Croyances | LE JUGEMENT LÉGAL, EXPÉRIMENTAL, RATIONNEL. |
La science du Monothéisme |
Africa. Savants de la "Science du Monothéisme" (علم التوحيد) en terre d'Afrique. Les Prolégomènes de l'Imam Sénoussi. Au nom de Dieu, Que Prière et Paix soient sur notre seigneur et maître Mohammad, sa famille et ses compagnons. Prélude. Parmi les grands savants de la "Science du Monothéisme", les Savants de l'Islam traditionnel de rappeler et de mentionner le nom de l'Imam Sénoussi (رحمه الله)
. Imam d'Afrique du Nord mais très peu connu par ses habitants à notre
époque. Ceux-ci étant, pour bon nombre de Savants, plus versé et tourné
vers le Salafisme (السلفية)
et ses ramifications. Idem pour les diasporas vivants en terre biblique
d'Europe ou d'ailleurs. Le Salafisme ne symbolise-t-il pas pour bon
nombre d'entre eux et à leurs yeux le vrai islam ? Cette secte et ce
groupe déviant de faire des ravages au sein du monde arabe, et par
ricochet le monde islamique. Et au monde biblique (toranique &
évangélique), comme mentionné, de soutenir toute secte et tout groupe
déviant au détriment de l'Islam traditionnel. Ceci depuis l'apparition
de l'Islam dans le monde.
Le Maître juriste et savant, homme de grande valeur, le saint, Aboû Abd Allah fils de Youssouf Alsénoussi[1] (que Dieu lui fasse miséricorde !) a dit : Et après : Le Maître a dit : Je me propose de donner, dans ce petit livret, un commentaire abrégé de mes Prolégomènes[3]. Par la grâce de Dieu (Pureté à Lui !), je Lui demande l'aptitude dans la vérité, la récompense dans les actions. Il est le Suzerain[4], le Généreux, le Puissant qui crée ce qu'Il veut, et selon Son choix ! IThème : le jugement est l'affirmation ou la négation d'une chose.Exposé : Quand on conçoit[5] une chose parmi les choses, ou bien on se donne le sens simple de cette chose, sans l'affirmer, ni la nier[6] ; cette conception[7] se nomme alors, technologiquement[8], « représentation[9] » ; nous concevons, par exemple, la notion d'adventicité[10] (الحُدُوث) comme étant l'existence[11] qui succède à la non-existence, sans attribuer cette notion à une chose, et sans l'en exclure ; ou bien on conçoit, en outre de cette première notion, qu'elle existe ou qu'elle n'existe pas dans une chose, et cette conception se nomme alors technologiquement « approbation[12] » (taçdiqan - تَصْديِقاُ), ou aussi jugement[13] (hokman - حُكٌما) ; ainsi, après avoir conçu l'idée d'adventicité, nous l'affirmons de l'univers[14], c'est-à-dire de tout ce qui n'est pas Dieu le Béni et Très Haut ; et nous disons : l'univers est adventice[15] ; ou bien nous écartons cette notion de Celui qui est nécessairement l’Antérieur[16] [dans le passé - قِدَم], c'est‑à‑dire de Dieu, et nous disons Dieu n'est pas adventice[17]. II Thème : Le jugement se divise en trois espèces : légal, expérimental et rationnel.Exposé : C'est-à-dire que le jugement (لحُكْم), qui est l'affirmation ou la négation d'une chose, peut être de trois espèces différentes[19], qui sont celles mentionnées dans le texte. En effet, l'affirmation ou la négation que contient le jugement ou bien s'appuie sur la Loi légale[20] (1er cas), de telle sorte qu'il est impossible de la puiser ailleurs que dans cette loi ; ou bien ne s'appuie pas sur la loi. Dans la seconde hypothèse, ou bien la raison suffit pour saisir ce jugement (2ème cas), sans avoir besoin d'une répétition ou d'une expérimentation de la chose jugée ; ou bien elle ne suffit pas (3ème cas). Dans le premier cas, le jugement légal (شرعي), rattaché à la Loi divine, comme dans cet exemple (ou affirmation) : les cinq prières journalières sont obligatoires ; ou dans cet autre (négation) : jeûner le jour de l'Âchoura[21] n'est pas obligatoire. En outre le jugement expérimental (عادي) se subdivise en deux catégories : 1°) le jugement expérimental de langage, comme ceux-ci : le sujet se met au nominatif ; le complément direct se met à l'accusatif, et autres règles de la langue ou de la grammaire ; Le jugement (لحُكْم), dans chacune de ses trois espèces : légal, rationnel et expérimental, se subdivise encore en deux catégories : il est intuitif (ضروري) ou discursif (نظري). 1°) Le jugement intuitif[26] est celui dont l'affirmation ou la négation est perçue sans réflexion. Nous prononçons un jugement légal intuitif quand nous disons que la prière est obligatoire, et que l'adultère est illicite, etc. Exemples de jugement légal discursif : la stipulation d'un aliment sur le prix d'un aliment (que l'on vend) n'est pas licite ; le safran n'est pas usuraire. - Exemple de jugement rationnel intuitif : une même chose ne peut être niée et affirmée en même temps. Exemple du jugement rationnel discursif : 1 est le quart du dixième de 40. - Exemples du jugement expérimental intuitif : le feu brûle ; les vêtements couvrent la nudité, etc. La plupart des règles de l'art médical sont des jugements expérimentaux discursifs. Il y a intérêt à distinguer, en matière de jugement légal, entre le jugement intuitif et le jugement discursif, pour savoir quels sont les principes dont la négation constitue ou ne constitue pas la mécréance. Celui qui nie un point légal[28] connu intuitivement est un mécréant[29] ; au contraire, celui qui nie un point obscur, connu seulement de quelques personnes, n'est pas considéré comme un mécréant[30], dans l'opinion d'un grand nombre d’experts[31]. Et à Dieu le Très Haut le plein succès ! (à suivre) [1] Senoussi, Senoussis, Senousi, Senousis ou Sanusi (Sanusi), Sanouçi. Chaikh Aboû ‘Abdoullâh Mouhammad Ibn Yoûçouf As-Sanouçi Al-Haçani Al-Mâliki (832-895), Imam et spécialiste de la jurisprudence malékite. Né en 832 à Tlemcen (Afrique du Nord) et décédé en 895 de l’Hégire. Célèbre pour ses traités sur la ‘Science du Monothéisme’. Point de divinité, de dieu que Dieu ! *Droits de reproduction et de diffusion réservés ; © Le Carrefour de l’Islam
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