Les ouvrages bibliques
|
P |
oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4].
Au Saint et Seigneur d’Israël et des mondes de révéler à l’encontre du monde toranique :
Et ils[5]
suivirent ce que les diables racontèrent[6]
du règne de Salomon[7].
Alors que Salomon n'a jamais mécru[8]
! Ce sont les diables qui ont mécru[9]
: ils enseignent[10]
aux gens la magie[11]
ainsi que ce qui a été révélé[12]
aux deux anges[13]
Hârout et Mârout[14],
à Babylone[15]
; mais ceux-ci n'enseignent rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord
: « Rien d'autre : nous sommes une tentation : ne sois donc pas mécréant
» ; ensuite les gens apprennent d'eux comment créer de la division
entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables, avec cela, de
faire du mal à quiconque, que par permission de Dieu. Et ils apprennent
ce qui leur fait du mal à eux[16]
sans leur faire aucun bien. Et ce qu'ils savent, très certainement,
c'est que celui qui s'achète ça[17],
pas de part pour lui dans l'au-delà[18].
Et en effet c'est une mauvaise marchandise qu'ils se sont achetée
à eux-mêmes ! S'ils avaient su !
Oui, et s'ils croyaient[19]
et vivaient en piété[20]
; la récompense de la part de Dieu serait certes la meilleure. S'ils
savaient ! (Coran II 102/3).
Selon Hassan : "Par Dieu, le peuple d'Israël a adoré les idoles
après avoir adoré le Miséricordieux à cause de son amour du monde".
Ichoua[21]
a dit : "Ne prenez pas le monde pour une divinité, il vous prendra
alors pour esclaves".
Le Seigneur a révélé à Moché[22]
:" Moché, ne t'adonne pas à l'amour du monde. Ne viens pas Me
voir avec une faute aussi grande".
Le Messie, Ichoua a dit : "L'amour du monde et de
l'au-delà ne peuvent coexister en un croyant comme l'eau et le feu
ne peuvent coexister dans le même ustensile."
Conclusion : l’amour du monde est donc la source
de tous les maux et a perdu le monde toranique.
Exposé préliminaire. Division du sujet.
Dans l’étude suivante, nous allons résumer de notre mieux une doctrine et un enseignement mystérieux dispensés auprès de certaines gens du monde biblique.
La tâche, disent leurs maîtres, est assez difficile, car la Kabbale[23] comprend, d’une part, tout un système bien particulier basé sur l’étude de la langue hébraïque, et, d’autre part, un enseignement philosophique de la plus haute importance, dérivant de ce système.
Toujours selon eux, la Kabbale est la clef de voûte de toute la tradition occidentale[24]. Tout philosophe abordant les conceptions les plus élevées que puissent atteindre l’esprit humain aboutit forcément à la Kabbale, qu’il s’appelle Raymond Lulle[25], Spinosa[26], ou Leibniz[27].
Tous les alchimistes sont kabbalistes, toutes les sociétés secrètes religieuses ou militantes qui ont paru en Occident[28] : Gnostiques, Templiers, Rose-Croix, Martinistes ou Francs-Maçons, se rattachent à la Kabbale et enseignent ses théories…
D’où vient cette doctrine mystérieuse ?
L’étude, même superficielle des religions, nous montre que l’initiateur d’un peuple ou d’une race divise toujours son enseignement en deux parties :
Une partie voilée sous les mythes, les paraboles ou les symboles à l’usage des foules. C’est la partie exotérique.
Une partie dévoilée à quelques disciples favoris qui ne doit jamais être décrite clairement, si elle est écrite, mais qui doit être transmise oralement de génération en génération. C’est la doctrine ésotérique…
Quelques savants contemporains,
ignorant tout de l’antiquité, sont étonnés d’y trouver des idées profondes
sur les sciences, et placent l’origine de tout le savoir au second
siècle de notre ère, d’autres daignent aller jusqu’à l’école d’Alexandrie.
Des
critiquent prétendent même que la Kabbale a été inventée au XIIIe
siècle par Moïse de Léon. Un véritable savant, […], M. Frank, n’a
pas eu de peine à remettre ces critiques à la raison en les battant
sur leur propre terrain.
Nous
nous rangerons donc à l’avis de Fabre d’Olivet[29]
plaçant l’origine de la Kabbale[30]
à l’époque de Moïse…
Il
serait très difficile de dire aujourd’hui si Moïse a réellement laissé
cette loi orale, ou si, l’ayant laissée, elle ne s’est point altérée
comme paraît l’insinuer le savant Maimonides[31],
quand il écrit que ceux de sa nation ont perdu les connaissances d’une
infinité de choses sans lesquelles il est presque impossible d’entendre
la Loi. Quoi qu’il en soit, on ne peut se dissimuler qu’une pareille
institution ne fût parfaitement dans l’esprit des Egyptiens[32],
dont on connaît assez le penchant pour les mystères.
La Kabbale, telle que nous la
concevons, est donc le résumé le plus complet qui nous soit parvenu
de l’enseignement des mystères d’Égypte. Elle contient la clef des
doctrines de tous ceux qui allèrent se faire initier, au péril de
leur vie, philosophes-législateurs et théurges.
De même que la langue hébraïque, cette doctrine a pu subir les vicissitudes
nombreuses dues à la longue suite des âges qu’elle a traversés ;
toutefois ce qui nous en reste est encore digne d’une sérieuse considération.
Telle que nous la possédons aujourd’hui,
la Kabbale comprend deux grandes parties. La première constitue une
sorte de clef basée sur la langue hébraïque et capable de nombreuses
applications, la seconde expose un système philosophique tiré analogiquement
de ces considérations techniques.
On
désigne dans la plupart des traités sur cette question la première
seule sous le nom de Kabbale ; l’autre étant développée
dans les livres fondamentaux de la doctrine…
On peut diviser les kabbalistes en deux catégories. Ceux qui ont appliqué les principes de la doctrine sans s’attarder à développer les fondements élémentaires et ceux qui, au contraire, ont fait des traités classiques de la Kabbale… (La Cabbale. Papus. Edit. Danglès.).
Notre étude comprendra donc :
1°) Qu’est-ce que la Kabbale ?
2°) Histoire de la Kabbale.
3°) Qui peut étudier la Kabbale.
4°) Qu’est-ce qu’un kabbaliste ?
5°) La langue de la Kabbale : la langue des branches.
6°) Langage universel et Kabbale.
7°) Religion et Kabbale.
8°) Science et Kabbale.
9°) Migration des âmes…
10°) La contradiction.
[1]
Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable
divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2]
En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin,
il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue
arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement,
non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême,
le Créateur et Maître de l’Univers.
[3]
Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui
fasse miséricorde, etc., formules propres à l’Islam traditionnel.
Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant
un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique
comme une demande de pardon pour les créatures.
[4]
Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils
d’Abraham (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel,
il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers
divins.
[5]
les Juifs. Les deux versets (101-102) rappellent aux Juifs de Médine
comment sous le règne de Salomon les aïeux avaient dissimulé la
Thora pour s'adonner à la Magie (Réf.: fils de Djarîdj et fils d'Ishâq).
[6]
Ce que les diables racontèrent... : que Salomon, devenu mécréant,
favorisait l'idolâtrie Voir 7 Rois XI 7 et sa ce qui a
été révélé (littér. : qui a été fait descendre) aux deux
anges Hârout et Mârout. Hârout et Mârout – dit les commentateurs
étaient deux anges. Selon la légende biblique : Ils faisaient
des sarcasmes contre l'homme. Pour les éprouver Dieu les envoie
sur la terre, avec l'ordre de ne pas commettre le péché charnel,
etc. Là, une belle femme les séduit. Par punition, ils sont
enfermés dans un puits, à Babylone, et enseignent la magie à ceux
des hommes qui la leur demandent.
[7]
fils du roi David. Lorsque le Messager de Dieu invoquait Salomon
devant les Juifs de Médine et leur transmettait les versets où Dieu
rappelle que Salomon comptait parmi les Envoyés divins, ces Juifs
réagissaient en se disant : "Vous ne vous étonnez pas de Mohammad
? Voilà qu'il affirme que Salomon, fils de David, était un Prophète
alors qu'il n'était qu'un magicien !" C'est alors que Dieu
fit descendre ce verset…
On remarque que cette croyance demeure chez les gens
de la Thora jusqu'à nos jours. Selon les sectes occultes, les gens
du Talmud, les gens de la Cabbale, les sectes occultes de l'Evangile,
les gens de la Franc-maçonnerie, etc.; Salomon détenait son pouvoir
de la Magie non jamais de la Prophétie, du divin Créateur ! Secundo
: Dans le monde toranique, ni David ni son fils étaient prophètes
divins. Car selon les commentateurs de la Thora la fonction prophètique
est incompatible avec la fonction royale ! Selon E. Munk (Bible.
Gén. 49:10) : « ...Ce qui, en revanche, peut paraître dubatif,
c’est la portée du Patriarche a lui-même voulu donner à sa phrase.
S’agissait-il d’un pronostic de l’évolution future ou d’un ordre
impératif qui instituait la tribu de Juda en « tribu royale »
à l’exclusion des autres tribus ? Cette opinion est celle de Maïmoune
(...) et de Nahmanide, pour qui la souveraineté des rois issus d’une
autre tribu que celle de Juda représente un acte illicite d’usurpation.
Aussi cette souveraineté ne fut-elle généralement que d’une portée
passagère. Tel fut le cas de la dynastie des Hasmonéens, descendants
des Lévites, dont le règne s’effondra dans le déshonneur au bout
de quelques générations. (Elle s’était rendue coupable, en outre,
du cumul des fonctions sacerdotales et royales, ce
qui est contraire à la loi exprimée à Nbr. XVIII, 7).
Le Messie, fils de Marie, par exemple, ne pouvait être,
selon eux, prophète et roi en Israël en même temps. Cette doctrine
sera régularisée toutefois chez les gens de l'Evangile par le dénommé
Paul. En clair, et depuis lontemps, ils ont opté pour la séparation
du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Ce que l'Islam traditionnel
rejette de tout temps et à toute époque. Troisièmement : On a dit
que lorsque les démons apprirent la fin prochaine de Salomon, ils
réunirent en un seul ouvrage des éléments de magie qu'ils avaient
inspirés auparavant ici et là. Ils apposèrent ensuite sur cet ouvrage
un sceau comparable au Sceau de Salomon et en l'intitulant : "Voici
les trésors de science qu'écrivit Açaf, fils de Barkhiyâ qui reconnut
la vérité du Roi Salomon, fils de David". Ce livre fut enterré
sous le trône de Salomon. Plus tard il fut remis à jour et circula
parmi les Fils d'Israël qui en arrivèrent à s'imaginer que toute
la science de Salomon se résumait à cette magie. Et ils conservèrent
ces écrits jusqu'à l'arrivée du Prophète Mohammad (sur lui Prière
et Paix !) et s'en servir pour controverser avec lui… Quatrièmement
: Un écrit circule parmi les gens de la Bible à notre époque : les
Clavicules de Salomon. Ouvrage faussement attribué par leurs auteurs
au prophète Salomon (sur lui la Paix !). Dans l’ouvrage « La
Cabbale », nous lisons : A Paris, la Bibliothèque Nationale
en possède un des plus beaux dont l’origine est attribuée à Salomon.
Ces manuscrits, généralement connus sous le nom de clavicules,
ont servi de base à tous les vieux grimoires qui courent les campagnes
(Grand et Petit Albert, Dragon rouge et Enchiridion)
ou à ceux qui poussent les prêtres à l’aliénation mentale par la
sorcellerie (Grimoire d’Honorius)...
...Nos bibliothèques publiques renferment quelques
manuscrits attribués à Salomon et traduits de l’hébreu en latin,
et de là en français ; ces manuscrits renferment, d’une part, la
reproduction, sous le nom de talismans, des lames du Tarot ou « clavicules »,
et d’autre part l’explication, et la mise en usage de ces
clavicules. On les connaît soit sous, le nom de clavicules de
Salomon, soit sous le nom de Scheman-phoras ; encore
faut-il reconnaître que les données fournies par ces manuscrits
sont bien incomplètes...
...Le Tarot est dans le livre hiéroglyphique des trente-deux
voies, et son explication sommaire se trouve dans le livre attribué
au patriarche Abraham qu’on nomme, Sepher-Jézirah.
Le savant Court de Gebelin a le premier deviné l’importance
du Tarot qui est la grande clé des hiéroglyphes hiératiques. On
en retrouve les symboles et les nombres dans les prophéties d’Ezéchiel
et de saint Jean. La Bible est un livre inspiré, mais le Tarot est
le livre inspirateur. On l’appela aussi la roue, rota, d’où
tarot et tora. Les anciens rose-croix le connaissaient et le
marquis de Suchet en parle dans son livre sur les Illuminés.
C’est de ce livre que sont venus nos jeux de cartes.
Les cartes espagnoles portent encore les principes du Tarot primitif
et l’on s’en sert pour jouer au jeu de l’hombre ou de l’homme, réminiscence
vague de l’usage primitif d’un livre mystérieux contenant les arrêts
régulateurs de toutes les divinités humaines.
Les
très anciens Tarots étaient des médailles dont on a fait depuis
des talismans. Les clavicules ou petites clés de Salomon se composaient
de trente-six talismans portant soixante-douze empreintes analogues
aux figures hiéroglyphiques du Tarot. Ces figures altérées par les
copistes se retrouvent encore dans les anciennes clavicules manuscrits
qui existent dans les bibliothèques. Il existe un de ces manuscrits
à la Bibliothèque Nationale et un autre à la Bibliothèque de l’Arsenal.
Les seuls manuscrits authentiques des clavicules sont ceux qui donnent
la série des trente-six talismans avec les soixante-douze noms mystérieux
; les autres, quelques anciens qu’ils soient, appartiennent aux
rêveries de la magie noire et ne contiennent que des mystifications.
(Papus. Op. cit.).
Combien le Saint et Seigneur d’Israël et des mondes
est-dessus de ce qu’ils décrivent et Lui associent !
[8]
Salomon n'a jamais mécru : Protestation contre 1
Rois, XI 1-7. etc. Pour l'Islam, Salomon est un prophète impeccable,
infaillible.
[9]
en s'adonnant à la Magie, c'est faire acte de mécréance.
[10]
les diables et les démons. Non jamais David et son fils.
[11]
cette science maléfique. Un ouvrage de référence (The Encyclopedia)
écrit : « Dans certains cas, les actes de magie servent à contraindre
les esprits. »
Trois types de magie. La magie occulte
est « une forme d’occultisme ». Ses adeptes affirment
que « les événements ou les processus contraires au bon sens
ou aux connaissances scientifiques » sont « authentiques ».
Robert Stebbins explique également que « la magie mystique
est la servante de la sorcellerie, (...) de l’alchimie et, dans
certains cas, de la religion ».
Ceux qui pratique la magie d’exploitation
« manipulant ou exploitant, pour se grandir la perception que
les spectateurs ont de la réalité ». Ils savent qu’ils trompent
le public, mais, selon Robert Stebbins, « ils l’encouragent
à penser le contraire - à croire que, par leur état de magiciens,
ils ont des pouvoirs surnaturels ou entretiennent des relations
spéciales avec des êtres qui en ont ».
La magie récréative se
propose de susciter l’étonnement par d’habiles tromperies. On en
distingue cinq catégories principales, qui se chevauchent : « la
magie de scène, la magie rapprochée, les tours de passe-passe, l’illusionnisme
et la perception extra-sensorielle. »
Depuis l’aube de l’humanité, l’homme est intrigué et
influencé par l’aspect mystérieux de la magie. Le mot « magie »
vient du nom « mages », qui désignait une caste sacerdotale
de la Perse antique spécialisée dans les activités cultuelles. Fondamentalement,
la magie a pour objet de dominer les forces naturelles ou surnaturelles,
ou les contraindre à obéir à l’homme. Dans l’Egypte du XVIIIe siècle
avant notre ère officiaient des prêtres-magiciens. La magie jouait
également un grand rôle dans la religion des Chaldéens de Babylonie
au VIIIe siècle avant notre ère (Bible. Genèse 41 8, 24 ; Esaïe
47 12-14 ; Daniel 2 27 ; 4 7). La même influence se retrouve chez
les Grecs et les Romains de l’Antiquité. Toujours bien vivante au
Moyen-Age, elle s’est perpétuée jusqu’en notre XXe siècle... (Op.
cit.).
Selon La Cabbale : La Magie ou science des mages
a eu pour représentants dans l’antiquité les disciples et peut-être
les maîtres de Zoroastre. C’est la connaissance des lois secrètes
et particulières de la nature qui produisent les forces cachées,
les aimants, soit naturels, soit artificiels qui peuvent exister
en dehors même du monde métallique. En un mot, et pour employer
une expression moderne, c’est la science du magnétisme universel.
(Papus La Cabbale.).
[12]
inspiré.
[13]
à l'inverse de la doctrine biblique, les Anges sont pour l'Islam
traditionnel des êtres impeccables, infaillibles, qui ne connaissent
pas la désobéissance de Dieu. Dans ce cas, comment imaginer que
deux d'entre eux fassent exception à la règle ? Deux interprétations
possibles : la première, ils ne placent aucune confiance dans l'enseignement
de la Magie. Ils se contentent simplement de la décrire et d'en
rappeler son mensonge. Ils commandent en plus de s'en éloigner.
Et l'enseignement ici signifie l'annonce. Le damné se garde d'écouter
les bons conseils et apprend ainsi d'eux sa fabrication…Secundo
: Qui semble la plus vrai, Dieu a éprouvé les gens de cette époque
avec ces deux anges. Le damné apprend d'eux la Magie, puis devint
mécréant. Quant à l'élu, il l'a laisse, et reste ainsi croyant.
Par l'enseignement augmentera le châtiment, et se sera une dure
épreuve pour l'enseignant comme pour l'élève...
[14]
Noms syriaques. Azâ et Azayâ. Selon le fils d'Abbas : il s'agit
là de deux hommes magiciens. Selon le Midrach, Moïse aurait dit
à son Seigneur : ...mais il y a deux anges qui sont descendus de
Tes hauteurs. Ouza et Azaël, et qui ont convoité les filles de la
terre et se sont corrompus avec elles. (V. La Voix de la Thora.
Les nombres. Elie Munk. p. 117.). D'après la tradition juive
(cf. Jellinek, Bet ha Midrash II, 86), les anges déchus Uzza
(Samhazaï) et Azaël (Azazel) communiquèrent à Salomon les
secrets du ciel. Les noms harût et marût sont à rapprocher,
selon certains exégètes bibliques, de Haurvatat (intégrité)
et Ameretat (immortalité) qui régissent le domaine des eaux
et des plantes d'après les Gatha de Zoroastre. Ces noms en moyen
perse sont devenus : Hordat et Amurdat. Les légendent
postérieures parlent de leur chute par amour pour une femme.
La tradition juive a retenu l'essentiel de ce mythe,
basé sur la Genèse (6, 1-4, cf. Is. 14, 12) en donnant divers noms
à ces "anges déchus". On trouve, par exemple : Azazel
et ShembazaÏ en Yalqut I, p. 44 ; Aggada Bereshit,
introduction, 38, etc. (les noms varient suivant les documents et
les éditions). D'après I Hénoch (VIII) les anges déchus en
très grand nombre, apprennent aux femmes l'art de se parer de bijoux
et de se farder ; aux hommes, les secrets de la fabrication des
armes ; c'est eux aussi qui enseignent aux humains, en général,
la magie, la sorcellerie et l'astrologie. Ils furent finalement
punis, (Cf. I Hén. IX).
Le livre d’Hénoch. Chapitre VI. L’union des anges avec
les filles des hommes.
Nous y lisons : Or, lorsque les enfants des hommes
se furent multipliés, il leur naquit en ces jours des filles belles
et jolies ; et les anges, fils des cieux, les virent, et ils les
désirèrent, et ils dirent entre eux : « Allons, choisissons-nous
des femmes parmi les enfants des hommes et engendrons-nous des enfants.
Alors Semyaza, leur chef, leur dit : « Je crains que vous ne
vouliez peut-être pas (réellement) accomplir cette oeuvre, et je
serai, moi seul, responsable d’un grand péché. » Mais tous
lui répondirent : « Faisons tous un serment, et promettons-nous
tous les uns aux autres avec anathème de ne pas changer de dessein,
mais d’exécuter réellement (ce dessein). » Alors ils jurèrent
tous ensemble et s’engagèrent là-dessus les uns envers les autres
avec anathème. Or ils étaient en tout deux cents, et ils descendirent
sur Ardis, le sommet du mont Hermon ; ils l’appelèrent « mont
Hermon » parce que c’est sur lui qu’ils avaient juré et s’étaient
engagés les uns envers les autres avec anathème. Et voici les noms
de leurs chefs : Semyasa, leur prince ; Arakib, Aramiel, Kôkabiel,
Tamiel, Ramiel, Daniel, Ezéqiel, Baraqiel, Asaël, Armaros, Batariel,
Ananiel, Zaqilé, Samsapel, Satariel, Touriel, Yomeyal, Arazeyal.
Ce sont leurs chefs de dizaine. - Comparer
: Bible. 6 1-4. Les Jubilés, IV, 15, donnent une raison
différente de la descente des anges : « Dans ses jours (de
Iared), les anges du Seigneur descendirent sur la terre, ceux qu’on
appelle les veilleurs, afin d’apprendre aux enfants des hommes à
pratiquer le droit et l’équité sur la terre. »
[15]
autre variante : Babel. Nom d'un monticule, dit-on, situé dans la
partie Nord de l'ancienne ville de Babylone (Bab ili
: "porte de Dieu" en accadien). 2. Babel : ainsi appelé
parce que c'est en ce lieu qu'à eu lieu la confusion des langues
lors de la chute de l'édifice de Nemrod. 3. terre de Koufah (Irak).
On a dit : Montagne Nahâwand.
[16]
la magie.
[17]
Celui qui s'achète ça (ce pouvoir magique), qu’ils se
sont achetée à eux-mêmes. Littér. : qu'ils ont achetée pour
leurs propres âmes, -âme (nafs) représentant la personne.
[18]
les Magiciens croient faire partie des élus du Paradis, mais il
n'en sera rien. Avertissement donc pour les gens qui s'y livrent
dont les gens de la Bible, en particulier. Selon Djarîdj : "Les
démons dictèrent la magie aux Juifs au temps du règne de Salomon
et c'est après ce règne qu'ils s'adonnèrent à cette magie".
De là apparaîtra le Royaume des Ténèbres professé par les gens de
sciences occultes, la franc-maçonnerie et la légende d'Hiram…
[19]
en Mohammad.
[20]
autre variante : et avaient craint (le judaïsme et la magie).
[21]
Jésus, francisé, biblique.
[22]
Moïse, francisé, biblique.
[23]
Ou Cabbale ou Cabale.
[24]
Entendre : l’Europe biblique.
[25]
Théologien et écrivain espagnol, né à Palma (v. 1235-1315). D’un
savoir encyclopédique, il a écrit, en latin, en catalan et en arabe,
de nombreux ouvrages de philosophie, de théologie, de mystique et
même d’alchimie.
[26]
Les ouvrages de Spinosa attestent une connaissance profonde de la
Kabbale. Homme du monde toranique, philosophe, né à Amsterdam (1632-1677).
Renié par ses parents, vilipendé par la majeure partie de la communauté
juive d’Amsterdam, il s’initia à toutes les cultures et communiqua
avec des savants de son temps comme Leibniz. Spinoza considère que
le souverain bien est la « joie de connaître », qui consiste
en une « union de l’esprit avec la nature totale ». Il
identifie Dieu à cette nature totale (la substance, dont
l’homme ne connaît que deux attributs, l’étendue et la pensée).
Il montre comment l’homme peut parvenir à la connaître en se libérant
des passions et des illusions, notamment politiques et religieuses,
qui sont les causes de la servitude humaine. Cette volonté de savoir,
de liberté et de joie l’amène à élaborer une théorie de la connaissance,
une théorie panthéiste du monde, une anthropologie politique et
morale qu’il développe dans le Traité de la réforme de l’entendement
(1662), l’Ethique (1661-1665) – son œuvre majeure – et un
Traité politique (1675-1677).
[27]
Gottfried Wilhelm, philosophe et mathématicien allemand, né à Leipzig
(1646-1716). Il se lia avec les savants et penseurs de son époque
(Pascal, Huygens, Spinoza, etc.). Il découvrit en même temps que
Newton les principales règles de calcul infinitésimal. Dans son
œuvre (Nouveaux Essais sur l’entendement humain, 1704 ;
Essais de théodicée, 1710 ; Monadologie, 1714),
il développe une argumentation mathématique et philosophique et
montre que Dieu, être infini, est le créateur du monde. Formé d’un
nombre infini de monades entre lesquelles Dieu a préétabli une harmonie,
le monde s’offre à l’homme à travers une infinité de points de vue
possibles, que Leibniz, tente d’articuler à l’aide d’une mathématique
où les vérités s’énoncent à partir de règles logiques définies.
Leibniz fut initié à la Kabbale par Mercure van Helmont, fils du
célèbre alchimiste, et grand kabbaliste lui-même.
[28]
du monde biblique.
[29]
Poète et érudit, né à Ganges (1768-1825). Ses poèmes en langue d’oc
font de lui le précurseur du félibrige.
[30]
Quand on examine la Kabbale en elle-même, quand on la compare aux
doctrines analogues, et qu’on réfléchit à l’influence immense qu’elle
a exercée, non seulement sur le judaïsme, mais sur l’esprit humain
en général, il est impossible de ne pas la regarder comme un système
très sérieux et parfaitement original. Il est tout aussi impossible
d’expliquer sans elle les nombreux textes de la Mischna et
du Talmud qui attestent chez les Juifs l’existence d’une
doctrine secrète sur la nature de Dieu et de l’univers, au temps
où nous faisons remonter la science kabbalistique (Ad. Franck).
[31]
Moïse. Médecin, théologien et philosophe juif, né à Cordoue (1135-1204).
Il a cherché à montrer l’accord entre la foi et la raison (Guide
des égarés) et a tenté de rapprocher le judaïsme de
la pensée d’Aristote.
[32]
Entendre le monde copte ancien d’Egypte. D’ailleurs jusqu’à nos
jours, et quelque soit leur religion, les Coptes n’aiment-ils pas
déclarer que « l’Egypte est la Mère de ce bas-monde » ?
Les Temples, les écrits, la civilisation copte d’Egypte, tout cela
ne fascine-t-il pas bon nombre de gens du monde biblique (croyants
& incroyants) ?
Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant
omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.
*Droits de reproduction et de diffusion réservés ; © Le Carrefour
de l’Islam
Usage strictement personnel. L'utilisateur ne peut traduire, exporter,publier
tout document du site sans autorisation préalable. L’utilisateur du site
reconnaît avoir pris
connaissance du droit d’usage, en accepter et en respecter
les dispositions.
Politique de confidentialité
du site.
Copyright
© 2001 Le Carrefour de l'Islam. Tous droits réservés. |