Croyances

LE JUGEMENT LÉGAL

La science du Monothéisme

   Le divin Législateur. Le fils d'Adam face à lui-même, à ses actes. La Déclaration divine en quoi consiste-t-elle pour lui ? Quand le fils d'Adam est-il déclaré majeur, responsable ? Et en quoi consiste la "demande" dans le jugement légal ?

Les Prolégomènes de l'Imam Sénoussi.

Au nom de Dieu,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
 


Suite page 1

II

    Thème : le jugement légal (شَّرْعِيُّ), c'est la déclaration de Dieu (Exalté soit-Il !) (خِطَابُ الله), se rapportant aux actes des personnes responsables (المُكَلَّفَين), par demande (بالطَّلَب), par autorisation (الإِبَاحَة), ou par institution pour les deux (أَوْ الوَضْعِ لَهُما).

    Exposé :

    Le mot « déclaration » (en arabe, khitab[1]) est employé dans cette définition comme terme générique[2] et doit s'entendre en réalité du discours adressé à une personne capable de comprendre. On n'est pas d'accord sur le point de savoir si cette appellation de khitab est subor­donnée à l'existence de la personne à laquelle s'adresse le discours, et, par suite, si la parole de Dieu le Très Haut doit être nommée khitab (déclaration), dans la prééternité[3] (الأَزَل), avant l'existence même des personnes à qui elle est adressée.

    Il faut entendre ici par khitab (déclaration) la chose déclarée ; ce terme, qui est un infinitif (masdar), est donc employé pour le participe passé[4]. En disant la "déclaration de Dieu" (خِطَابُ الله), on exclut celle[5] qui émane de tout autre que Lui, par exemple des rois, des parents, des personnes âgées, en résumé de tous les êtres, anges, hommes et génies, autres que Dieu (Exalté soit-Il !), et dont la déclaration ne constitue pas un jugement (une règle) légal(e)[6]. Si elle est nommée déclaration pour les messagers (الرُسًل) de Dieu, en tant qu'elle impose des obligations, est une règle légale (بالتَّكَالِيف حُكْما شَرْعِيّا), c'est parce que ces messagers transmettent les ordres de Dieu le Très Haut, et sont affranchis[7] (مَعْصُومُون), dans cette transmission, de toute mensonge volontaire ou involontaire[8].

    Par les mots "se rapportant aux actes des personnes responsables" (المُتَعَلِّقُ بِأَفْعَالِ المُكَلَّفِين), la définition exclut quatre choses :

    1°) la déclaration de Dieu relative à Son essence élevée, comme : il n'est de dieu que Dieu (Coran XXXVII 35, etc.) ;
   2°) la déclaration concernant Ses propres actes ; exemple : Dieu est le créateur de toutes choses (Coran VI 102) ;
   3°) la déclaration se rapportant aux choses inanimées ; exemple : le jour où Nous ferons marcher les montagnes (Coran XVIII 47) ;
   4°) la déclaration se rapportant aux essences mêmes de personnes responsables ; exemple : Nous vous avons créés, et Nous vous avons donné une forme (Coran VII 11).

    Par « personnes responsables » (المُكَلَّفَين), il faut entendre tout ce qui émane de ces personnes, de manière à englober la parole[9] et l'intention[10].

    La personne[11] responsable[12] est celle qui est pubère, douée de raison[13]. D'où il résulte, a‑t-on dit, que l'enfant n'est visé par aucune disposition du droit légal. Mais cette question doit être examinée avec la controverse relatée dans les ouvrages traitant de la Théorie du droit[14] sur le point de savoir si l'ordre de prescrire une chose constitue l'ordre de faire cette chose. Si on répond négativement, il s'ensuit que la Loi ne commande rien aux enfants ; ils sont atteints non par les dispositions de la Loi, mais par les ordres de leurs parents. Si, au contraire, on se prononce affirmativement, il est plus logique de considérer les enfants comme obligés, par la Loi elle‑même, à l'accomplissement de la chose ordonnée. Si la recommandation (nadb - النَّدْب) constitue, au dire [de certains Docteurs[15]], une obligation à l'égard des pubères, bien qu'elle ne soit sanctionnée par aucune peine légale ni dans ce monde ni dans l'autre, à plus forte raison l'ordre donné aux impubères[16] d'accomplir la prière doit‑il être considéré comme une obligation, puisque, en ne l'observant pas, ils s'exposent à une peine légale dans la vie terrestre.
   Ceci ne s'applique, d'ailleurs, qu'aux enfants qui ont atteint l'âge de dix ans ; pour ceux qui n'ont pas cet âge, leur situation, quand on exige d'eux la prière, est la même que celle du pubère à qui une chose est recom­mandée (المَنْدُوب) ; or, il y a, dans ce cas, obligation, d'après cer­tains auteurs; à moins[17] que l'on établisse qu'il y a accord [des jurisconsultes] pour faire de la puberté une condition (شَرْط) de l'obligation ; c'est une question à examiner[18].

    La parole : « par demande (بالطَّلَب), par autorisation (الإِبَاحَة), ou par institution pour les deux (أَوْ الوَضْعِ لَهُما). »

    Le mieux[19], c'est de faire des mots par demande (بالطَّلَب) le complément du mot déclaration. Il est vrai que le nom d'action (en arabe, maçdar, c'est ici le mot déclaration) serait ainsi pourvu d'un qualificatif (s'appliquant aux actes, etc. ) avant d'agir sur son complément, mais cela ne présente pas d'inconvénient, parce que le complément subit indifféremment l'influence de l'antécédent faible ou de l'antécédent fort. En outre, le nom d'action n'a pas conservé dans la phrase sa nature essentielle, car le mot "déclaration" signifie ici « la chose déclarée », suivant ce que nous avons déjà dit.
   Les mots « institution pour les deux » (أَوْ الوَضْعِ لَهُما), dans le texte, est en apposition avec le mot « autoriser »(الإِبَاحَة) [20] ; c'est‑à‑dire que la déclaration [de Dieu] se rapporte aux actions humaines soit pour en demander ou en permettre l'accomplissement, soit pour déterminer une cause (ou une condition ou un empêchement) de demande soit d'autorisation[21]. Si on considère plus spécialement cette catégorie de jugements comme déterminatifs, c'est par pure convention ; car, en réalité, toutes les règles concernant les actes effectifs[22] de l'homme sont déterminées (instituées) par la Loi divine, sans intervention de la raison[23], ni de l'expérience.

IV

   Thème : La demande (الطَّلَب) dont il est question dans le jugement légal (الشَّرْعِيُّ) comprend quatre choses[24] :

   1°) l'obligation[25] (الإِجَاب) ;
   2°) la recommandation[26]  (النَّدْب) ;
   3°) l'interdiction (التَّحْرِيم) ;
   4°) et enfin le blâme[27] (الكَرَاهَة).

   Soit :

   a) L'obligation (الإِجَاب), c'est la demande formelle d'un acte, comme la croyance en Dieu (Exalté soit-Il !) et en Ses messagers, ou les cinq bases[28] fondamentales de l’Islam ;
   b) La recommandation (النَّدْب), c'est la demande d'un acte, sans l'exiger formellement[29], comme la prière de l'aube[30], et autres pratiques analogues ;
   c) L'interdiction (التَّحْرِيم), c'est la demande formelle de l'abstention d'un acte, comme l'Associationnisme[31], la fornication[32], etc. ;
   d) Le blâme (الكَرَاهَة), c'est la demande d'abstention d'un acte sans l'exiger formellement, comme la récitation du Coran pendant les inclinations et les prosternations de la prière[33].

   Quant à l'autorisation[34] (الإِبَاحَة), c'est la faculté accordée par la loi d'accomplir un acte ou de s'en abstenir indifféremment, comme le mariage et la vente, sans marquer de préférence pour l'accomplissement ou l'abstention.

   Exposé :

   Il est manifeste que les quatre subdivisions indiquées dans le texte rentrent bien dans l'expression générique de demande (الطَّلَب). En effet, la demande porte sur un acte ou sur une abstention; dans chacune des deux cas, elle est ou formelle ou non formelle, ce qui forme en tout quatre cas.

    Dans la définition que nous avons donnée de l'obligation, le mot (arabe, talab - الطَّلَب) "demande" représente le genre ; le mot  (arabe, fîal) "l'acte" indique la différence, et exclut l'interdiction et le blâme, qui demandent l'abstention d'un acte, et, non un acte ; le mot formellement[35] (arabe, djaziman) exclut la recommandation (en arabe, le nadb), qui demande l'acte sans l'exiger d'une manière formelle, au point qu'il ne soit pas permis de s'en abstenir; au contraire, ici on tolère l'abstention. On comprend facilement les distinctions qui résultent des termes spécificatifs employés dans les autres définitions.

    Sache que la doctrine de la majorité des Théoriciens[36] divisent les dispositions qui régissent les personnes capables en cinq classes, qui sont l'autorisation, et les quatre classes comprises sous l'expression de "demande" (obliga­tion, recommandation, interdiction et blâme). Mais Soubki[37] en indique et ajoute une sixième, l'opposé du mieux[38]. Pour lui, l'interdiction[39] (nahy) non formelle (djâzim) (النَّهْيَ غَيْرَ الجَزِمِ), quand elle vise directe­ment l'abstention d'un acte, comme l'abstention (nahy) de réciter le Coran pendant l'inclination et la prosternation de la prière, constitue le blâme. Mais lorsque l'abstention de l'acte n'est ordonnée que par voie de conséquence, par exemple, lorsque la loi recommande un acte, interdisant ainsi par voie de conséquence le contraire de cet acte, ce qui est interdit c'est le contraire du mieux. Ainsi, [quand la Tradition] demande de passer la nuit en prière(كَطَلَبِ قِيَامِ اللَّيْلِ) [40], elle défend par voie de conséquence de faire le contraire par exemple de dormir toute la nuit : on dira alors que dormir est le contraire du mieux[41], sans que l'on puisse dire que cela est blâmable (makrouh). En distinguant cette sixième catégorie, Soubki suit l'exemple de l'Imam Alharamain[42] et déclare que celui‑ci est le premier qui en a parlé[43]. Toutefois, Al-Iraqi[44] affirme qu'Imam Alharamain n'a fait que de le reproduire le système d'une autre personne, et a déclaré que ceci était récent[45] parmi les retardataires[46].  (à suivre)


[1] Arabe, (khitab - الْخِطَابِ).
[2] En arabe, (jins - الجِنْس). On a dit : Le genre, la classe. Al-Jurjânî :
1- C‘est un mot qui intéresse des espèces (anwâ’) différentes.
2- C‘est une donnée générale (koulli) prédicable (maqoûl) à plusieurs choses différentes par nature (bi al-ḫaqîqa) répondant à la question: qu’est-ce que c’est ? ( houwa), sous le rapport de l'identité. L’universel ou général (kulli) est donc considéré comme un genre.
Par “différentes par nature“, on entend qu’il faut exclure l'espèce (naou’), le particulier (khaṣṣ) et la différence spécifique prochaine (faṣl qarîb).
Par "répondant à la question : qu'est-ce que c‘est ?", on comprend qu'il faut exclure la différence spécifique lointaine (faṣl ba’îd) et l'accident commun (‘araḏamm).
La différence spécifique est proche si la réponse à cette question : “Qu’est-ce que c'est ?" touche la quiddité (mâhiyya), ou certains des aspects qu’elle a en commun avec elle dans ce genre. Autrement dit, c‘est la réponse qui touche à la quiddité ou à chacun des aspects que la chose a en commun avec elle. Par exemple: l’animal (genre) par rapport à l'homme (espèce).
La différence spécifique est lointaine si la réponse à cette question: “qu’est-ce que c’est ?” touché à la quiddité dans certains des aspects quelle a en commun avec elle dans ce genre, sans toutefois répondre à ce qui touche à la quiddité dans certains autres aspects différents. Par exemple: le corps en état de croissance par rapport à l’homme. (Op. cit.)
[3] En arabe, azalالأَزَل. On a dit : éternité sans commencement, prééternité, préexistence. Al-Jurjânî :
Le sans commencement.
C'est la continuité d'existence ou permanence de l’existence ou de l’être (istimrâr al-woujoud) dans une durée (azmina) évaluée sans fin par rapport au passé (mâdî), comme al-abad, le sans-fin, est la permanence de l’existence ou de l’être dans une durée évaluée sans fin par rapport au futur (mustaqbal).
En arabe, (azali - الأَزَلي). On a dit : La manière d’être sans commencement. Al-Jurjânî :
C'est ce qui n'est pas précédé par la privation ou non-existence (‘adam)
Sache que l’existant (maoujoûd) est de trois sortes et pas davantage:
a - Il est sans commencement ni fin et c'est Dieu - Gloire à Lui et Exalté soit-Il !
b - Il ne peut être sans commencement ni fin, tel ce monde-ci.
c - Il est sans fin mais non sans commencement, telle la vie future. Toutefois, 1’inverse n’est pas possible, car ce qui est prééternel (qidam) ne peut retourner au néant (‘adam).
Ce terme désigne aussi Celui qui ne peut pas ne pas être (lam yakun laysa - ou qui n’est pas sans être). Or, Celui qui n’est pas sans être n’a pas de cause (‘illa) dans l’Existence (woujoûd). (Op. cit.).
[4] Soit, il faut suivre en cela certaines règles de grammaire. Dans la phrase (en arabe) la déclaration de Dieu le Très Haut, se rapportant (se rattachant) actes des personnes responsables, par demande… Le mot d'action (khitâb) se trouve séparé de son complément (bi-l-talab – par demande) par les mots : se rapportant (se rattachant) actes des personnes responsables, qui qualifient le nom d'action. Cela est contraire aux principes de la grammaire arabe, d'après lesquels le complément du nom d'action doit le suivre immédiatement. Le fils de Aqîl dans son commentaire de l'Alfiya du fils de Malik, considère que c'est une condition dans les 'amâl almasdar, qu'il ne soit pas détaché de son gouverné (alma'moul) qui suit et autre...
[5] Concerne uniquement le Créateur et Ses messagers.
[6] Arabe, (شرعي).
[7] En arabe, (ma'soumîn - ma'soumoûn - مَعْصُومُون). On a dit : Sous la protection de, sous immunité divine.
[8] Ceci à l'inverse de ce que nous pouvons lire dans la Bible. Par exemple, ne lit-on pas et n'accuse-t-on dans la Bible, qu'Adam d'aimer, lui et son épouse, de se promener nu dans le Paradis, sans honte (Bible. Gen. 2 25) ? Noé, le prophète (sur lui la Paix !) d'avoir commis l'inceste ? De même, le prophète Lot ? Les exemples ne manquent pas. Les Dignitaires religieux du monde biblique (toranique & évangélique) portent de lourdes accusations contre leurs Prophètes ou gens de bien de leurs communautés. Ainsi, au Jour des comptes, ils auront à y répondre devant leur divin Créateur, Législateur et Juge suprême.
[9] Arabe, qaoul - قَوْل.
[10] Intention, arabe, (niyyah- النِّيَّة). 1. L'action étant parachevé par l'intention de son auteur. 2. Parachever.  Conduire à son total achèvement, terminer avec le plus de perfection possible. La traduction courante : les actions sont selon les intentions, pour un jurisconsulte, pourrait être considéré comme une traduction conjecturale.
[11] Sa définition comme personne...
[12] Soit, responsables devant la Loi. 1. Responsable : Qui est tenu de répondre de ses actes ou, dans certains cas, de ceux d’autrui. Être responsable devant la loi, devant sa conscience, devant Dieu. 2. Fait d’être responsable. La responsabilité suppose la possibilité d’agir en connaissance de cause. En Droit. Responsabilité civile: obligation de réparer les dommages que l’on a causés à autrui de son propre fait ou de celui de personnes, d’animaux, de choses dont on est responsable.  - Responsabilité pénale: obligation de subir la peine prévue pour l’infraction dont on est l’auteur ou le complice. 3. Toute personne, garçon ou fille, est déclarée responsable dès sa puberté. 4. Puberté.  La puberté se produit entre 10 et 14 ans chez la fille, 12 et 16 ans chez le garçon. Précoce dans les pays chauds, dans les régions tempérées elle survient en général à 13 ans chez la fille, à 15 ans chez le garçon; elle se caractérise par le développement des organes génitaux et l’apparition des caractères sexuels secondaires (pilosité axillaire et pubienne, modification de la voix chez le garçon, développement mammaire chez la fille). Elle s’accompagne d’une poussée puis d’un arrêt de la croissance, et d’un développement musculaire. Sur le plan biologique, on constate une sécrétion plus importante des gonadotrophines hypophysaires, l’établissement du cycle menstruel chez la fille et la production de spermatozoïdes dans les testicules du garçon. La puberté précoce ou le retard pubertaire à caractère pathologique sont d’origine hypophysaire, surrénalienne ou gonadique.
[13] Le responsable pubère et doué de raison (البَالِغُ العَاقٍلُ), c'est celui à qui est parvenu l'invitation (dawah) du prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !). Ne sont pas compris dans ce contexte : le malade mental et l'enfant en bas-âge. A mesure que l'enfant grandit, il appartient nécessairement à son tuteur de l'élever convenablement dans sa religion, et de veiller tout particulièrement à son éducation religieuse. Quant au malade mental, tout dépend du degré de sa maladie.
[14] En arabe, oussoul - الأُصُول.
[15] Experts dans la Loi.
[16] En arabe, (الصِّبْيَان - الصبي), soit, ici les enfants garçons et filles.
[17] Soit, litt.: O mon Dieu, à moins que…
[18] Soit, litt.: regarde par toi-même dans ce domaine. Il te faudra, si tu veux aborder et approfondir cette question, t'en remettre aux experts de la Loi…
[19] Dans un sens grammatical, et propre ici au texte arabe.
[20] Arabe, (ibâhah - الإِبَاحَة). On a dit : Le fait de rendre permis ou licite, le permis, le licite, l’état de liberté. Al-Jurjânî :
C’est la permission (iḏn - إِذْن) d’accomplir l’acte (fi’l - فِعْل) comme le veut l’agent (fâ’il - فَاعِل). (Op. cit.).
[21] Litt.: ou une ressemblance entre les deux.
[22] En arabe, bi-l-afa'l tandjiziyah - التَّنْجِيزِيَّة. Selon les Savants du Monothéisme, il y a deux sortes de relations : l'une est saloûhy qadîm, l'autre tandjizy hâdith.
   On a dit :
أي: أفعال المكلفين. وقوله : "التنجيزية" نعت للاحكام المتعلقة بالأفعال، إذ الحكم ـ الذي هو خطاب الله تعالى ـ له تعلقان: تعلق صلاحي قبل وجود المكلفين وهو قديم، وتنجيزي بعد وجودهم.
Il s’agit ici des actes concernant les personnes responsables (ayant atteintes leur majorité). « les actes effectifs » ("التنجيزية") qualificatif des « jugements » et à rattacher aux « actes ». ‘puisque le jugement’ – ‘qui est la déclaration d’Allah (تعالى)’ – Tous deux ont un rattachement, une relation : une relation effective (صلاحي) avant que soit « les personnes responsables », qui est antérieure (قديم), et effective (وتنجيزي) après leur apparition, leur existence.
[23] A l'inverse des lois humaines.
[24] Et toutes ont un rapport avec la Loi divine révélée.
[25] En arabe, (ijâb - الإِجَاب). L’affirmation, le fait de rendre nécessaire ou obligatoire. Al-Jurjânî : C’est établir une relation (îqâ’ al-nisba). (Op. cit.).
[26] En arabe, (nadb - النَّدْب).
[27] Soit, en arabe, le karâhah - الكَرَاهَة.
[28] Soit : 1) la formule du Témoignage, 2) la Prière, 3) le Jeûne, 4) l'Impôt [légal] et 5) le Pèlerinage pour celui qui le peut.
[29] Le nadb, soit, une invitation à faire… Si on fait cette chose, on en reçoit la récompense. Dans le cas contraire, on en reçoit aucun châtiment.
[30] La prière de l’aube (fadjr). Pour l'École malékite c’est une prière en deux cycles (rakat), avant la prière obligatoire du matin (soubh) ; et est considére mandoûb. Alors que pour d'autres Écoles, elle sera traditionnelle (sounnah), ou de tradition renforcée (sounnah mou'akkadah).
[31] (الشِرْك). Soit, donner à Dieu des Semblables ou des Égaux dans Son Essence, dans Son royaume, dans Son unicité, dans Ses attributs et dans Ses actes.
[32] Tout rapport sexuel (pour un garçon comme pour une fille : liberté sexuelle), en dehors du mariage légal, est interdit. Et ceci contrairement aux pratiques courantes, notamment chez les gens de la Bible. Adultère, sodomie, luxure, saphisme, etc., sont également interdits.
[33] Le Coran ne peut-être lu que dans la position debout.
[34] En arabe, ibâhah - الإِبَاحَة.
[35] Litt.: « Notre parole » : demande formelle (طَلَباً جَازِماً). Le nécessaire légale, c'est la demande d'action, une demande catégorique (djaman), c'est-à-dire qui affirme l'action, et au cas contraire, la sanctionne. Faire la prière est obligatoire, ne pas s'en acquitter, sans excuse valable, est un délit. Pareille infraction entraînera nécessairement son auteur à comparaître devant un juge.
[36] Soit, les oussouliyin - الأُصُولِيِّن.
[37] Grand Savant du monde soumis. Illustre dans la Justice (هو قاضي القضاة). Son nom : Abdal Wahhab fils d’Ali fils d’Abdal Kâfy Soubky, Tajoul Dîn, Abou Nasr. Né en Egypte en 727H., décéda en 770H.
[38] En arabe, (النَّهْيَ غَيْرَ الجَزِمِ).
[39] Arabe, nahy - النَّهْيَ. On a dit : la défense, l’interdiction. Al-Jurjânî : C’est le contraire de l’ordre ou commandement (amr).
   C’est l’injonction de celui qui commande à son subordonné : “Ne fais pas !” (Op. cit.)
   On notera que le vocabulaire juridique est riche en mot pour interdire, pour l’interdiction d’une chose, d’un acte. Exemples : nahy, haram, ijtinab, iqtirâb (soit : la taqrabou… : n’approche pas !). Et chaque mot employé peut-être plus intensif que l’autre dans l’interdiction, son emploi en juridiction, en justice. L’homme du commun (ex. : d’Afrique du Nord) ne connaît le plus souvent qu’un mot courant dans sa bouche : haram. Ignorant ainsi la langue arabe.
[40] Dormir toute la nuit ne saurait être, ainsi, la Tradition (sounnah) recommande fortement de se lever (en début, au milieu ou en fin de nuit) pour y accomplir des prières surérogatoires, d’où : (قِيَامِ اللَّيْلِ).
[41] Arabe : (النَّهْيِ عَنْ ضِدِّهِ), ‘le contraire de blâmable’ (makrouh), de son contraire. Soit : méritoire, approuvable, excusable, louable. Le mieux ici n’est pas de dormir toute la nuit, mais une partie seulement. Ce qui est un acte fortement recommandé, louable, par la Tradition.
[42] On a dit : L’Imam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma’ali ‘Abdou l-Malik fils d‘Abd Allah Al-Jouwayni (que Dieu lui fasse miséricorde !), est né en 419H et il est décédé en 478 de l’Hégire (c’est-à-dire il y a plus de 950 ans). C’est un grand savant religieux reconnu par toute la Communauté mohammadienne traditionnelle (sounnite). Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’Imam des deux enceintes sacrées : Makkah et Médine. Il était de l’École de Jurisprudence ( du madhhab) de l’Imam Ach-Chafi’i et il fût l’un des maîtres (chouyoukh) de l’Imam Abou Hamid Al-Ghazali (que Dieu leur fasse miséricorde !).
[43] Enseigné.
[44] Le Hâfiz : Ahmad fils d’Abdar Rahîm fils d’Houssain, Abou Zar’ah, Waliyou Dîn, fils d’I’râqy (العراقي). Il naquit en 752H et décéda en 826H. Son père Abdar Rahîm, homme rendu célèbre par son ouvrage : ‘الألفية في مصطلح الحديث (alfiyah fî moustalaha al-hadîth).
[45] Et a été ainsi rapporté de personne en personne.
[46] En arabe, mouakhkhiroun.


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

*Droits de reproduction et de diffusion réservés ; © Le Carrefour de l’Islam
  Usage strictement personnel. L'utilisateur ne peut traduire, exporter, publier tout document du site sans autorisation préalable. L’utilisateur du site reconnaît avoir pris
connaissance du droit d’usage, en accepter et en respecter
    les dispositions.
         Politique de confidentialité du site.


Retour au menu

Copyright © 2001 Le Carrefour de l'Islam. Tous droits réservés.
Cette page a été mise à jour le
17/09/16 .