombre de gens clairvoyants et observateurs. Et Dieu est plus Savant !
[3] Il y avait, dit-on, en Gaule, deux classes dominantes : le Clergé, la Noblesse.
   Les Druides étaient un Corps de prêtres qui tenait le premier rang dans la vie publique et privée.
   Ils instruisaient la jeunesse, et lui apprenaient, nous dit César, « Le cours des astres, la grandeur du monde et des terres, la force et la puissance des dieux. »
   Ils lui enseignaient surtout que l’âme ne meurt point, mais qu’après la mort elle passe d’un corps à un autre corps.
   L’enseignement (se donnait) par de longs poèmes écrits.
   Conclusion : La Religion des gens de la Gaule était donc le Sabéisme (ou une de ses sectes). Et certains d’entre-eux étaient des gens croyants, c’est-à-dire des partisans de la Métempsycose (voir ci-dessus). Secundo : leurs deux classes dominantes finiront par s’imposer au fil des siècles : le Clergé et la Noblesse. Et ceci jusqu’à notre époque. Troisièmement : 2° Le Polythéisme gréco-romain ; et 3° Le Culte de Rome et d’Auguste, appartiennent tous deux au Sabéisme. Laquelle Religion viendra de Babel (ou de Babylone). A cela, il faudra ajouter le Déisme ou la religion de ses philosophes et d’autres croyances du Magisme (ou Dualisme) : Religion de la Perse et de ses environs. Actuellement : les sectes Occultes dont les loges franc-maçonnique, etc.
[4] On a dit : Les Druides ne se bornaient pas à conserver les survivances religieuses de cette unité : ils préparaient pour l’avenir des générations capables de comprendre, d’aimer et de défendre le nom Gaulois.
   Leur enseignement s’adressait à tous les nobles, ils leurs apprenaient le passé divin de la race, ils les excitaient à combattre et à mourir : et cette mort, ils ne la leur souhaitaient assurément pas sur les champs de bataille des luttes civiles, mais, au loin, dans la guerre glorieuse contre l’étranger.
   Plus que les chefs de la société civile, les prêtres étaient les champions du patriotisme gaulois.
   Ces éducateurs de la jeunesse se trouvaient être les hommes qui maniaient le plus les idées générales : et c’est grâce à eux sans doute que, malgré les querelles des peuples, elles reprenaient vigueur à chacune des générations qu’ils formaient.
   Nous dirons : Tout peuple à un seul père Adam puis un second Noé (sur eux la Paix !). Aucun d’entre eux n’a une descendance divine, ou à notre époque est, auprès de Dieu, un « peuple élu ».
[5] On a dit : Chaque année, les Druides tenaient, au centre de la Gaule, dans le pays de Chartres, de véritables assises pour tous les procès publics et privés, avec, au besoin, de redoutables sentences d’excommunication.
   « Cette domination du clergé a frappé beaucoup tous les écrivains anciens qui se sont occupés de la Gaule.
   Il n’y avait en ce moment rien de semblable dans le monde grec ou romain.
   L’Orient seul offrait, en Egypte et en Chaldée, une caste sacerdotale aussi puissante que celle des Druides... »
[6] Les Italiens (ou anciennement les Romains) conquirent la Gaule. Ils supprimèrent, dit-on, ou laissèrent (comme tout occupant, colonisateur ou dominateur) se dissoudre la corporation des Druides, dont ils redoutaient avec raison la puissance politique et l’influence populaire.
   Le Druidisme subsista jusqu’au quatrième siècle, mais ne forma plus que des devins ou des sorciers.
   Et, peu à peu, le polythéisme gréco-romain (soit le Sabéisme) s’est comme superposé, ou substitué ou polythéisme gaulois ; le Teutatès gaulois a disparu, et le Mercure helléno-latin a eu son temple au sommet du Puy-de-Dôme.
   Et, ainsi, peu à peu, la fusion religieuse a pu se faire entre le peuple vainqueur et le peuple vaincu, — avec relatif effacement de la personnalité morale et religieuse du temple vaincu.
   Dolmen et Menhir. Chez la tribu des ‘Adnanéens (en Arabie), lorsqu’ils partaient en voyage pour leur approvisionnement, les gens, en quittant la Mecque, prenaient l’habitude de se munir d’une pierre du Territoire sacré. Lorsqu’ils faisaient halte, ils la posaient sur le sol et se mettaient à tourner autour d’elle, telle la marche autour de la Ka’bah et invoquaient Dieu. Quand ils repartaient, ils reprenaient la pierre et la même pratique se répétait à chaque station.
   Après la mort de celui qui instaura cette habitude et avec le temps, naquit une génération ignorante. Elle vit en ces pierres, dressées des dieux qui leur permettaient de se rapprocher de Dieu, le Très-Haut, Seigneur du Sanctuaire et du Territoire sacré. Ce fut le début de l’idolâtrie en terre arabe.
   Ce genre de pratique semble avoir fait de nombreuses émules de par le monde dont la Gaule. On pouvait faire de ses pierres des autels, ou un tout autre emploi. Aux origines, en Gaule, il y avait une multitude de divinités locales. Chaque cité avait, dit-on, son dieu :
   dieu de la source, la Gaule en regorge,
   ou de la montagne,
   ou du bois...
   Au-dessus, quelques grands Dieux commençaient à s’élever, représentant les forces éternelles de la Nature, ou les grands principes de la Vie humaine.
   Teutatès était le plus grand...
   Remarque : Le Temple sacré de la Mecque, au temps fort de l’Associationnisme et de l’Ignorance, comptait trois cent soixante idoles. Les arabes associateurs rendaient un culte permanent à ces idoles en les touchant avant de partir en voyage, et ils faisaient de même, à leur retour, avant de rentrer chez eux.
   Avec l’avènement de la Soumission (ou l’Islam), le Temple sacré, la Mecque et toute l’Arabie en furent totalement purifiés, et cela grâce à Dieu et selon Son décret.
[7] Lentement noteront les historiens, son Empereur et son Empire se divinisaient, — et, pour ainsi dire, se substituaient aux divinités célestes.
   D’où le Culte de Rome et d’Auguste, insensiblement organisé et insensiblement propagé et accepté d’un bout à l’autre du monde (ou Rome dominait), et, notamment en Gaule, pour y être célébré à Lyon, au point de jonction de la Saône et du Rhône, à l’Autel du Confluent, — périodique rendez-vous du loyalisme cultuel des trois cents peuples gaulois !
   Et, ainsi, la personnalité morale et religieuse de la Gaule était encore plus profondément fondue dans la personnalité du peuple vainqueur.
   Conclusion : Rome allait peu à peu s’imposer dans cette partie du monde. Un nouveau culte allait alors faire son apparition la divinisation de l’Empereur et de l’Empire. Ce culte inauguré naguère par Nemrod allait donner forme à un nouveau régime, la Dictature. L’Athéisme, l’Humanisme, le Naturalisme, le Matérialisme, la Mécréance ont mis au point un culte analogue, le culte de la personnalité, au niveau de la personne comme au niveau du parti.
   Témoignage d’un Ancien : « Depuis longtemps déjà, je préférais les fables concernant les amours et les querelles des dieux aux commentaires maladroits des philosophes sur la nature divine ; j’acceptais d’être l’image terrestre de ce Jupiter d’autant plus dieu qu’il est homme, soutien du monde, justice incarnée, ordre des choses, amant des Ganamèdes et des Europes, époux négligent d’une Junon amère.
   (...) J’étais dieu, tout simplement parce que j’étais homme. (...) Que je le voulusse ou non, les populations orientales de l’Empire me traitaient en dieu. » (Mémoires d’Hadrien. Marguerite Yourcenar. Edit. Plon.).
   La création de Dieu. Dans la religion juive, l’homme créa Dieu à son image et invincible à la totalité des mortels, prétendant qu’il apparaissait de temps à autres à quelques chefs de tribu en leur montrant le droit et leur donnant les tables de la loi. Chez les Grecs anciens, on faisait habiter les dieux sur l’Olympe et on les faisait descendre parmi les hommes pour les aider dans leurs taches quotidiennes ou bien pour se battre dans les conflits. Chez les Chinois, Conficius a prêché la morale, un ordre social et une politique plus juste et plus humaine à son époque, il paraît quelques milliers d’années, on l’a proclamé Dieu. Les chrétiens sont allés encore plus loin ; ils ont créé l’homme dieu de toutes pièces : le Christ, que l’on a fait naître, vivre et mourir comme tous les mortels, mais pour le faire devenir Dieu et monter au ciel. Pour cela, on a inventé la Résurrection et l’Ascension. Pendant longtemps, on a cru que même les rois et les empereurs étaient des dieux... (France-Soir. Correspondances. 7.11.2000). 
[8] Ainsi donc, avec nos aïeux gaulois, disent les historiens, nous avons spontanément débuté par la Religion Druidique.
   Mais est survenue la Conquête romaine.
   Et notre Religion nationale, le Druidisme, a été successivement battue en brèche et finalement supplantée par trois successives Religions étrangères, à savoir :
   Le Polythéisme gréco-romain,
   Le Culte de Rome et d’Auguste,
   Le Christianisme palestinien.
   Remarque : Au début de la création, et cela avec l’avènement d’Adam (sur lui la Paix !), sera pratiqué le pur Monothéisme à travers la Soumission (ou l’Islam). Plus tard, c’est-à-dire à l’époque de Noé (sur lui la Paix !) et quelques temps avant lui ; apparaîtra le Sabéisme et le Magisme (ou Dualisme). Après Noé (sur lui la Paix !), l'Associationnisme refera peu à peu surface. Et ré-apparaîtra alors : le Sabéisme et le Magisme (ou Dualisme). 
   Ce qu’il ne faut pas croire : C’est que le Monothéisme pur fera son apparition réellement qu’avec l’avènement des Fils d’Israël et de prophètes comme : Moïse, Haroun (Araon), etc. Ou avec l’avènement du Christianisme en Europe. Tout cela est faux et sans fondement. Le Monothéisme pur date bien de la nuit des temps, dès l’avènement d’Adam (sur lui la Paix !) sur terre. Au moment où lui et son épouse mettront pied sur terre. 
   Plus tard, le père du Monothéisme, Abraham (sur lui la Paix !) comme Noé (sur lui la Paix !), naguère, aura à combattre le Sabéisme et le Magisme (ou le Dualisme). Quant au Sabéisme européen, avec l’avènement du Messie fils de Marie (sur lui la Paix !), il ne disparaîtra que partiellement. Pis ! Il sera repris d'une certaine façon. Et bon nombre de fêtes et de croyances n'ont-elles pas pour origines le Paganisme : égypto-gréco-romain ? 
   Ce qu’il ne faut pas croire. Adam père des gens de la Thora seulement.
   Selon Haaretz, 31 décembre 1995, Israël Shahak d’écrire sur Adam : ...Quittons un instant le problème de la source de ce devoir, et concentrons nous plutôt sur le sens des mots “être humain” [“Adam” en hébreux] dans la loi religieuse juive. Je ne sais pas si le rabbin entend le dicton talmudique bien connu qui sert de base à l’ensemble de la loi religieuse juive : “Vous (les Juifs) êtes appelés être humains (Adam), mais les nations du monde (c’est-à-dire les non-Juifs) ne sont pas appelés êtres humains (Adam)” ce qui limite l’usage du concept “êtres humains (Adam)” aux juifs uniquement...
   On remarque que dans la Bible, le terme « fils d’Adam » est pratiquement inexistant. Traduite par les gens de l’Evangile, le terme devient alors « fils de l’homme ». Ce terme reprendra toutefois sa place initiale dans l’Histoire des nations, à travers la révélation coranique. Nous savons tous que par cette prise de position, les gens de la Thora sont responsables de la dérive des scientifiques modernes. Lesquels, à travers le Laïcisme, font croire aux gens de leurs milieux respectifs que Adam n’est pas le père du genre humain, le père des hommes de race noire, blanche, jaune ! L’animosité des gens de la Thora vis à vis des gens de l’Evangile a créé cet état d’esprit et cette absence de connaissance. On remarque que les gens du Druzisme ne reconnaissent pas non plus Adam comme leur père...
[9] Dans « La Réforme intellectuelle et morale », Renan d’écrire :
   « Aucune nation n’a jamais créé une légende plus complète que celle de cette grande royauté capétienne, sorte de religion, née à Saint-Denis, consacrée à Reims par le concert des Evêques ayant ses rites, sa liturgie, son ampoule sacrée, son oriflamme.
   « A toute nationalité correspond une dynastie, en laquelle s’incarnent le génie et les intérêts de la nation ;
   « Une conscience nationale n’est fixe et ferme que quand elle a contracté un mariage indissoluble avec une famille, qui s’engage par contrat à n’avoir aucun intérêt distinct que celui de la nation.
   « Jamais cette identification ne fut aussi parfaite qu’entre la maison Capétienne et la France.
   « Ce fut plus qu’une royauté, ce fut un sacerdoce : prêtre-roi comme David, le Roi de France porte la Chape et tient l’épée.
   « Dieu, l’éclaire en ses jugements.
   « Le roi d’Angleterre se soucie peu de justice ; il défend son droit contre ses barons ; l’empereur d’Allemagne s’en soucie moins encore. Il chasse éternellement sur ses montagnes du Tyrol, pendant que la boule du monde roule à sa guise ; le roi de France, lui, est juste : entouré de ses prud’hommes et de ses clercs solennels, avec sa main de justice, il ressemble à un Salomon.
   « Son sacre, imité des rois d’Israël, était quelque chose d’étrange et d’unique.
   « La France avait créé un huitième sacrement qui ne s’administrait qu’à Reims, le sacrement de la Royauté. (Le mot même de « sacrement » est employé pour le sacre de Reims : Hist. littéraire de la France, t. XXVI. p. 122).
   « Le roi sacré fait des miracles ; il est revêtu d’un « ordre » ; c’est un personnage ecclésiastique de premier rang.
   « Au pape, qui l’interpelle au nom de Dieu, il répond en montrant son onction : « Moi aussi, je suis de Dieu ! »
   « Il se permet avec le successeur de Pierre des libertés sans égales.
   « Une fois, il le fait arrêter et déclarer hérétique ; une autre fois, il le menace de le faire brûler ; appuyé sur ses docteurs de Sorbonne, il le memonce, le dépose.
   « Nonobstant cela, son type le plus parfait est un roi canonisé, Saint-Louis, si pur, si humble, si simple, et si fort.
   « Il a ses adorateurs mystiques ; la bonne Jeanne d’Arc ne le sépare pas de Saint Michel et de Sainte Catherine ; cette pauvre fille vécut à la lettre de la religion de Reims.
   « Légende incomparable ! fable sainte !
   «  C’est le vulgaire couteau destiné à faire tomber la tête des criminels qu’on lève contre elle ! vue le l’idéaliste, l’aide de matérialisme le plus hideux, la plus honteuse profession qu’on ait jamais faite d’ingratitude et de bassesse, de roturieure vilenie et d’oubli du passé. »
   Et à Jean Izoulet d’ajouter : « N’est-ce pas là une page émouvante ?
   Combien Renan a vu profondément les choses ! Oui, qu’était-ce au fond que cette Religion de la Monarchie, sinon la Religion de la Patrie, — de la Patrie incarnée et personnifiée dans son Roi !
   Ou plutôt, qu’est-ce, au fond, que cette Religion de la Patrie, sinon le Culte de la Cité, c’est-à-dire l’essence même de toute Religion, considérée soit dans l’antiquité classique, à Sparte et à Rome, soit dans le Japon d’aujourd’hui ?
   Oui, qu’est-ce que le Culte de la Cité, sinon l’actuel Shintoïsme japonais, ou l’antique Druidisme gaulois ? Et, ainsi, après maintes substitutions ou déviations, la Gaule-France retrouvait, sous des formes nouvelles, son Culte primitif et foncier. (Op. cit.).
   Remarque : Oui, qu’était-ce au fond que cette Religion [du Pouvoir en place], sinon la Religion de la Patrie, — de la Patrie incarnée et personnifiée dans son Représentant (soit son Roi, son Chef, son Président, etc.) ! Ou plutôt, qu’est-ce, au fond, que cette Religion de la Patrie, sinon le Culte de la Cité, c’est-à-dire l’essence même de toute Religion. Oui, qu’est-ce que le Culte de la Cité, sinon le Monothéisme d’Adam, de Noé et des autres prophètes de l’humanité, et non l’antique Druidisme gaulois ? Et, ainsi, après maintes substitutions ou déviations, la Gaule-France retrouvait, sous des formes nouvelles, son Culte primitif et foncier.
[10] L’Ultramontanisme ou Anti-Protestantisme, ou Jésuitisme ou Religion de Loyola. Selon Jean Izoulet : C’était donc l’Eglise elle-même qu’il s’agissait de réformer, pour l’accorder avec les renaissantes aspirations de l’Etat.
   Et c’est, en effet, la Réformation protestante qui éclate ainsi, préparée au XIVe siècle, en Angleterre, par Wicleff ; amorcée au XIVe siècle, en Bohême, par Jean Huss, et déchaînée au XVIe siècle, en Allemagne et en France par Luther et Calvin.
   Mais, à son tour, ce Protestantisme va susciter un Anti-protestantisme, et cette Réformation, une Cntre-réformation : Calvin va susciter Loyola.
   (...) Ignace de Loyola et les siens ont surgi pour contre-battre Martin Luther et Jean Calvin.
   Le Jésuitisme est essentiellement l’Anti-Protestantisme. Ignace est par-dessus tout le Gladiateur du Pape et le Champion de l’Unité.
   (...) Qu’est-ce qu’Ignace ? Une personnalité étonnante : d ’abord, un page, un gentilhomme d’épée, grand amateur de romans de chevalerie ; puis un chevalier de la Vierge, fervent liseur de la Légende dorée et de la Vie des Saints, un mystique ; et enfin, un profond et puissant politique, à la Machiavel !... (Op. cit.).
   Deux pays vont changer alors l’Histoire de l’Europe biblique et de l’Ouest. L’Allemagne va opter pour la Réforme contre l’Unité. La France, elle, a opté pour l’Unité contre la Réforme. Or, au XVIe siècle, les diverses Eglises des divers Etats d’Europe sont toutes affiliées au Saint-Siège, à Rome, au Vatican...
   Avec la Réforme, il faut nécessairement rompre avec le Saint-Siège, le Vatican, c’est-à-dire avec le Chef-Suprême de l’Eglise romaine, catholique, et à vocation internationale, pour pouvoir transformer, dans les diverses nations, les Eglises nationales, et les concilier ou les réconcilier avec leurs respectifs Etats nationaux.
   Ainsi, on obtiendra :
   Les Catholiques romains, qui maintiennent tous les étages de l’immense pyramide.
   Mais les Episcopaliens abattent le Souverain Pontife, pour ne conserver que les Evêques et les Prêtres.
   Mais les Presbytériens abattent aussi les Evêques, pour ne conserver que les Prêtres.
   Mais les Quakers abattent tout, Pape, Evêques, et Prêtres, — et réduisent ainsi l’Eglise aux fidèles seuls, débarrassés des clergés, et ne gardant que les croyances.
   Et à Jean Izoulet d’ajouter : Or, les fidèles sans le Prêtre, n’est-ce pas un peu quelque chose comme les citoyens sans le Magistrat, comme les soldats sans l’Officier, comme les ouvriers sans le Patron ?
   (...) La Réformation, poussée jusqu’à ses réformes extrêmes, semble donc avoir été le désencadrement religieux et moral de la Société, en attendant que la Révolution en soit le désencadrement politique et social.
   Mais ce n’est pas tout encore.
   Plus loin, bien plus loin encore que les Schismatiques et les Hérétiques, vont aller les Agnostiques et les Athées.
   On connaît la formule des Libre penseurs en général : Ni révélation, ni dogmes ! Ni prêtres, ni culte !
   Schismatiques et Hérétiques disaient : Plus de supra-structure ou d’extra-structure ! Plus de Clergés !
   Les Agnostiques et les Athées ajoutent : Et plus d’infra-structure ou d’intra-structure ! Plus de Croyances !
   C’est la table-rase, et même plus que la table-rase : on ne se contente pas de tout raser au ras du sol, on déracine tout dans le sous-sol. (Op. cit.).
   Depuis son avènement, les adversaires, les détracteurs et les ennemis jurés de la religion du Messie fils de Marie (sur lui la Paix !) n’auront aucune pitié envers elle et ses suivants. L’Europe évangélique aura beaucoup de mal à concilier ses croyances, d’une part, et ses relations avec l’Etat européen d’autre part. Le Vatican, se disant héritier de Pierre, aura du mal à imposer ses points de vue. Ses ennemis héréditaires considérant, de tout temps, qu’il n’a aucun droit de pouvoir et de regard sur le bon fonctionnement de l’Etat européen. Ici, on croit et on accepte la tutelle, là, on la refuse obstinément... A écouter les adversaires du Vatican, tout mal de la société biblique européenne ne peut venir que de lui... Mais voici l’abîme qui va se creuser...
[11] Selon Stan Deyo : En 1624, Lord Herbert de Charbury publia « De Veritate » qui donnait sa définition de ce qu’il appelait la « religion naturelle ». Lord Herbert disait que certaines croyances étaient tellement évidentes que tout homme raisonnable devait les accepter. Parmi celles-ci, figurait la croyance en l’existence du Dieu unique qui dispensait non seulement des récompenses et des punitions, mais aussi obligeait l’homme à louer Dieu dans la piété et la vertu repentante. Tels furent les fondements du déisme naissant. Cependant, avant même lord Herbert, d’autres hommes avaient commencé à formuler des concepts analogues.
   En Espagne, Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus (les Jésuites), avait contribué à constituer une société secrète avec d’anciens Jésuites et Franciscains et l’appela « Alumbrados », qui signifie « les illuminés ». En 1654, la France avait reçu sa société d’illuminés sous l’appellation de « Guerinet ». Le principal attrait qu’elle offrait aux jeunes nobles oisifs du temps était des visionnaires et des voyants de fantômes.
   De la grande confusion de ces sociétés d’illuminés ont finalement émergé deux camps distincts : les mystiques purs et les mystiques de la raison. Le premier groupe se recrutait principalement du côté jésuite de l’illuminisme. Le second fut à la base de l’Ecole Allemande qui prospère maintenant dans la plupart des pays développés. Les mystiques purs observaient beaucoup de rituels dont l’origine reste inconnue, mais dont la crainte de représailles de la part de leur concept de Dieu. L’Ecole Allemande, connue collectivement sous le nom d’Illuminés de Bavière, n’acceptait aucun rite, aucune cérémonie ou croyance qui n’était pas, selon elle, rationnelle. Les Illuminés bavarois croyaient le Christianisme fondé sur un livre de confusion historique sans assise. De plus, ils soutenaient que tout l’Ancien Testament n’était qu’un répertoire de crimes et d’obscénités dans lequel Dieu devait être de connivence avec le « peuple élu ». Ils croyaient, aussi, que les prophéties bibliques étaient une insulte à l’esprit rationnel, car ils ne pouvaient imaginer un Dieu qui aurait à s’abaisser à des révélations sous forme écrite. Essentiellement, les deux groupes étaient déistes, leurs limites du rationnel étaient simplement différentes. Ces limites, cependant, se trouvaient suffisamment éloignées pour précipiter, plus tard, une dissension entre les deux en Bavière et par la suite, même en France. » (La conspiration cosmique. Edit. L. Courteau.).
[12] Réorganisation du Clergé par l’Assemblée nationale constituante le 12 juillet 1790. Les diocèses (dirigés par un évêque) correspondaient aux 83 départements (auparavant : 183 évêchés). Les ecclésiastiques étaient rémunérés par l’État. Les évêques (catholiques) n’étaient plus nommés par le Pape (de Rome). Le 27 novembre 1790, la Constituante exigea que les prêtres prêtent serment à cette Constitution civile de sorte qu’on distingua les prêtres assermentés (ou constitutionnels) ou réfractaires (ou insermentés). Le 10 mars 1791, le Pape Pie VI condamna cette constitution (jusqu’au Concordat de 1801).
   Soit les nouveaux commandeurs bibliques veulent organiser un culte à leur goût pour la France. On refuse aux catholiques de s’organiser comme ils veulent. On opte pour un dogme catholique à la française. Un peu comme à notre époque ceux qui veulent un Islam à la française. Enlevant ainsi toute universalité de la religion !
[13] Période de dix jours, dans le calendrier républicain de 1793, remplaçant la semaine.
[14] Conseil ou tribunal chargé d’une direction publique. Le Directoire rompt avec l’Eglise : et c’est la Séparation (1796).
[15] Soit traité entre le pape et un souverain sur les affaires religieuses. Il renoue avec l’Eglise catholique, romaine et vaticane : et c’est le Concordat (1801).
[16] Ils ont dit : Dès 1880, le Vatican s’est appliqué à montrer au monde qu’une « nation sans Dieu » est châtiée. Mirabeau disait : La France a autant besoin de Dieu que de liberté. Napoléon disait : Un Etat sans religion, c’est un Etat sans ancre ni boussole, — sans boussole pour s’orienter, sans ancre pour se fixer. Auguste Sabatier écrivait en 1882 : « La religion ne saurait rester isolée au sein de la vie humaine comme un clergé s’isole au sein de la société. C’est un ferment qui, pour manifester sa puissance, doit être mêlé à la pâte ; isolé, il perd sa vertu et se corrompt ».


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11/05/07 .

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