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Le Messie et sa nature. Le dogme évangélique. |
Selon les Textes bibliques. |
selon les Écritures bibliques
Au
nom de DIEU, Hachem, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
P |
oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].
Le logos. Rôle, définitions.
Logos. Étymologiquement : terme grec, signifiant à la fois « discours », « raison » ou « raisonnement », « rapport ».
Souvent conservé sous sa forme grecque, même dans les traductions françaises, le mot logos renvoie à des concepts centraux de la philosophie grecque et de la tradition judéo-chrétienne. Il désigne tantôt le discours argumentatif vérifiable par opposition au mythe (Platon), tantôt le principe divin ou « raison suprême » du monde (stoïciens, Plotin), tantôt la parole divine originelle (le fils de Dieu, ou verbe, dans le catholicisme). (V. Pratique de la Philosophie de A à Z. Hatier).
Selon Lambros Couloubaritsis
: On l'a vu, depuis l'Antiquité archaïque, le terme "logos" manifeste
plusieurs sens : il signifie "parole", raison", "raison
d'être d'une chose" et même une "raison" dans un sens énigmatique,
lorsqu'il est question de la "raison séminale", du Divin stoïcien,
immanent et créateur des choses, de Dieu chez Plotin d'Alexandrie et dans le
christianisme, où le sens stoïcien est modifié à la fois selon la transcendance
et selon la Parole divine ambiguïté que recèle l'expression française de Verbe.
Dans le christianisme, en particulier, cet usage intègre le Christ même, comme
seconde personne de la Trinité. Si l'on accepte l'usage christologique, on trouve
chez Plotin la plupart des sens anciens du terme, y compris le logos au sens
de raison séminale. Mais on y décèle également un sens énigmatique encore, associé
à l'activité de l'Un (première hypostase) et celle de l'Intelligence (seconde
hypostase) ce qui oblige, par exemple Bréhier, à traduire parfois logos par
verbe, rapprochant imperceptiblement Plotin de Philon ou du christianisme. Si
l'on peut comprendre que Plotin maintienne l'usage polysémique du terme, on
comprend moins l'incursion du logos dans un domaine comme celui de l'Un
ou de l'Intelligence, qui sont à priori étrangers à tout logos, dans
la mesure où ils se tiennent au-delà de la parole et de la raison.
A moins que, comme je le pense, le terme "logos" dissimule d'autres
sens qui auraient été oblitérés par la tradition philosophique ou interprétative
qui en a fait état. C'est ce "logos" insolite que l'on peut qualifier
de "logos hénologique" pour le distinguer des autres usages du terme.
… A ce titre, la position de Plotin se tient au-delà du christianisme,
tel qui s'est formé au fil des Conciles, lequel ne peut séparer le Logos de
l'Un (le Père) sans risquer de subvertir l'unité de la Trinité. C'est la
raison pour laquelle les théologiens chrétiens trouveront toujours dans le néoplatonisme
hellénique des ressources pour approfondir leur propre conception de Dieu
(Op. cit. pp. 607, 615).
Nous dirons : Dans
le Coran, il fut révélé au prophète Zacharie (sur lui la Paix !) : « …Voilà
que Dieu t’annonce Yahya (Jean), confirmateur d’un ‘verbe’ (en arabe,
kalimah) de Dieu (à savoir : Ichoua le fils de Marie). (Coran III
39). Le fils de Zacharie (sur eux la Paix !) fut le premier à croire en
lui et à le déclarer véridique.
Pour nous, le fils de Marie est étranger au terme "logos"
et à toutes autres significations de la "christologie" biblique.
Autres avis.
Pour Schalom Ben-Chorin,
c’est Philon le Juif (Yedidya d’Alexandrie) qui a développé la notion du logos
:
Bien entendu, il n’est pas question d’oublier un instant que, entre
Philon et Paul, se dresse la figure de Jésus. Philon, pour sa part, n’a jamais
mentionné Jésus de Nazareth. Peut-être même ignorait-il son existence. Et pourtant,
à son insu, Philon fut un de ceux qui préparèrent la voie à Jésus. En effet,
c’est lui qui développa la théorie du logos, qui allait prendre une place
centrale notamment dans l’Evangile de Jean. La notion grecque de logos
fut en effet l’objet chez Philon, d’une réinterprétation juive que par la suite
Paul, et surtout Jean, appliquèrent à la personne de Jésus.
A ce sujet, Joseph Klausner remarque : “Le logos de Philon est très différent de celui d’Héraclite et des stoïciens. Alors que pour ceux-ci la raison universelle ou la “matière animée” est identique à la divinité, de sorte qu’ils en arrivent à un certain panthéisme, voire en un sens à un certain matérialisme (car même la “matière animée” n’est que matière), il n’en va pas de même pour le Juif Philon. Pour lui, la divinité est un être séparé du monde, et en aucun cas inclus dans le monde. C’est pourquoi le logos de Philon est une sorte d’”idée des idées” à la Platon. A ceci près que chez Philon le logos est séparé de la divinité et en même temps contenu en elle ; c’est une hypostase qui forme une entité indépendante dans son rapport au monde, mais qui dans son rapport à la divinité constitue un élément essentiel de celle-ci, tout comme les “forces intelligibles”, comme la Shekhina dans le Talmud, certains hellénistes éminents arrivent à la conclusion que le logos de Philon et le Verbe de l’Evangile de Jean (qui s’inspire de Philon) n’ont rien de commun, si ce n’est le nom, avec le logos d’Héraclite, de la stoa et d’Epictète ; et que, dès lors, le logos de Philon est une création presque entièrement originale ; c’est le fruit mûr de l’exégèse juive.”
Dès lors, on comprend
l’influence de Philon sur le christianisme. Dans la pensée chrétienne, c’est
la figure de Jésus qui vient remplir, si l’on peut dire, la notion quasiment
vide de logos.
C’est là, bien entendu, que se situe la différence : le logos
de Philon est une émanation de Dieu. C’est certes vrai aussi pour le logos
du Nouveau Testament ; mais dans celui-ci il est devenu chair, ce qui n’est
pas le cas chez Philon.
Dans la christologie, au sens large, on constate également une
divergence marquée entre Philon et Paul. Le Messie de Philon est un puissant
héros, tandis que le Christ de Paul est le Serviteur souffrant qui a pris sur
lui la malédiction de la Croix ; cette dernière notion est étrangère à Philon
le Juif, aussi bien qu’à Philon le Grec.
Il existe ainsi, certes, des différences profondes entre l’un et
l’autre penseur. Sans vouloir les occulter ni les minimiser, nous devons
néanmoins reconnaître les similitudes entre ces deux grandes figures du judaïsme
hellénistique. Philon se rattache à la monolâtrie grecque pour prôner l’idée
d’un Dieu suprême, le plus grand dans la sphère des dieux et des hommes, et
pour en arriver ainsi au monothéisme juif ; de la même manière, Paul, dans son
fameux discours devant l’Aréopage d’Athènes, prend comme point de départ le
“dieu inconnu” des Grecs pour développer sa théologie. Tout cela est très similaire,
sans que pour autant ce soit la même chose.
Il est hors de doute
que Philon a exercé une profonde influence sur Paul. La même version grecque
de la Bible, celle des Septante, a été le fondement de la pensée de Philon
comme celle de Paul. Tous deux étaient fils de la Diaspora hellénistique, tous
deux ont voulu rompre avec l’isolationnisme juif des Pharisiens radicaux et
trouver la voie vers l’homme grec.
On ne peut comprendre la pensée de Paul qu’en l’analysant dans
le contexte du judaïsme hellénistique représenté par Philon ; d’un autre
côté, il faut retenir qu’elle a reçu également des impulsions déterminantes,
positives et négatives, provenant du judaïsme pharisien tel qu’il était représenté
par Gamaliel.
Ces deux éléments de la formation de Paul sont certes éclipsés
momentanément par l’Événement de Damas ; mais ensuite ils reviennent à la surface,
irradiés par la lumière de cet événement décisif qui va rester le moteur de
sa vie. (Op. cit.).
De même : Il faut
noter que c’est le Livre de Daniel (7,13 s.) qui, sur ce point, jette un pont
entre Jésus et Paul. En effet, il y est question d’un “Fils de l’homme” céleste
qui siège directement aux côtés de Dieu dans le gouvernement du monde. C’est
ce “Fils de l’homme”, appelé Bar-Enosh dans le Livre de Daniel,
qui reçoit de Dieu souveraineté, gloire et royauté ; toutes les nations le servent.
Sa souveraineté est éternelle ; elle ne passera pas ; et sa royauté ne sera
jamais détruite.
Le Livre de Daniel a probablement été rédigé dans la Diaspora hellénistique
; en tout cas, il a été fortement influencé par l’esprit de celle-ci. Après
la disparition du judaïsme hellénistique, le Livre de Daniel continuera à faire
partie de la Bible, mais ne sera pas intégré dans les lectures synagogales ;
et ses visions apocalytiques resteront essentiellement étrangères au judaïsme
légaliste de la halakha.
Pour Paul, cependant, c’est là que se situe la clef de sa conception
du Messie. C’est du reste dans le même esprit que au chapitre I de l’Evangile
de Jean, le Verbe (logos) céleste identifié au Messie et, partant, au
Jésus terrestre. En revanche, les attentes juives ultérieures du Messie ne sont
pas marquées par cette idée d’un Christ-Verbe préexistant ; elles se réfèrent
simplement à l’avènement d’un descendant de David, fils de Yishaî.
…Du point de vue du Christ préexistant, la vie terrestre de Jésus
de Nazareth n’a qu’une importance secondaire. C’est ce qui explique la relative
indifférence de Paul à l’égard de la vie de Jésus, de sa biographie. (Op.
cit.).
Le verbe perdu. Le logos. Rappel.
On a dit : La plus grande partie du mysticisme moderne est basée sur les enseignements d’un personnage légendaire appelé “Thôt” pour les Égyptiens, “Hermès” par les Grecs et “Thôt Hermès Trismégiste” pour les Illuminés. Ce dernier titre signifie : “le messager des dieux qui a trois fois grand maître”.
…Les Illuminés
ne mettent pas seulement ce qui précède au crédit d’Hermès, mais reconnaissent
aussi qu’il fut l’autorité originale du “verbe” à présent “perdu”. Pour
les Illuminés, le “verbe perdu” fut Dieu sous une forme
humaine. Ils représentent ce “dieu humain” par les quatre lettres I.N.R.I
(ce qui ne veut pas vraiment dire Christ) et par le symbole d’une rose rouge
placée à l’intérieur d’une pierre cubique. Les Illuminés, au moyen des
trois vertus de la Foi, l’Espérance et la Charité, seraient à la recherche de
ce “verbe perdu” jusqu’au jour où ils le trouveront et, comme ils le prétendent,
qu’il redevienne chair et sang. Sa fonction sera, supposément, de fondre
toutes les philosophies humaines et les religions en un ordre très terrestre.
Toutefois, il me semble que les Illuminés ont été quelque peu mal renseignés
sur ce sujet, car la Bible dit clairement que le véritable “verbe” n’a
jamais été perdu, qu’il s’est déjà fait chair et qu’il doit bientôt revenir
sur Terre comme Dieu, non en tant qu’Hybride d’homme-dieu comme ils le suggèrent.
Combien le Seigneur des mondes est au-dessus de ce qu'ils décrivent
et Lui associent ! (à
suivre).
[1]
Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité
qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2]
En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé
couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme
Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt
comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3]
Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde,
etc., formules propres à l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent
la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et
la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4]
Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham
(sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie,
le Sceau des prophètes et messagers divins.
Point
de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant
omnes, ultima necat. »
Nous
ne le dirons jamais assez.
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14/08/06
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