Croyances

LE JUGEMENT EXPÉRIMENTAL ET RATIONNEL

La science du Monothéisme

   Dans cette partie, à l'Imam Sénoussi de nous entretenir du jugement rationnel en nous rappelant, au passage, les règles de la définition, et celles de la logique en général. La "Science du Monothéisme" étonne bon nombre de gens car elle englobe des termes et des principes de métaphysique, du rationalisme, de philosophie, de la logique, l'Essence divine et les attributs divins, le créé, la substance, les accidents, les attributs humains, le possible, le contingent, l'impossible, etc. Le fait de prouver l'existence et les attributs du divin Créateur par le raisonnement laisse bon nombre de gens sans voix, accroît inimitié et rébellion dans le coeur d'autres. Pour aborder cette "science", la nécessité oblige donc de poser tout d'abord les règles du raisonnement. Ces règles que ne peut comprendre tout étranger à cette science. Et comme l'a dit l'Imam : Méconnaître l'attribut c'est méconnaître le sujet (أَنَّ الجَهُلَ بِالصِّفَةِ جَهْلٌ بِالمُوْصُوف).

Les Prolégomènes de l'Imam Sénoussi.

Au nom de Dieu,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
 


Suite page 3

X

   Thème : Le jugement expérimental est l'affirmation, basée sur l'expérience, d'une relation entre deux choses sous le rapport de l'existence ou de la non existence, sans que cette relation soit nécessaire, et sans que l'une des deux choses ait une action quelconque sur l'autre.

    Exposé :

   Le jugement expérimental(الحُكْمُ العَادِيُّ) [1] est donc l'affirmation d'un lien entre l'existence ou la non existence d'une chose, et l'existence on la non existence d'une autre chose.

   Les mots sous le rapport de l'existence ou de la non existence (وُجُوداً أَوْ عَدَماً) s'appliquent aux deux choses et non à l'une des deux seulement; car, dans cette dernière hypothèse, la définition ne conviendrait pas aux quatre catégories du jugement expérimental énumérées plus loin. Les mots affirmation basée sur l'expérience (بِوَاسِطَةِ التَّكَرُّرِ) distinguent la relation affirmée par le jugement expérimental de la relation (rabt)[2] logique ('aqlan - عَقْلاً) ou légale (char'an - شَرْعاً).

   - Il y a relation logique, par exemple, entre l'existence de la science dans le sujet et fait que ce sujet est savant.
   - Il y a relation légale entre le déclinement du soleil et l'obligation d'accomplir la prière du midi (dhohr). Aucune de ces deux relations ne peut être dite expérimentale, parce qu'elle n'est pas subordonnée à l'expérience[3].      

   Les mots « avec cette réserve que la relation peut ne pas exister » (مَعَ صِحَّةِ التَّخَلُّفِ) et les mots « sans que l'une des deux choses à une action quelconque sur l'autre » (وَ عَدَمَ تَأْثِيرِ أَحَدَهِمَا فِي الآخَرِ أَلْبَتَّةَ) n'ont pas été ajouté pour définir le jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ), mais à titre d'explication (de mise en garde), pour mieux préciser et pour combattre une erreur très commune en ce qui concerne le jugement de l'expérience ; on va, en effet, jusqu'à s'imaginer que la relation constatée par le jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ) n'est autre chose qu'une relation de dépendance indissoluble comme la dépendance logique, ou la relation de cause à effet de l'un sur l'autre. Nous avons donc indiqué (attiré l'attention), par cette phrase la relation constatée dans le jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ) n'est qu'une relation de concomitance[4] et de signification conventionnelle (dalâlah dja'liyah - دَلَالَة جَعْلِيَّة) et non une relation de dépendance (louzoûm) logique ('aqly) (لَا رَبْطُ لُزُمٍ عَقْلِيٍّ), ni une relation de cause à effet de l'un sur l'autre (وَ لَا رَبْطُ تَأْثِيرٍ أَحَدَهِمَا فِي الآخَرِ).

   Nous avons indiqué qu'il n'y a pas de relation ressemblant à une relation logique par les mots sans que cette relation soit nécessaire. (مَعَ صِحَّةِ التَّخَلُّفِ) En même temps, nous avons signalé l'erreur de ceux qui voient dans le lien qui unit les notions expérimentales un lien indissoluble de dépendance, erreur qui les conduit à nier la résurrection universelle, le retour des morts à la vie dans le tombeau, et le séjour éternel dans le Feu [de l'Enfer], avec la persistance de la vie, parce que, disent‑ils, tout cela est contraire aux constatations répétées de l'expérience [habituelle] parce que la relation prouvée par l'expérience ne peut pas ne pas exister.

   Et nous avons indiqué qu'il n'y a pas de relation de cause à effet par les mots sans que l'une des deux choses ait une action quelconque. (وَ عَدَمَ تَأْثِيرِ أَحَدَهِمَا فِي الآخَرِ أَلْبَتَّةَ)

   On pourrait dire aussi que l'introduction de cette double restriction dans la définition du jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ) a pour but de le mieux faire connaître. Méconnaître l'attribut d'une chose et lui assigner le contraire de cet attribut, c'est forcément en méconnaître la chose elle‑même. C'est la doctrine adoptée par le Maître Abî 'Imrân Alfassi[5] (que Dieu l'agrée !) dans la controverse bien connue[6] et qui est celle‑ci : Si un homme méconnaît l'un des attributs de Dieu le Suzerain, Béni et Très Haut, et lui assigne un attribut contraire, incompatible avec le Majestueux et Très Haut, comme la corporéité[7], la direction[8] (djihah), etc., qui sont impossibles à l'égard de Dieu le Béni et Très Haut, peut‑on ou ne peut‑on pas dire de cet homme qu'il méconnaît Dieu lui‑même ? La réponse la plus satisfaisante, c'est qu'il méconnaît Dieu lui‑même, suivant la doctrine d'Abou 'Imrân Alfassy (que Dieu le Très Haut lui fasse miséricorde !). D'où il résulterait que celui qui ignore le caractère du jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ), à savoir que ce jugement constate une relation de concomitance créée et que cette concomitance peut ne pas exister ; qui croit que cette relation est une relation de cause à effet, une relation de dépendance nécessaire ; celui‑là peut être considéré comme ne connaissant pas le jugement expérimental, d'après l'opinion ci‑dessus, à savoir que méconnaître l'attribut c'est méconnaître le sujet (أَنَّ الجَهُلَ بِالصِّفَةِ جَهْلٌ بِالمُوْصُوف).
   D'après cette doctrine[9], la suppression des deux phrases restrictives dont nous venons de parler nuirait[10] à la définition du jugement expérimental. Et à Dieu le plein succès !

XI

   Thème : Il y a quatre sortes de jugement expérimental :

    1°) Celui qui lie l'existence d'une chose à l'existence d'une autre ; la satiété, par exemple, à l'absorption des aliments ;
   2°) Celui qui lie la non existence d'une chose à la non existence d'une autre ; par exemple l'absence de satiété à l'absence d'alimentation ;
   3°) Celui qui lie l'existence d'une chose à la non existence d'une autre ; par exemple la faim à l'absence d'alimentation ;
   4°) Celui qui lie la non existence d'une chose à l'existence d'une autre ; par exemple l'absence de la faim à l'alimentation.

   Exposé :

  On sait déjà que la relation, affirmé par le jugement expérimental (الحُكْمُ العَادِيُّ), entre deux choses, peut porter sur l'existence de chacune de ces deux choses et sa non existence ; d'où il suit que cette relation est de quatre sortes, ce nombre résultant de la multiplication des deux cas (existence et non existence de l'une des deux choses) par deux autres cas (existence et non exis­tence de la seconde chose). Si l'une des deux choses est la cause expérimentale de l'autre, son existence et sa non existence sont liées à l'existence et à la non existence de celle‑ci. Si l'une des deux choses est la condition expérimentale de l'autre, la non existence de la première se lie à la non existence de la seconde ; mais il n'y a pas corrélation entre l'existence de la première et l'existence ou la non existence de la seconde. Enfin, si l'une des deux choses est un empêchement expérimental à l'égard de l'existence de l'autre, l'existence de l'empêchement se lie à la non existence de cette seconde chose ; mais non existence de l'empêchement ne se lie ni à la non existence, ni à l'existence de cette chose.

   Mais, dira‑t‑on, la conclusion de ce que vous venez de dire serait qu'il n'y a que trois sortes de jugement expérimental :
   1°) celui qui rattache l'existence d'une chose l'existence d'une autre, en ce qui concerne la cause expérimentale.
   2°) celui qui rattache la non existence d'une chose à la non existence d'une autre, également en ce qui concerne la cause et en ce qui concerne la condition.
   3°) enfin, celui qui rattache la non existence d'une chose à l'existence d'une autre, en ce qui concerne l'empêchement expérimental. Reste celui qui rattache l'existence d'une chose à la non existence d'une autre ; et ce jugement ne rentre dans aucun des trois cas, les seuls que comporte le jugement expérimental. D'où tirez‑vous donc la quatrième sorte ?

   La réponse est celle‑ci[11] : La quatrième sorte, qui conclut à l'existence d'une chose par suite de la non existence d'une autre, résulte de la cause et de la condition expérimentales. On sait déjà, en effet, que l'absence de la cause a pour conséquence l'absence de l'effet (l'auteur, le mousabbab - المُسَبَّب), de même que l'absence de la condition a pour conséquence l'absence de la chose conditionnelle (le machroût). Or, de ce que l'absence de la cause entraîne l'absence de l'effet (le mousabbab), il résulte forcément que l'absence de la cause entraîne l'existence du contraire de l'effet ; l'existence de ce contraire se lie donc forcément à l'absence de la cause. Par le même raisonnement, on se rend compte que de l'absence de la condition résulte le contraire de la chose conditionnelle ; l'existence de ce contraire se lie, par suite, à l'absence de la condition.

    On un exemple de cause expérimentale, dans l'absorption d'un aliment suffisant, par rapport à la satiété, un exemple de condition expérimentale dans I'absence de la faim canine[12], également par rapport à la satiété ; un exemple d'empêchement expérimental de la satiété dans la faim canine. Les exemples donnés dans le texte se rapportent à la cause expérimentale, l'absorption d'aliments, considérée au point de vue de son existence, ou de son contraire, ou de son contradictoire, par rapport à l'existence[13] de la cause[14] (sabab), c'est‑à‑dire de la satiété, ou de son contraire, ou de son contradictoire[15]. Et à Dieu le plein succès !

XII

    Thème : Quant au jugement rationnel, c'est l'affirmation ou la négation d'une chose, sans intervention ni de l'expérience, ni d'une règle imposée.

    Exposé :

    Si cette dernière espèce de jugement (الحُكْمُ العَقْلِيُّ) est seule attribuée à la raison(عقل) [16], bien que tous les jugements soient perçus uniquement par le moyen de la raison, c'est parce que la raison seule suffit pour le percevoir avec ou sans réflexion[17]. Exemples :

   1°) Exemple d'affirmation d'une chose : 1 est la moitié de deux,
   2°) Exemple de négation d'une chose : 3 n'est pas la moitié de 4.

   Dans la définition qui précède, les mots affirmation ou négation d'une chose (إِثْبَاتُ أَمْرٍ أَوْ نَفْيُهُ) constituent le genre dans la définition grammaticale ; les mots sans intervention ni de l'expérience, ni d'une règle imposée (مِنْ غَيْرِ تَوَقُّفٍ عَلَى تَكَرُّرِ), marquent la différence spécifique qui distingue le jugement rationnel du jugement expérimental comme celui-ci : la potion d'oxymel calme la bile. En effet, ce jugement ne peut résulter que de la répétition du même fait et de l'expérience, démontrant que la chose affirmée n'est pas fortuite[18]. On peut objecter que nous affirmons cette propriété de l'oxymel, par confiance à l'égard des médecins, sans en avoir fait l'expérience nous même. Je réponds que nous affirmons cette propriété en nous fondant sur une expérience pour laquelle nous nous en rapportons aux médecins. Il n'est pas indispensable que l'expérience sur laquelle s'appuie le jugement expérimental émane de chacun de nous : il suffit qu'elle émane d'une personne digne de foi.
   Les mots ni d'une règle imposée (وَ لَا وَضْعِ وَاضِعٍ) marquent une autre différence par laquelle le jugement rationnel se distingue du jugement légal (الحُكْمُ الشَّرْعِيُّ)[19].

   – Mais, objectera-t-on, comment peut on dire du jugement légal qu'il résulte d'une règle imposée et qu'il a été établi, alors que ce jugement est la déclaration de Dieu, et Sa parole est éternelle(القَدِيم) [20] ? Ce qui est éternel n'est ni imposé, ni établi.
   – Je réponds : Ce que nous entendons ici par jugement légal (الحُكْمُ الشَّرْعِيُّ), c'est l'application effective (التَعَلُّقُ التَّنْجِيزِيُّ)[21]  de la déclaration de Dieu Très Haut, éternelle, aux actes des personnes responsables[22], après que ces personnes sont venues à l'existence et ont réuni les conditions de capacité nécessaires. Or, cette application[23] n'est pas éternelle[24]. Ce qui est éternel, c'est seulement la parole de Dieu le Très Haut (تَعَالَى) et son application logique et éventuelle[25] de toute éternité (الأَزَل) aux personnes responsables.

   L'emploi des mots jugement légal (الحُكْمُ الشَّرْعِيُّ), avec le sens d'application effective[26] et adventice[27], est, du reste, connu chez les jurisconsultes[28] et chez les théoriciens[29]. Et à Dieu le plein succès !

XIII

    Thème : Le jugement rationnel ou logique est de trois sortes : la nécessité, l'impossibilité et la contingence.

    Exposé :

    Il y a forcément, dans cette phrase un antécédent sous‑entendu (حَذْفِ مُضَافٍ) ; il faudrait dire : l'affirmation de la nécessité (إِثْبَاتُ الوُجُوبِ), l'affirmation de l'impossibilité (إِثْبَاتُ الإِسْتِحَالَةِ), l'affirmation de la contingence (إِثْبَاتُ الجَوَازِ) ; au bien : l'objet du jugement rationnel est de trois sortes, etc. Il est nécessaire de compléter ainsi la phrase, parce que la nécessité, l'impossibilité et la contingence ne sont pas elles‑mêmes des jugements et ne forment pas, par conséquent, des subdivisions du jugement logique. Il est, en effet, de l'essence de la division que le nom du tout divisé convient à chacune des parties obtenues. Or, le nom de jugement ne convient pas à la nécessité, à l'impossibilité et à la contingence, dont on peut dire seulement qu'elles sont affirmées par le jugement. Le contexte indique d'ailleurs, très clairement le mot sous‑entendu.

   Le jugement rationnel (الحُكْمُ العَقْلِيُّ) est limité à ces trois catégories, parce que ce qui est affirmé par la raison (العَقْل) : ou bien admet indifféremment l'affirmation et la négation (وَ الإِنْتِفَاء جَمِيعاً الثُبُوت), ou bien n'admet que l'affirmation (الثُبُوت), ou bien n'admet que la négation (الإِنْتِفَاء) ; dans le premier cas, c'est le contingent (ou possible - الجَائِز) ; dans le second, c'est le nécessaire (الوَاجِب), et, dans troisième, l'impossible (المُسْتَحِيل).

XIV

    Thème : Le nécessaire est ce dont la raison n'admet pas la non existence, soit à priori, comme l'impénétrabilité d'un corps ; soit après réflexion, comme l'antériorité éternelle de Dieu.

    Exposé :

    Le nécessaire logique (الوَاجِب العَقْل) est, d'après cette définition, ce dont la non existence n'est pas admissible, et ne se conçoit pas dans l’intellect, soit à priori, et sans raisonnement, comme l'impénétrabilité des corps, c'est‑dire l'occupation par ces corps d'une portion de l'espace égale à leur volume ; c'est là une notion dont la raison, à priori, ne peut admettre la négation ; un autre exemple de chose nécessaire à priori, c'est que 2 est plus grand que 1 ; ‑ soit à posteriori, c'est‑à‑dire après réflexion, comme l'antériorité[30] de Dieu le Patron et Très Haut ; la raison n'admet pas la négation de cet attribut, mais c'est seulement après avoir considéré les conséquences impossibles qui découleraient de cette négation, telle que le cercle vicieux, la régression à l'infini, la pluralité de Dieu, et l'attribution à chaque dieu d'une catégorie spéciale de choses possibles, sans intervention d'une cause déterminante. Un autre exemple de chose nécessaire à posteriori, c'est que 1 est le quart du dixième de 40.

    Le nécessaire que nous avons défini est le nécessaire d'essence (dzâty - الوَاجِب الذَّاتِيّ). Quant au nécessaire accidentel ('ardî- الوَاجِب العَرَضِيّ), c'est‑à‑dire ce qui est nécessaire en vertu[31] de son rattachement[32] à la volonté de Dieu, comme le châtiment d'Abou Djahal[33], ce n'est, quand on considère en lui‑même, qu'une chose contingente, dont la raison admet indifféremment l'existence et la non existence; toutefois, quand on considère ce qui a été annoncé par le plus sincère et le plus véridique des hommes (le Prophète (sur lui Prière et Paix !)), à savoir que la volonté de Dieu a été de punir Abou Djahal, ce châtiment est une chose nécessaire dont la raison ne saurait admettre la non existence.
   Il n'était, d'ailleurs, nullement indispensable de spécifier, dans la définition, qu'il s'agit du nécessaire d'essence, parce que, quand on parle du nécessaire sans distinguer, cela s'entend toujours du nécessaire d'essence ; on ne l'entend du nécessaire accidentel qu'avec un terme spécificatif (إِلَّا بِالتَّقْيِيدِ). Et à Dieu le plein succès !

XV

    Thème : L'impossible, c'est ce dont la raison, n'admet pas l'existence, soit à priori, comme un corps qui n'est ni en mouvement ni en repos ; soit après réflexion, comme l'existence d'un associé de Dieu.

    Exposé :

    Il s'agit également ici de l'impossible essentiel (المُسْتَحِيل الذَّاتِيّ). L'impossible accidentel (المُسْتَحِيل العَرَضِيّ) est tout différent et appartient à l'ordre des choses contingentes (الجَائِز) : par exemple, l'impossibilité de la conversion d'Abou Lahab[34], résultant de ce que la volonté de Dieu le Très Haut a fait qu'elle ne pût pas se réaliser. Autre exemple d'impossibilité : comme un corps qui n'est ni en mouvement ni en repos. Autre exemple d'impossibilité évidente ou à priori ‑. 2 est le quart de 4, ou la moitié de 8, etc. ; autre exemple d'impossibilité à posteriori : 1 est la moitié du dixième de 40.

XVI

    Thème : Le contingent est ce dont la raison admet l'existence et la non existence, soit à priori, comme le mouvement des corps ; soit après réflexion, comme le châtiment de l'obéissant[35] et la récompense du pécheur.

      Exposé :

   Le mot djaïz (contingent - الجَائِز)[36] a plusieurs significations ; l'une est celle que nous venons d'indiquer, à savoir : ce dont l'existence et la non existence n'offrent rien d'impossible en soi. C'est ce que nous avons exprimé en disant ce dont la raison admet l'existence et la non existence (يَصِحُّ فِي العَقْلِ وُجُودُهُ وً عَدَمُهً), c'est‑à‑dire toute chose pour laquelle cette double hypothèse d'existence ou de non existence n'offre pas d'impossibilité en soi.

   Le contingent est de trois sortes :

   1°) celui dont on connaît l'existence d'une manière certaine (maqtou'a - المَقْطُوعُ), comme la coloration en blanc d'un corps quelconque, le mouvement, etc., ou encore comme la résurrection, les récompenses et les peines de la vie future, etc.;
   2°) celle dont on connaît d'une manière certaine la non existence, comme la conversion d'Abou Lahab[37] et d'Abou Djahl, l'entrée du mécréant dans le Paradis, etc. ;
   3°) celui dont l'existence et la non existence sont également admissibles, comme l'acceptation de nos bonnes œuvres par Dieu, une mort pieuse, l'affranchissement des peines de la vie éternelle (عَذَاب الآخِرَة), etc.

   En disant « ce dont l'existence et la non existence n'offrent rien d'impossible en soi », nous avons voulu ; dire « en tant que l'on considère ce contingent lui-même ». Nous englobons ainsi dans la définition les deux premières catégories : le contingent dont l'existence est certaine (المَقْطُوعُ بِوُجُودِهِ), et le contingent dont la non existence est certaine (المَقْطُوعُ بِعَدَمِهِ). Ces deux espèces de contingent, considérées en elles‑mêmes, n'offrent rien d'impossible au point de vue de leur existence ou de leur non existence. Les récompenses (الثَوَاب) et les peines[38] [de la vie future] (العِقَاب), par exemple, sous le rapport de leur existence ou de leur non existence, ne présentent pas d'impossibilité par elles‑mêmes Mais si nous envisageons ce que Dieu [a révélé] et que Ses prophète (sur eux la Paix !) ont dit pour affirmer leur existence, l'hypothèse de leur non existence conduit à une impossibilité, qui est la fausseté et l'inexactitude de Dieu et des Prophètes (sur eux la Paix !). Le même raisonnement s'applique à la résurrection et aux autres choses contingentes dont la réalisation a été affirmée par le Prophète (sur lui Prière et Paix !).

   Il en est de même pour l'entrée du mécréant au Paradis ; si l'on considère ce fait en lui même, son existence et sa non existence ne présentent l'une et l'autre, rien d'impossible ; mais si on considère que Dieu [a révélé] et Ses messagers (sur eux la Paix !) ont déclaré que le mécréant n'entrera pas au Paradis, admettre la réalisation de ce fait conduirait à une impossibilité, l'inexactitude de Celui en qui l'intellect ne saurait admettre l'inexactitude[39].

   Dans une autre acception, le mot diaïz (contingent - الجَائِز) désigne le possible, dont l'existence et la non existence demeurent douteuses (المَشْكُوك) ; avec cette signification, il s'applique seulement à la troisième catégorie ci‑dessus.

   Le mot djaïz (contingent - الجَائِز) sert encore à désigner soit ce que la Loi[40] (الشَّرْعُ) permet de faire ou de ne pas faire ; c'est alors un synonyme du mot moubah, permis (المُبَاح) ; tels sont la vente, le mariage, etc. soit ce que la loi permet de faire, sans permettre de s'en abstenir ; il a alors une extension plus grande que le moubah (المُبَاح), et comprend (non seulement ce qui est permis, mais encore) ce qui est nécessaire[41] (wadjib - الوَاجِب), ou recommandé[42] (mandoub - المَنْدُوب).
   En résumé, le contingent (الجَائِز), qui est l'une des subdivisions du jugement rationnel (الحُكْمُ العَقْلِيُّ), doit s'entendre dans le premier sens que nous avons indiqué, savoir : ce dont l'existence et la non existence ne présentent pas d'impossibilité en soi, et non dans le sens de douteux (المُحْتَمَل المَشْكُوك), ou d'autorisé par la Loi, ou de permis.

   Le contingent, subdivision du jugement rationnel (الحُكْمُ العَقْلِيُّ), est désigné quelquefois sous le nom de possible (المُمْكِن) (moumkin ). Les deux termes de possible et de contingent rationnel (الجَائِزُ العَقْلِيُّ) sont donc synonyme[43] des scolastiques[44].
  En termes de logique[45], c'est le possible spécial (المُمْكِنُ الخَاصُّ) qui est synonyme du contingent rationnel[46] (الجَائِزُ العَقْلِيُّ); le possible général est ce dont la réalisation n'est pas impossible, et comprend, par conséquent, le nécessaire (الوَاجِب) et le contingent (الجَائِز) rationnels, n'excluant que l'impossible rationnel[47].
   En donnant comme exemple[48] du contingent à priori (الجَائِز الضَّرورِيّ) le mouvement des corps, nous avons entendu marquer que le contingent se divise également en deux espèces :

   1°) le contingent dont nous saisissons à priori, c'est‑à‑dire sans examen (بِلَا بِالتَّأَمُّل), l'existence et la non existence comme possibles : tel est le mouvement des corps ; nous constatons, en effet, de visu, que le mouvement peut exister ou ne pas exister en eux ;
   2°) le contingent que l'esprit[49] ne saisit qu'après réflexion (إِلَّا بِالتَّأَمُّل) : tel est le châtiment infligé à celui qui a obéi à Dieu (تَعَالَى), sans jamais enfreindre sa loi. Tout d'abord, l'intellect[50] repousse la possibilité de châtiment, elle le considère même comme impossible comme l'ont fait les "Séparés" (المُعْتَزِلَة)[51]. Mais après avoir réfléchi l'Unicité de Dieu le Très Haut (وَحْدَانِييَّتِهِ تَعَالَى), Sa singularité[52] dans Sa création de toutes les choses possibles, qui, toutes, bonnes ou mauvaises émanent directement[53] de Sa volonté ; que toutes les actions humaines sont égales par rapport à Lui ; qu'il ne tire aucun profit de l'obéissance, et ne subit aucun préjudice de la désobéissance; qu'il n'est ni amoindri, ni atteint par la mécréance, ni par la désobéissance de l'homme, ni par l'empêchement, et que nul ne peut lui imposer une décision[54] ; on comprend alors, d'une manière certaine, que s'Il a assigné au mécréant un châtiment terrible, et à l'homme pieux une éternelle félicité par pure bonté, Il pourrait faire le contraire, ou n'attribuer ni châtiment, ni récompense, sans qu'il y ait en cela, au regard de l'obéissance (الطَّاعَة), de la mécréance[55], ou la désobéissance (المَعْصِيَة), considérées dans leur essence, ni contradiction, ni impossibilité. Et à Dieu le plein succès !       FIN.

Que les meilleures salutations soient sur l'ensemble des messagers et prophètes dont le Sceau de la Prophétie, le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !).


Liens.

charhmoqadimate.


[1] Soit, sa définition est :…
[2] On a dit :
(قال المؤلف : "إبات الربط" أي : الارتباط، و هو ههنا بطريق الاستعارة لأنه لمّا كانا بين الأمرين تلازم عادي كالشبع و الأكل أطلق على أحدهما أنه مرتبط بالآخر بتشبيه التلازم العادي بالشد و الإحكام الحسسي، فايتأمل ـ نزار حمادي ـ).
[3] En arabe, takrâr ou tikrar, à une réitération. Expérience : Fait de provoquer un phénomène pour l'étudier.
[4] En arabe, iqtirân - اقْتِرَانٍ. Concomitance. Coexistence, simultanéité.
[5] Cheikh Abou Imrân Moussa fils d’Issa fils d’Abi Hâjj Ghanjoumy. Originaire de Fas (Maroc) et ach’arite de croyances Emminant savant de son époque. Né en 368H (on dit aussi : 365H) et décédé en 430H. A beaucoup voyayé dans l’Empire islamique de l’époque : Espagne, Makkah, Egypte, Baghdad… S’installera définitivement à Qairouan.
[6] L’auteur de “l’Histoire de Qairwan” de mentionner qu’une controverse éclata entre les Savants [de son époque]. La question posée était celle-ci : « Les mécréants connaissent-ils vraiment Dieu, oui ou non ? »
   Le conflit pris de l’ampleur, déborda et entraina la masse populaire. Peu s’en fallut qu’ils en viennent aux mains et qu’une guerre éclate [entre eux]. Un des participants de dire : Si, au lieu de cela, vous alliez voir le Cheikh Abi ‘Imrân lequel apportera un remède à votre problème.
   Les gens du Marché se rassemblèrent et partirent en groupe à sa maison. Ils lui dirent : « Qu’Allah te fasse du bien ! sans doute t’es parvenu ce qui est arrivé entre nous dans cette question ? » Il leur dit : « Si vous vous taisez pour écouter et que vous écoutiez bien ; je vous dirai ce qui est en moi ! » Ils lui dirent : « Nous n’aimons [entendre] qu’une réponse claire selon ce que nous pouvons comprendre ! » Il leur dit : « Qu’aucun d’entre vous ne me parle sauf une personne et aux autres d’écouter ! » Il nommèrent alors l’un d’entre eux auquel le Cheikh dit : « Si tu en viens à demander à quelqu’un : Connais-tu le Cheikh Aba ‘Imrân ? Il lui dit : Oui ! Il lui dit : Décrit le moi. Il lui dit : C’est un homme qui vend des légumes, du blé et de l’huile au marché des fils d’Hachim et habite à Çabrah. Est-ce qu’il me connais ? Il lui dit : Non ! Il lui dit : Si par contre à une autre personne tu dit : Connais-tu Aba ‘Imrân de Fès ? Il dit : oui ! C’est un homme qui étudie la science et enseigne les gens, il habite près de Samaṯ. Est-ce qu’il me connaît ? Il lui dit : Oui ! Le Cheikh leur dit : Ainsi est le mécréant lorsqu’il dit : L’Adoré à une compagne et un enfant, il a un corps et il adore cet attribut… Il ne connaît pas Dieu et ne Le décrit pas par Son attribut, et par son adoration son but n’est autre que l’adoration de cet attribut. Ceci est l’inverse du croyant qui dit : Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui.
   Ils prièrent pour lui, et après cette réunion ils ne débattirent plus de cette question.
   Apparemment cela concernait les gens de l’Évangile de l’époque, les suivants de Paul. Gens qui ont donné à leur dieu un fils et une épouse (Marie. Marie étant appelée, par de nombreuses sectes de l’Évangile : ‘mère’ de Dieu ! Acte de mécréance !) Ceux qui au temps du Messie adorèrent Dieu mais en le Messie. Mécréance ! Croyance fausse reprise par Paul… De même, à sa secte de faire de l’attribut de la Parole un dieu et du Messie un dieu incarné. Acte de mécréance !
[7] Arabe, jismiyah الجِسْمِيَّةcorporéité, matérialisme.. A l’instar, à notre époque, de ceux et de celles qui se réclament de la secte égarée et du groupe déviant : le "Salafisme et ses sectes" (Bazites, Taymiyites, gens du Nadj avec Mohammad Abdal Wahhab, Othaimites, Albanistes, etc.) Secte arabe à l’origine qui, au fil des temps, a fait des émules parmi les gens du monde islamique à l’instar des gens d’Afrique du Nord. De nos jours, les gens d’Afrique du Nord (de l’Égypte au Maroc), à travers des partis, associations, des groupements divers, etc. ; ne vouent-ils pas à leurs maîtres une imitation (taqlid) et un amour sans borne, un culte particulier ? Tout ce que disent leurs maîtres ne devient-il pas force de loi pour eux ?
[8] Arabe, djihah, الجِهَة. A l'instar du fils de Taymiyah. Au VII°/XIII° siècle, la doctrine enseignée par l'Imam Aboûl Hassan Ali fils de Ismaïl Alach'ari, né à Basra en l'an 260/873, rencontre dans la personne du fils de Taymiya et de son disciple, le fils Qayyim Aldjaouziya, tous deux vivants à Damas, des adversaires de taille. Le fils de Taymiya (d'origine kurde) en effet, le père du mouvement salafite (dit des Anciens) à travers les siècles, conteste à ce dernier la validité de son enseignement. Il proclame un enseignement intégral basé principalement sur la valeur absolue du Texte littéral de la Révélation et de la Tradition. Malgré la force incisive de sa critique et, plus tard, celle de ses adeptes ; l'École du Monothéisme, l'une fondée par l'Imam Alach'ari et l'autre, par Abou Mansour Almatorîdî (ob. 333/944, de Samarkand), conservera son rang prédominant dans l'Islam Traditionnel (sounnite) jusqu'à nos jours. La renaissance de l'Islam Traditionnel ne peut que favoriser cette prépondérance de cette École fondée par ses deux Imams (que Dieu leur fasse miséricorde !). Et Dieu est plus Savant !
   Enfin, avec ce qui vient d’être dit, on peut déclarer sans ambages que le kurde, le fils de Taymiya et ses suivants sont tous gens qui méconnaissent réellement leur divin Créateur et enseigne le faux aux gens, le mensonge sur Lui, porte atteinte à Sa dignité. Selon leurs fausses croyances, le divin Créateur ne se tiendrait-il pas au ciel, soit occuperait une « place » distincte, bien déterminée dans l’Univers qu’Il a Lui-même créé… ? Et par rapport au lieu où le fils d’Adam demeure sur la terre, n’aurait-il pas une « direction » très précise dans l’Univers ainsi créé, soit : le « haut » ? En tenant pareils propos, et par rapport au fils d’Adam, Il serait alors « au-dessus » de lui, de sa tête ! Mais dirons-nous, et combien de « haut » pour Lui par rapport au lieu où demeure le fils d’Adam sur la planète Terre ? N’est-ce pas imiter là le monde de l’Évangile, de Paul, notent les Savants ? Dans leur prière (qu’on dit que le fils de Taymiya aimait entendre du monde de l’Évangile), ne dit-on pas : « Notre Père qui êtes aux cieux… » ? Dans ce cas, pourquoi le prophète Moïse (sur lui la Paix !) ne le savait-il pas quand celui-ci demanda à voir son Seigneur (Coran VII 143) ? Le « haut » et « en bas », le « bas », n’existaient-ils pas en son temps ?
   L’Imam Abou Mansour Al-Baghdadi a dit dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq (page 260 de cette édition) :
و أجمعوا على إحالة وصفه بالصورة و الأعضاء، … و أجمعوا على أنه لا يحويه مكان و لا يجري عليه زمان
« Ils ont été unanimes (c’est-à-dire Ahlou s-Sounnah) qu’il n’est pas permis d’attribuer à Dieu l’image et les membres… et ils ont été unanimes que Allah n’est pas contenu dans un endroit et que le temps ne s’écoule pas sur Lui, contrairement à ce que les Hichamiyyah et les Karramiyyah prétendent lorsqu’ils disent que Allah est en contact avec Son Trône.
   L’émir des croyants, ‘Ali (fils d’Abi Talib) a dit : «  إنّ الله تعالى خلق العرش إظهاراً لقدرته لا مكاناً لذاته »
« Allah (تعالى) a créé le Trône comme manifestation de Sa Toute-puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même ». Et il (‘Ali fils d’Abi Talib) a dit également : « كان (الله) ولا مكان ، وهو الآن على ما  كان »
« Allah existe de toute éternité alors qu’il n’y a pas d’endroit de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » (sunnite.net)
   Les Fils d’Adam qui ont une opinion fausse sur leur Créateur, mentent Le concernant, Le décrivent comme Ses créatures, le créé, portent atteinte à Son rang et à Dignité, hériteront du Paradis ? Peuvent-ils encore prétendre d’être des gens de la Tradition ? De l’Islam traditionnel ? Que cherchent-ils à tromper ? En vérité combien le Seigneur du Trône est au-dessus de ce qu’ils décrivent et Lui associent !
[9] Soit : (فَاءِسْقَاطُ هَذَيْنِ القَيْدَيْنِ) : (يعني قيد صحة التخلف و قيد عدم التأثير).
[10] Arabe, Youkhill, akkhalla - يُخِلُّ.
[11] Litt.: j’ai dit, je dit :
[12] Dans notre langue : Une faim de loup.
[13] On a dit :
قوله : "باعتبار وجوده" إلى قوله : "أو نقيضهما"، توضيحه بعبارة سهلة : اعلم أولاً أن الضمير في: "وجوده" عائد إلى الأكل، و الضمير في: "نقيضه" إليه أيضاً، و النقيض هو عدم الأكل، و المسبّب هو الشبع، و ضدّه هو الجوع، و ضمير التثنية في: "أو نقيضهما" عائد الى المسبّب و إلى ضده و هما الشبع و الجوع، و نقيضهما هو عدم الشبع و عدم الجوع، فاستخرج الأقسام الأربعة ظاهرة، و وجهه أنك تنظر ما يرتبط بكل قسم؛
ـ فيرتبط وجود الشبع ـ المسبّب ـ بوجود الأكل ـ السبّب ـ، هذا قسم (و هو ربط وجود بوجوده) و هو ظاهر.
ـ ثم تأخذ نقيض الشبع ـ و هو عَدمُه ـ تلقاه يرتبط نقيض الأكل ـ و هو عدمه ـ، و هو ربطُ عَدَمٍ بِعَدمٍ، و هذا قسم ثان و هو ظاهر أيضاً. ثم تأخذ ضد الشبع ـ و هو الجوع ـ تلقاه يربط مع الأكل ـ و هو عَدَمُهُ ـ، و هو ربط عَدَمٍ بعَدَمٍ، و هذا قسم ثان و هو ظاهر أيضاً.
ـ ثم تأخذ ضد الشبع ـ و هو الجوع ـ تلقاه يرتبط مع نقيض الأكل ـ و هو عَدمُه ـ، و هو ربط وُجُدٍبعَدَم، و هو قسم ثالث، و هو ظاهر أيضاً.
ـ ثم تأخذ نقيض الجوع ـ و هو عدمه ـ تلقاه يربط بوجود الأكل، و هو ربط عَدَمٍ بِوُجُودٍ، و هذا القسم الرابع و هو ظاهر أيضاَ كما ترى، و لله الحمد و المنة.
[14] Qui aura pour effet de…
[15] Djordjani de dire dans ses Tarifât : On nomme contraire deux qualités réelles qui alternent sur un même sujet, et qui ne peuvent se trouver réunies ; telles sont la noirceur et la blancheur. La différence entre les contraires et les contradictoires réside en ce que les contradictoires n'existent jamais ensemble et ne manquent jamais à la fois, comme la non existence et l'existence ; tandis que les contraires n'existent pas ensemble, mais peuvent manquer ensemble, comme la noirceur et la blancheur."
   Querelle linguistique entre grammairiens. Le reproche fait ici à l'Imam, nous dit-on, c'est d'avoir, dans ce passage employé le mot arabe (didd, (ضِدّ) avec un dâd en son début), contraire, avec sa signification lexicocraphique, et le mot (naqîd, (نَقِيْض) avec un dâd en fin de mot), contradictoire, avec sa signification technique ou conventionnel.
[16] Raison, intelligence. Mot au sens multiple. 1. Comme a dit l’Imam Malik : La raison (عقل) est une lumière qui permet de différencier entre le vrai et le faux. 2. En tant que substance : un ange. A propos du logion : « La première créature que Dieu ait créée fut la Raison. », Il dit alors : Par toi J’accorde, et par toi Je refuse. » Selon Ghazali : « Il est impossible que ce qui est désigné par cette Raison soit un accident comme le croient les moutakallimoûn (). Il est impossible, en effet, que l’accident soit la première créature. Elle désigne bien plutôt l’essence d’un ange d’entre les anges en tant qu’il conçoit les choses de par sa substance et son essence, sans qu’il est besoin de recourir à l’enseignement. » (Fayçal).
   Question : Faut-il identifier, la raison ghazalienne, arrivée à sons degré extrême de développement, avec le noûs (νοῦς) de Platon, « l’intellect » de Saint Thomas, et le « Vernunft » de Kant ? La réponse des chercheurs : Strictement, non.
[17] En arabe, fikr - فِكْرَة, pensée, réflexion.
[18] Fortuit, uite. Qui arrive par hasard, de manière imprévue.
[19] Venant de la Loi divine, du divin Législateur (الحُكْمُ الشَّرْعِيُّ).
[20] En arabe, qadîm - القَدِيم, soit éternelle dans le passé. Sans commencement.
[21] En arabe, ta'allouq tandjîzî  (التَعَلُّقُ التَّنْجِيزِيُّ).
[22] Responsables.
[23] Relation.
[24] qadîm.
[25] Salâhy, avec un sâd en début du mot (الصَّلَاحِيُّ).
[26] Rappel : En arabe, bi-l-afa'l tandjiziyah - التَّنْجِيزِيَّة. Selon les Savants du Monothéisme, il y a deux sortes de relations : l'une est saloûhy qadîm, l'autre tandjizy hâdith.
   On a dit :
أي: أفعال المكلفين. وقوله : "التنجيزية" نعت للاحكام المتعلقة بالأفعال، إذ الحكم ـ الذي هو خطاب الله تعالى ـ له تعلقان: تعلق صلاحي قبل وجود المكلفين وهو قديم، وتنجيزي بعد وجودهم.
Il s’agit ici des actes concernant les personnes responsables (ayant atteintes leur majorité). « les actes effectifs » ("التنجيزية") qualificatif des « jugements » sont à rattacher aux « actes ». ‘puisque le jugement’ – ‘qui est la déclaration d’Allah (تعالى)’ – Tous deux ont un rattachement, une relation : une relation effective (صلاحي) avant que soit « les personnes responsables », qui est antérieure (قديم), et effective (وتنجيزي) après leur apparition, leur existence.
[27] En arabe, الحَادِث. Sens. Nouveau, nouveauté. Pour la ‘Science du Monothéisme’ : L’existence survenant après la non existence, par opposition à qidam - القِدَم, qui exprime l’éternité dans le passé, la primordialité, ou l’existence qui n’a pas été précédée de la non existence. Soit : l’absence de commencement à l’existence ou encore l’absence de début de Son existence.
[28] En arabe, الفًقَهَاء.
[29] En arabe, الأُصُولِيِّين.
[30] La préexistence de Dieu, le quidam. Son éternité dans le passé, soit, avant toute création.
[31] Inhérent, ente. Nécessaire inhérent. Lié inséparablement et nécessairement à un être, une chose. La faiblesse inhérente à la nature humaine.
[32] Arabe, تَعَلُّق.
[33] Abou Djahal (أَبِي جَهٌل), litt.: Père ignorant, de son nom 'Amr fils de Hachem le Makhzoûmite, l'un des ennemis virulents du prophète (sur lui Prière et Paix !). Surnommé Abou Alhakam, les premiers croyants l'ont appelé Abou Djahal, à cause de sa malveillance et de ses méfaits. Il fut tué à la bataille de Badr par les deux fils de 'Afrâ et Abd Allah fils de Mas'oud lui trancha la tête. Auparavant, Abou Djahal le traitait de "fils de la bergère".
   C'est lui qui déclarait que si Mohammad insulte nos dieux, nous insulterons également Dieu (V. Coran VI 108).
   Notons au passage que dans la Péninsule arabe, l'habitude veut qu'on appelle jamais un enfant par son prénom, mais plutôt par un surnom, tel que : Abou un tel. Soit, Ab = père, suit le prénom : Ahmad, Ali, etc. En agissant ainsi, la famille espère pour le nouvel enfant qui vient de naître et va grandir, un enfant dont le futur prénom sera : Ahmad ou Ali, etc. D'où ce surnom avec lequel on appelle, dans cette partie du monde, toujours les pères et les enfants. Même chose pour les mères et leurs filles.
[34] Autre variante : Abou Lahab. Voir Coran chapitre CXI.
[35] C'est pourquoi tout soumis ne comprend la cause qu'on a fait, chez les gens de la Bible, mourir (soi-disant) le Messie sur une croix ! Pourquoi le Messie mourrait pour un peuple qui aime la désobéissance à l'obéissance ? L'insoumission à la soumission, etc. ?
[36] Contingent, ente.  En philosophie : Qui peut arriver ou ne pas arriver. Futurs contingents. Ant. nécessaire.
[37] Un des oncles du Prophète (sur lui Prière et Paix !), de son nom 'Abdel 'Ozza fils de Abdel Mouttalib, et l'un des pires ennemis de l'Islam. En sa jeunesse, son neveu avait un jour appuyé son autre oncle et tuteur, Abou Tâlib, contre Abou Lahab. Ce dernier ne le lui pardonna jamais. Il accusait plus que tout autre son neveu de mensonge. Il était le plus enclin au mal. Etant voisin (à Makkah) du Prophète (sur lui Prière et Paix !), il lui jetait à la porte toutes sortes d'immoncides et de pourritures. Le Prophète (sur lui Prière et Paix !), voyant son comportement disait : "Quel voisinage est-ce là, ô fils d'Abdel Mouttalib ?"
   Sa femme (mère Djamil), sœur d'Abou Sofiyân, la borgne, de la même manière, le haïssait. Elle sera surnommée "porteuse de bois". Elle jetait des branches d'épineux, la nuit, devant la maison du prophète (sur lui Prière et Paix !) qui rentrait tard après la prière du soir devant la Ka'bah par des rues sans éclairage. Porteuse de bois, ce fut le métier le plus méprisable et le plus dur chez les Arabes, surtout pour une personne riche aristocrate.
   Abou Lahab fut atteint à Makkah d'une grave maladie : 'adassa (sorte de pemphigus), maladie cutanée maligne, le jour de la défaite de Badr. Dès qu'il apprit ce revers, il tomba malade et finit ses jours dans les pires conditions. Il fut impossible de le laver. On se contenta de verser de l'eau sur lui et de loin, à cause de la puanteur qui s'exaltait de son cadavre en lambeaux…
   Le divin Créateur annonça à Abou Lahab et à sa femme, en guise de châtiment, la perte de ce monde comme de l'Autre (Coran 111).
[38] Les châtiments.
[39] Rend l’information fausse, mensongère, sur le divin Créateur. En aucune façon le mécréant entrera au Paradis. Ceci contrairement aux gens de la Bible (toranique & évangélique) qui, comme leurs chanteurs, voient tout le monde entrer au Paradis !
[40] Divine, coranique.
[41] Selon une autre classification : l'obligation, soit le fard (avec un dâd en fin de mot). 2. Le nécessaire, soit le wadjid. C'est-à-dire à un degré d'obligation mais moindre. Chaque École à ses propres mots conventionnels, formules parfois pour expliquer telle ou telle chose, en rapport d'ailleurs avec tel ou tel sujet. 3. Parfois les mots : wadjib (nécessaire), fard (obligatoire), katab (écrire), lazim (impératif), etc., sont employés comme des synonymes dans une même phrase pour ne signifier en fait qu'un seul et même sens. Et Dieu est plus Savant !
[42] Surérogatoire.
[43] Arabe, (اصْطٍلَاح).
[44] En arabe, moutakllimin – (المُتَكًلِّمِين). Le mot arabe kalâm veut dire parole, discours. Le mot moutakallim désigne celui qui parle, l'orateur, etc. 2. Selon le monde biblique : 1. Scolastique. Enseignement de la philosophie et de la théologie donné dans les universités médiévales. 2. Théologien, philosophe scolastique. 3. Scolastique. Philo. ­ L’enseignement de la philosophie et de la théologie dispensé entre le IXe et le XVIIe s., et inspiré de la philosophie d’Aristote (surtout à partir du XIIe s.), utilisait la méthode de la logique formelle et du syllogisme (en raison de l’importance qu’il fallait donner à la mémoire à une époque où le livre, encore manuscrit, était rare). Les plus grands scolastiques furent Scot Érigène, saint Anselme, Abélard, saint Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin, Duns Scot, Guillaume d’Occam et Raymond Lulle. Étroitement liée à la théologie chrétienne, la scolastique chercha un accord entre la raison et la révélation telle que celle-ci est rapportée dans les Écritures et commentée par les Pères de l’Église. (V. © Hachette Livre, 1997). 3. Ceux que l'on appelle, les "Séparés" sont regardés comme ayant été les plus anciens moutakallimoûn. Leur doctrine est centrée sur deux principes : à l'égard de Dieu, principe de la transcendance et de l'Unité absolue ; à l'égard de l'homme, principe de la liberté individuelle entraînant la responsabilité immédiate de nos actes. Ils dénient tout attribut à l'Essence divine ; ils dénient aux attributs toute réalité positive distincte de l'Essence une, car si on affirmait le contraire, on se trouverait, selon eux, en présence non plus d'une divinité trine (à l'instar des gens de l'Évangile), mais d'une divinité multiple les attributs divins étant illimités. Ces deux principes, ils considéraient qu'ils sont les seuls à les défendre et à les développer (en fait les Chiites s'accordent parfaitement avec eux sur le principe de la responsabilité humaine). Ils se sont "séparés", c'est pour garder la pureté du Towhid (Monothéisme) et défendre la justice et la liberté humaine (le libre arbitre). Et pour garder cette conception du péché et du pécheur. Le péché est en effet considéré par eux comme un état intermédiaire entre la foi (iman) et la mécréance (koufr). On a dit encore, Wasîl fils de 'Ata (ob. 131/748), le fondateur de l'école mou'tazilite, était en opposition avec son maître Hassan Basrî (ob. 110/728) sur la question des péchés graves. Ayant expliqué publiquement son point de vue, il quitta le cercle de Hassan Basrî ; ses partisans formèrent, autour de la colonne de la Grande Mosquée, un nouveau groupe où Wâsil fils de 'Ata enseignait sa doctrine. Hassan Basrî s'écria alors : "Wâsil s'est séparé de nous". Dès lors on désigna Wâsil et ses disciples sous le nom de "séparés". (Voir également : Histoire de la Philosophie. H. Corbin. Edith. Gallimard). 4. La science du Kalâm que développera certaines gens, au sein de l'Islam traditionnel, tout en rappelant tout ce que nous venons de mentionner, en diffère par tout son contexte.
[45] Soit, d'après les gens du almontiq - المَنْطِق. Selon le monde biblique : logique. 1. Science dont l’objet est de déterminer les règles de pensée par lesquelles on peut atteindre la vérité. Logique dialectique, logique mathématique. Logique formelle, qui opère sur des formes de raisonnements, indépendamment du contenu de ceux-ci. 2. Traité sur cette science. La «Logique de Port-Royal». 3. La dialectique fut le premier système de logique : simple méthode de discussion chez Zénon d’Élée et chez les sophistes, elle devint avec Platon la philosophie elle-même. Aristote tenta de créer la logique comme science indépendante, en la séparant de la physique et de la métaphysique; elle est la science des formes de l’esprit, mais, comme telle, elle prétend encore à la connaissance de l’organisation du monde et non pas strictement à la démonstration de la vérité. Le premier, Roger Bacon proclama la nécessité de la recherche expérimentale comme moyen d’augmenter nos connaissances. Puis Francis Bacon, dans son Novum Organum («Nouvelle Logique»), indiqua un instrument nouveau pour atteindre la vérité : l’induction. Descartes compléta son œuvre en ce qui concerne l’extension des règles de la méthode mathématique (déduction). Au XIXe s., J. Stuart Mill, dans son Système de logique, essaya d’élever l’induction au rang qu’occupait la déduction dans le syllogisme. Au XXe s., la logique mathématique se développait tandis que, sur son modèle, le cercle de Vienne établissait ses bases. L’esprit qui anime les recherches en matière de logique formelle moderne répond à trois grandes préoccupations: 1. substituer au langage courant un système de signes univoques (un seul signe pour chaque concept, alors que le mot a plus. sens); 2. appliquer cette formalisation à toutes les relations et non plus seulement, comme la logique classique, aux seules relations d’inclusion de type A est B (syllogistique aristotélicienne) : Tout homme (A) est mortel (B), Socrate (C) est un homme (A), donc Socrate (C) est mortel (B) ; 3° permettre un calcul logique aussi rigoureux que le calcul algébrique. En 1920, Wittgenstein définira tout raisonnement formel valide comme une tautologie, c’est-à-dire une structure liant des propositions (ou prédicats) entre elles et qui reste vraie quelle que soit la valeur que l’on attribue à ces propositions (calcul des prédicats ou des propositions). Cette notion permet de construire des tables de vérité qui utilisent le calcul (logique mathématique). On appelle logique bivalente la logique classique, qui n’admet pour les propositions que les deux valeurs suivantes: vrai ou faux. On appelle logiques polyvalentes les systèmes logiques qui, par voie de symbolisme mathématique, avec ou sans interprétation, introduisent au moins une troisième valeur. Un système de logique trivalente avait été construit en 1917 par le logicien polonais Jean Lukasiewicz; la théorie générale des systèmes de logique polyvalente (avec trois ou plus de trois valeurs) a été ensuite élaborée. Le calcul des probabilités a été reconstruit plus tard par Hans Reichenbach (membre de l’école de Vienne) comme une logique comportant une infinité de valeurs. (Op. cit.)
[46] Rationnel, elle. Fondé sur la raison. Connaissance rationnelle.  2. Conforme à la raison, au sens commun. Un choix rationnel.
[47] Rationnel. Rationalisme. Le rationalisme classique, chez Platon, Aristote, Épicure, Descartes ou Leibniz, repose sur la conviction qu’un ordre analogue préside à la constitution du réel et à celle de la raison. Un cosmos harmonieux peut être compris par une pensée soumise aux mêmes lois que lui. Descartes opère une révolution : la raison individuelle est la seule autorité devant laquelle doivent s’incliner les préjugés, les traditions et les dogmes (religieux, notamment). La philosophie critique de Kant opère un nouveau tournant: l’harmonie entre le monde et l’esprit est l’œuvre de la raison, qui structure l’expérience selon ses exigences. Chez Hegel, la raison se fait dialectique : loin de rejeter les contradictions comme l’exigeait la logique d’Aristote, elle les intègre pour aller de l’avant. Le marxisme, rationalisme matérialiste issu de la gauche hégélienne, «renverse» l’ordre des termes hégéliens: la pensée reflète l’être, elle ne le constitue pas, mais en le modifiant modifie ses propres modes. Aujourd’hui, l’épistémologie, s’appuyant sur les remaniements profonds apportés à la logique classique, aux mathématiques (géométries non euclidiennes), à la physique (relativité), à la psychologie (découverte de l’inconscient), récuse la notion d’une raison stable, universelle, pourvue pour l’éternité de toutes les catégories nécessaires à la compréhension de l’Univers. (V. © Hachette Livre, 1997).
[48] Litt.: Et notre parole…
[49] Entendre : l’intellect.
[50] Ou la raison.
[51] Soit, en arabe, les mou'tazilâ - المُعْتَزِلَة. Sous ce nom, rappelons-le encore, on désigne un groupe de penseurs qui se forma, dès la première moitié du IIème siècle de l'Émigration (ou Hégire), dans la ville de Basra. Leur mouvement prit une expansion si rapide que se trouva désignée sous leur nom une bonne partie de l'élite soumise cultivée. La capitale de l'Empire de l'époque, Bagdad, devint, sous plusieurs règnes, le centre de leur école, et leur doctrine s'imposa même, un moment, comme doctrine officielle de l'Islam traditionnelle.
   On a dit : Al-Hâfiz adh-Dhahabî – Dieu lui fasse miséricorde – a dit : « Si la grande sédition s’est produite au temps d’al-Ma’mûn et pas au temps d’un autre calife, c’est parce que celui-ci était un érudit en matière de religion. Il avait lu les ouvrages de philosophes. Ce qui le conduisit à considérer le Coran créé [et non incréé]. Sans quoi, il aurait été un des califes les plus méritoires sur le plan de la doctrine, de la sagesse, de la religion, de l’érudition et de la gouvernance. Lorsque son frère, al-Mu‘tasim, lui succéda, il continua à promouvoir cette doctrine et les savants continuèrent à être éprouvés sur le sujet de la création du Coran. Puis, ce fut le tour d’al-Wâthiq Ibn al-Mu‘tasim d’accéder au pouvoir. Les savants furent éprouvés encore, sous l’instigation d’Ahmad Ibn Abî Dawûd. Finalement, al-Wâthiq se repentit et s’employa à promouvoir le sunnisme. » Et Dieu en sait davantage.
[52] Soit, en arabe, infirâdihi - انْفِرادِهِ. Une singularité qui interdit la multiplicité.
[53] Soit, sans intermédiaire.
[54] Un jugement.
[55] Le koufr (la mécréance) désigne, techniquement, la méconnaissance de Dieu, la mécréance. Le mot chirk (l'associationnisme) désigne, en lexicologie, le fait d'entrer un autre avec Dieu. En terme conventionnel, il désigne tout ce qui a pour conséquence la mécréance. (V. Commentaire d'Albannani sur les Prolégomènes de Sénoussi).


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

*Droits de reproduction et de diffusion réservés ; © Le Carrefour de l’Islam
  Usage strictement personnel. L'utilisateur ne peut traduire, exporter, publier tout document du site sans autorisation préalable. L’utilisateur du site reconnaît avoir pris
connaissance du droit d’usage, en accepter et en respecter
    les dispositions.
         Politique de confidentialité du site.


Retour au menu

Copyright © 2001 Le Carrefour de l'Islam. Tous droits réservés.
Cette page a été mise à jour le
17/09/16 .