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Etudes

Un document original : l'Evangile de Barnabé

Selon les Textes bibliques.

Dis : "Gens de la Bible, vous ne tenez sur rien, tant que vous n'établissez pas la Thora et l'Evangile et ce qui a été descendu vers vous de la part de votre Seigneur." (Coran V 68)

L’Évangile de Barnabé.

Cinquième partie.
L’origine de sa révélation. Sa langue originelle.
La destruction programmée du message évangélique.
Ce que cache les gens de la Bible.

Ce qu’il en reste.

*-*-*

Au nom de DIEU, Hachem, Allaha !
Le TOUT-MISÉRICORDIEUX, le TRÈS-MISÉRICORDIEUX !
Louanges à Allah, Seigneur des mondes, et Paix sur Ses messagers et prophètes et sur ceux qui suivent Sa guidée !

P


oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4]

   En quelle langue fut révélé l’Evangile de Dieu ? Est-ce en hébreu comme la Thora ou en araméen ? ou encore en syriaque ? Les avis sont-ils partagés ? Et que devinrent les Écrits évangéliques originaux[5] ? Furent-ils gardés intacts ? Furent-ils détruits ? Si oui, pourquoi ? Que devinrent les compagnons du Messie après son élévation dans le Paradis divin ? Quelle direction allait suivre la communauté évangélique après lui ? Quelle influence aurait le Sabéisme (par extension le Paganisme), puis le Magisme (ou le Dualisme, par extension le culte de Mithra) sur cette future communauté ? Entre le Messie et Paul, quel sera le choix futur des gens de l'Evangile ? Quelle influence aura les empereurs latins puis grecs, les héritiers des Douze, sur la religion du fils de Marie ? De tout cela, à Hajee Mahboob Kassim d’écrire : 

L’origine des Évangiles non hébreux. 

   · En l’an 50 

   Paul commença à écrire des lettres de conseils destinées aux païens convertis, invitant les autres Gentils à rejoindre sa nouvelle religion. Ces lettres de Paul constituèrent les premiers écrits du nouveau testament, de langue non hébraïque, donc étrangère à Jésus, face à son évangile original. Ils compilèrent ainsi leurs propres écrits dans la langue des Gentils, contrairement à ceux qui furent dictés par Jésus (sur lui la Paix !), en hébreu, avant son ascension, et furent recueillis durant sa période de prédication, et notés également par Jean, puis reproduits sous forme de livre, quelques années après la destruction de Jérusalem, en 70. Ces scribes Juifs faisaient ainsi partie des 120 disciples de Jésus (Bible. Actes 1:15) qu’il laissa après son départ. 

   · Vers les années 56-58.

   Comme les païens convertis étaient devenus nombreux, ils eurent besoin d’un livre d’instructions, et comme l’Évangile véritable ne les satisfaisait pas, Luc, un Gentil d’Antioche, physicien devenu un fidèle compagnon de Paul, écrivit un évangile, sur sa requête, et suivant ses propres instructions. Ce fut ainsi la deuxième série d’écrits non hébraïques destinés aux convertis de la Gentilité. 

   · En 58-60. 

   Lorsque St. Jean et les Nazaréens, les véritables disciples de Jésus, prirent connaissance de l’évangile de Luc[6], ils exhibèrent aux Païens convertis « l’Évangile de Jésus » (sur lui la Paix !) en hébreu, ce qui engendra la haine entre eux et les « Frères », dont le nombre s’était considérablement agrandi (la plupart d’origine romaine[7]). Ils commencèrent une persécution systématique des Nazaréens, qui durent s’enfuir de Jérusalem, comme prédit par Jésus (Bible. Luc : 20-24). 

   · Vers 60-65. 

   De la même façon que Paul[8] avait demandé d’écrire un évangile à Luc, Pierre influença son ami Marc, un autre intellectuel de l’époque, à réaliser un ouvrage similaire, qui fut ainsi le troisième en langue non hébreu.
   Cette nouvelle religion des « Frères » apparut ainsi comme basée sur les enseignements mentionnés plus haut, qui s’opposaient totalement à ceux de Jésus (sur lui la Paix !) et de l’Évangile.
   «  Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : le juste vivra par la foi. Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Christ nous a racheté de la malédiction de la loi, étant devenue malédiction pour nous. Car il est écrit : maudit quiconque est pendu au poteau. » (Bible. Galates 3:11-13).
   Ce sont en fait les enseignements de Nemrod. [Explicit] 

   Nous dirons : Nous savons de l'Évangile plusieurs choses : 

   1°) que c'est un Livre divin,
   2°) il fut révélé en bloc, en une seule fois[9],
   3°) au Prophète et Sceau des prophètes d'Israël[10], le Messie (sur eux la Paix !),
   4) au mont Séir[11]

   Par contre, ce qui manque c'est de savoir exactement qui sera chargé de la fonction de secrétaire. Qui sera chargé de le recopier parmi les douze ? Est-ce Barnabé ? Est-ce Jean ? Est-ce un ou plusieurs personnes ? Tout cela manque, et ce ne sont pas les informations des gens de la Bible qui peuvent nous renseigner, tant les contradictions sont grandes. 

   Ce que nous savons également : 

   1°) ce sont bien les Fils d'Israël et les Judaïsés qui prendront en charge ce Livre divin[12],
   2°) ce sont les Douze qui Le feront connaître aux Fils d'Israël et les Judaïsés vivants en terre étrangère, hors de Palestine, de Judée[13].
   3°) ce sont eux, et non les Douze, qui introduiront, au départ, des croyances comme : le Messie fils de Dieu, Dieu, etc.
   4°) c'est Paul qui introduira une secte nouvelle : le Christianisme. Laquelle secte se divisera en une multitude de sectes. Toutes se réclamant de (ou des ) Évangile(s). Et c'est un Iduméen, en l'occurrence Paul, qui demandera que ce message divin appartiennent exclusivement aux goïm, c'est-à-dire aux non-juifs. Créant ainsi une scission au sein des Fils d'Israël, lesquels l'encourageront. 

   Ce que nous ne savons pas avec exactitude.

   La langue dans laquelle fut révélé ce Livre divin. Certains diront l'hébreu, d'autres, l'araméen, d'autres, le syriaque. Les avis divergent dans ce domaine. Une chose est sûre, la langue du Messie n'était ni le grecque, ni le latin. Et les gens de l'Évangile refusent d'avoir une langue sacrée Et d'en entendre parler. Dialogue de sourd.   

   De même :La date de l'apparition de Paul et son nom exact. (à suivre...)

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Nous rappelons que ce qui suit : Les principales sources de cet ouvrage sont tirés d'une publication en langue anglaise : "Destruction or peace" de Hajee Mahboob Kassim qui malheureusement demeure inconnue de nos pays, malgré la somme énorme des recherches incluses, d'une importance capitale pour le devenir de notre humanité. ["Destruction or peace" de Hajee Mahboob Kassim - Calcutta – Inde]. Traduction : Louis Abdoul Nour. Les annotations et commentaires de cette recherche sont de nous.
[6] Dans "Jésus, anatomie d'un mythe", Patrick Boistier d'écrire : En 120, les Évangiles canoniques n'étaient pas encore écrits. L'an 120 représente donc le terminus a quo que nous recherchons. Ce qui permet s'affirmer que les Évangiles canoniques, dans leur rédaction primitive, ont été écrits entre 120 et 190; pas avant ! (Op. cit.p 371). Et : "...concernant la chronologie des "cinq Évangiles", j'en arrive donc à la proposition suivante :
   1) Marc, vers 120/125
   2) l'Evangelion, vers 125/130 [...vers 135, Cerdon d'Antioche avait présenté son Evangelion "Évangile" aux chefs de la communauté des prosélytes de Rome.]
   3) Luc, après 144 (vers 145/150)
   4) Jean, vers 150
   5) Matthieu, vers 150/155.
   Si l'Eglise a mis Matthieu en tête des Évangiles canoniques, c'est qu'elle y trouve un intérêt. En effet, c'est Matthieu qui contient l'assertion contestable relative à sa fondation (16/18). On peut d'ailleurs se demander pourquoi les autres Evangiles ignorent cet enseignement capital. (Op. cit. p 373)
   Quant à l’authenticité absolue des Évangiles canoniques, nous nous bornerons à citer les paroles de l’abbé Bergier, en son « Dictionnaire de Théologie » : « Les hommes vraiment savants en matière d’exégète, et surtout sincères, reconnaissent que le texte du Nouveau Testament n’a pas été fixé avant la fin du sixième siècle. » (Op. cit. p. 34-35).
[7] Soit, des Fils d'Esaü. Édomites ou Iduméens, descendants d’Ésaü établis au S. de la mer Morte vers la fin du XIVe s. av. J.-C. Ils émigrèrent en Idumée vers 587 av. J.-C. (Op. cit.) Ce sont eux qui propageront à travers le bassin méditerranéen, le message du fils de Marie. Les commentateurs de la Thora ne considèrent-ils pas l'Italie et leurs habitants, comme étant le siège et la descendance des Fils d'Esaü ? Voir les commentaires de Rachi, etc.
[8] Selon l'auteur de la "Manifestation de la Vérité" lequel semble être d'un avis différent, nous dit : Les Catholiques invoquent, pour établir la suprématie du Pape, les canons 37 et 44 de ce Concile. Voici ce qu'on lit dans l'ouvrage, "Les Treize Epîtres", publiées en 1849 (Ep. Il. pp. 68, 69) : "Le Concile de Nicée n'a établi que 20 canons, ainsi qu'on peut le voir dans Théodoret, dans Gélase. Dans le 4e Concile Oeucuménique on ne cite que 20 canons du Concile de Nicée". De la même manière, on a composé de fausses Epîtres sous le nom de plusieurs papes, de Calixte, de Sergius, d'Alexandre. Le même auteur des "Treize Épîtres" dit, aussi, (Ep. II. p. 80) : "Le Pape Léon, ainsi que la plupart des théologiens catholiques, reconnaît que les Epîtres attribuées à des papes sont fausses".
   Examinons maintenant le second point, celui de l'inspiration des Évangiles de Marc et de Luc, auxquels, dit-on Pierre et Paul ont collaboré. Je dis qu'il y a ici une erreur grave au point de vue critique. Irénée a dit : "Marc, le disciple de Pierre, a écrit après la mort de Pierre et de Paul les choses que Pierre avait enseignées par ses Prédications". Lardner dit : "Je crois que Marc n'a pas écrit son Évangile avant 63 ou 64, car on ne peut raisonnablement assigner, à la résidence de Pierre à Rome, une date antérieure. Cette date s'accorde avec le témoignage d'Irénée, qui dit que Marc a écrit son Evangile après la mort de Pierre et de Paul. Basnage dit aussi que Marc a écrit son Évangile en 66, après la mort des deux Apôtres, qui, d'après cet historien, auraient souffert le martyre en 65". D'après Irénée et Basnage, la composition de l'Évangile de Marc serait, donc, postérieure à la mort de Pierre et de Paul, et on ne peut accorder aucune autorité à la tradition, d'après laquelle, Pierre aurait collaboré à cet Évangile. C'est pourquoi l'auteur du "Guide de ceux qui cherchent la vérité" (Mourched-Ettalibin) dit, malgré sa partialité (p. 170, éd. de 1840) : "on a prétendu que l'Évangile de Marc a été écrit avec le concours de l'Apôtre St. Pierre". Cette expression, "on a prétendu", montre que dans la pensée de l'auteur cette tradition n'a pas de base. De même, Paul n'a pas pu voir l'Évangile de Luc, pour deux raisons : Parce que, d'après l'opinion générale des savants protestants, la composition de l'Évangile de Luc remonterait à l'année 63. On sait que c'est dans l'année 63 que Paul a été mis en liberté, et que depuis cette époque on ne connaît rien de son histoire ; on croit généralement qu'à sa sortie de prison, il alla en Espagne, et dans d'autres pays de l'Occident. On sait d'autre part que Luc a composé son Evangile en Achaïe, en Orient. L'opinion qui semble la plus probable, c'est que Luc envoya son Évangile à Théophile, auquel il le destinait, aussitôt après l'avoir terminé. L'auteur du "Mourched-Ettalibin" (p. 161) dit : "Luc a composé son Évangile en 63 en Achaïe". Rien ne prouve que Théophile eût vu Paul postérieurement à cette date, ce qui rend très invraisemblable la tradition que Paul ait pris connaissance de l'Évangile de Luc. Home dit (Oeuvres, vol. IV. p. 338, éd. de 1822) : "Luc ne nous ayant rien dit à l'égard de Paul après sa sortie (la sortie de ce dernier) de prison, on ne sait absolument rien au sujet de cet Apôtre, depuis l'année 63 jusqu'à sa mort". Lardner dit (Oeuvres, vol. V. p. 530, éd. 1827) : "Nous voudrions maintenant faire connaître l'histoire de St. Paul depuis ce moment (c'est-à-dire, sa sortie de prison) jusqu'à l'année 63. Mais Luc ne nous donne ici aucune indication, et les autres livres du Nouveau Testament ne nous fournissent que très peu de détails. Les Pères de l'Eglise sont tout aussi sobres de détails, de telle manière qu'on ne sait pas même dans quelle direction il est allé après sa sortie de prison". On ne sait donc rien sur cette partie de la vie de Paul, et rien ne nous autorise à croire qu'il ait visité les Églises orientales. On lit dans l'Épître aux Romains (XV. 23, 24) : "Et maintenant, ne pouvant plus habiter dans ces pays, et désirant depuis longtemps venir vous visiter, je vous verrai en allant en Espagne". L'Apôtre dit lui-même ici qu'il a l'intention d'aller en Espagne, et il est probable qu'il ait mis à exécution ce projet à sa sortie de prison. On lit dans les Actes (XX. 25) : "Je sais maintenant que vous ne me verrez plus, vous tous, auxquels j'ai prêché le royaume de Dieu". Cela démontre qu'il n'avait pas l'intention de résider en Orient. Clément de Rome dit dans son Épître aux Corinthiens que Paul, "ayant enseigné au monde la parole de la justification, est venu aux extrémités de l'Occident, et, ayant souffert le martyre, il s'en alla au lieu saint". Donc Paul n'a visité aucune Église d'Orient. 2°, Lardner, après avoir rapporté les paroles d'Irénée, dit en outre "Il résulte de l'enchaînement des phrases que la composition de l'Evangile de Luc est postérieure à celle de Marc, et à la mort de Pierre et de Paul". Ainsi donc, la tradition suivant laquelle Paul aurait connu l'Évangile de Luc, ne repose sur aucun argument sérieux. Elle serait vraie qu'elle ne prouverait rien, puisque, pour nous, Paul n'était pas inspiré, et il ne pouvait donner à d'autres ce qu'il n'avait pas lui-même.
[9] Chose inconnue du monde évangélique. Selon eux, le Messie est lui-même ce Livre, ce message par excellence. On parlera ainsi des faits et gestes d'un dieu ou d'un fils de dieu, non jamais d'un humain, prophète.
[10] Tout cela est inconnu dans le monde évangélique.
[11] Chose inconnue du monde évangélique.
[12] Il fallut les découvertes de Qumram pour rétablir une certaine vérité dans le monde biblique, dont celui de la Thora. Soit 19 siècles !
[13] Après la destruction du Premier Temple, certaines Tribus resteront ou s'installeront en terre étrangère. Tel sera le cas de ceux qui s'installeront à Médine et ses environs. Mais le contact demeurera entre Tribus.


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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03/11/06 .

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