Croyances

COSMOLOGIE, CRÉATION, UNIVERS. 

Selon les Écritures.

Au nom de DIEU, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée !


La Torah originelle et ses textes originaux, face au monde biblique (toranique & évangélique). Leurs contradictions dévoilées.


   Point de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les Prophètes et Messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].

   Suite page 3

   Cosmologie. Composition de l’Univers.

  
Nous avons vu qu’il fut dit et écrit dans la Torah [originelle][5] :

“Or [il est écrit] au Livre Premier de la Torah que le principe de la création est une substance que créa Dieu le Très Haut ; ensuite il la regarda d’un regard imposant : ses parties se liquéfièrent et elle devint de l’eau ; puis il s’éleva de l’eau une vapeur semblable à de la fumée et Dieu en créa les cieux ; puis il apparut sur la surface de l’eau une écume semblable à l’écume de la mer et Dieu créa la terre, qu’il fixa ensuite au moyen des montagnes.”

De l’ancien français esmeragde puis esmeralde (XIIe s.), emprunté via le latin smaragdus au grec ancien σμάραγδος smáragdos, μάραγδος máragdos.


Emeraude de Colonbie


Emeraude du Kenia

   Question : Où peut-on trouver pareils propos ? La réponse : A travers certains commentateurs coraniques dont l’Imam Razi[6]Qu’on en juge :

Razi 68 1 : …Dans une autre information : La première [chose] que Dieu a créé est une substance[7] ; ensuite Il la regarda d’un regard imposant : elle se liquéfia puis entra en ébullition. D’elle s’éleva une fumée et une écume et Il créa alors de la fumée les cieux et de l’écume la terre. (…)

De cette substance (جوهرة) sera l’origine des (choses) créées.

وفي خبر آخر أول ما خلق الله تعالى جوهرة فنظر إليها بعين الهيبة فذابت وتسخنت فارتفع منها دخان وزبد فخلق من الدخان السموات ومن الزبد الأرض،

... وتلك الجوهرة التي هي أصل المخلوقات * تفسير مفاتيح الغيب ، التفسير الكبير/ الرازي

   Décryptage.

  
Quel enseignement peut-on tirer de ce qui vient d’être dit ? Nous dirons : Premièrement : Une certaine similitude existe entre ce qu’a été dit dans le livre de Shahrastani et d’autres commentateurs du monde coranique.
   Deuxièmement : Selon Thalès : ἐκ τοῦ ὕδατός φησι συνεστάναι πάντα (« L'eau est la cause matérielle de toutes choses ») et on a dit : “La philosophie de la nature de Thalès, connue surtout grâce à Aristote (qui la tient lui-même de sources intermédiaires8]), fait de l'eau le principe matériel (αρχή : arche) explicatif de l'univers, d'où procèdent les autres éléments : air, feu et terre. Accordant une vitalité à cette matière unique et universelle, il estime que l'eau est le principe de toutes choses, que la terre n’est que de l’eau condensée, l’air de l’eau raréfiée, et qu’en dernière analyse tout se résout en eau. Aristote résume ainsi la pensée de Thalès et la prépondérance donnée à l'eau au sein de celle-ci.” (Op. cit.)
   L’exégèse coranique de rejoindre ici son avis en y ajoutant toutefois un élément peu mentionné mais combien important : la lumière !
   Troisièmement : Ne pas oublier de mentionner, au passage, que la « substance » (جوهرة) créée par le divin Créateur serait (sera), selon cette théorie, l’origine de toute chose créée. Que le divin Créateur l’a produit du néant absolu. C’est-à-dire à partir de là, de faire passer le monde et ce qu’il contient, de la non existence à l’existence. N’en déplaise aux critiques, aux ergoteurs, aux adversaires et opposants de la Religion divine : la Soumission !
   Quatrièmement : Et loin de nous, au passage, les croyances et l’exégèse du monde toranique sur la création de certains éléments. Qu’on en juge[9] :

   “Dans les Aphorismes célèbres de Rabbi Eliezer le Grand, connus sous le titre de Pirké Rabbi Eliezer, j'ai vu un passage tel que je n'en ai jamais vu de plus étrange dans les discours d'aucun de ceux qui suivent la loi de Moïse, notre maître. Ecoute en quels termes il s'exprime : « D'où furent créés les cieux ? Il (Dieu) prit de la lumière[10] de son vêtement[11] et l'étendit comme un drap ; et de là les cieux allèrent se déployant, ainsi qu'il a été dit : Il s'enveloppe de lumière comme d'un vêtement, il étend les cieux comme un tapis[12] (Ps. CIV, 2)[13]. — D'où fut créée la terre ? Il prit de la neige de dessous le trône de sa gloire[14] et la lança, ainsi qu'il a été dit : Car à la neige il dit : sois terre[15] (Job, XXXVII, 6). » — Tels sont les termes du passage en question. Puissé-je savoir ce que croyait ce sage ! Croyait-il peut-être qu'il est inadmissible qu'une chose soit produite du néant et qu'il faut nécessairement une matière de laquelle soit formé tout ce qui naît ? Et est-ce pour cela qu'il cherchait pour le ciel et la terre (la matière) d'où ils avaient été créés ? Mais, de quelque manière qu'on comprenne sa réponse, on devra nécessairement lui demander : « D'où a été créée la lumière de son vêtement ? D'où a été créée la neige qui est sous le trône de la gloire ? D'où a été créé ce trône lui-même ? » — Que si, par la lumière de son vêtement, il avait voulu indiquer quelque chose d'incréé, et que de même (selon lui) le trône de la gloire fût incréé, ce serait là (une opinion) bien répréhensible ; car il aurait alors affirmé l'éternité du monde[16], tout au moins dans le sens de l'opinion de Platon[17]. Pour ce qui est du trône de la gloire, les docteurs disent expressément qu'il est une des choses créées, quoiqu'ils s'expriment d'une manière singulière (en disant) qu'il a été créé avant la création du monde[18]. Quant aux textes des livres (sacrés), ils ne parlent point de création à son égard[19], à l'exception de ces paroles de David[20] : L'Éternel a érigé son trône dans les cieux (Ps. CIII, 19) ; mais c'est un passage qui prête beaucoup à l'interprétation allégorique (3). Ce que le texte déclare expressément, c'est sa durée éternelle: Toi, Eternel, tu résides éternellement, ton trône (reste) de génération en génération (Lament., V, 19). — Si donc R. Eliézer avait admis l'éternité du trône, celui-ci ne pourrait désigner qu'un attribut de Dieu et non pas un corps créé, mais, comment alors serait-il possible que quelque chose fût né d'un attribut ? — Mais ce qu'il y a de plus étonnant, c'est l'expression la lumière de son vêtement[21].”

   En somme, c'est là un passage qui trouble très fort le théologien, homme de science, dans sa foi. Je ne saurais en donner une interprétation suffisante, et je ne t'en ai parlé que pour que tu ne te laisses pas induire en erreur; mais, quoi qu'il en soit, il (l'auteur) nous a rendu par là un grand service, en disant clairement que la matière du ciel est une autre que celle de la terre et que ce sont deux matières bien distinctes. L'une, à cause de son élévation et de sa majesté, est attribuée à Dieu et vient de la lumière de son vêtement[22] ; l'autre, éloignée de la lumière et de la splendeur de Dieu, est la matière inférieure, qu'on fait venir de la neige qui est sous le trône de la gloire[23]. — C'est là ce qui m'a amené à interpréter les paroles du Pentateuque Et sous ses pieds il y avait comme un ouvrage de la blancheur du saphir[24] (Exode, XXIV, 10), dans ce sens : qu'ils perçurent, dans cette vision prophétique, la véritable condition de la matière première inférieure ; car Onkelos, comme je te l'ai expliqué, considère (les mots) ses pieds comme se rapportant au trône, ce qui indique clairement que ce blanc, qui était sous le trône, est la matière terrestre[25]. Rabbi Eliézer a donc répété la même chose, en s'exprimant plus clairement, à savoir, qu'il y a deux matières, une supérieure et une inférieure, et que la matière de toute chose n'est point une seule[26]. C'est là un grand mystère, et il ne faut pas dédaigner ce que les plus grands docteurs d'Israël en ont révélé ; car c'est un des mystères de l'Être, et un des secrets de la Torâ. Dans le Beréschith Rabbâ on lit : « R. Eliézer dit: la création de tout ce qui est dans les cieux vient des cieux, et la création de tout ce qui appartient à la terre vient de la terre)[27]. » Remarque bien comme ce docteur dit clairement que tout ce qui appartient à la terre, c'est-à-dire tout ce qui est au-dessous de la sphère de la lune, a une seule matière commune, et que la matière des cieux et de tout ce qui s'y trouve est une autre, distincte de la première[28]. Dans ses Âphorismes, il ajoute ce trait nouveau, concernant la majesté de l'une de ces matières, voisine de Dieu, ainsi que la défectuosité de l'autre et son espace circonscrit. Il faut te pénétrer de cela.” [Explicit].

   Nous savons tous que Maimonide est une référence pour le monde toranique, en général. Il reste pourtant et avant tout un philosophe[29]. Toutefois, il sera habilement manier le verbe pour présenter ses argumentations et théories à ses frères en religion, pour tromper son monde, note l’observateur. Bon nombre de gens de la Synagogue et de la Torah se réclament-ils pas de lui, de son enseignement à travers le monde toranique ? Et ceci jusqu’à nos jours. On peut s’étonner également comment un homme de son rang puisse croire à de nombreuses fables des rabbanim de l’Antiquité comme La doctrine du manteau. De même, sa croyance que : le Maasé Bereschit équivaut à la physique du Philosophe, et que le Maasé Mercaba est (soit) la science métaphysique !? En vérité, combien le Saint et Seigneur d’Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu’ils décrivent et Lui associent !

   Conclusion.

 
Nous savons tous que personne n’a assisté à la création des cieux et de la terre, et l’Auteur est un dieu Un, Unique. Il est Un dans Son essence[30], Un dans Ses noms, Un dans Ses attributs, Un dans Ses actions, Un dans Son Royaume, Un dans Son héritage ! Alors pourquoi ergoter, supputer ? Et l’interprétation des Écritures ne doit pas nous faire tomber dans l’Éternité du monde, de toute chose créée. Ainsi, on ne peut mettre sur un même plan d’égalité  : l’Éternité divine et l’éternité du monde ?    (à suivre)

   Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu’Il aime et agrée !


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Évangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Il est évident que le monde biblique (toranique & évangélique) se gardera bien de reconnaître pareille parole ! Les apocryphes du monde coranique ne les intéressant point, note l’observateur ! Nous croyons, certes, mais uniquement à nos données, s’entend-on dire !
[6] D’autres commentateurs rapportent également ces paroles de la Torah.
[7] En arabe, djaouhar (جوهرة).
[8] Kirk, Raven et Schofield 1995, p. 94.
[9] V. LE GUIDE DES ÉGARÉS TRAITÉ DE THÉOLOGIE ET DE PHILOSOPHIE par Moïse ben Maimoun Maimonide traduction par S. Munk. PARIS chez A. FRANCK, Librairie rue RICHELIEU, 67. 1856.
[10] Les cieux ne peuvent être créés à partie de la lumière. Ce rôle reviendra à Ses anges. Pour les cieux, on parlera plutôt de la fumée (Coran XLI 11 ; XLIV 10). Ce qui étonne, au passage, bon nombre de gens qui la découvrent d’entre les gens de la Bible (toranique & évangélique : croyants & incroyants). Pareil fait étant inexistant dans la Torah, la Bible.
[11] Cette façon de s’exprimer est incompatible avec Sa dignité, Sa divinité et Sa Seigneurie !
[12] Ce qui signifie que Dieu et le monde créé ne font qu’un !
[13] On a dit : La doctrine du manteau dérive directement d’un verset biblique, Ps 104, 2 : « Tu te revêts de la lumière comme un manteau, tu déploies les cieux comme une tente. » La deuxième partie du verset, sur le déploiement des cieux, fait référence aux débuts de la création. La création du ciel (et de la terre) aurait donc été opérée à partir de la lumière d’un mystérieux manteau, dont parle la première partie du verset :
« Rabbi Shim‘on ben Yehoṣadaq demanda à Rabbi Shemu’el bar Naḥmani en lui disant : Parce que j’ai entendu sur toi que tu es un maître dans la aggada, (dis-moi) d’où la lumière a été créée ? Il lui répondit : (Cela nous) enseigne que le Saint, béni soit-Il, s’est enveloppé en elle comme dans un manteau et il a fait briller l’éclat de sa splendeur (hibhiq ziw hadaro) d’une extrémité du monde à l’autre. Il la lui a dite (cette tradition) dans un murmure. Il lui dit (alors) : Il y a un verset explicite (à ce sujet) : “Tu te revêts de la lumière comme un manteau” (Ps 104, 2) et toi, tu me (la) dis dans un murmure, c’est étonnant ! Il répondit : De même que je l’ai entendue dans un murmure, de même je te la dis dans un murmure. » (N.d.T. : Bereshit Rabba, 3, 4, ms de Vatican 60. Voir les études de Victor Aptowitzer, « Zur Kosmologie der Aggada. Licht als Urstoff », Monatsschrift für Geschichte und Wissenschaft des Judentums, 1928, p. 363370 et Alexander Altmann, « A Note on the Rabbinic Doctrine of Creation », Journal for Jewish Studies, 7, 1956, p. 195206.)
   Remarque : De la racine HaWada (=venir à résipiscence, parler à voix basse, devenir yéhudi [juif]…” [Dic. Kasimirski]. Selon l’exégète toranique : La création du ciel (et de la terre) aurait donc été opérée à partir de la lumière d’un mystérieux manteau… Ici, on voulait parler, sans doute, de guidée, de « guidance » ; mais la censure et la corruption des Écritures a donné une liberté de langage à l’exégète toranique, biblique. Et ce qu’il dit vient plus de son imagination que de la Torah ou des Prophètes.
[14] Dans l’exégèse, on trouve, dit-on, l’indication de la relation entre le Trône porté sur l’eau, l’eau étant au-dessus de l’air… Le Trône divin est supporté par l’eau gelée. Les porteurs du Trône sont a son service dans l’exaltation et la glorification. Cette eau gelée se trouve sur l’air froid…
   La neige est-elle plus solide que la glace ? Neige et glace étant toutes deux des créations du divin Créateur, des choses créées…
[15] Propos attribués à Job mais qui ont subi l’altération, la censure.
[16] N.d.T.: L’auteur veut dire que R. Eliézer, dans ce cas,  aurait affirmé l'éternité de la matière première, qu'il désignerait allégoriquement par la lumière de son vêtement et par la neige de dessous le trône de la gloire.
[17] N.d.T.: Littéralement: Si ce n’est que ce serait selon l'opinion de Platon ; c'est-à-dire : il aurait affirmé l'éternité de la matière, quoique dans un sens qui n'est pas aussi contraire à la religion que l'est l'opinion d'Aristote. Voy. ci-dessus, chap. XIII, deuxième opinion.
   Notons que l’éternité du monde se retrouve dans certaines branches d’un groupe déviant, de la secte du Salafisme, à travers notamment des taymiyites. V.  ibn Taymiya, le kurde : Lire… ; Lire…
   Enfin, les vocables « trône » et « char » (bibliques) sont tous deux un sujet de verse et de controverse au sein du monde toranique. Lire…
[18] N.d.T.: Les anciens rabbins énumèrent sept choses créées avant la création du monde et au nombre desquelles se trouve le trône de la gloire. Voy. Beréschîth rabbâ, sect. 1, (fol. 1, col 2); Talmud de Babylone, Pesa'hîm, fol. 54 a; Nedarîm, fol. 39 b. Cf. le Khozari, liv. III, § 73, et le 'Akédâ, chap. 101.
   Nous dirons : Le Trône est absent de la Torah, mentionné dans le texte coranique. On le retrouve toutefois dans la Bible, et à travers les prophètes dont Ézéchiel et l’Apocalypse/Révélation.
   On a dit : Dans la littérature rabbinique, il est fait mention du trône de miséricorde et du trône de justice, qui expriment les différents attributs de D. Lorsque D. « voit que le monde mérite d’être détruit, il se lève du trône de justice et s’assoit sur le trône de miséricorde » (AZ36). (Dic. du Judaïsme. Edit. CERF/ROBERT LAFFONT.).
   Le dieu du monde toranique a donc à sa disposition plusieurs trônes. Mais dirons-nous : Le dieu des rabbanim est-il une divinité au sens propre du mot ou une créature humaine, un humain : demi-dieu demi-homme ? Mystère insondable, clame l’écho !
   Le trône est éternel ou est une créature, une création ? A la lumière de ce qui vient d’être énoncé, la question au sein des rabbanim reste posée !
[19] Si on avait pas censuré le texte toranique de ce que nous avons rapporté plus haut, on aurait eu un élément de réponse adéquate à de nombreuses questions posées sur la création du ciel et de la terre.
[20] Le texte toranique a été épuré, sanctionné, censuré… par les ancêtres (Anciens) du monde du yéhudisme. En agissant ainsi, un lourd handicap sera de mise au sein du monde toranique, pour les Nouveaux. Handicap qu’ils ne pourront jamais surmonter !
   Quant au Livre donné à David (sur lui la Paix !), il ne faut pas oublier qu’il n’est pas un Livre divin pour les gens de la Synagogue et de la Torah. Pour eux, David et son fils ne sont pas des prophètes rois des Fils d’Israël ; ils étaient simplement des rois des Fils d’Israël… Et, le Psautier (ou les Psaumes) sera rédigé par 9 personnes au moins ! Ce livre sera donc rangé parmi les hagiographes (les Ketouvim כתובים), il ne sera jamais reconnu comme un Livre révélé à David (sur lui la Paix !), divin. Point important !
   Pour l’Islam traditionnel, les Fils d’Israël, les gens de la Synagogue et de la Torah, recevront comme Livres divins : la Torah + le Psautier + L’Évangile (au singulier). Soit : Trois Livres révélés, divins. Ne pas confondre !
[21] De même : On a dit :   (…) Avec la différence que pour nos rabbins, il ne peut être question d'adaptation mais seulement de prise de conscience, car en leur fond, judaïsme et péripatétisme coïncident. Selon Maimonide en effet, le Maasé Bereschit équivaut à la physique du Philosophe, et le Maasé Mercaba est la science métaphysique (1)).
   Guide (Introd , pp. 9-14; t. I, ch. 34, p. 127; t. II, ch. 2, p. 50, etc.). « Le Talmud parle de profonds mystères contenus dans le premier chapitre de la Genèse, commençant par le mot bereschit; dans le premier chapitre d'Ezéchiel et dans quelques passages d'Isaie et de Zacharie. Les visions de ces prophètes et notamment celles d'Ezéchiel sont désignées par le nom de Ma'ase mercabâ, ou récit du char (céleste) ». Munk, trad, du Guide, t. 1, p. 9, n. 2. Le Talmud ne se prononce pas sur le contenu de ces mystères, il prescrit l'ésotérisme. Maimonide lui, retrouve dans le « récit de la création », la théorie aristotélicienne des quatre éléments, l'hylémorphisme, etc. (Guide, I, ch. 40; II, ch. 30; III, ch. 22-23). Dans le « chariot » d'Ezéchiel il découvre la théorie des sphères, des intelligences séparées, etc. (Guide, III, ch. 1-7). Partout notre philosophe s'attache à appuyer la métaphysique sur la Bible et vice versa. Ainsi la description de la courtisane (Proverb., ch. VII) devient un mythe platonicien, un symbole de la matière première, changeant de « formes », comme la prostituée d'amants (Guide, Introd., p. 21 ; III, ch. 8). « La matière première et sa relation avec Dieu » est encore figurée par un ouvrage de l'éclat du saphir que Moïse vit aux pieds de l'Éternel (Exode, ch. 24, v. 10; Guide, I, ch. 28, p. 97). De même encore, la « sphère supérieure » est désignée dans la Bible par le mot 'arabôth et le psalmiste (Ps. 68, v. 5) appelle Dieu, « celui qui chevauche sur l'araboth», car « le cavalier est supérieur à la monture..., il met en mouvement la bête..., celle-ci est pour lui un instrument dont il dispose à sa volonté, tandis qu'il est indépendant d'elle .. De même Dieu est le moteur de la sphère supérieure par le mouvement de laquelle il meut tout ce qui est mû au dedans d'elle, mais Dieu est séparé d'elle et n'est point une faculté dans elle » . Guide, I, ch 70, pp 324 sqq
   Nous dirons que la science de la Création dépasse le monde de la Synagogue et de la Torah. D’où ces interprétations, supputations, etc. Secundo : Mikha verra le Trône divin et ses quatre porteurs. Il sera cause de la perdition des Fils d’Israël. La vision du Trône divin par des prophètes divins comme Ezéchiel sera cause d’un second égarement pour les Fils d’Israël. Dont le sujet dénommé « char » (markaba).
[22] N.d.T.: Selon Moïse de Narbonne, l'auteur veut dire que, par cette expression , Rabbi Eliézer désigne évidemment une matière pure et brillante, et non pas un attribut de Dieu.
[23] N.d.T.: Cf. mes Mélanges de philosophie juive et arabe, p. 144-145, où j'ai rapporté une explication curieuse de ce passage, attribuée à l'empereur Frédéric II.
[24] L’authenticité de cette parole reste à prouver. La Torah et la Bible n’étant pas source de référence pour nous.
[25] On pourrait dire, de la glace comme vu. Le Trône divin était, lui aussi, une création du divin Créature, une chose créée qui sert de direction pour ce qui vit pour nous dans l’Invisible soit les Anges.
[26] Le texte rapporté ci-joint ne voudrait-il pas nous enseigner réellement sur ce qu’il en est ?
[27] Un point de vue seulement, une interprétation, car il fut créé non une terre mais 7 terres. Ne pas confondre !
[28] N.d.T.: L'auteur insiste sur ce sujet, parce qu'il y a à cet égard divergence d'opinions, non-seulement parmi les docteurs (voy. l. c), mais aussi parmi les philosophes; car les platoniciens, et notamment les Alexandrins, admettaient une seule matière qui, d'une extrême subtilité à son origine, va se condensant successivement de plus en plus. Parmi les philosophes juifs, c'est Ibn-Gebirol qui professe cette opinion, dans sa Source de vie.
   Nous dirons : C’est le but de la recherche actuelle des scientifiques en envoyant dans l’espace des sondes, des matériels, etc., pour connaître un peu mieux de quoi sont faites les planètes au-dessus de la tête des Fils d’Adam ! On rivalise dans ce milieu pour détruire, au passage, les paroles des Écritures (Torah et Bible + Coran) et prôner l’Athéisme et la Mécréance, l’absurdité, le lavage de cerveau, etc.
[29] Il est aussi médecin, rabbin et théologien, dit-on. Il ne cache pas son antipathie pour le sceau des Prophètes d’Israël, le Messie fils de Marie (sur eux la Paix !) et ses suivants, sa religion. Idem pour le sceau de la Prophétie, le prophète Ahmad (sur lui Prière et Paix !). Enfin, ces déclarations sur la Africains noirs sont peu flatteurs. Qu'on en juge :
   Les arguments de Maimonide pour déclasser l'homme noir sont d'ordre morphologique : «  Leur nature (celle des "noirs") est semblable à celle des animaux muets, et selon mon opinion, ils n'atteignent pas au rang d'être humain ; parmi les choses existantes, ils sont inférieurs à l'homme mais supérieur au singe car ils possèdent dans une plus grande mesure que le singe l'image et la ressemblance de l'homme ». (Afrique Antique, Mythes Et Réalités - Réné-Louis Parfait Étilé p.64-65).
    En vérité, combien le Saint et Seigneur d’Israël et des mondes, Allaha, est au-dessus de ce qu’ils décrivent et Lui associent !

[30] Et non trine, gens de Paul, de l’Évangile.



Maimonides

Moïse Maïmonide est un rabbin andalou du XIIᵉ siècle. Médecin, philosophe juif, commentateur de la Mishna, jurisconsulte en matière de loi juive et dirigeant de la communauté juive d'Égypte, il excelle dans tous ces... wikipedia.org


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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