Histoire de documents et manuscrits anciens du monde islamique.

L'Edit.

Firmans attribués au Prophète Mohammed et au Calife Omar
confirmant les droits des Arméniens dans les Lieux Saints
(Bibliothèque du Monastère arménien Saint-Jacques de Jérusalem)
image protégée
Firman attributed to the Prophet Mohammed,
confirming the rights of the Armenians
in the Holy Places of Jerusalem.

Paper on silk backing 327 cm x 21.5 cm
image protégée
The Firman attributed to Omar Ibn-al-Qattah,
conqueror of Jerusalem in 638.

Parchment 65 cm x 43 cm
- Firman. Mot persan (persan ferman, ordre). Edit du souverain dans l'Empire ottoman et en Iran. -

Documents. Archives bibliques d'Arménie.

Firman attributed to Caliph Ali (656-661)
Parchment 825 cm x 32.8 cm
Library of Saint James
Armenian Monastery of Jerusalem
image protégée
From the 2003 Calender of the
Tarkmantchatz School (Jerusalem)
Iconographical Research :
Madeleine Aprahamian (USA)

[(p60)] un engagement d''Ali, quatrième Calife de Bagdad, accordant de certains immunités et privilèges à la nation arménienne - par Johannes Avdall, Esq., M.A.S.

[Reçu, Le 23 Septembre, 1869.]

Un document historique authentique est existant, à l'origine écrit dans des caractères coufique, et la prétention pour être un édit ou un engagement d’Ali, le lion de Dieu, du quatrième Calife, et du beau-fils du prophète, de certaines immunités et privilèges accordés à la nation arménienne. L'édit a été donné pendant l'année de l’hégire 40, ou A.D. 660, juste une année avant la mort d'Ali. Il a été traduit la première fois en Arménien par Gregor Campan, le 15 janvier 1767, dans l’Astracan, et après par M. Saragian, authentifié par Joakim Gregor Bagratuni de Constantinople par année de 1804.

J'étais en possession d'une copie du document original, écrite en caractères Coufique, que j'ai prêtés il y a quelques années au défunt Henry Torrens, Esq. vice-président de la société asiatique, pour la traduction et l'insertion dans le journal. Il s'avère que ce morceau rare d'antiquité a été perdu ou égaré parmi ses papiers non publiés. Ce qui suit est une version correcte et fidèle de la traduction arménienne de l'édit ou de l'engagement du Calife 'Ali.

AU NOM D'UN DIEU, LE BIENFAISANT ET COMPATISSANT DE QUI NOUS SOLLICITONS L'AIDE.

Prières et remerciements au Créateur de l'univers, et bénédictions sur le grand chef Muhammad béni et sa tribu sacrée.
"Après tout ceci, c'est le support de la traduction de l'engagement qui a été écrit par Háshim, le fils d'Athap *, le fils de Valas *, selon la commande du chef béni des Arabes, et de f le lion, du saint des saints, d’Ali, le petit-fils d'Abu Talib, exalté, dans le caractère Coufique, est le domicile célébré de Kharanthala *, dans le palais magnifique, en mois de Çafar, par la quarantième année de Hijarah.†

(*) : Ainsi dans le texte arménien. Pour Háshim l'Arménien prend Hásham, selon la prononciation persane de toute la partie arabe. Présent. - † Juin, Juillet, 660

"Alors qu'un certain nombre d’arméniens, hommes de distinction, célèbres pour leur érudition et honoré pour leur dignité, à savoir, [ (p61) ]Jacob Sayid 'Abdul-shuyúkh et le fils de Sahan, et d'Abraham le prêtre, évêque Isaïe, et plusieurs autres, quarante en nombre, ayant traité avec moi, et étant présent dans l'établissement de cet engagement, m'a sollicité pour faire ceci, et a rendu chaque assistance dans leur puissance à notre agent que nous avions envoyé à nos forts et frontières, (qui était l'occasion de notre conférence et l'établissement du traité)-Donc j'ai fait cet engagement avec eux sur mon nom, comme au nom de toutes les tribus d'Islam qui régneront, et la doctrine du christianisme continuera. Ce sera le devoir de tous les monarques et de tous les princes, et de tous les hommes d’effectuer notre engagement par l'aide de Dieu, tant que la mer continue de mouillé par ces vagues, que l’herbe continue de poussé de la terre, et que l’étoile donnera la lumière, et la lune se lèvera sur les autres créatures et sur les étrangers. Aucun défi de rasage d'homme pour violer ou changer cet engagement, ni pour augmenter ou diminuer ou pour changer la même chose ; car s'il l'augmente, il augmentera sa punition, et diminue notre patience.

"Et ceux que qui violent cet engagement, seront considérés comme contrevenant curieux de ce que je leurs (les Arméniens) ai accordés, et dans la ligue avec ceux qui ne professent pas la fidélité avec moi. Ils deviennent également des transgresseurs contre l'ordonnance divine, et encourent ainsi l'indignation juste de Dieu seulement.


"D’ailleurs, le témoignage du l’évêque Sayyid (Arch) et des autres, avant dont les noms ont écrit, est une autorité obligatoire et suffisante. Puisque les principaux sectateurs de Noël m'ont invité à établir un engagement et un amonfg de traité tous les chrétiens, placés sous l'ombre de la règle du Musulmans, maintenant, en vertu de cet engagement, il y aura paix et de tranquillité perpétuelles entre les chrétiens et le Musulmans. Le contenu de cet engagement est incontestable et rectifie, et je leur ai donné (les Arméniens) de ma propre entente et avec une mine gaie. Je respecterai ces engagements et acte en conséquence, à condition que les Arméniens soient fidèles à moi et continuent dans leur fidélité à mon gouvernement, et ne prennent aucune partie en s'opposant à la religion de mes personnes.
[(p62)] si elles restent immuablement dans l'observance de cet engagement, ils ressembleront au Musulmans et au croyants.

"D’ailleurs, j'ai assemblé avec l’ensemble des Musulmans et les principaux hommes de mes aînés et honorables, et dans leur présence ont établi mon engagement, que la nation chrétienne m’a demandée et désirait posséder. J'ai noté et enregistré pour eux les conditions et les stipulations, qui doivent ci-après être tenue et resté en vigueur par la société. Si, à l'avenir, n'importe quel monarque ou prince, ou toute personne de rang et d'autorité, les opprimes et les traites avec cruauté, ils devraient produire et présenter ce document de mon engagement, parce qu’il incombe aux monarques, et surtout aux Musulmans d’agir selon nos demandes ; mais les Arméniens également, par des actes de la fidélité et de loyauté, devraient se conformer à nos mandats et obéir la volonté d'ou, en conformité avec le contenu du traité que j'ai fait et établi avec eux. Il n'y aura aucune désobéissance ou opposition à mes commandes et souhaits. D'ailleurs, il est adroit et avantageux, pas à moest et opprime les chrétiens, de sorte que par l'adoption du cours conciliant, ils pourraient être induits se conformer aux conditions contenues par mon engagement.

"Mon engagement est ainsi un fardeau et un engagement à ses signataires, et fatiguant et ennuyeux pour les personnes malveillantes et vicieuses, et je désire qu'il ne devrait y avoir aucune controverse entre les chrétiens et ma nation exaltée. Mais si n'importe quel agira contre tous ce que j'ai écrits quant aux chrétiens, qui se sont prouvés dignes de ma faveur et de ma bienveillance, de tels actes d'une personne contre la volonté de Dieu, qui m'a inspiré avec la grâce de faire de cet acte la qualité à cette nation et les sauver des ennuis et des vexations ; je me suis engagé dans l'alliance des patriarches, des prophètes et de tous les hommes saints du premier au dernier. Et le mot de Dieu aux saints prophètes, qui a été descendu du ciel par l'ange, encourage l'obéissance aux lois et à l'exécution des fonctions, et également la fidélité à mon engagement divin. Puisque les chrétiens sous mon autorité sont mes sujets, et je suis gouverneur au-dessus d'eux, c'est mon devoir pour avoir un œil paternel sur eux, et les protéger contre tout mal et
[(p63)]
ennuis ; et une bonne récompense sera donnée ainsi à moi et à ma nation qui est dispersée dans différentes régions du monde.

"Et la balance de l'imposition fixée par moi pour ces nobles devrait être strictement respectée. Aucune demande ne devrait être faite au-delà ce qui a été déjà noté et sanctionné. Ils ne devraient pas être molestés ou opprimés. Leur pays ne devrait pas leur être pris. Ils ne devraient pas être aliénés de leur pays. Les prêtres ne devraient pas convertir au Christianisme. Les moines et les ermites ne devraient pas être dérangés dans leurs solitudes, ni être enlevés de leurs monastères. Leurs prédicateurs ne devraient pas être interdits pour prêcher. Leurs habitations et leurs terres héréditaires ne devraient pas être dévastées. Personne ne devrait enlever ou à abaissez les cloches des clochers de leurs églises. C'est la loi que j'ai faite pour elles. Mais, ceux qui violeront mon engagement, en désobéissant mes demandes, seront des transgresseurs de l'ordonnance de Dieu, et souffriront de punitions et pénalités éternelles.

"Ne laissez aucun chef couronné ou homme de l'autorité des Musulmans ou des croyants, contraindre les chrétiens de professer la religion des Musulmans. Ni les laissez tenir toutes les polémiques sur la religion, mais traiter les avec bonté et tendresse ; et, sous l'ombre de leur pitié et clémence, protégez-les contre toutes les sortes d'oppressions et de tribulations, partout où elles peuvent être trouvées ou là où elles peuvent résider. Et les personnes chrétiennes soient veulent dedans de l'argent ou nécessitant l'aide pécuniaire pour le bâtiment des églises et des monastères, pour leurs assemblées nationales et sociales, et pour leurs buts civils et domestiques, le Musulmans doit les aider et les fournir les moyens nécessaires, en leur accordant une position de leur propriété super abondant et désavouée. Et ceci devrait également les faciliter par bons conseil et suggestions dans leurs transactions, parce que faire ainsi est agréable et acceptable dans la vue de Dieu et de son apôtre. Mais, si n'importe qui viole le contenu de cet engagement, il est un mécréant et un apostat du prophète divin, et il sera assurément privé de ses mérites, et le Prophète le considérera avec la colère et [(p64)]
mécontentement. Si le têtu et le réfractaire se prouveront infidèles et désobéissants à l'engagement que j'ai établi, ils ne peuvent pas rester fidèles et obéissantes au fils d'Abu Talib, exalté. Pour, celui qu'il puisse commander et ordonner, c'est le devoir de Musulmans pour effectuer ses ordres, en secourant et faisant miséricorde aux Arméniens à tout moment, à condition que ce monde dure. Gloire au créateur de l'univers!"

Les événements de tragique des douze derniers siècles, enregistrés aux pages de l'histoire des nations orientales, et dans les chroniques ecclésiastiques de la chrétienté orientale, témoignent suffisamment à quelle distance le contenu de cet engagement de 'Ali, pieux et humanitaire, le quatrième Calife de Bagdad, a été maintenu inviolé par ses successeurs et ses Coreligionnaires.

Johannes Avdall, Esq., M.A.S.

Note : traduction approximative. Original en anglais. Voir...

Rappel : Ali (que Dieu l'agrée !) fut le quatrième vicaire du Prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !). Le siège de son vicariat sera Médine, en Arabie, en aucun cas Bagdad. Les gens de l'Irak seront, par contre, la cause de sa mort, et de celle de son fils Houssain (que Dieu l'agrée !). Ils seront, tous deux, assassinés. 
-
Le patriarcat arménien de Jérusalem est une juridiction autonome de l'Église apostolique arménienne en Terre Sainte. Le Patriarche arménien du trône apostolique de saint Jacques de Jérusalem réside au monastère de saint Jacques dans la vieille ville de Jérusalem (Source : Patriarcat arménien de Jérusalem - Wikipédia)

L'Arménie. Son histoire.  

Arménie. Région montagneuse de l'Asie occidentale, partagée entre la Turquie, l'Iran, l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Naguère l'une des quinze républiques de l'URSS. 

- Historicité.
- 1826. La Russie annexe l'Arménie transcaucasienne.
- 1890-1918 : plusieurs massacres massifs d'Arméniens, en Arménie turque.
- 1918-1920 : les Arméniens francaucasiens forment un État arménien indépendant, qui devient une république soviétique. 

Le firman du Chérif de La Mecque et Gardien des Lieux Saints
El-Hoceïn, El-Hossein, Al-Husayn Ibn'Ali (1854-1931)
  • Décret promulgué en 1917 par le Chérif de La Mecque pour la protection des Arméniens

    La Cour royale Hachémite

    Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Clément, Nous remercions le seul Dieu et nul autre que Dieu.

    De Al-Hysayn Ibn'Ali, Roi des Pays arabes et Sharif de La Mecque, et son Prince, aux Honorables et Admirables Princes, le Prince Faisal et le Prince Abd al-'Aziz al-Jarba, salutations et la compassion de Dieu et Ses bénédictions.

    Cette lettre est écrite de la part de Imm Al-Qura (La Mecque) le 18 Rajab 1336

    [1917], à la louange de Dieu et nul autre Dieu que Lui.

    Nous demandons la Paix sur le Prophète de Dieu, sa famille et ses compagnons (que la paix soit sur lui). Nous vous informons qu'en notre gratitude envers Lui

    Nous sommes en bonne santé, fort et en état de grâce. Nous prions Dieu qu'il puisse nous accorder ainsi qu'à vous Son abondante grâce.

    Ce qu'il vous est demandé est de protéger et de prendre grand soin de toute la communauté arménienne Jacobite, vivant dans vos territoires et à l'intérieur de vos frontières, et parmi vos tribus; de les aider dans toutes leurs affaires et de les défendre comme vous voudriez vous défendre vous-mêmes, vous, vos propriétés et vos enfants, et leur fournir tout ce dont ils pourraient avoir besoin, qu'ils soient sédentaires ou nomades, car ils sont le Peuple Protégé des Musulmans (Ahl Dimmat al-Muslimin) – au sujet duquel le Prophète Mohammed (que Dieu lui accorde Ses bénédictions et la Paix) a dit: "Quiconque leur prendra même une corde, je serai son adversaire le jour du Jugement".

    Ceci est parmi les choses les plus importantes que nous vous demandons de faire, et espérons que vous accomplirez, compte tenu de votre noble caractère et de la détermination avec laquelle vous agissez.

    Que Dieu soit notre gardien et le vôtre, et vous assure Son succès.

    Que la Paix soit sur vous et la clémence de Dieu et Ses bénédictions.

    Al-Husayn Ibn'Ali

  • Traduit de l'anglais par Louise Kiffer-Sarian.
  • Source : CENTRE DE RECHERCHES SUR LA DIASPORA ARMENIENNE
  •  




Iconographie : Collection Ara Ashjian (Baghdad)

 
 
Le firman de Saladin (1138-1193) confirmant les droits des Arméniens
dans les Lieux Saints de
Jérusalem

- Recherche iconographique : Madeleine Aprahamian (USA) -
- Photos scannées du Calendrier 2003 de l'École Tarkmantchatz de Jérusalèm -
 

CARTES - DOCUMENTATIONS


image protégée
Fatwa du Grand Cheikh de la Mosquée d'Al-Azhar
condamnant les Massacres des Arméniens par les Turcs
à Adana en 1909


Les massacres. Rôle du Dualisme (franc-maçonnerie, loges, sectes occultes, etc.). Du monde toranique de l'époque et autres. 

- Sur ces évènements tragiques du passé, d'écrire FLAVIEN BRENIER notamment : 
- (...) Cependant, à Salonique, le commandant du 3e corps, Mahmoud Chevket pacha, mobilisait ses troupes, les renforçait de volontaires, Juifs pour la plupart, et marchait sur Constantinople dans le but d'en finir d'un seul coup avec le sultan et les ennemis du « Comité Union et Progrès ». Ancien élève d'une école de « l'Alliance Israélite Universelle » Mahmoud Chevket pacha était en outre franc-maçon, comme la plupart de ses officiers.
- (...) C'est alors, le 24 avril au matin, que l'armée de Salonique ouvre brusquement le feu sur les casernes, massacre deux mille soldats dépourvus de cartouches et fait les autres prisonniers de guerre. Les soldats de la garde furent, depuis, condamnés en bloc aux travaux publics, comme des forçats. On sait que quelques jours plus tard le sultan fut détrôné ; sa déposition lui fut notifiée par trois francs-maçons du Directoire de Salonique, dont deux Juifs, MM. Carrasse et Farraggi. Puis, ce fut l'établissement de la Cour martiale, les arrestations en masse de suspects, et des douzaines de potences s'élevant chaque jour sur les places publiques ; dans les prisons, les pires tortures furent infligées aux prisonniers.
   Ce qu'on peut dire de plus significatif contre cet ignoble régime, c'est qu'il a soulevé contre lui l'indignation des francs-maçons français eux-mêmes, qui n'avaient pas ménagé, au début, leurs encouragements aux Jeunes-Turcs. Voici ce qu'écrivait, en août 1911, le F\Camille Pelletan dans les colonnes du maçonnique Matin : « Depuis trois ans, l'immense empire des Sultans obéit à un Comité occulte, caché dans une ville de province, dont les membres sont ignorés et exercent un pouvoir aussi despotique que les successeurs de Mahomet. Un mensonge de Constitution masque, ou plutôt ne masque pas assez, l'état réel des choses. Il y a une presse qu'on disait libre ; mais les journalistes qui déplaisent sont assassinés en pleine rue, à Constantinople, par ordre « du pouvoir occulte. Et les assassins, que tout le monde nomme, ne sont pas poursuivis. Il y a une Chambre élue ; mais les députés dont on n'est pas content sont, sans jugement, jetés dans un cachot infect, d'où ils sortent impotents ou sourds, ou traités de telle sorte qu'ils peuvent montrer sur leurs doigts la place vide de leurs ongles, arrachés par la torture. Ce que le sultan rouge n'aurait pas pu sans soulever les mises en demeure unanimes de l'Europe, le Comité le peut, et l'Europe civilisée le permet. »
   II n'y a rien à ajouter à ce tableau en ce qui concerne la conduite du « Comité Union et Progrès» à l'égard des Turcs. Mais, par un effet de son antichristianisme bien connu, le F\Camille Pelletan néglige de parler de l'attitude du Comité à l'égard des populations chrétiennes de l'empire : elle a été simplement abominable. Abd-ul-Hamid laissa accomplir sous son règne des massacres d'Arméniens, mais du moins il n'en ordonna pas ; le « Comité Union et Progrès », lui, en a ordonné, et qui ont dépassé en horreur tout ce que l'on avait vu jusque-là. Un journal italien parfaitement informé, le Momento, de Turin, a prouvé, en effet, que les massacres qui ensanglantèrent la région d'Adana, du 12 au 23 avril 1909, furent organisés parle F.-. Ishan Tikri., directeur du journal jeune-turc Hidal. Le vali, jeune-turc lui aussi, et adhérent influent du « Comité Union et Progrès », laissa toute liberté à la populace, soudoyée par le Comité, d'égorger les Arméniens, de violer les femmes et de torturer les enfants. Un certain nombre. d'Arméniens ayant pris les armes et répondant à la force par la force, le massacre s'était arrêté le 18 avril. Le consul d'Angleterre en profita pour essayer d'obtenir une trêve, à laquelle le vali consentit aussitôt, à condition que les Arméniens rendraient leurs armes. C'était renouveler la trahison qui précéda l'assaut de Constantinople. Le 23 avril, en effet, alors que les Arméniens désarmés se reposaient sur la foi jurée, des troupes demandées par le vali arrivèrent et firent aussitôt main basse sur les Arméniens, désormais sans défense : 2.000 furent fusillés sous les yeux des autorités turques et sans égard aux protestations du consul d'Angleterre. D'autres massacres de chrétiens eurent lieu, à la même époque, en Cilicie et dans le nord de la Syrie. Totalisant le nombre des victimes dans ces diverses contrées, le correspondant du Times les évaluait à 18.000, dont 2.000 enfants, outre plusieurs centaines de femmes violées. Le ministère jeune-turc trouva cela fort bien, donna de l'avancement aux fonctionnaires coupables et se contenta, quand les puissances risquèrent des représentations, de faire pendre quelques portefaix d'Adana, dont la participation aux massacres n'était d'ailleurs pas démontrée.
   Le « Comité Union et Progrès », né de la Franc-maçonnerie ottomane et dirigé par les Juifs de Salonique, a naturellement fortifié de son mieux les deux puissances qui lui ont donné naissance. D'une part, il a encouragé le sionisme au point que les « mâmins » (1) Djavid Bey, ministre de l'Intérieur, et Hussein Djahid Bey, directeur du Tanine, ne craignaient pas de dire que l'établissement de juifs russes et  autrichiens en Mésopotamie était nécessaire pour « faire contrepoids à l'élément arabe indigène ». D'autre part, les Loges maçonniques ont été multipliées sur tous les points de l'Empire et il n'y a eu de sécurité pour les fonctionnaires et les officiers qu'à condition de s'y faire admettre. Renonçant aux affiliations étrangères, les Loges turques se sont d'ailleurs fédérées en 1909 en un Grand Orient de Turquie, qui a à sa tête le « mâmin » Talaat Bey, et dont le Conseil Suprême est exclusivement composé de juifs ou de « mâmins », tels que MM. Carasso, Cohen, Faraggi, Djavid-Bey, Salomon Kibar, etc. C'est, on le voit, l'ancien Comité de Salonique, moins les quelques Turcs qui en faisaient alors partie.
   Une citation d'un document authentique suffira pour faire comprendre quel joug ce personnel maçonnique a fait peser sur la Turquie pendant quatre ans. Il s'agit du serment imposé aux adhérents recrutés par le « Comité Union et Progrès ». On va voir de quelle manière les apôtres turcs de la liberté comprennent cette dernière :
   « Je jure sur ma religion et mon honneur qu'à partir de ce moment où je me fais membre du Comité qui a pour but principal le Progrès et la prospérité de notre patrie et l'Union de tous les Ottomans, je travaillerai conformément aux règles et aux lois du Comité et que je ne dévoilerai jamais aucun secret de la Société à une personne qui ne soit pas membre du Comité ci surtout aux membres n'ayant pas le droit de connaître les secrets du Comité. Je jure que je n'hésiterai jamais à remplir les devoirs dont je serai chargé et les décisions du Comité qui ont pour but rappliquer entièrement la Constitution et d'assurer le maintien du Régime constitutionnel octroyant à la nation les droits de liberté. Je ne trahirai jamais le Comité et JE VEUX TUER IMMÉDIATEMENT, AUSSITÔT QUE J'EN RECEVRAI L'ORDRE DU COMITÉ, TOUS CEUX QUI TRAHISSENT LE COMITÉ, ET QUI TRAVAILLENT POUR METTRE OBSTACLE AUX DESSEINS SACRÉS DU COMITÉ. « AU CAS OU JE NE TIENDRAIS PAS CES PROMESSES SOLENNELLES, JE LIVRE DÈS A PRÉSENT MON SANG, QUI COULERA A LA SUITE D'UNE CONDAMNATION A MORT, EXÉCUTÉE PAR LES MEMBRES DU COMITÉ AYANT LE DEVOIR DE POURSUIVRE LE TRAÎTRE PARTOUT OU IL SERA TROUVÉ. »
   Mieux encore que le nom significatif de Jeune-Turquie, ce langage sanguinaire évoque le souvenir des origines du mouvement, en 1857 : c'est-à-dire de la Jeune-Europe de Mazzini, ce professionnel de l'assassinat politique. Voilà le régime qui a fini par dégoûter jusqu'au F.'. Camille Pelletan lui-même. Était-il vraiment nécessaire de renverser Abd-ul-Hamid pour le remplacer par de tels malfaiteurs publics ?
   C'est ce qu'ont fini par se demander des hommes dont l'origine est diverse, dont les uns sont rattachés par leurs traditions de famille au règne d'Abd-ul-Hamid, dont les autres, d'abord séduits par les espoirs qu'engendrait le nouvel état de choses, ont été révoltés par les crimes commis. De cette réaction est née la Ligue militaire, qui a entrepris de tourner contre le « Comité Union et Progrès » les mêmes armes dont celui-ci s'était servi pour asservir la nation ottomane : le SECRET et la FORCE. On sait comment cette société secrète militaire a provoqué, quelques semaines avant la guerre, par une menace de pronunciamiento, la chute des judéo-maçons au pouvoir.
   Il était, d'ailleurs, trop tard pour que cette chute pût sauver la Turquie. Trop de crimes avaient été commis, qui soulevaient la conscience des peuples; trop de délations maçonniques s'étaient données carrière, dissociant la force, jadis redoutable, de l'armée ottomane. La Confédération Balkanique, nouée par le tsar Ferdinand de Bulgarie, jugea le moment propice pour liquider la question d'Orient : après une résistance de quelques semaines, l'édifice politique et militaire turc est en train de crouler sous les coups des armées bulgare, serbe, grecque et monténégrine.
   Au milieu de cet effondrement, deux exemples s'affirment en une rigoureuse antithèse : celui du général prince Aziz pacha, successeur de Talaat Bey à la tète du Grand Orient de Turquie, qui a honteusement donné le signal de la panique à la bataille de Kirk Kilissé ; celui du ministre de la Guerre Nazim pacha, le leader de la Ligue militaire, qui a sauvé l'honneur en faisant une résistance acharnée dans la plaine de Luilé Bourgas et de Tchorlou. Le franc-maçon et l'anti-maçon sont restés chacun fidèle à son type moral...
   Voilà le passé de la Franc-Maçonnerie en Turquie : puissent les alliés victorieux profiter de l'impuissance de la secte dans leurs pays respectifs pour effacer jusqu'au souvenir de la Franc-maçonnerie sur cette terre où elle a régné. (La revue antimaçonnique. 1912)  FLAVIEN BRENIER.)

(1) Selon FLAVIEN BRENIER, par exemple : Salonique, nous l'avons rappelé, est une ville juive ; c'est dire que les Juifs sont en majorité parmi les membres des quatre Loges locales, dans lesquelles se recrutait le « Comité Union et Progrès ». Mais, outre les Juifs orthodoxes, on y trouvait aussi de nombreux représentants d'une secte islamo-juive, les « mâmins », dont l'origine est curieuse : au XVIIe siècle vivait en Turquie un Juif du nom de Chabbethaï, qui descendait d'une famille juive chassée d'Espagne. Il était entouré d'une grande vénération par ses coreligionnaires, tant à cause de sa science talmudique qu'en raison de ce fait qu'on supposait sa famille issue du roi David. Un jour Chabbethaï proclama qu'il était le Messie et compta, en peu de temps, un nombre important de partisans. L'étonnement fut grand quand on vit ce messie se convertir publiquement à l'islamisme et entraîner avec lui dans sa conversion la plupart de ses disciples.
   Chabbethaï ne s'était converti à la religion de Mahomet que pour fonder dans le sein ; de celle-ci une secte des plus curieuses : celle des « mâmins », appelés aussi « donmehs ». Musulmane en apparence, cette secte est juive en réalité, et on n'y admet guère que des Juifs ; ses membres ont l'obligation de ne se marier qu'entre eux. Il semble qu'elle se soit proposée pour but de pénétrer l'Islam de la pensée juive et des principes philosophiques et sociaux que les Juifs s'efforcent de faire triompher dans tous les pays.
   Or, il n'est pas indifférent de remarquer que le « Comité Union et Progrès », reconstitué à Salonique vers 1902, comptait dans son sein à peine un quart de musulmans : tous les autres membres étaient juifs ou « mâmins » (La proportion s'est encore augmentée depuis lors. En 1911, au témoignage du général Chérif pacha (que son passage dans le Comité met en possession de connaître le dessous dus cartes), le directoire du « Comité Union et Progrès » se composait de : trois Juifs, MM. Carasso, Cahen et Faraggi ; neuf mâmins, Djavid Dey, Dr Nazim, Osman, Talaat Bey, Baldgi, Kiani Ipeck, Karakasch, Kiazim et Osman-Adil ; les membres turcs n'étaient que trois : un cinquième à peine du Comité !.). C'est ce qui explique pourquoi la Révolution turque de 1908 s'est trouvée ne profiter qu'au petit clan israélite de Salonique et a déçu si complètement la plupart des Jeunes-Turcs qui formaient l'opposition historique. Le Directoire suprême étant toujours resté inconnu de l'immense majorité des membres du parti, ceux-ci ne se sont aperçus qu'une fois la Révolution faite que l'influence simplement maçonnique du début avait fait place à une influence purement juive... (La revue antimaçonnique. 1912)  FLAVIEN BRENIER.


- Conclusion.

   Dans cette étude, on remarque le rôle inique des gens du Dualisme et de leurs alliés. Rôle jamais mis en avant par les gens de la Bible. Pourquoi ce silence radio ? Quant il s'agit de nommer les responsables, le monde biblique semble fuir toute responsabilité ! ? Pourquoi ? Qui a manipulé quoi et qui ? On est muet comme une carpe du côté biblique, de son monde poli.tik ! On le comprend, car il s'agissait, pour le monde biblique et ses affidés du monde islamique (entendre : du monde arabe de l'époque et à sa tête le Chérif de La Mecque) de mettre fin, une fois pour toute, à un empire qui leur faisait de l'ombre. Du côté islamique de l'époque, on était trop pressé de se libérer de la tutelle turcophone !

   Maintenant que les détracteurs de la Religion divine : l'Islam (tant intérieur qu'extérieur) ont réussi à démembrer l'Empire ottoman (sous-entendre : l'Empire islamique, son identité et son union) ; il devient facile d'accuser n'importe qui et n'importe quoi, et toujours et encore faire porter la responsabilité de certains uniquement sur d'autres gens ! Il faut se garder de minimiser la responsabilité du monde biblique européen dans ces évènements tragiques. Pourtant, telle a toujours été, disent les observateurs, la ligne de conduite du monde biblique et de leurs affidés du monde islamique. Dans cette querelle, à travers un problème asiatique : arménien contre turco-kurde d'une époque révolue, que veut aujourd'hui le monde biblique d'Arménie et d'ailleurs ? Selon les observateurs du monde islamique rien sinon pénaliser une fois de plus la Religion divine : l'Islam ? L'ensemble de la Communauté ? A ce sujet, voir les articles, commentaires et autres des détracteurs de la Religion divine : l'Islam, sur le Net. Chacun, de notre temps, semble s'en donner à cœur joie ! Et présenter, une fois de plus la Religion divine, comme la religion de l'épée, du sang (exemple ci-joint.: source), de l'horreur et du désespoir.

Pourtant, après le démembrement de l'Empire ottoman qu'arriva-t-il aux gens d'Arménie ? De tomber sous un régime pur et dur et un pouvoir sans foi ni loi : le social-communisme ! Un régime qui, en aucune façon, leur accordera de devenir un État indépendant et libre. Histoire à méditer !
   
Deux pays ou deux peuples, estiment les observateurs du monde islamique,  n'ont que peu d'amitié envers la Religion divine : l'Islam. Les Grecs (Europe) et les Arméniens (gens d'Asie). (Ils existent toutefois des Arméniens de confession islamique, de même Grecs). Ceci suite à leur passé et leur période dite de "colonisation". Aussi, ni l'un ni l'autre, dit-on encore, portent dans leurs cœurs les gens de confession islamique, de cette Communauté. La Turquie actuelle, un des membres du monde Turcophone, se voit de faire face à ces deux peuples qui n'ont, envers le monde Turcophone et au-delà, que peu d'estime et d'amitié. Et les relations de bon voisinage resteront avec le monde Turcophone dont la Turquie, en particulier (Istanbul ayant été la capitale du monde ottoman, naguère appelé Byzance et Constantinople, empire évangélique que rêve de rétablir certains nostalgiques du monde biblique) ; que des relations conflictuelles. La route vers des relations mutuelles et de bon voisinage risque d'être ardue et longue...

   Que Dieu nous guide tous dans ce qu'il aime et agrée !

 

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Cette page a été mise à jour le
23/09/10.

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