Croyances

LE JUGEMENT LÉGAL, EXPÉRIMENTAL, RATIONNEL.

La science du Monothéisme

   Africa. Savants de la "Science du Monothéisme" (علم التوحيد) en terre d'Afrique.


Les Prolégomènes de l'Imam Sénoussi.
المقدمات للإمام أبي عبد الله السنوسي


Au nom de Dieu,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !
 

   Que Prière et Paix soient sur notre seigneur et maître Mohammad, sa famille et ses compagnons.

   Prélude.

   Parmi les grands savants de la "Science du Monothéisme", les Savants de l'Islam traditionnel de rappeler et de mentionner le nom de l'Imam Sénoussi (رحمه الله) . Imam d'Afrique du Nord mais très peu connu par ses habitants à notre époque. Ceux-ci étant, pour bon nombre de Savants, plus versé et tourné vers le Salafisme (السلفية) et ses ramifications. Idem pour les diasporas vivants en terre biblique d'Europe ou d'ailleurs. Le Salafisme ne symbolise-t-il pas pour bon nombre d'entre eux et à leurs yeux le vrai islam ? Cette secte et ce groupe déviant de faire des ravages au sein du monde arabe, et par ricochet le monde islamique. Et au monde biblique (toranique & évangélique), comme mentionné, de soutenir toute secte et tout groupe déviant au détriment de l'Islam traditionnel. Ceci depuis l'apparition de l'Islam dans le monde.
   Le Maître juriste et savant de commencer son étude par "le jugement". Et pour développer cette étude d'employer notamment la langue arabe, la grammaire, la logique, la raison, le Coran et la Tradition.
   Que
stion : Pourquoi cet ordre ? La réponse :

فان قلت ما الحكمة في تقديم مقدمة الأحكام على غيرها و في عطف باقيها عليها على الترتيب المشاهد فالجواب انما قدم مقدمة الاحكام على غيرها لان بها يعرف ما عداها و عطف مقدمة المذاهب على مقدمة الاحكام لاشتراكهما فى العدد و هي ثلاثة كما ان الاحكام ثلاثة و قيل لمناسبة بينهما لانه ختم الاحكام بالجائز و الجائز فعل فعطف الفعل على الفعل و عطف مقدمة انواع الشرك على مقدمة المذاهب لاشتراكهما مع مذهب القدرية في الشرك و عطف مقدمة اصول الكفر على مقدمة انؤاع الشرك لان بينهما عموما خصوصا من وجه فيشتركان في جلها و ينفرد الشرك في السادس و ينفرد الكفر في الايجاب الذاتي و عطف مقدمة الموجودات على مقدمة اصول الكفر لما فيه من شبه البرهان بعد الدعوى و ذلك انه ختم الاصول بالجهل بالقواعد العقلية و هو متضمن لمذب النصارى فجعلهم الالة صفة تعالى الله عن قولهم اتى بالموجوبات ردا عليهم والله اعلم و عطف مقدمة الممكنات على مقدمة الموجودات لما بينهما من لاشتراك فيشتركان في الاجرام و اعراضها و تنفرد الموجودات بذات مولانا و تنفرد الممكنات بالجائز المعدوم فتآمله الخ.

   On a dit : « On se demandera quelle est la raison qui a fait mettre en première ligne le chapitre relatif au jugement, et qui a fait, ensuite, classer les autres dans l'ordre où ils sont placés. L'auteur a débuté par le jugement, parce que c'est le jugement qui permet d'arriver à connaître le reste : il a parlé ensuite des doctrines concernant le libre arbitre, parce que ces doctrines sont au nombre de trois, comme les espèces du jugement : ou encore parce que le chapitre du jugement se termine par la question du contingent, que le contingent est un acte, et que dans le second chapitre il s'agit des actes de l'homme, etc. »
   Commentaires des Prolégomènes de Senoussi par Abou Ishaq Ibrahim al-Andaloussi Saraqosti ibn Hassen Ali, plus connu sous le nom de al-Bannani. (Le Caire, 1304, p. 5).


    Le Maître juriste et savant, homme de grande valeur, le saint, Aboû Abd Allah fils de Youssouf Alsénoussi[1] (que Dieu lui fasse miséricorde !) a dit :
    Louange à Dieu, Seigneur des mondes ! Que Prière et Paix soient sur notre seigneur[2] et maître Mohammad, sceau des prophètes et guide des messagers. Que Dieu le Très Haut agréé sa famille et l'ensemble de ses compagnons.

    Et après :

    Le Maître a dit : Je me propose de donner, dans ce petit livret, un commentaire abrégé de mes Prolégomènes[3]. Par la grâce de Dieu (Pureté à Lui !), je Lui demande l'aptitude dans la vérité, la récompense dans les actions. Il est le Suzerain[4], le Généreux, le Puissant qui crée ce qu'Il veut, et selon Son choix !

I

   Thème : le jugement est l'affirmation ou la négation d'une chose.

   Exposé :

    Quand on conçoit[5] une chose parmi les choses, ou bien on se donne le sens simple de cette chose, sans l'affirmer, ni la nier[6] ; cette conception[7] se nomme alors, technologiquement[8], « représentation[9] » ; nous concevons, par exemple, la notion d'adventicité[10] (الحُدُوث) comme étant l'existence[11] qui succède à la non-existence, sans attribuer cette notion à une chose, et sans l'en exclure ; ou bien on conçoit, en outre de cette première notion, qu'elle existe ou qu'elle n'existe pas dans une chose, et cette conception se nomme alors technologiquement « approbation[12] » (taçdiqan - تَصْديِقاُ), ou aussi jugement[13] (hokman - حُكٌما) ; ainsi, après avoir conçu l'idée d'adventicité, nous l'affirmons de l'univers[14], c'est-à-dire de tout ce qui n'est pas Dieu le Béni et Très Haut ; et nous disons : l'univers est adventice[15] ; ou bien nous écartons cette notion de Celui qui est nécessairement l’Antérieur[16] [dans le passé - قِدَم], c'est‑à‑dire de Dieu, et nous disons Dieu n'est pas adventice[17].
   Donc, affirmer une chose d'une autre, ou la nier de cette autre, c'est ce que l'on appelle jugement[18]. Et à Dieu le plein succès !

II

   Thème : Le jugement se divise en trois espèces : légal, expérimental et rationnel.

    Exposé :

    C'est-à-dire que le jugement (لحُكْم), qui est l'affirmation ou la négation d'une chose, peut être de trois espèces différentes[19], qui sont celles mentionnées dans le texte. En effet, l'affirmation ou la négation que contient le jugement ou bien s'appuie sur la Loi légale[20] (1er cas), de telle sorte qu'il est impossible de la puiser ailleurs que dans cette loi ; ou bien ne s'appuie pas sur la loi. Dans la seconde hypothèse, ou bien la raison suffit pour saisir ce jugement (2ème cas), sans avoir besoin d'une répétition ou d'une expérimentation de la chose jugée ; ou bien elle ne suffit pas (3ème cas).

    Dans le premier cas, le jugement légal (شرعي), rattaché à la Loi divine, comme dans cet exemple (ou affirmation) : les cinq prières journalières sont obligatoires ; ou dans cet autre (négation) : jeûner le jour de l'Âchoura[21] n'est pas obligatoire.
   Dans le second cas, le jugement est rationnel[22] (عقلي), comme lorsque nous disons (affirmons) : 10 n'est pas un nombre pair ; ou encore : 7 n'est pas un nombre pair ; ou encore : deux contraires ne peuvent se trouver réunis.
    Dans le troisième cas, le jugement est expérimental[23] (عادي) ; exemple : la potion d'oxymel[24] calme la bile ; ou bien : le pain azime[25] ne se digère pas vite.


    En outre le jugement expérimental (عادي) se subdivise en deux catégories :

    1°) le jugement expérimental de langage, comme ceux-ci : le sujet se met au nominatif ; le complément direct se met à l'accusatif, et autres règles de la langue ou de la grammaire ;
   2°) le jugement expérimental d'action, comme dans les deux exemples ci-dessus.


      Le jugement (لحُكْم), dans chacune de ses trois espèces : légal, rationnel et expérimental, se subdivise encore en deux catégories : il est intuitif (ضروري) ou discursif (نظري).

    1°) Le jugement intuitif[26] est celui dont l'affirmation ou la négation est perçue sans réflexion.
   2°) Le jugement discursif[27] est celui que l'esprit ne saisit ordinairement qu'après réflexion.

    Nous prononçons un jugement légal intuitif quand nous disons que la prière est obligatoire, et que l'adultère est illicite, etc. Exemples de jugement légal discursif : la stipulation d'un aliment sur le prix d'un aliment (que l'on vend) n'est pas licite ; le safran n'est pas usuraire.

    - Exemple de jugement rationnel intuitif : une même chose ne peut être niée et affirmée en même temps. Exemple du jugement rationnel discursif : 1 est le quart du dixième de 40.

   - Exemples du jugement expérimental intuitif : le feu brûle ; les vêtements couvrent la nudité, etc.
   - Des exemples de jugement expérimental discursif ont été donnés plus haut au sujet de l'oxymel et du pain azyme.

    La plupart des règles de l'art médical sont des jugements expérimentaux discursifs.

    Il y a intérêt à distinguer, en matière de jugement légal, entre le jugement intuitif et le jugement discursif, pour savoir quels sont les principes dont la négation constitue ou ne constitue pas la mécréance. Celui qui nie un point légal[28] connu intuitivement est un mécréant[29] ; au contraire, celui qui nie un point obscur, connu seulement de quelques personnes, n'est pas consi­déré comme un mécréant[30], dans l'opinion d'un grand nombre d’experts[31]. Et à Dieu le Très Haut le plein succès !   (à suivre)


[1] Senoussi, Senoussis, Senousi, Senousis ou Sanusi (Sanusi), Sanouçi. Chaikh Aboû ‘Abdoullâh Mouhammad Ibn Yoûçouf As-Sanouçi Al-Haçani Al-Mâliki (832-895), Imam et spécialiste de la jurisprudence malékite. Né en 832 à Tlemcen (Afrique du Nord) et décédé en 895 de l’Hégire. Célèbre pour ses traités sur la ‘Science du Monothéisme’.
[2] En arabe, saiyidouna - سَيٍّدنا. Nous l'avons écrit avec un s minuscule pour le différencier, dans notre langue, avec le mot Seigneur, rabb. On pourrait dire aussi : sieur, chef, guide. En Afrique du Nord terme très usité dans la langue courante berbère, arabe, etc. : Sidna. Se dit du prophète ou un membre ou descendant de sa famille. Dans les langues de l'Asie, on emploie un autre terme : Maoulana (مَوْلَانَا) Hazrat, etc. Tout cela étant bien sûr que des titres, des marques de respect envers le Sceau de la Prophétie (sur lui Prière et Paix !) dans ces langues étrangères notamment d’Asie comme signalé. Les gens du Salafisme ont en horreur ces appellatifs. Pourtant, n’a-t-on pas dit et concernant le fils de Zacharie : (وسَيِّدا) : guide, chef… (Coran III 39) ?
[3] En arabe, mouqaddimât - المُقَدِّمَات. 1. Prolégomènes. Notions préliminaires à l’étude d’une science, en l’occurrence ici la ‘Science du Monothéisme’.
[4] En arabe, maoula - المَوْلى. Le divin Créateur est le Suzerain, notre Seigneur, notre Secoureur contre les ennemis, notre Connaissant immédiat des actions.
[5] Concevoir. 1. En arabe, (idrak - إِدْرَاكٌ), perception de, connaissance. Faculté de saisir, de comprendre. 2. On a dit : (idrâk) la compréhension, l’aperception. Al-Jurjânî : « 1. C’est comprendre une chose entièrement (kamâl). 2. C’est l’actualisation (ḫouçoûl) de la forme (çoûra) (d’une chose) dans l’âme logique ( nafs nâṭiqa). 3. C’est la représentation (tamṭîl) de la réalité d’une chose sans jugement (ḫoukm) ni négatif (nafy) ni positif (iṭbât) à son sujet qu’on désigne alors par le terme : taçawwour, conception ou représentation. Avec un jugement négatif ou possitif on l’appelle assentiment (taçdîq). » (V. Le Livre des Définitions. Al-Jurjânî. Edit. Albouraq).
   3. Conceptualisme. Le conceptualisme est une théorie philosophique selon laquelle un concept (idée générale ou abstraite) est un objet mental, et uniquement cela. Un concept (idée de rose, de rouge) est distinct des choses auxquelles il peut s'appliquer (une rose rouge concrète), ce qui oppose le conceptualisme aux théories dites réalismes (réalisme des idées ou des universaux) telles que le platonisme. Un concept est aussi distinct des mots ("rose", "rouge") qui signifient ce concept, ce qui sépare le conceptualisme du nominalisme.
Autrement dit, les idées générales n'existent pas de façon absolue, en particulier elles n'existent pas antérieurement aux choses et n'en sont pas l'essence. Ce sont des constructions de l'esprit. Pourtant ce ne sont pas seulement des sons, des noms, car elles ont une réalité mentale, intellectuelle. (fr.wikipedia.org)
4. Liens. Lire… ; Lire… ; Lire ; Lire ; Lire… ; Lire…
[6] Ou l'infirmer. 1. Aller à l’encontre de, réfuter, démentir (qqch). 2. Droit. Déclarer nul. Infirmer un jugement. 3. Rappelons que notre culte est étroitement lié avec la Loi divine. D'où la mention nécessaire de certaines définitions.
[7] idrâk. Conception. 1. Action, façon de concevoir une idée, création de l’imagination. 2. Faculté de saisir, de comprendre. 3. Dogme nazarénien : Immaculée Conception : dogme selon lequel la mère du fils de Marie a été préservée du péché originel. ination. Conception originale. 4. Syn. idée, opinion.
[8] En arabe, istilâhan - الاِصْطِلاَح : idiome, mot technique, conventionnel.
[9] On a dit : 1. En arabe, (taçawour - تصوُّراُ). Ainsi, on se représente une image, une idée. 2. La représentation, la conception. Al-Jurjânî : « 1. C’est la réalisation de la forme d’une chose dans l’intelligence (‘aql - عقل - l’intellect, la raison – perception intellectuelle). 2. c’est la compréhension d’une chose en soi (mâhiyya = quiddité) sans porter de jugement sur elle, ni négatif ni positif. » (Op. cit.).
[10] Arabe = (الحُدُوث). On a dit : le commencement d’être, l’actualisation, la production.  Al-Jurjânî : « Ce terme désigne la venue à l’existence  d’une chose (woujoud alchay) alors qu’elle n’existait pas.
   (الحُدُوث الذاتي) : L’actualisation par nécessité d’essence ou par une essence. C’est lorsqu’une chose a besoin (mouftakir) d’une autre pour exister. (Op. cit.).
[11] Existence. 1. Fait d’être, d’exister. 2. Philosophie. L’existence: la réalité de l’être (par oppos. à essence). 3. Existentiel, elle. Qui ressortit à l’existence en tant que réalité vécue. 4. Existence. Mot conventionnel. Le mot ex-ister signifie être à partir de… Or Dieu ne tient l’être que de Lui-même. 5. PHILOS. Surgir du néant ou avoir une cause (par exemple Dieu) :
1. Parfois on fait signifier au mot exister la même chose qu'au mot être, et parfois au mot être la même chose qu'au mot exister. Le mot exister signifie par lui-même qu'une chose a une consistance à partir de, c'est-à-dire à partir d'autre chose. Il s'agira de savoir à partir de quoi ce qui existe a son existence : à partir du néant, comme le pense Heidegger, à partir de causes, comme le pensaient les scolastiques. J. Wahl, Traité de métaphysique,Paris, Payot, 1968, pp. 547-548. (cnrtl.f)
6. Existentialisme. Philosophie. Mouvement philosophique moderne, ensemble de doctrines qui ont en commun le fait de placer au point de départ de leur réflexion l’existence vécue de l’individu, de l’homme dans le monde, et la primauté de l’existence sur l’essence. « L’existentialisme est un humanisme » (J.-P. Sartre).
[12] En arabe, (التَصْديِق). On a dit : L’assentissement, la sincère adhésion. Al-Jurjânî : « C’est que tu mettes en harmonie par ton choix (ikhtiyâr) ; la conformité (siqq) [de la pensée] avec ce qui est prononcé. » (Op. cit.).
 En droit : homologation : Approbation judiciaire, administrative. 2. Assentiment, authentication, etc.
[13] Arabe, (ḫoukm - الحُكْم). 1. Le jugement. la règle, le principe, l'ordre, la norme, la sagesse, la sage décision. . Al-Jurjânî :
1- Le jugement est la relation (isnâd) qui lie une chose à une autre en mode affirmatif (ijâb) ou négatif (salb). Si ces deux modes n'existent pas. il s’agit d'une relation conditionnelle (nisba taqyidiyya).
2- L’ordre consiste à mettre une chose à sa place (maoudi’).
3- La décision sage est le fait d'avoir une finalité ou issue positive (‘aqiba maḫmouda).
2. Le statut légal (الحُكْم الشَرْعي). Al-Jurjânî : C’est l'expression de la norme (ḫoukm) divine en étroite relation avec le comportement des êtres qui s’y trouvent assujettis. (Op. cit.).
[14] Litt. : les univers, les mondes (العَوَالِم).
[15] En arabe, hadithah (العَوَالِم حَادِثَة). Adventice. 1. L'univers est une production du divin Créateur. C'est Lui qui l'a suscité, existencié, fait naître, créé, tiré du néant. 2. En Philosophie : idées adventices, qui viennent des sens, par opposition aux idées innées. 3. Liens. Lire… ; Lire…
[16] En arabe, qidam (قِدَم). Bible. L'ancienneté, l’Ancien, l'Ancien des jours (en parlant de Dieu). L'Iman Sénoussi nomme le contingent djaïz, par opposition à wadjib, tandis que le houdoûth, l'advencité, s'oppose au qidam, l'ancienneté ou l'éternité dans le passé, le Primordial.
  En arabe, qidam (قِدَم), hébreu, qadoum. On a dit : Le Primordial, le Préexistant, l’Antérieur, l’Éternel. Al-Jurjânî :
Ce terme s’applique à l’Existant (maoujoûd) dont l’Existence (woujoûd) ne procède pas d’un autre. C’est le Primordial par soi (qadîm bi-al-ḏât).
C’est aussi l'Existant dont l’Existence n’est pas précédée par le non-être (‘adam). Ainsi considéré, Il est l’Antérieur par rapport au temps (zamân).
Le Primordial par essence s’oppose à l’adventice en soi (mouḩdaṭ bi-al-ḏâtî) dont l'existence procède d'un autre, comme l’Antérieur dans le temps s’oppose à l'être adventice dans le temps.
Il est celui dont la non-existence précède l'existence selon une antériorité temporelle.
Tout être antérieur par soi l'est aussi par cette succession temporelle, mais inversement, tout être antérieur dans le temps n’est pas antérieur par soi.
Le primordial par soi est donc plus restreint que l’antérieur dans le temps, alors que l’adventice en soi (ḫâdiṯ bi-al-ḏât) est plus général que l’adventice dans le temps. En effet, l’opposé du plus particulier est plus général que l'opposé du plus général. Dans le même ordre d'idée, le contraire (naqîḏ) du plus général par rapport à une chose inconditionnée est plus particulier que le contraire du plus particulier.
L’Éternel, dit-on, est Celui dont l'acte qui donne l'existence à l'être adventice n’a pas de commencement, alors que celui-ci en a nécessairement un.
L’Existant est Celui qui a l'Être immuable (kâïn ṯâbit), tandis que l’être en état de privation ou être potentiel (ma’doum) lui reste opposé ('idd).
L‘Éternel, selon d’autres, est Celui qui n'a ni premier (awwal), ni dernier (âkhar). (Op. cit.).
[17] Soit, Il est Riche se passant de Sa création. Il pourvoit à la subsistance et n'est pas pourvu, Il nourrit et n'est pas nourrit. Il protège et n'est pas protégé. Il a créé ce qu'Il a tiré du néant, non pas pour en tirer un profit, ni pour éviter un mal, ni pour un motif qui L'y aurait poussé, ni à cause d'une pensée qui Lui serait venue, mais par une Volonté pure des modifications contingentes. Il est le seul à détenir le pouvoir de produire les essences, de dévoiler le mal, de faire cesser l'épreuve, de transformer les essences et de modifier les états. Il fait arriver ce qu'Il a prédestiné au moment qu'Il a fixé et nul ne l'aide à diriger Son royaume.
[18] En arabe, ḫoukm, décision, sentence, jugement, pouvoir. pl. ahkâm, règle, disposition, statut, loi. 2. jugement. Droit civil. Décision rendue par les tribunaux du premier degré (par oppos. aux arrêts des cours d’appel et de la Cour de cassation). 3. Faculté de juger, d’apprécier les choses avec discernement. Manquer de jugement. 4. Logique : Fonction ou acte de l’esprit consistant à affirmer ou à nier une existence ou un rapport. 5. Ce mot (jugement) ne fait pas partie du vocabulaire du monde se réclamant et se disant, à tort, gens du Salafisme. Groupe déviant et secte du monde islamique.
[19] Classement inconnu des gens du Salafisme.
[20] Soit, issu du Coran et de la Tradition.
[21] Soit, le dixième jour du premier mois lunaire, appelé en arabe : mouharram.
[22] Soit, fondé sur la raison - العقلي.
[23] En arabe, â'dy - عادي. Coutumier, commun, courant.
[24] Potion composée de vinaigre et de miel.
[25] Pain sans levain. Pain de certains pays : Asie, Afrique, Péninsule Arabique, du peuple hébreu, etc.
[26] Soit, en arabe : daroury - ضروري. Avec un dâd (ض).
[27] Soit, en arabe : nazary - نظري. Discursif, ive adj. 1. Logique : Qui procède par le raisonnement ou repose sur lui. La déduction est un procédé discursif. ­ Connaissance discursive, par oppos. à connaissance intuitive ou directe. 3. Axiome : Proposition générale reçue et acceptée comme vraie sans démonstration. Tout système d’axiomes cohérents possède un modèle. (En philosophie, le postulat se distingue de l’axiome, le premier pouvant être mis en doute alors que le second doit être accepté comme vrai.) / Par ext. Principe posé a priori. L’axiome selon lequel il n’y a plus de saison.  (Op. cit.).
[28] Concernant la Loi.
[29] On attribue, chez les Hommes de Loi, à certains principes religieux, tels que la reconnaissance de l'Unicité divine et l'obligation de la Prière, le même caractère d'évidence et de certitude qu'aux vérités nécessaires. Ce sont des axiomes dogmatiques ou règles que l'on ne peut méconnaître ou ignorer sans tomber sous le coup de la Loi. Secundo : on remarque ici que la religion divine forme un tout. Elle comprend deux parties intimement liées et indissociables, qui sont :
   1°) les Croyances : croire en l'Unicité divine, en Ses anges, Ses Livres (Bible (primitive) + Coran), Ses messagers de Adam à Mohammad, (en incluant nécessairement les prophètes comme : Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob, Mochè, David, Salomon, Ichoua (Jésus), Zacharie et son fils (sur eux la Paix !), etc.), au Paradis éternel, au Feu éternel, à la Prédestination du bien et du mal, etc. ; lesquelles croyances sont immuables depuis la fondation du monde.
   2°) la Loi. Le premier à la recevoir fut Adam (sur lui la Paix !). Il est important de croire qu'au fil des siècles, celle-ci peut être changée, modifiée, assouplie, abolie.
   Point de vue biblique. Le monde toranique n’accepte aucune modification de la loi toranique. Talmudique ou rabbinique. Les gens de la Synagogue, à travers leurs ouvrages : Talmud de Jérusalem et celui de Babylone ; s’accordent le droit de changer ou de modifier leurs lois religieuses comme bon leur semble !
   Les gens de l’Évangile. La Loi évangélique (primitive) a changée voir modifiée considérablement certaines lois de la Thora. Paul jugera et déclarera publiquement que les lois toraniques ne concernent que les gens de la Torah. Ce qui est contraire à l’esprit et à la lettre de l’enseignement évangélique du prophète et messager du Nom, Allaha, le Messie fils de Marie et du fils de Zacharie (sur eux la Paix !). A travers Paul, les gens de l’Évangile opteront donc pour la reconduction du droit romain, grec, alexandrin, etc., de l’époque pour juger leurs communautés ou nations à travers le monde. Ses adeptes opteront pour le droit et la loi d’essence humaine. Ils délaisseront à tout jamais le droit et la loi d’essence divine, révélée.
   Coran. Les lois coraniques abolissent, elles, les lois bibliques.
   La Loi divine englobe le fonctionnement de l'ensemble des activités journalières de l'humain. Elle règle et administre sa vie. Elle se veut juste, équitable, persuasive, dissuasive et non contraignante ou un fardeau pour l'homme. Et c’est à travers elle que le divin Créateur et Législateur s’est fait connaître. Et c’est à travers elle qu’Il jugera la Communauté mohammadienne au Jour des Comptes. Quant aux gens de la Bible, ils seront jugés à travers leurs Livres respectifs révélés à leurs prophètes (Torah + Évangile).
[30] Remarque importante.
[31] Experts en la matière, du droit.


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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17/09/16 .